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étude sur la drogue, les forums et la RDR

Technoplus

Glandeuse pinéale
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14 Juin 2012
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C'est plus vraiment d'actualité mais mieux vaut tard que jamais, voici une étude que nous avons réalisé pour feu l'AFR (association française de RDR) sur les drogues et Internet, avec d'ailleurs l'interview de quelques uns de chez vous :)
En gros les conclusions sont que les forums sont un outil d'information incontournable pour les usagers (du moins quand ils cherchent une info un peu plus complexe que par exemple "cannabis") et que si les forums de consommateurs comme celui ça sont bien modérés et délivrent de bonnes infos, ce n'est pas le cas sur d'autres comme (le pire) jeux videos.com.

Le rapport complet ici :

http://a-f-r.org/recherche-ici-drogues- … s-drogues/
 

no_id

Psycho disparu·e
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3 Jan 2013
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jeuxvideo.com devient le reclus du web bien pensant :D (je ne dis pas que ce qui circule sur celui ci est bien hein)
 
J

Ji-doo

Invité
Sludge a dit:
Nos situations sociales à tous ont joué un grand rôle là-dedans, un rôle prépondérant même, plus que le fait de fréquenter ce forum (attention aux conclusions hâtives).

Hâtive n'est pas forcément le bon mot...

Que ce soit ici ou sur d'autres forums, on retrouve des phénomènes similaires.


Et l'influence des pairs, c'est pas vraiment un phénomène nouveau:

Avec l’âge l’influence du groupe des pairs et des amis augmente pour atteindre un sommet à l’adolescence.

Ce qui est vrai pour les parents et les frères et sœurs est aussi vrai pour les amis : ils ont le rôle de modèle, surtout quand ils sont plus vieux. Mais la différence entre la famille et les amis réside dans la possibilité, dans une certaine mesure, de choisir un groupe de pairs. Au sein du groupe de pairs, l’influence est généralement double : les « pairs » ou amis exercent une influence sur l’individu, mais l’individu a aussi son mot à dire dans le groupe (à l’exception des groupes très rigides ou d’individus très « faibles » ou très peu estimés au sein du groupe). Ces influences s’exercent dans tous les domaines -l’habillement, la musique, l’alimentation- et pas seulement en ce qui concerne les usages de drogue.

https://www.cairn.info/revue-psychotropes-2003-3-page-195.htm


Dans le dernier MOOC d'addictologie, le professeur Reynault (psychiatre et addictologue), disait notamment ceci:

"On a une perception de la norme qui est faussée, qui est vraiment liée au milieu dans lequel on évolue"

"On consomme, on se comporte comme son groupe social"

"L'initiation est très liée au groupe de pairs"

Mais bon, je peux comprendre que certains soient dans le déni (c'est plus confortable)...
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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17 Sept 2011
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Ok bien sûr que les pairs jouent un rôle mais on ne peut nier le rôle du contexte social aussi. Commencer à prendre des drogues on le fait effectivement avec d'autres personnes bien souvent, mais le phénomène d'addiction en lui-même est bien lié à des problématiques chez les individus qui ont à voir avec nos vies, nos générations, le contexte politique, etc. Autant qu'aux propriétés inhérentes aux produits, si ce n'est plus.

Ce n'est pas pour rien que les problématiques d'addiction se retrouvent surtout dans les groupes sociaux en rupture sociale ou chez les individus qui ne trouvent pas leur place (dans un monde qui donne de moins en moins de place à chacun).

Si c'était vraiment une question de pairs les problématiques d'addiction se retrouveraient à l'équivalent dans toutes les couches sociales. Ce qui n'est pas du tout le cas je crois.
 
Y

Yeaushit

Invité
Merci Jhi-dou, je pense que beaucoup d'entre nous se reconnaîtront dans l'étude que tu viens de partager.
Du moins pour moi c'est le cas.

Merci du partage.
 
Y

Yeaushit

Invité
Tu pense que les soucis d'adiction sont plus du au milieu social qu'aux drogues en elle-même Sludge ?
(pars pas en sucette hein, c'est juste une question)
 
Y

Yeaushit

Invité
Non pas vraiment plante verte, enfin pas dans le contexte évoqué par Sludge (je crois)

Le contexte social amène la disponibilité.
Par exemple il y a plus de dealer de crack dans le 11eme ou à malakoff que dans le 16 ème.

Après est ce qu'un gosse sans soucis est moins disponible à l'addiction une fois qu'il a goûté au produit ça j'en suis pas sur.

Ou alors ce serait nier le besoin d'évasion de ceux qui n'ont pas de soucis financiers.
C'est binaire comme raisonnement.
 
D

Deleted-1

Invité
Chamhan a dit:
1 an et demi sans psychonaut (t'imagine Laura?)

Bref je suis un psychonaute, et j'ai orienté mon chemin vers le monde des elfes, des lutins, des colibris, des trolls , de la forêt quoi. Je suis revenu parler un peu de mon parcours avec la bonne médecine des bois mais ça intéresse peu de monde donc je garde ça pour moi, pour le moment. Et j'ai rien à dire d'intéressant finalement, pour le moment.

Oui j'imagine, je suis parti pendant un an durant cette même période !

Pour la bonne médecine des bois, ça pourrait en intéresser certains si tu rendais intéressant ce qui t'intéresse...y a surement plein de chose à dire sur le sujet.


Yoshi a dit:
Tu pense que les soucis d'adiction sont plus du au milieu social qu'aux drogues en elle-même Sludge ?

Dans le sens où l'on prend de la drogue pour se sortir d'un cadre, les soucis d'addiction sont pour moi directement liés au milieu social, parce qu'on n'est façonné et influencé par son environnement (dans des jeux de mimétisme dont on est trop peu conscient). On imite nos pairs et on se rassure avec eux dans nos consommations. Quand je me suis bien défoncé et que je me compare à des gens qui n'ont pas de problèmes d'addiction, je me dis que j'ai quand même un peu beaucoup un problème à chercher à me sortir de moi-même, alors que lorsque je me compare à des gens qui se la mettent encore plus que moi, je me dis que ça va en fait...après on peut rentrer dans les spécifiés de chaque drogue, mais au final le mécanisme de la dépendance qui nous pousse à prendre de la drogue est le même pour chacunes d'entre elles, c'est au niveau des addictions que ça diffère ensuite.
 
Y

Yeaushit

Invité
Je sais pas Laura, en fait tu as peut être raison.
La question du milieu social est plus qu'intéressante mais ne doit pas constituer une réponse à elle seule.

Par constatation, de mon milieu je ne vois que peu d'addicts chez mes pairs. (milieu de cité, polak/juif) et paradoxalement je vois plus de gars qui sont partis en couilles dans les milieux aisés.

Alors oui la misère entraîne le besoin d'oubli, mais nombre de non miséreux remplissent les services de marmottan....

Donc contexte social oui et non.

Mais engrainement par les pairs ça je suis d'accord, et d'ailleurs au sens relationnel nos pairs ne sont pas forcément du même milieu social que nous.

Ma réponse est peut-être confuse, je vais essayer de mieux développer quand je ne serai plus sur mon portable.
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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17 Sept 2011
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Après on vit une époque de paupérisation donc ça devient plus difficile de tracer des frontières. Et puis effectivement on peut avoir des problèmes sans manquer de thune mais à mon avis statistiquement plus t'es dans la dèche plus t'as de chances de partir en sucette.

Un être cherche à se réaliser, à se sentir puissant par ce qu'il est au milieu de son environnement. Lorsqu'une société lui retire les moyens de se réaliser, il se retrouve donc à ne pas savoir quoi foutre, il s'ennuie, il déprime, il cherche effectivement des moyens de réaliser du plaisir comme ça lui vient. Si ce n'est pas dans une activité, ça peut être dans la consommation. Consommation qui écarte peu à peu des moyens de dépasser les limites apparentes posées par le cadre, ou qui permet de supporter plus facilement et donc de moins chercher à sortir d'une situation pérave.

C'est ce que j'appelle le contexte social même si "les relations" c'est aussi un contexte social. Je voulais surtout parler de perspectives sociales en fait.
 
Y

Yeaushit

Invité
OK Sludgy merci de ta réponse et d'avoir pris la peine de développer.
Je suis d'accord avec toi la. ;)
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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17 Sept 2011
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En clair faut vraiment avoir que ça à foutre pour passer son temps à chercher de la dope et la consommer. C'est clairement une vie de merde et pourtant on est beaucoup à se vautrer là-dedans. Pas qu'on l'ai choisi, c'est juste qu'on sait pas quoi foutre d'autre en fait...

On trouve des trucs à faire, moi-même j'en trouve mais y'a aucune reconnaissance sociale, on est vraiment éduqué à se mépriser soi-même, à pas regarder ce qu'on fait de bien. On a intégré qu'on était des merdes ! Bon j'extrapole peut-être un peu mais c'est une piste. Je vois plein de gens géniaux autour de moi, mais qui ne se voient simplement aucun moyen de s'aimer, de se sentir bien dans leur quotidien, et c'est la dope qui vient se caler gentiment là-dedans.

Tous ceux qu'ont des projets, ou surtout qui peuvent les réaliser parce que la possibilité leur est offerte, ne vont pas s'enfoncer là-dedans. Donc clairement, dire que la cause première c'est le fait de fréquenter des consommateurs, ça me semble limité comme analyse. Qu'est-ce qu'on doit en conclure ? Qu'il faut limiter les moyens pour les consommateurs de se fréquenter et de communiquer ? Bon j'ai pas encore lu tout le mémoire donc je dis peut-être de la merde mais pour moi la vraie piste, c'est pourquoi des gens en sont là ? Pourquoi on leur offre pas mieux à foutre alors qu'ils ont tous de pures idées, une morale beaucoup plus appréciable que nos parents ou grands-parents... Ben rien on leur dit juste à tous que ce sont des merdes parce qu'ils sont au chômage et qu'ils n'essaient pas à tout prix d'aller bosser chez McDo. Au milieu de tout ça tu sais plus ce que tu es, ce que tu veux, ce que tu peux. La dope c'est simple. C'est là. Ça demande qu'à être aspiré.
 

Groovie

Holofractale de l'hypervérité
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8 Avr 2008
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Très bon travail, très proche du réel, avec un recul appréciable. C'est une véritable photographie d'une ère de l'internet fr , plus particulièrement des commus.
On va avoir besoin de personne comme ça pour l'avenir, car la RDR sur internet prendra de plus en plus de poids. Et le fait d'avoir des personnes critiques, non partisanes est très appréciables.

Précieux!

hs/

le témoignage de M page 42. fait écho chez moi, je me permet de faire un gros pavé là dessus. Un peu HS mais bon.
J'ai été aussi interné d'office par ma famille en HP avec camisole chimique et tout le tintouin suite à des abus massifs de gbl. C'était il y a plus de 5/6ans. Je comprends malheureusement pourquoi il a été meurtrie par cette expérience, quand tu ressors de là bas après une crise, que les docs te disent que tu seras sous antipsychotique toute ta vie ça fait un peu peur. Là bas tu n'as aucun droit, il y a trop de règles, tu n'es plus que l'ombre de toi même, on te traite comme un malade, ton corps subit les effets secondaires et ta tête la camisole chimique. Dans mon cas, l'équipe ne connaissait rien au ghb, ni au diabète.
J'étais en hyperglycémie tout le temps car il ne savait pas dosé l'insuline rapide au lieu de mettre une dose d'insuline correspondante, ils en mettaient une fixe et à cause des médocs je n'arrivais pas à manger la dose de sucre correspondante. Donc tu es tous le temps pourris, il faut mendier pour avoir une dose de sucre ou changer de médoc car "je ne peux plus articuler" , "je ne peux plus rester à un endroit plus de 5secondes, j'ai des impatiences" , "avec ce médoc je ne peux plus marcher 5m sans être fatigué". Le personnel est surchargé, manque de moyen, tu es avec des cas très lourd. Cela tire ton amour propre vers le bas, je me suis presque cru malade un moment. Mais j'étais seulement en "crise". Au final , j'ai fait comme lui, tu fais le béni oui-oui et tu donnes ce qu'ils veulent entendre. Tu rentres chez toi et ensuite tu te reconstruis, pour moi toute cette expérience m'a marqué car j'ai compris à quel point les malades mentaux sont "mal" traités.
Mais aussi à quel point notre santé mentale peut être quelque chose de fragile. Quand tu commence à avoir des hallucinations sans substances, que le monde entier devient étrange, c'est à la fois beau...fascinant mais aussi très dangereux. L'expérience de la folie.

Et je pense à ceux qui prennent un peu trop/mal des psychédéliques ou autre et qui arrivent là bas, je suis certain que la prise en charge est mauvaise, car ils partent souvent du postulat que tu as une maladie psychiatrique chronique alors que c'est souvent un état temporaire. Une crise. Dans mon cas , je ne souffre d'aucune pathologie mais ils ont vraiment essayé de me convaincre du contraire, pour mon bien. Ils ne connaissaient rien au sevrage du gbl. HP de campagne.
Tu te sens comme une merde , mais c'est la seule prise en charge, donc difficile de mordre sur la main qu'on te tend.. Il y a aussi la honte et la culpabilité de "décevoir" sa famille, de la faire souffrir parce qu'on a consommé comme un crétin. Mais s'enfermer dans cette culpabilité et dans son malêtre est contreproductif , car tu t'éloignes du toi "en bonne santé et heureux" alors au final j'ai choisi une attitude mentale particulière. Je me suis enfermé dans ma bulle en acier, j'ai accepté la situation et me suis dit que tout ça n'avait aucune importance, que ça irait mieux avec le temps, que personne ne pourrait m'aider et que c'était à moi de sortir de tout ça indemne. J'ai vu le regard de ma famille et de mes amis quand j'étais un légume, cette impression de gâchis et de tristesse. Un cauchemar. La vision d'un amour trop fort pour être supporté, cela te renvoie à ta propre condition d'être indigne.
Au final moi j'ai laissé une chance au temps, mon frère n'étais pas certain que j'allais revenir entier de tout ça , le suis je vraiment ? et si j'étais pas aussi costaud mentalement peut être que cela m'aurait tué mentalement ou physiquement. Le binge de gbl, ça peut piquer.

Un moment j'ai finit par croire à leurs théories, je pensais ma santé mentale abîmé pour toujours, dans mon cas ce n'était pas le cas. Au contraire, je suis ressorti de tout ça en me connaissant mieux que jamais , c'est la chose la plus précieuse que j'ai obtenu. Le fait d'avoir tout perdu m'a permis de me recentrer sur moi même et de gagner une sérénité durable. Accessoirement je ne consomme presque plus de drogues alors que j'étais polytox dernier degrés.. :evil:

hs\

Sinon je suis d'accord sur l'influence qu'à la communauté sur ses membres et qu'elle peut être positive comme négative, j'ai vu l'arrivé de l'iboga sur lucid state et on était quelques uns à se foutre de leur gueule. Mais bon malgré mes nombreuses experimentations psychedeliques, tant que tu as pas chevauché le serpent (aya) ou l' (iboga) ton avis importait peu. Le pire c'est qu'ils avaient l'air heureux et épanouis avec leurs trucs, donc bon... Pour conclure je dirais que c'est bien qu'on soit conscient que les visiteurs nous lisent , cela nous responsabilise et ça nous évite de dire n'importe quoi. On aide les gens à consommer avec plus de sécurité ! Avec le recul je trouve que la politique du forum vis a vis de la rdr était bonne , que les bons virages ont été pris , alors j'espère que psychonaut vivra longtemps.
 
D

Deleted-1

Invité
J'habite dans la bonne banlieue ouest de Paris et les jeunes se pètent la tête autant que dans les cités. Quand je parlais de milieu social, je n'y voyais pas trop l'aspect pauvre/riche, mais plutôt l'environnement psycho-social, celui qui te met dans un sentiment de sécurité, ou pas.

Et que tu sois pauvre ou riche, si tu ne te sens pas rassuré dans ton milieu et dans le cadre de vie dans lequel tu évolues, tu auras ce besoin de te droguer.

Pour caricaturer, chez les pauvres la misère peut donner envie de se défoncer, chez les riches la culpabilité d'avoir du pognon et des possibilités de réussite multiples peut aussi pousser à se défoncer, parce que dans les deux cas tu n'acceptes pas ta condition. C'est tout simple, mais pour moi tout réside dans le fait d'être rassuré quand à sa place dans le monde, en gros si dans ta nature génétique et psychique tu as les assises suffisantes pour t'estimer positivement et être heureux par toi-même, tu accepteras de t'intégrer dans le moule sans te poser trop de question ou t'opposer à une quelconque autorité. Par contre si t'as un manque narcissique qui te pousse à combler un vide affectif et existentiel en toi, alors là tu es dans une frustration permanente, une dévalorisation te poussant à retrouver un sentiment de toute puissance qui t'empêche d'accepter ta condition, puisque tu te mets par toi-même dans des situations d'échec. Et à ce niveau là, l'argent ne fait pas le bonheur parce qu'il ne permet pas d'acheter de la confiance en soi lol.

En fait dans le milieu social, plutôt que l'argent je jugerais de la qualité des relations sociales, parce qu'il n'y a que la reconnaissance de tes proches et de tes pairs qui puissent te faire t'estimer de manière à ce que tu te sentes intégrer dans ton environnement, et donc que tu acceptes ton cadre de vie.

Après le problème social/culturel est d'ordre politique, aujourd’hui le modèle sociétal nous fait miroiter l'infini des possibles et on est tous là à croire qu'on pourra devenir des oufs dans nos fors intérieurs, genre le big rêve à l'américaine, et cette manière de faire rêver les gens au travers d'idéaux inatteignables, de pubs et autres propositions de consommation inutiles pour que tu puisses t'estimer en fonction de la valeur commerciale de tes possessions, créés de véritables béances dans nos assises narcissiques, et on perd de plus en plus toute confiance en soi, parce qu'on s'estime au travers du regard d'autrui, et non plus au travers de sa propre satisfaction (ce qui n'empêche pas de faire son taffe, mais on consomme de plus en plus de produit pour "aller mieux", alors que je ne suis pas sur qu'on aille mal, c'est juste que a le choix, toujours plus de choix, et que ça nous rend dingue de ne pas avoir ce qu'on pourrait avoir).

Tu connais la chanson "I can't get no satisfaction", ça représente bien l'évolution psychique dans laquelle on tend, enfin dans laquelle on est à 2000% ---> une insatisfaction perpétuelle qui nous pousse à consommer, des biens matériels ou de la drogue.

Et comme on est tous dans le même moule capitaliste, qu'on est beau le critiquer ou pas, le libéralisme à formater nos esprits et nous sommes conditionnés à en vouloir toujours plus, sans jamais nous satisfaire de ce dont nous n'avons même pas besoin...

Je vais poster un article dans la partie Psychonautik qui en parle très bien, Christopher Lasch a écrit un bouquin sur le sujet en 1979 (le livre a été si pertinent qu'il a été conseillé à Nixon je crois, et ce gros c** a du le mettre à la poubelle parce que la tendance n'a fait qu'empirer depuis ahah).

L'article : http://www.psychonaut.com/psychonau...narcissisme-christopher-lasch.html#post948497
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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17 Sept 2011
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Effectivement je veux bien admettre que cette crise traverse les classes même si je serais curieux d'avoir des statistiques. Quand tu as de la thune tu es quand même vachement moins limité pour réaliser tes projets et prouver que tu as quelque chose de bien à proposer.

Effectivement on est construit d'une façon, et t'as beau être convaincu d'une chose (par exemple que tu es une personne bien), tu pourras ne ressentir aucune satisfaction, aucune récompense à ce que tu fais, ou trop peu si tu ne peux pas accorder ta vie sur tes désirs.
 
Y

Yeaushit

Invité
La thune ça change rien si tu te sens pas accomplie.
Je suis parti d'en bas je suis monté bien haut financièrement parlant. (proprio de la baraque à 32 ans sans crédit)
Et la je suis de retour en bas...
Ben la ou je consommait le plus c'est quand j'étais en haut...

Et la mouise je l'ai connu grave, colis alimentaire du CCAS, j'ai grandi comme ça.
Après c'est juste mon cas, je suis peut-être à part.
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
Inscrit
17 Sept 2011
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Après ça dépend, tu peux avoir toute la thunes et toutes les possibilités devant toi et pas savoir quoi en faire, ou tout ce qu'on te propose et qui es censé te faire sentir bien te fait te sentir mal. Ou alors tu peux avoir des projets, des rêves de fou et tu galères à mort pour les réaliser alors qu'avec de la thune ça se ferait en un claquement de doigts, du coup t'as plus qu'à ronger ton frein.
 
Y

Yeaushit

Invité
Ouais Sludgy c'est ça, réussir financièrement et toujours se sentir une merde aux yeux des autres.

Bref la thune ça soulage rien. (même si je suis OK que dire ça à une famille qui creve de faim c'est indescent)
 
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