28/03/2020 20:33
Cette fiche a pour but de répondre à la plupart des questions que l'on peut se poser pour une première consommation de MDMA et comment réduire les risques liés à sa consommation. Nous n'entrerons pas dans trop de détails, et survolerons principalement les sujets les plus importants.
Qu'est ce que la MDMA ?
Quels sont les effets de la MDMA ?
Dosages
Durées
Quels sont les modes de consommation de la MDMA ?
L'ecstasy
Comment savoir si j’ai bien de la MDMA en pratiquant le testage ?
Les interactions à connaître
Les risques liés à la consommation de MDMA
Conseils pour réduire les risques
La descente et le contrecoup
Liste des effets
Légalité
Qu’est-ce que la MDMA ?
La MDMA est une amphétamine substituée ayant des propriétés empathogènes : c’est donc un stimulant qui favorise l’empathie.
Elle est principalement consommée pour ses propriétés euphoriques, empathogènes, désinhibantes et stimulantes. Elle est très populaire en milieu festif mais peut se consommer dans d’autres contextes. [1]
Ses effets sont principalement provoqués par une augmentation de l’activité des récepteurs à sérotonine, dopamine et noradrénaline. [2]
On la trouve sous forme de cristaux et, parfois, de comprimés appelés ecstasy ou taz.
Typiquement elle entraîne euphorie, ouverture, empathie, une plus grande sensibilité sensorielle et un sentiment de communion. Cette substance est donc généralement vécue comme très agréable : l’usager se sent heureux, énergique ; il communique plus facilement et apprécie de toucher, entendre et regarder le monde qui l’entoure [3].
Chez certaines personnes ou selon le contexte, elle peut néanmoins favoriser l’introspection, le repli sur soi ou l’agressivité, voire la paranoïa. Ce n’est donc pas une drogue “magique” : comme avec n’importe-quelle substance, il est possible que l’expérience tourne mal. [4]
Au niveau physique : étant un stimulant, la MDMA favorise la crispation des muscles dont ceux de la mâchoire (bruxisme et trismus), dilate les pupilles (mydriase), diminue l’appétit et la sensation de douleur, modifie la régulation de la température et augmente la pression artérielle / le rythme cardiaque. Il arrive qu’elle provoque nausée, vertige et sensation de chaleur excessive [5].
Au niveau sexuel, ce n’est pas une substance très adaptée à la pénétration car l’érection y est difficile [6].
Ces dosages sont tirés d’une compilation des rapports d’usagers sur divers sites de RdR dont : Erowid, Psychonautwiki, Tripsit…
Il semblerait que les dosages soient à peu près les mêmes pour les ROA (voie d'admission) nasales et rectales ; néanmoins, en l’absence de donnée scientifique fiable, la prudence recommande dans ces cas de réduire la dose de moitié et, éventuellement, d’augmenter progressivement les fois suivantes.
Pour une première expérience, il est plutôt conseillé de consommer 0.8mg de MDMA / kg.
Pour les utilisateurs expérimentés, 1.5mg/kg avec un maximum de 125 mg même pour les usagers les plus lourds (dosage maximal administré dans les études sur l’humain à ce jour).
Comme l’indique le graphique ci-dessous, les effets appréciables ont tendance à décroître passé un certain seuil ; à l’inverse des effets négatifs, qui ne font qu’augmenter. Une étude a mis en évidence que les effets désirables de la MDMA sont maximisés, et les effets indésirables minimisés, à des doses comprises entre 81 et 100 mg [8].
On privilégiera donc une dose allant de 70mg à 100mg par voie orale.
À noter qu’un effet délirogène peut apparaître en cas de surdose.
Les durées sont tirés d’une compilation des rapports d’usagers sur divers sites de RdR dont : Erowid, Psychonautwiki, Tripsit….
En voie orale, la rapidité des effets dépend entre autres du remplissage de l’estomac. Concernant les voies nasale et rectale, des utilisateurs rapportent une montée plus rapide, intense, et une durée totale plus courte ; mais en l’absence de donnée scientifique fiable, nous ne pouvons rien affirmer. Si c’était bien le cas, ces ROA exposeraient à un risque plus élevé de reprise compulsive.
Le contrecoup (fatigue intense, déprime), s’il a lieu, peut s’étendre sur plusieurs jours. Cependant, de tous les tests cliniques effectués sur l’humain (maximum 125 mg) à ce jour, aucun cas de contrecoup n’a jamais été reporté à une valeur signifiante (voir plus bas).
Oral : en gélule, dans une feuille de papier à rouler (parachute) ou dans un comprimé.
Nasal : réduite en poudre pour être sniffée (cette voie entraîne rapidement des lésions nasales)
Rectal : diluée dans de l'eau puis insérée dans le rectum avec une seringue sans aiguille.
Fumée: Présente des risques augmenté
Les ecstasys (taz, tata, pills, xta...) ne sont pas de la MDMA mais un mode de conditionnement ! À savoir : un comprimé coloré de forme distinctive.
Ils peuvent bien contenir de la MDMA, mais aussi n’importe quelle autre substance active par voie orale (ou même rien du tout) [7].
Ce sont donc des outils de marketing dont rien ne garantit le contenu, le dosage et la provenance. Deux cachets identiques peuvent venir de fournées différentes ; il suffit que deux fabricants aient le même moule ou les mêmes colorants. De plus, les cachets populaires sont souvent imités par les concurrents...
Plusieurs drogues peuvent avoir des profils pharmacologiques très différents. Concrètement, ingérer un produit à la place d’un autre peut entraîner des effets inattendus, une surdose ou des interactions malvenues. Selon la gravité de la situation, ça peut aller de la mauvaise expérience au décès.
C’est pourquoi il est important de pratiquer le testage sur les produits qu’on compte consommer.
Pour savoir ce que contient un produit et éviter de consommer une mauvaise substance, il est possible d’utiliser des tests réactifs (en vente libre sur internet).
En croisant les tests, on peut autant s’assurer de la présence de MDMA que détecter la présence de produits de coupe. Plus on fait de tests différents, plus on augmente les chances de savoir ce que l’on va consommer !
Ces tests fonctionnent grâce à des réactions chimiques susceptibles de former des produits de couleurs spécifiques. Les réactifs, mis en présence de(s) composé(s) contenu(s) dans l’échantillon à tester, peuvent réagir et produire de nouveaux composés dont la couleur dépend de l’échantillon.
En pratique, on dépose une petite quantité de la substance à tester dans un récipient. On y ajoute une goutte du test et on attend que la réaction ait lieu. Au bout de quelques dizaines de secondes, le test prend (ou non) une couleur en fonction de la substance à laquelle il réagit. Il suffit ensuite de se reporter à la charte des couleurs de chaque test pour interpréter le résultat.
Cependant, un seul test n’est jamais suffisant pour identifier une substance car plusieurs substances peuvent réagir de la même façon à un test en particulier. C’est pourquoi il est nécessaire de faire différents tests à la suite.
Le protocole le plus efficace est de suivre un ordre spécifique en fonction de la substance que l’on souhaite analyser.
/!\ Il faut utiliser un nouvel échantillon (du même produit) pour chaque test /!\
Pour plus d’informations sur la procédure, détaillée étape par étape : (lien wiki quand il sera prêt)
Pour une identification rapide de la MDMA, testez dans cet ordre :
Test Marquis : si le liquide de test devient violet puis noir, il est possible que le produit testé contienne de la MDMA. Il faut faire les tests suivants pour s’en assurer.
Test Mecke : si le liquide de test devient vert puis bleu foncé, et que le test précédent était positif, il est possible que le produit testé contienne de la MDMA. Il faut faire les tests suivants pour s’en assurer.
Test Simon’s : si le liquide de test devient bleu foncé et que les deux tests précédents étaient positifs, il est alors supposé que le produit testé contienne de la MDMA.
Si l'un des test est négatif, il est fortement conseillé de ne pas consommer le produit et de le faire tester en laboratoire. la présence de produit de coupe aillant réagit au test, ou d'un RC encore peu connu est fortement probable.
Ces étapes sont schématisées ci-dessous.
Bien qu’une combinaison de tests réactifs puisse aider a détecter la présence d’une substance (ici la MDMA), rien ne prouve que l’échantillon ne contienne pas également des substances indésirables (ou produits de coupe).
La meilleure façon de s’assurer de la pureté de son produit est de le faire tester par un laboratoire grâce à la méthode de Chromatographie en phase gazeuse-spectrométrie de masse (GC-MS).
Pour en savoir plus sur les lieux de testage gratuits en france
En savoir plus sur les combos
Discussions autour des combos
Outil en ligne pour se renseigner sur un combo en particulier
Pendant la prise :
À long terme :
On entends souvent parler du contrecoup de la MDMA, une mélancolie qui pourrait durer plusieurs jours après le trip.
Or, jusqu’à présent, aucune recherche clinique n’a démontré l'existence d’un quelconque contrecoup lié à la MDMA !
Par exemple, MAPS rapporte que pour des doses comprises entre 75 et 125mg de MDMA, 10,8% du groupe de test a rapporté des symptômes de contrecoup contre 10% du groupe placebo. La différence étant très faible, on n’observe pas de corrélation significative entre prise de MDMA et déprime résiduelle. [25]
Dans ce cas, d’où vient cette déprime si souvent rapportée ?
On peut formuler quelques hypothèses :
Il n’est alors pas normal d’avoir une humeur dépressive pendants plusieurs jours. Mais si c’est le cas, il est conseillé de se reposer, bien s’hydrater, manger sainement et faire de l’exercice de façon raisonnable. Consommer d’autres substances psychoactives pendant cette période peut masquer temporairement le problème, mais ne le réglera en rien et pourrait même l’empirer.
Il n’existe pas de remède miracle. Pour éviter les complications d’un abus de MDMA, la meilleure solution est de rester prudent et d’appliquer les conseils de réduction des risques.
Liste non exhaustive, tirés d’une compilation des rapports d’usagers sur divers sites de RdR dont : Erowid, Psychonautwiki, Tripsit….
Effets physiques :
Effets cognitifs :
Effets résiduels et contrecoup :
Ces effets peuvent survenir en descente du produit et continuer pendant plusieurs heures après la consommation
En France, la MDMA est classé comme stupéfiant au même titre que la cocaïne ou l’héroïne. Son utilisation et sa possession sont passibles de 3750€ d’amende et d’un an d’emprisonnement [26].
En Suisse, la MDMA est classée comme stupéfiant. Son utilisation et possession sont passibles de jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et d’une amende [27].
En Belgique, utilisation et possession sont passibles d’un emprisonnement de 3 mois à 5 ans et d’une amende de 1000 à 100’000€ [28].
Dans le sang: Jusqu’à 24h
Dans l’urine: Entre 2 et 4 jours
Dans la salive: 24h - 48h
Dans les cheveux: 90 jours[/b]
https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1...-200066822
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1002/hup.348
https://www.sciencedirect.com/science/ar...3X9800013X
https://academic.oup.com/bja/article/96/6/678/326917
https://www.sciencedirect.com/science/ar...1605003716
https://link.springer.com/article/10.100...011-2529-4
https://wiki.tripsit.me/wiki/Drug_combinations]tableau
https://www.psychonaut.fr/Thread-Flyer-Les-Combos]En
https://www.psychonaut.fr/Forum-Combos-m...iscussions
https://combo.tripsit.me/]Outil
https://www.newsweek.com/college-kids-ar...lts-316550
https://slate.com/gdpr?redirect_uri=%2Fblogs%2Fcrime%2F2013%2F10%2F25%2Fmolly_mdma_the_club_drug_is_dangerous_but_not_for_the_reasons_you_d_think.html%3Fvia%3Dgdpr-consent&redirect_host=http%3A%2F%2Fwww.slate.com
https://teens.drugabuse.gov/blog/post/ha...een-fooled
https://www.sciencedirect.com/science/ar...1605003716
https://www.medscape.com/answers/821572-...a-toxicity
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/10381769
http://jpet.aspetjournals.org/content/305/1/159.short
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16243206
https://www.sciencedirect.com/science/ar...5701007110
https://www.inspq.qc.ca/toxicologie-clin...de-la-mort
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4923534/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Intoxication_par_l%27eau
https://www.sciencedirect.com/science/ar...341530083X
https://www.researchgate.net/publication...Schizotypy
https://dancesafe.org/drug-information/i...eurotoxic/
https://erowid.org/chemicals/mdma/mdma_e...gic1.shtml
https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1...-200066822
https://www.psychonaut.fr/Thread-Flyer-L...s]conseils
https://mapscontent.s3-us-west-1.amazona...age=123]25
https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006072665&idArticle=LEGIARTI000006688171&dateTexte=&categorieLien=cid
https://www.admin.ch/opc/fr/classified-c...#fn-#a19-1
http://www.ejustice.just.fgov.be/
https://Psychonautwiki.org/
https://erowid.org
https://maps.org/
http://rollsafe.org
https://thedrugclassroom.com/video/34-me...mine-mdma/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24114426
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/7994514
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22516739
Sommaire:
Qu'est ce que la MDMA ?
Quels sont les effets de la MDMA ?
Dosages
Durées
Quels sont les modes de consommation de la MDMA ?
L'ecstasy
Comment savoir si j’ai bien de la MDMA en pratiquant le testage ?
Les interactions à connaître
Les risques liés à la consommation de MDMA
Conseils pour réduire les risques
La descente et le contrecoup
Liste des effets
Légalité
![[Image: 8LpPqW6.png]](https://i.imgur.com/8LpPqW6.png)
Qu’est-ce que la MDMA ?
La MDMA est une amphétamine substituée ayant des propriétés empathogènes : c’est donc un stimulant qui favorise l’empathie.
Elle est principalement consommée pour ses propriétés euphoriques, empathogènes, désinhibantes et stimulantes. Elle est très populaire en milieu festif mais peut se consommer dans d’autres contextes. [1]
Ses effets sont principalement provoqués par une augmentation de l’activité des récepteurs à sérotonine, dopamine et noradrénaline. [2]
On la trouve sous forme de cristaux et, parfois, de comprimés appelés ecstasy ou taz.
![[Image: pjqPs3W.png]](https://i.imgur.com/pjqPs3W.png)
Quels sont les effets de la MDMA ?
Typiquement elle entraîne euphorie, ouverture, empathie, une plus grande sensibilité sensorielle et un sentiment de communion. Cette substance est donc généralement vécue comme très agréable : l’usager se sent heureux, énergique ; il communique plus facilement et apprécie de toucher, entendre et regarder le monde qui l’entoure [3].
Chez certaines personnes ou selon le contexte, elle peut néanmoins favoriser l’introspection, le repli sur soi ou l’agressivité, voire la paranoïa. Ce n’est donc pas une drogue “magique” : comme avec n’importe-quelle substance, il est possible que l’expérience tourne mal. [4]
Au niveau physique : étant un stimulant, la MDMA favorise la crispation des muscles dont ceux de la mâchoire (bruxisme et trismus), dilate les pupilles (mydriase), diminue l’appétit et la sensation de douleur, modifie la régulation de la température et augmente la pression artérielle / le rythme cardiaque. Il arrive qu’elle provoque nausée, vertige et sensation de chaleur excessive [5].
Au niveau sexuel, ce n’est pas une substance très adaptée à la pénétration car l’érection y est difficile [6].
Quel dosage ?
Ces dosages sont tirés d’une compilation des rapports d’usagers sur divers sites de RdR dont : Erowid, Psychonautwiki, Tripsit…
Puissance des effets | Dosage oral |
Perceptibles | 25 mg |
Faibles | 40-75 mg |
Moyens | 75-125 mg |
Forts | 125-175 mg |
Très forts | 175+ mg |
Il semblerait que les dosages soient à peu près les mêmes pour les ROA (voie d'admission) nasales et rectales ; néanmoins, en l’absence de donnée scientifique fiable, la prudence recommande dans ces cas de réduire la dose de moitié et, éventuellement, d’augmenter progressivement les fois suivantes.
Pour une première expérience, il est plutôt conseillé de consommer 0.8mg de MDMA / kg.
Pour les utilisateurs expérimentés, 1.5mg/kg avec un maximum de 125 mg même pour les usagers les plus lourds (dosage maximal administré dans les études sur l’humain à ce jour).
Comme l’indique le graphique ci-dessous, les effets appréciables ont tendance à décroître passé un certain seuil ; à l’inverse des effets négatifs, qui ne font qu’augmenter. Une étude a mis en évidence que les effets désirables de la MDMA sont maximisés, et les effets indésirables minimisés, à des doses comprises entre 81 et 100 mg [8].
On privilégiera donc une dose allant de 70mg à 100mg par voie orale.
À noter qu’un effet délirogène peut apparaître en cas de surdose.
![[Image: ZJyNZ8S.png]](https://i.imgur.com/ZJyNZ8S.png)
Quelle durée ?
Les durées sont tirés d’une compilation des rapports d’usagers sur divers sites de RdR dont : Erowid, Psychonautwiki, Tripsit….
Déroulement | Voie orale |
Début | 20-90 min |
Montée | 5-20 min |
Pic / plateau | 2-3 heures |
Descente | 1-2 heures |
Total | 3-5 heures |
Effets résiduels | 2-24 heures |
En voie orale, la rapidité des effets dépend entre autres du remplissage de l’estomac. Concernant les voies nasale et rectale, des utilisateurs rapportent une montée plus rapide, intense, et une durée totale plus courte ; mais en l’absence de donnée scientifique fiable, nous ne pouvons rien affirmer. Si c’était bien le cas, ces ROA exposeraient à un risque plus élevé de reprise compulsive.
Le contrecoup (fatigue intense, déprime), s’il a lieu, peut s’étendre sur plusieurs jours. Cependant, de tous les tests cliniques effectués sur l’humain (maximum 125 mg) à ce jour, aucun cas de contrecoup n’a jamais été reporté à une valeur signifiante (voir plus bas).
Quels sont les modes de consommation (ROA) ?
Oral : en gélule, dans une feuille de papier à rouler (parachute) ou dans un comprimé.
Nasal : réduite en poudre pour être sniffée (cette voie entraîne rapidement des lésions nasales)
Rectal : diluée dans de l'eau puis insérée dans le rectum avec une seringue sans aiguille.
Fumée: Présente des risques augmenté
L’ecstasy
Les ecstasys (taz, tata, pills, xta...) ne sont pas de la MDMA mais un mode de conditionnement ! À savoir : un comprimé coloré de forme distinctive.
Ils peuvent bien contenir de la MDMA, mais aussi n’importe quelle autre substance active par voie orale (ou même rien du tout) [7].
Ce sont donc des outils de marketing dont rien ne garantit le contenu, le dosage et la provenance. Deux cachets identiques peuvent venir de fournées différentes ; il suffit que deux fabricants aient le même moule ou les mêmes colorants. De plus, les cachets populaires sont souvent imités par les concurrents...
Plusieurs drogues peuvent avoir des profils pharmacologiques très différents. Concrètement, ingérer un produit à la place d’un autre peut entraîner des effets inattendus, une surdose ou des interactions malvenues. Selon la gravité de la situation, ça peut aller de la mauvaise expérience au décès.
C’est pourquoi il est important de pratiquer le testage sur les produits qu’on compte consommer.
Comment savoir si j’ai bien de la MDMA en pratiquant le testage ?
Pour savoir ce que contient un produit et éviter de consommer une mauvaise substance, il est possible d’utiliser des tests réactifs (en vente libre sur internet).
En croisant les tests, on peut autant s’assurer de la présence de MDMA que détecter la présence de produits de coupe. Plus on fait de tests différents, plus on augmente les chances de savoir ce que l’on va consommer !
Ces tests fonctionnent grâce à des réactions chimiques susceptibles de former des produits de couleurs spécifiques. Les réactifs, mis en présence de(s) composé(s) contenu(s) dans l’échantillon à tester, peuvent réagir et produire de nouveaux composés dont la couleur dépend de l’échantillon.
En pratique, on dépose une petite quantité de la substance à tester dans un récipient. On y ajoute une goutte du test et on attend que la réaction ait lieu. Au bout de quelques dizaines de secondes, le test prend (ou non) une couleur en fonction de la substance à laquelle il réagit. Il suffit ensuite de se reporter à la charte des couleurs de chaque test pour interpréter le résultat.
Cependant, un seul test n’est jamais suffisant pour identifier une substance car plusieurs substances peuvent réagir de la même façon à un test en particulier. C’est pourquoi il est nécessaire de faire différents tests à la suite.
Le protocole le plus efficace est de suivre un ordre spécifique en fonction de la substance que l’on souhaite analyser.
/!\ Il faut utiliser un nouvel échantillon (du même produit) pour chaque test /!\
Pour plus d’informations sur la procédure, détaillée étape par étape : (lien wiki quand il sera prêt)
Pour une identification rapide de la MDMA, testez dans cet ordre :
Test Marquis : si le liquide de test devient violet puis noir, il est possible que le produit testé contienne de la MDMA. Il faut faire les tests suivants pour s’en assurer.
Test Mecke : si le liquide de test devient vert puis bleu foncé, et que le test précédent était positif, il est possible que le produit testé contienne de la MDMA. Il faut faire les tests suivants pour s’en assurer.
Test Simon’s : si le liquide de test devient bleu foncé et que les deux tests précédents étaient positifs, il est alors supposé que le produit testé contienne de la MDMA.
Si l'un des test est négatif, il est fortement conseillé de ne pas consommer le produit et de le faire tester en laboratoire. la présence de produit de coupe aillant réagit au test, ou d'un RC encore peu connu est fortement probable.
Ces étapes sont schématisées ci-dessous.
![[Image: UPV9ARM.jpg]](https://i.imgur.com/UPV9ARM.jpg)
Bien qu’une combinaison de tests réactifs puisse aider a détecter la présence d’une substance (ici la MDMA), rien ne prouve que l’échantillon ne contienne pas également des substances indésirables (ou produits de coupe).
La meilleure façon de s’assurer de la pureté de son produit est de le faire tester par un laboratoire grâce à la méthode de Chromatographie en phase gazeuse-spectrométrie de masse (GC-MS).
Pour en savoir plus sur les lieux de testage gratuits en france
Quelles sont les interactions à connaître ?
En savoir plus sur les combos
Discussions autour des combos
Outil en ligne pour se renseigner sur un combo en particulier
Quels sont les risques ?
Pendant la prise :
- La consommation d'une substance qui n'est pas de la MDMA. De nombreux comprimés et poudres vendus comme de la MDMA n’en contiennent en fait pas et/ou sont coupés avec d'autres drogues [9] [10] [11][12].
- Bien que n’ayant qu’un dixième des effets stimulants de l’amphétamine, la MDMA reste un stimulant qui agit sur le système cardio-vasculaire. Une surdose peut entraîner une crise cardiaque [29] [13].
- La MDMA agissant sur l'hypothalamus, qui régule la température du corps [14], elle peut entraîner un “coup de chaud” toxique pour les reins et le système nerveux [15]. Ce risque augmente avec la chaleur ambiante et l’activité physique intense.
- Le syndrome sérotoninergique, lié à une surdose de sérotonine, est très toxique et peut entraîner des crises d’épilepsie parfois mortelles. Une dose excessive, un “coup de chaud” ou certains mélanges augmentent ce risque [16].
- La déshydratation qu’entraîne souvent le contexte festif où est consommée la MDMA est mauvaise pour le corps et favorise les “coups de chaud” [17].
- Paradoxalement, la MDMA entraîne une rétention d’eau ; trop boire pour lutter contre la déshydratation peut donc aussi devenir toxique (hyponatrémie) [18] [19].
- La MDMA entraîne souvent un sentiment de confiance excessif, qui peut s’avérer gênant (impudeur) voire dangereux (naïveté, crédulité) [20].
À long terme :
- Utilisée trop fréquemment, la MDMA pourrait exacerber les symptômes de la dépression [21][30][31][32]
- La MDMA est neurotoxique pour les animaux de laboratoire. Néanmoins, cela n’a pas été constaté chez l’humain dans le cadre d’une consommation raisonnable (prises espacées de 2-4 mois et sans mélanger avec d’autres produits). [22]
De nombreux consommateurs rapportent que, passé un certain nombre de prises, on perd définitivement la “magie” de la MDMA. [23]
Quelques conseils pour réduire les risques :
- Éviter de consommer avant 20-25 ans.
- Ne pas consommer si l’on est fatigué, démoralisé, ou si l’on a des antécédents psychiatriques ou cardio-vasculaires.
- Ne pas le faire par pression sociale : les effets sont de toute façon moins agréables que lorsque la consommation est désirée. [24]
- Consommer dans un cadre agréable, entouré de personnes de confiance. Veiller les uns sur les autres.
- Faire tester son produit.
- Peser ses doses avec une bonne balance ou à défaut, pratiquer une dillution volumétrique.
- Préférer la voie orale (moins corrosive, mieux connue, peut-être moins compulsive).
- Éviter les ecstasys/taz, car il est impossible d’en connaître précisément le contenu et le dosage. S’il n’y a que ça, il est impératif de les fractionner (prendre en plusieurs fois).
- Le produit pouvant mettre très longtemps à monter, attendre deux heures avant d’en reprendre.
125 mg maximum par session de consommation.
- Éviter les mélanges ou les faire en conscience. Cela concerne aussi les médicaments.
- Boire environ un demi-litre d’eau par heure.
- Si l’on a une activité physique (danse, marche, …) faire des pauses régulières et se rafraîchir.
- Si une personne présente les symptômes suivants : confusion, tremblements, sueur, chaleur excessive… l’amener impérativement dans un lieu calme et frais et surveiller l’évolution de son état [conseils en cas de complications].
- Ne pas conduire le jour même de la consommation de MDMA (vous n’êtes pas seul sur la route).
- Après le trip : dormir au moins 8 heures, manger sainement.
- Espacer les prises de 4-6 semaines grand minimum(l’idéal étant de deux à quatre mois).
La descente et le contrecoup
On entends souvent parler du contrecoup de la MDMA, une mélancolie qui pourrait durer plusieurs jours après le trip.
Or, jusqu’à présent, aucune recherche clinique n’a démontré l'existence d’un quelconque contrecoup lié à la MDMA !
Par exemple, MAPS rapporte que pour des doses comprises entre 75 et 125mg de MDMA, 10,8% du groupe de test a rapporté des symptômes de contrecoup contre 10% du groupe placebo. La différence étant très faible, on n’observe pas de corrélation significative entre prise de MDMA et déprime résiduelle. [25]
Dans ce cas, d’où vient cette déprime si souvent rapportée ?
On peut formuler quelques hypothèses :
- impureté du produit ;
- sur-consommation (au-delà des 125mg maximum recommandés) ;
- activité physique excessive, hyperthermie ;
- manque de sommeil ;
- mélange de substances (polyconsommation) ;
- consommations trop rapprochées (idéalement : entre 2 et 4 mois).
Il n’est alors pas normal d’avoir une humeur dépressive pendants plusieurs jours. Mais si c’est le cas, il est conseillé de se reposer, bien s’hydrater, manger sainement et faire de l’exercice de façon raisonnable. Consommer d’autres substances psychoactives pendant cette période peut masquer temporairement le problème, mais ne le réglera en rien et pourrait même l’empirer.
Il n’existe pas de remède miracle. Pour éviter les complications d’un abus de MDMA, la meilleure solution est de rester prudent et d’appliquer les conseils de réduction des risques.
Liste des effets:
Liste non exhaustive, tirés d’une compilation des rapports d’usagers sur divers sites de RdR dont : Erowid, Psychonautwiki, Tripsit….
Effets physiques :
- Stimulation
- Amplifications des sensibilités tactiles et visuelles
- Amplification de l’endurance
- Augmentation du rythme cardiaque
- Augmentation de la pression sanguine
- Hyperthermie
- Tension musculaire
- Déshydratation
- Nausée (généralement durant la montée)
- Mydriase (dilatation des pupilles)
- Bruxisme (grincement des dents)
Effets cognitifs :
- Désinhibition
- Amplification de l’empathie et de la sociabilité
- Euphorie
- Altération de la perception du temps
- Stimulation cognitive
- Inflation/déflation de l’égo
- Amplification de la libido
- Amplification de la concentration (dose faible à moyenne)
- Délires, confusion, hallucinations (doses élevées)
- Réduction de la mémoire à court terme
Effets résiduels et contrecoup :
Ces effets peuvent survenir en descente du produit et continuer pendant plusieurs heures après la consommation
- Anxiété
- Fatigue
- Irritabilité
- Humeur dépressive
- Diminution de la motivation
- Diminution de l’appétit
- Stimulation résiduelle
Légalité
En France, la MDMA est classé comme stupéfiant au même titre que la cocaïne ou l’héroïne. Son utilisation et sa possession sont passibles de 3750€ d’amende et d’un an d’emprisonnement [26].
En Suisse, la MDMA est classée comme stupéfiant. Son utilisation et possession sont passibles de jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et d’une amende [27].
En Belgique, utilisation et possession sont passibles d’un emprisonnement de 3 mois à 5 ans et d’une amende de 1000 à 100’000€ [28].
Durée de détection
Dans le sang: Jusqu’à 24h
Dans l’urine: Entre 2 et 4 jours
Dans la salive: 24h - 48h
Dans les cheveux: 90 jours[/b]
Sources
https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1...-200066822
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