Quoi de neuf ?

Bienvenue sur Psychonaut.fr !

En vous enregistrant, vous pourrez discuter de psychotropes, écrire vos meilleurs trip-reports et mieux connaitre la communauté

Je m'inscris!

Poésie

Sandman

Ⱡł₥ł₦₳Ⱡ ₮Ɽ₳₥₱
Inscrit
6 Nov 2015
Messages
3 813
Pronoms
Il / lui
Petite écriture automatique sous dissos :


Je me noie sans air dans l’éther nulle et je sens
Planant comme un sourd, les ailes prises dans l'oreiller
Je vois comme un muet le ciel un seul instant
Je suis un, je suis tous, une envolé

Immobile ma page froissée, paupières en papier
Je glisse en coulisse, jette mon moi de mon corps
Une corde en laisse, un seul soutien délaissé
Sans être invité, je m'attend encore

Je broie le présent qui m'aspire, je croque une brise
J'implore peu le bourreau pour une dernière gorgée
Je ploie pourtant, je résiste, j'inspire, j'incise
Je suis un, je suis tous, une liberté
 
D

Dreamea

Invité
Une goutte en trop

Une pierre posée en vrac sur l'édifice qui l'est déjà,
Un temple bancal qu'on a maudit sous le joug du patriarcat.
Dans les cités dorment les hommes et se suicident les chats.
Un fléau est bien là, latent de sa présence, nous met aux abois.

Le nous de ceux qui savent que leur monde ne tourne pas rond,
Tout le monde en parle et rares sont les actes qui ressortent de ces discussions.
Et la fureur de certains actes peut ressortir comme impropre à la production,
D'un monde nouveau qui laisserait à chacun les mêmes choix.

Un coup classique de lutte pour faire croire à une justification de la violence,
Dans les malheureuses cervelles victimes du pessimisme transmit des agences,

Tel un virus mental à rendre dingue son propriétaire dès lors,
Qu'il le contracte en touchant ce sol en or.

La technologie des arbres nous fait oublier que nous vivons une oeuvre d'art,
Le produit fard d'une conscience collective qu'on oublie trop tard.
 
D

Dreamea

Invité
Petit poème matinal :

Je puise dans le suc de mes tréfonds,
L'énergie qui me fera trouver le rythme du son.

Le poids d'une nuque parfois fébrile,
Du soupçon d'épines sensibles.

Le flux d'une source traverse mon corps,
Par torrent ou par l'océan qui dort.

L'escarre de mon visage amorphe,
Tend à sourire pour y trouver sa force.

De force parfois, quand le contexte y prête,
Le calvaire faussé d'un esthète.

La peur de toute pirouette s'accole,
Du mal addict qui me clou au sol.

L'envie de jouir d'une vie neuve,
De doutes renouvelés et aveugles.

La prise de risque à la lueur de l'inconnu,
D'une vie sous phares là où je n'avait pas vu.
 
D

Dreamea

Invité
Allez go :

En tout bon novice que je suis,
On m'injecta ce que je crus être du poison
Au travers du grand filtre de la réalité que je fuis,
En raison de la surabondance de sensations.

La procuration amère peut être malhabile
Si elle déchire le rideau de derrière mes cils,
Fout mon esprit en boule et le jette de côté,
Dans un savoureux mélange de curieuse indifférence et d'étrange respect.

Je me fout de l'ego et de ses dérivés,
Le déguste consciencieusement en masquant mon rejet,
Achète des goodies et dévore des raies,
Sème le doute le plus impersonnel au grand royaume du décès.

Et si le mal survit en moi au même titre que le beau,
Qu'un narcisse pointe du doigt son reflet et le traite de fiasco,
J'aurais honte des regards, des gestes et des mots,
De me mettre le reste du lectorat à dos.

Quant au rectorat qu'il aille se faire foutre
Dans l'excès de solitude d'une maison de câbles et de poutres.
Ma langue est fourbe, faute à mon couteau et à ma curiosité
De vouloir devenir un reptile avide de vérité.

La folie me guette et s'impose en avance.
Des frissons parcourent les corps pris dans la danse.
Les regards virevoltent, asservis dans la quête du sens.
La survie s'affaisse et le pognon finit toujours dans les poches de l'agence.

La propreté dégueule d'être salissante.
On chie des pendules pour en percevoir la rente.
Les agents pullulent et le pouvoir tente.
Je vais finir seul, que mon ego me chante.
 
D

Dreamea

Invité
Les quatre parties des As

.

Les particules grâces :

Une brume innommable se cache dans le brouillard,
Dans les flots et les flammes, dans la terre et les corps,
Dans les actes et le langage, où se tisse le sort,
Où l'entrave prend racine et ses fruits sont rares.

Son absence est aveugle, sa présence est illusoire.
Ambiguës sont les signes de son existence,
Et se répètent en une valse ostentatoire
Au rythme fluide de la transe.

Les vapeurs et les fumées s'associent en volutes
Et perpétuent le cycle des chutes.
L'air ambiant se raréfie, sa toxicité s'élève,
Deux crochets y sont masqués et diffusent leur sève.

Les poignets sont liés et sujets à l'injecte.
Les nuques sont voûtées sous le poids de l'affect.
Les cadeaux sont striés aux normes des sectes.

Les esprits sont libres de se butter à leurs limites.
Les consciences s'expansent dans le cadre d'un rite.
Ton âme est belle quel que soit son gîte.

Le couvert pique et tranche, c'est pour déguster
Le prix du sang. Goûte ta goutte métallisée !
M'écoute pas trop, je suis le lâché menu des enfoirés.

..

La particularité du sas :

Bloqué entre l'as sceptique de la station
Et les milles excuses de la vacuité du néant,
Le doigt pointé vers le bouton, la main luttant contre la pression,
Je ne peut bluffer face au venin et son serpent.

De la carte aux graphes, du siège aux balles,
Mon bien a trop peur du feu des partis sans valeur.
C'est clair, j'ai pas toute ma raison, mais qui peut en jouer dans cette salle
Humide et froide, damier collant de haine et de peur ?

Plus il y a de pièces, plus il y a de murs.
Indoor avenir, décors sympa, l'extérieur doit pas être plus vivable.
Pourceaux qu'on se parque sans en être sûrs.
Le mal consort, tique de nulle part, rentable.

Le pari fou travaille à l'avènement de l'égalité.
Ba bon courage simple reflet d'une torve réalité !
Frangins, frangines, issues de l'irresponsabilité,
Plus on s'écrase mutuellement, plus j'ai envie d'appuyer.

...

Le parti prix de la masse :

C'est galvaudé, rôdé, cette gerbe de faux désirs
Flétris en opinions fanés qui tombent sans fin dans la cage ronceuse des crânes.
Ton veau t'es peut-être reconnaissant de se voir grandir et déglutir.
Les sous-sols creux des poinçonneuses qu'on pousse à la panne.

L'éther, passif distant, la coupe diffuse, radioactif.
Mon sceau n'est pas très gratifiant pour libérer
Le samsara, ris pas, je joue pas aux miroirs pour voir pousser mes tifs.
Contradictions superficielles, prise de conscience intemporelle, c'est structuré.

La glace brisée, c'est en tendant la limite qu'on se fait botter.
Barbote tranquille, pour toucher terre faudra escalader la dune.
Recrudescence fluviale pour les friands d'archipel.
Éruption de la conscience, c'est pas tangible, ça fait flipper,
C'est merveilleux, légo centré, c'est pas un jeu, histoire de thunes.
Trivialité, optimisme, luxe abusif, réalisme, descend de ta selle.

Pour aller où ? Pour-parlers évasifs, parole d'hypocrite.
Vérité pas assez crue ? Notre mise en boîte faut la payer.
Je suis langue de bois ? Dans ton palais, gaffe aux échardes et aux éclats.
Tant de révoltes, si peu de solutions, conso désinvolte issue du même site.
Et voir la marionnette ennemie, yeux dans les yeux, me dire "a voté !",
Cette aversion tenace, de mon inconscience fugace, j'espère, en démordra.

....

Les partitions grimacent :

Code-barre chiffré, ça t'invente pas.
Produit traqué dès mise à bas.
A rien chercher où se situe le choix ?
La mise à prix s'en fout, serre les écrous !
T'es pris dans l'imprimante 3D ? Sors-toi les doigts du choux !
La mélodie est trop barrée ? C'est que t'es pas assez fou.

Le réel est malléable ? Bienvenue dans la réalité.
Ça tend un peu trop sur les câbles ? Vous m'en voyez navré.
Et qui est responsable ? Faut peut-être tout questionner.
Latence aux abois, la carcasse cannée, vidée, bouffée par les hyènes.
Les vautours spiralent, c'est pas du vol mais de l'impro de scène.
Les lions sont pas plus nobles à tripper sur la léthargie qui mène.

Être humain plastique, fana de la quête du sens, ça s'arrête pas.
Profit du rythme, impermanence, les flux persistent après le trépas.
Résiste le mythe, reprend la danse, tout est mouvement c'est ça !
Sauf le néant, c'est bas... Fautif du désir de vouloir faire mieux,
De s'abandonner dans la contemplation des cieux poreux,
D'aimer soi-même et tout le monde, d'oublier la fronde et d'être heureux.
 
D

Dreamea

Invité
La particularité du sas :

Bloqué entre l'as sceptique de la station
Et les milles excuses de la vacuité du néant,
Le doigt pointé vers le bouton, la main luttant contre la pression,
Je ne peut bluffer face au venin et son serpent.

De la carte aux graphes, du siège aux balles,
Mon bien a trop peur du feu des partis sans valeur.
C'est clair, j'ai pas toute ma raison, mais qui peut en jouer dans cette salle
Humide et froide, damier collant de haine et de peur ?

Plus il y a de pièces, plus il y a de murs.
Indoor avenir, décors sympa, l'extérieur doit pas être plus vivable.
Pourceaux qu'on se parque sans en être sûrs.
Le mal consort, tique de nulle part, rentable.

Le pari fou travaille à l'avènement de l'égalité.
Ba bon courage simple reflet d'une torve réalité !
Frangins, frangines, issues de l'irresponsabilité,
Plus on s'écrase mutuellement, plus j'ai envie d'appuyer.
 
D

Dreamea

Invité
Le parti prix de la masse :

C'est galvaudé, rôdé, cette gerbe de faux désirs
Flétris en opinions fanés qui tombent sans fin dans la cage ronceuse des crânes.
Ton veau t'es peut-être reconnaissant de se voir grandir et déglutir.
Les sous-sols creux des poinçonneuses qu'on pousse à la panne.

L'éther, passif distant, la coupe diffuse, radioactif.
Mon sceau n'est pas très gratifiant pour libérer
Le samsara, ris pas, je joue pas aux miroirs pour voir pousser mes tifs.
Contradictions superficielles, prise de conscience intemporelle, c'est structuré.

La glace brisée, c'est en tendant la limite qu'on se fait botter.
Barbote tranquille, pour toucher terre faudra escalader la dune.
Recrudescence fluviale pour les friands d'archipel.
Éruption de la conscience, c'est pas tangible, ça fait flipper,
C'est merveilleux, légo centré, c'est pas un jeu, histoire de thunes.
Trivialité, optimisme, luxe abusif, réalisme, descend de ta selle.

Pour aller où ? Pour-parlers évasifs, parole d'hypocrite.
Vérité pas assez crue ? Notre mise en boîte faut la payer.
Je suis langue de bois ? Dans ton palais, gaffe aux échardes et aux éclats.
Tant de révoltes, si peu de solutions, conso désinvolte issue du même site.
Et voir la marionnette ennemie, yeux dans les yeux, me dire "a voté !",
Cette aversion tenace, de mon inconscience fugace, j'espère, en démordra.

Fin du joyeux petit triptyque #fuckedupcaliméro
 
D

Dreamea

Invité
Oh et puis non en fait gnihihihi :twisted:

Les partitions grimacent :

Code-barre chiffré, ça t'invente pas.
Produit traqué dès mise à bas.
A rien chercher où se situe le choix ?
La mise à prix s'en fout, serre les écrous !
T'es pris dans l'imprimante 3D ? Sors-toi les doigts du choux !
La mélodie est trop barrée ? C'est que t'es pas assez fou.

Le réel est malléable ? Bienvenue dans la réalité.
Ça tend un peu trop sur les câbles ? Vous m'en voyez navré.
Et qui est responsable ? Faut peut-être tout questionner.
Latence aux abois, la carcasse cannée, vidée, bouffée par les hyènes.
Les vautours spiralent, c'est pas du vol mais de l'impro de scène.
Les lions sont pas plus nobles à tripper sur la léthargie qui mène.

Être humain plastique, fana de la quête du sens, ça s'arrête pas.
Profit du rythme, impermanence, les flux persistent après le trépas.
Résiste le mythe, reprend la danse, tout est mouvement c'est ça !
Sauf le néant, c'est bas... Fautif du désir de vouloir faire mieux,
De s'abandonner dans la contemplation des cieux poreux,
D'aimer soi-même et tout le monde, d'oublier la fronde et d'être heureux.
 

Krix

Holofractale de l'hypervérité
Inscrit
1 Juil 2012
Messages
1 399
J'avais écrit un petit poème y a un ou deux ans en mémoire d'un ami d'enfance qui fut un bon bout de chemin mon binôme et fier camarade de tranchée lors d'une période de prise frénétique de diverses drogues. Même s'il a tourner le dos à ceci, je respecte l'orientation qu'il a décider d'emprunter et comprends maintenant qu'il fallait un jour ou l'autre qu'il tende vers l'horizon qui lui correspondait le mieux. Bref, ceci est plus en témoignage d'une époque terminée mais que je n'oublierais jamais.



Deux loups marchant,
Et combattant éperdument,
Se dirigeaient vers un cheminement,
Menant vers une apparente lueur d'antan.

Ainsi ils se redécouvraient,
Sous le versant glissant de l'introspection,
Et finalement s'accompagnaient,
Deux volontés à l'unisson.

Les nuits défilèrent,
Et malgré la détermination,
Les défaites s'accentuèrent,
La plongée s'annonçant sans fond.

Défaites ou déceptions,
Telle était la question,
Deux volontés divisés,
Et les nuits défilaient.

Deux loups marchant,
Et combattant à l'épuisement,
Perdus dans un cheminement,
Ils s'éteignirent définitivement.




Voilà c'était pour toi mec, un dernier hommage pour un moment de vie inoubliable. J'espère que depuis, la lumière t'a éclairer un peu sur le paysage faussement inoffensif qu'est la réalité de ce monde. Et en toute sincérité, j'espère que tu as garder la foi de se battre pour ce que l'on souhaite, et que tu ne t'es pas résigné avec les moments sombres qui teintent cycliquement nos vies, à poser définitivement les genoux aux sols sans oser penser que tu ne peux te relever. Bonne chance pour ton futur que tu as peut-être depuis déjà bien rétabli. Si un jour tu tombes sur ce post par hasard, la seule chose que j'aurais aimé ajouter pour clôturer la scène : N'oublie pas de toujours garder la tête haute et ne met jamais en doute ce que tu penses être en écoutant ton cœur. Adieu.
 
D

Dreamea

Invité
Poussières et astres :

Une étincelle, pâle éclat d'infinis reflets.
Le mouvement, projection éclair de l'ordre.
L'expansion, silhouettes emmêlées de faux attraits.

Un procédé que rien ne cesse de tordre.
L'équilibre désincarné d'océans étrangers.
La foudre, racine fugitive du sort.

Bulles sporadiques que le vent continue d'encenser.
Evolution inconsciemment assourdie par l'appel des cors.
Passages suivis jusque sous les fanions verdâtres d'un monde de renouveau.

Cliquetis cyclique d'une vitale consommation.
Immolation délétère d'où crépite le terrible écho.
Artères boulevards transmis de l'éviscération.

Facéties cérébrales s'imaginant l'après.
Unanimes connexions qui ne cherchent qu'à mordre.
Creuset facial des émotions de faux cyprès.

Kaléidoscope vertigineux où se perd le désordre.
Maladie des sens que délimite la réalité.
Ubiquité étrange qui ne mène que vers la mort.
 

Sandman

Ⱡł₥ł₦₳Ⱡ ₮Ɽ₳₥₱
Inscrit
6 Nov 2015
Messages
3 813
Pronoms
Il / lui
Les gens qui étalent leur vocabulaires sont des vrai timides (cf Stephen King, "écriture, mémoire d'un métier") Assume le sens de ce que tu écrit MydriHaze. T’inquiète les gens comprendront ce qu'ils veulent comprendre. Trop de noms et pas assez de verbes.

Je te donne ce conseil, que j'ai moi même beaucoup de mal à suivre, parce que j'aime bien les images que tu t'emploie à peindre et que je vois que tu poste pas mal ici.

Une phrase que j'aime à me rappeler de temps à autre: Une fois qu'on a écrit, il faut trancher.
 
D

Dreamea

Invité
Arbre de vie

.

Racines liquides :

Gravité inverse des abysses assoupies.
Règne d'une obscure pression aboutie.
Artefacts mouvants le long d'une chaîne brillante.
Vivier étouffant d'une liberté absente.

Écaillage de la conscience équarrie.
Réel brut d'une densité établie.
Larmoiements perdus, fluctuation sus-jacente.
Armoiries dissoutes qu'un trait de lumière tente.

Hauts-plafonds troublés d'un ciel gris.
Ascension lourde de sens rétablis.
Utopie toujours distante, vague de stimuli omnisciente.
Terminus flottant, retombées d'une intensité ambiante.

..

Racines ardentes :

Éphémère volupté qui se fait violence.
Calme renaissant d'une éparse arborescence.
Résistances repoussées par la symbolique à outrance.
Intelligence artificielle aux commandes de la science.

Recrudescence cyclique, faux-départs mémorisés.
Élasticité physique des confins fantasmés.
Appropriation de camps, bonne fortune erronée.
Uranium malhabile au cri étouffé.

Despotes sans visages attirés par le fil.
Elimage à l'usure du temps faisant tomber les cils.
Satiété sans pareil de l'espace volatile.
Saturation vermeille d'une domination docile.

Usage de coups bas pour faire prospérer la poussière.
Saltimbanques richissimes crachant l'huile de cette ère.

Sapins givrés de brûlures en tare.
Opiniâtre vérité qu'on décante dans la jarre.
Inaltérable conflit, à passer par les arts.

...

Racines minérales :

Éclectique bouillon, solide, mouvant.
Fantaisies de lumières chaudes ensevelies.
Facticité de l'immuable, effigie de l'espace-temps.

Abri sombre de desseins infinis.
Clarté de projections sous-jacentes.
Évanescence ombrageuse de quête identitaire.

Rayonnements irréversibles qu'une direction tente.
Excitation imperturbable, un non-sens qui touche terre.
Nervures en échange de strates, léger poids de l'oubli.

Densité expiatoire grave d'un danger approprié.
Energies indomptées, le futur qui survit.
Calcul trompeur sur la vie rapiécée.
Armada de secousses, de hauteurs éboulis.

....

Racines soufflées :

Obéissants schémas, lois imposées.
Usine du souffle en liquidation.
Bruitisme des consciences sectionnées.

Labeur ineffable sans horizon
Iridescence d'ozone performée.
Éclairement larmoyant, lueur d'espoir.
Rugissement vibratoire, archet en désaccord.

Soumission fatale, soufflée d'y croire.
Oubli tissé d'un vide qui dort.

Ululement sage, plumage spacieux et millénaire.
Soubresauts vifs d'appels d'air.

.....

Apex charnel :

Éblouissement parsemé de pores.
Succion élémentale, ponction perméable.
Perdition aveuglante de notre ressort.
Reddition peinée, liberté malléable.
Interdiction croissante dans l'attente de la mort.
Tintamarre déguisé, récit des fables.

Vision ombragée au dessus des cimes.
Érudition vivace, connexions des abîmes.
Repli chaotique sous le poids de la dîme.
Brebis galeuses, excès vaseux, recherche de rimes.
Élucubration répétitive, nous vîmes.

Allez-retour ponctués de frissons.
Cités éternelles de plaisirs et de souffrances.
Terraformation du sein des sens en fusion.
Électricité corporelle puis sueurs suaves et rances.

Raréfaction paradoxalement logique.
Établissement orgiaque aux murs tombés.
Allure instable, progrès de mimiques.
Lassitude de l'éveil, sommeil indompté.
Imminence de l'échec qui fait la part belle.
Turbulents tremblements, intenses et pelle-mêle.
Extase indistinct face au réel.
 

Krix

Holofractale de l'hypervérité
Inscrit
1 Juil 2012
Messages
1 399
Quelques maigres pulsions littéraires


Sommeil

Sommeil implacable, contraignant et sans égal
Survient sereinement et sans compromis
Malgré conflits et réflexions d'une nuit

Alors genou à terre tu ne pourras plus refuser
Autant que tu ne pourras t'y opposer
Car il est seul maître à toujours finir par te l'infliger

Mystérieuse brume et silencieuses rêveries l'accompagnant
Tandis qu'arrivent amnésie et assoupissement
Dans un asservissement toujours plus insidieux

De ce passage à l'inconscient
Savourant finalement ce récent dirigeant
Celui qui luttait alors perdit connaissance
Chacun sachant que tout ceci faisait sens

Sommeil. Tous se plient face à toi
Tout comme les ordres d'un roi
En échange de liberté ensoleillée
Ce compromis constamment rappelé, on ne peut s'y déroger


Développement

Ici on s'engraine.
Ici on germe.
Ici on pousse.
Ici nous commençons une mutation.
Et en ces lieux nous changeons vers une irréversible orientation.
 
D

Deleted-1

Invité
Petit test imaginé au taffe ce matin :

-


Pulsion de vie,
je m’impose du corps à l’esprit.
Pulsion de mort,
J’en viens à me scarifier à tort.

On me dit instinctive,
Mais je suis des plus poussives.
Cherchant ainsi l’exaltation,
En guise de consolation.

C’est soumise au principe de nirvana,
Que toujours j’obéis au ça.
Objet de ses plaisirs et désirs,
Je reste la meilleure dans le pire.

Sexuelle ou auto-conservatrice,
Je connais tous les vices.
Mais jamais réellement satisfaite,
Il me refoule dans sa tête.


-
 

Phoenix

Glandeuse pinéale
Inscrit
2 Jan 2017
Messages
174
Eh, c'est que vous êtes doués ! Ca fait trop plaisir de vous lire <3.

Quelques extraits de ma (modeste) prose.

---
Car je n'ai plus d'ancrage,
Je rôde comme une bête en cage,
En mon c&#339;ur sommeille la rage
Rien ne me touche rien ne m'engage

L'orage gronde déchaîné
Echo aux désillusionnés
Frères aux multiples identités
Eternellement Etrangers.

Ethéré était l'éclair du déchirement originel,
Voués à l'incomplétude et à la solitude éternelle
Au travers du Temps unions charnelles et passionnelles
Tournant à l'obsessionnel

L'eau qui ruisselle tente d'apaiser le feu intérieur,
Car feu et flammes dévoraient leurs coeurs,
Consumaient leur être avec ardeur,
La peur et la douleur se noient dans leurs abyssales profondeurs.

---

Egarée, pas à pas dans ces rues pavées
Regards échangés, hâtivement détournés
Ciel déchiré, mèches emmêlées
Démarche incertaine sous le joug d&#8217;un vertige léger

Minuit évanoui a cédé place à midi
En moi le temps suspendu dans une étrange paralysie, inertie indéfinie,
Amnésie d&#8217;une déjà lointaine synergie
Ici, fragile et démunie.

Nul besoin de votre condescendance
Libre de toute dépendance
Complaisance dans la décadence
Inconstantes alliances de toute évidence

Subtile éloquence, goût d&#8217;instantané
Ou d&#8217;éternel ? Je déploierai mes ailes
Engourdies, nostalgie cruelle du ciel originel
Et dans le plus pur silence, t'inviterai à danser.

Approche, fais preuve de précaution,
Est-ce en vérité de la prédation ?
Pulsion de vie, jouir de la croissante imprégnation,
Jusqu&#8217;à l&#8217;abnégation

Laisse-toi aller à l&#8217;excès, oublie le danger et permets-toi d&#8217;espérer
Les larmes couleront sur tes blessures à peine cicatrisées,
Sois fidèle à toi-même demoiselle,
Que l&#8217;irréel d&#8217;un instant hors du temps, ta véritable nature révèle.

Vibrer, s'évanouir puis mourir dans une douloureuse ascèse,
N&#8217;était-ce qu&#8217;un rêve voué à la braise,
Etait-ce sacrilège ou sortilège,
Serais-tu stratège ?

Ivresse d&#8217;une criante détresse
Dissidente résonance d&#8217;une pénitente existence,
Soif de vengeance, goût d&#8217;excellence, insolente ambivalence

Pardonne mes mystérieuses défaillances,
Je te laisserai effleurer mes nébuleuses faiblesses.

~ Et à la dernière échéance, tirerai ma révérence.

---

En sortant d'une op. récente.

Anesthésie générale

Réveil en sursaut sur ce froid lit d&#8217;hôpital
Redressée brusquement par ce retour brutal
Esprit embrumé, incompréhension totale
Mon regard fixé sur mes constantes vitales.

Une forme indescriptible de nostalgie
Corps submergé d&#8217;une profonde léthargie
Peine à émerger, Panique de mon esprit
Sentiment de dissociation infini.

Là, l&#8217;espace de quelques heures abandonné
Et déjà il me semble lourd et étranger ;
Corps physique par mon Etre réintégré,
Par ma conscience soudainement transpercé.

« Ca, c&#8217;est un réveil ! » - Ont-ils seulement idée
De la violence de cette réalité
Du monde matériel la lourde densité ?
Blessée, entravée, ma mémoire fragmentée

O, ne puis-je donc plus mes ailes déployer ?
Rejoindre l&#8217;humanité dans l&#8217;obscurité
Répondre à nouveau aux lois de la gravité
M&#8217;ont-elles été coupées, dans mon dos déchirées ?

Agitation, mon sang évacue le poison
Puissant, de la foudroyante médication
M&#8217;a-t-elle pourtant permis la libération
Brève union avec une lointaine maison

Le temps est déformé, m&#8217;a semblé suspendu
Et de mon monde une fois encore déchue,
Forcée à poursuivre mon errance absolue
Ici fragile et nue, entre deux de mes mues.

Désespoir d&#8217;être de nouveau là enchaînée
Perte de légèreté, Reste l&#8217;anxiété
Douce tristesse d&#8217;une terrienne égarée,
Inconsolable, éternellement tourmentée

Condamnée à cette étrange enveloppe de chair
Existence éphémère, et pourtant nécessaire
Monde étranger d&#8217;une expérience passagère
En cet univers plein de travers son évolution, parfaire.

Larmes chaudes coulent sur mon corps affaibli
Sous le joug de cette invasive anesthésie,
Ici forcée à la lourde paralysie,
Inertie et une incorruptible amnésie.
 
D

Deleted-1

Invité
C'est rigolo en fait de faire de la poésie :D

-


On dit de moi que je suis haïssable,
Pouvant me dédoubler, je serais même aliénable.
Définissant désirs et signifiants, je suis ta volonté déjà déterminée,
Pour dans l&#8217;ensemble de mon idéal à mon Moi idéal, préfigurer la personnalité.

Sujet se prenant comme objet total,
J&#8217;incarne tes rêves et leurs absolus inatteignables.
Quand de ma nature pousse un narcisse, dont les pétales
Ont la saveur d&#8217;une estime retrouvée, je renoue alors avec mon antériorité,
En ouvrant ou fermant les portes de ma perception, pour relier l&#8217;extérieur à mon intériorité.

De projections en introjections,
Je me perd dans de multiples identifications.
Et si je suis constitutif de ta subjectivité et temporalité,
C&#8217;est entre ça et surmoi, que je suis contraint de résister pour exister.
En parcourant alors l&#8217;espace, j&#8217;anime intuitivement ton temps, mais ignorant
D&#8217;inlassablement me répéter, je continuerai d&#8217;évoluer dans un changement qu&#8217;apparent.


-
 
D

Deleted-1

Invité
Test

-


Forces anarchisantes, obscures et chaotiques,
Ça semble archaïque.
Contenu du contenant dit inconscient,
Ça nie tout espace et temps.

Obéissant au principe de plaisir,
Ça nage par delà bien et mal, au loin des normes et interdits.
Réservoir libidinal et émotionnel,
Ça bouillonne des stades oral et anal, pôles pulsionnels,

D&#8217;où d&#8217;insupportables frustrations,
Se transforment en de somatiques excitations.
Originellement sexuel et agressif,
Ça s&#8217;extasie, des tourments et mouvant et impulsif.

Structuré comme un langage,
Ça se constitue par les différents effets du signifiant,
Transgressions se soumettant à d&#8217;amorales symbolisations,
Figures de rêves et d&#8217;imagination.


-
 

Percheman

Elfe Mécanique
Inscrit
6 Déc 2016
Messages
424
Ça, il a un sens particulier ? Qu'est-il ?
 

Krix

Holofractale de l'hypervérité
Inscrit
1 Juil 2012
Messages
1 399
Phoenix a dit:
Eh, c'est que vous êtes doués ! Ca fait trop plaisir de vous lire <3.

Quelques extraits de ma (modeste) prose.

Magnifique ce que tu as écris Phoenix, on sent les pensées sous-jacentes qui ont accompagner chacun de tes textes et je les trouve très jolie perso ! :heart:

Je m'y suis pas mal identifié par moment aussi.
 
Haut