@ Jean-Phil : Bah justement, là tu parles de culture de masse, hors il me semble que le véganisme inclut une notion de respect des plantes (comme de touts êtres vivants, en fait) - d'où la permaculture (qui est incompatible avec le "tout mécanisé" il me semble). Sans compter le refus des pesticides (bio, toussa...)
Après perso j'ai jamais aimé faire ma petite nature concernant les animaux ou les plantes, ça ne me dérange pas de les tuer si c'est pour répondre à un besoin spécifique. ...tant que je n'y suis pas trop attaché huhuhu.
J'ai rien contre les petits élevages, mais je comprends le boycott de l'industrie animale : ça demande des ressources énormes, les 3/4 de la viande part dans des aliments congelés dégueulasses (que même mon chat refuse de bouffer).
L'autre truc qui me titille un peu, c'est qu'encore au siècle dernier la viande était un aliment de bourgeois, et que la majeur partie de la population n'en mangeait que le dimanche - ça les dérangeait, vos grands-parents, de bouffer que des légumes la semaine ? Le fait que la viande soit un aliment de riche ne me semble pas étranger à sa popularisation : grâce à l'industrialisation, même les petites gens peuvent s'offrir ce plaisir à chaque repas. C'est une façon d'ôter un privilège à la classe d'au-dessus.
Je comprends qu'on puisse s'en battre les steaks (hahaha) de la souffrance des canards (couac couac), mais l'argument du gâchis des ressources (combien de tonnes de blés et de litres d'eau pour avoir un kg de boeuf ?) me semble prévaloir.
Mais de toutes façons osef, tenter de prendre conscience du monde dans lequel on vit c'est un truc de hippie, berk.
Enfin on a encore de la chance en tant qu'humains, j'aimerais pas bouffer les boîtes de mon chat quand je vois ce qu'il y a dedans... tous les rebuts de l'industrie carnée, justement.
Et avant qu'on m'traite de bouffeur de graines (sic), je précise que je refuse rarement de passer à côté d'une entrecôte lorsque la possibilité m'en est offerte. J'ai même un plaisir fou à bouffer de la viande, particulièrement crue. Après analyse, en essayant de ne pas subir l'influence des discours végans et carnistes (qui ont tendance à me fatiguer), j'ai remarqué que ce plaisir était en tout point semblable à une addiction : satisfaire une envie plutôt qu'un besoin. Exactement comme pour macdo, les jeux-vidéos ou une bonne trace de ké.
Par curiosité (et pour le porte-monnaie), j'ai cherché à maintenir un régime exclusivement végétarien (avec oeufs et lait) pendant quelques semaines. En dehors des carences que j'ai pu ressentir (parce que j'ai pas été soigneux), j'ai surtout remarqué un dédain de la viande croissant, au point où passer devant une boucherie ne m'ouvrait plus l'appétit - au contraire même.
Du coup, je me demande si l'attitude végan radicale n'est pas un moyen de se mettre à l'abri d'une addiction assez forte. Refuser de manger un produit industriel, ouais, mais pourquoi refuser de manger un porc élevé en quasi-liberté, bien nourri ? Si ce n'est par peur de se remettre à manger de la viande ?
J'aime bien les gens qui remettent en question les végans et l'industrie alimentaire mais qui ne se remettent jamais en question eux-même, genre ils ont été élevés selon certaines normes et il faudrait surtout pas en changer "parce que le poulet pané surgelé c'est bon".