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Les drogues dans la famille

Biquette

Modo vache qui rend chèvre
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5 Fev 2013
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Yo les boursouflets,

Cette semaine je vous propose de parler famille un peu. Ca se passe comment avec les vôtres ? Plutôt du genre à planquer votre consommation, ou à discuter des matrices périnatales avec vos parents après qu'ils aient testé les champotes ?
Ou ptet un mix des deux, à taper de la coke dans les chiottes avec le frangin pour trouver la motiv' de répondre à grand-papa qui veut euthanasier tous les fumeurs de cannabis après sa 3eme bouteille de rouge, pendant que sa femme pique du nez vu les doses massives de benzo qu'elle doit s'envoyer pour le supporter ? (toute ressemblance avec des personnes réelles est fortuite)

Par chez moi c'est plutôt chill, ma mère était héroïnomane donc c'est un monde connu pour le reste de la famille, même si ça reste mal vu, il y a plus de sensibilité aux problématiques soulevées par la conso. 
Avec mon daron je peux parler de tout, je m'épanche pas trop sur le sujet mais c'est déjà arrivé qu'on se raconte nos trips d'acide, ça donne des moments de transmission générationnelle sympa  :mrgreen:
 

Bonshitsamère

Elfe Mécanique
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17 Mar 2020
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Hâte de voir les réponses, puis comment ça peut apporter une découverte décomplexée tôt ou non dans un parcours de consommateurice.

Chez moi c'est assez chill, famille de babos oblige ça tournait à l'acide chez les grands parents, une partie de la famille fait des ceremonies cactus et aya. Mes parents ont testé quelques trucs de leur côté mais c'était pas vraiment leur came.

Pour ce qui est cannabis tabac cest mes parents qui m'ont tout appris. Puis apres j'ai appris que les joints c'était pas forcement des 3 feuilles de l'espace.
Dés que j'ai commencé à consommer je me suis intéressé à la Rdr. J'ai jamais trop eu à le cacher, bien que certain.es du cercle éloigné voyaient ça d'un mauvais œil le cercle proche était plus soucis de ma santé que du fait que je consomme. Vu que j'étais assez précautionneux (au début) c'était un sujet comme un autre. Progressivement est venu les rcs, les commandes cheloues.

En cas de galère je pouvais demander à ma mère de coffrer ma MXE pour que je puisse me concentrer sur X ou Y lors de ma scolarité.

Une fois passé par la case adulthood et autonomie là c'était encore plus simple d'en parler, sans aucune gêne. Le repas de famille annulé parce que trop def ça n'etonnait personne.

Maintenant que ma consommation est plus réfléchie, plus politique aussi j'en parle aux moldus de la famille.
 

forêt

Sakura
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14 Mai 2023
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Moi faut que je planque absolument tout.
Mes parents ont voulu m'envoyer en cure quand ils m'ont chopé buvant ma première bière. Quand ils ont appelé ils leur ont rit au nez bien sûr.

Mais genre faut que je planque tout ce qui touche à l'esprit, quand j'ai appris à faire des rêves lucides là encore mes parents ont crié à la folie et m'ont fait consulter. Le toubib connaissait et m'a juste conseillé de ne plus leur en parler.

Dans ma famille on ne triture pas son esprit, sinon on est complètement fou. Et comme j'en ai parlé assez ouvertement maintenant toute ma famille me prends pour un fou. Quand j'ai raconté mon premier vrais trip à la salvia à mes frangin.es ( j'étais tombé.e amoureux du vent) iels ont dit que même avec de la drogue si j'étais sain d'esprit j'aurais pas dû vivre ça. Mais ielles ont essayé quand même, une fois, sans tolérance inversée du coup, n'ont rien senti et alors je suis passé.e encore plus pour un.e fou, moi qui a essayé plusieurs fois et qui a senti un effet après cinq prises.

Après j'ai décidé d'arrêter l'école pour voyager et alors forcément c'était pour eux de l'errance et c'était un effet secondaire de la drogue '-- Je ne regrette rien.
 

fruzz

Sale drogué·e
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10 Jan 2017
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Mes parents ont découvert que je consommais du canabis le jour où j'ai débarqué à la maison un matin menotté en compagnie des stups dans le cadre d'une perquisition. Avant ça je ne leur avait rien dit et ils sont tombés des nus. Ça a été du coup l'occasion de leur en parler et de les rassurer car ils n'avaient aucune connaissance du domaine et ils mettaient quasiment au même niveau une latte sur un joint qu'un fix d'héro.

Depuis le sujet n'a plus été vraiment abordé je crois. Ils doivent de douter que je consomme occasionnellement du canabis mais je pense sont loin d'imaginer pour le reste et ça les effrayerai sûrement. Un peu la flemme et sans doute un peu de manque de courage de mon côté de leur en parler. Je m'imagine que cela serait vain, que ça les rendrait encore plus anxieux et que savoir cela m'affecterai.
 

Sorence

zolpinaute de la sapience
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11 Oct 2022
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4 364
Chez moi, l’alcool occupe sa fonction sociale (notamment du vin à tous les repas chez certain·es) mais l’aspect psychoactif est oblitéré. Le reste des drogues n’a pas cité, on n’en parle que pour rejeter le monde de la « toxicomanie ». Même les médicaments psychoactifs sont considérés avec une certaine méfiance. Finalement, comme dit Forêt, on ne triture pas son esprit.

Je fais de grosses généralités mais il y a des exceptions, comme cette tante ouvertement pro-cannabis et qui achète dU HHC. Néanmoins dans ma famille nucléaire, c’est simple, on n’est jamais bourré, on n’est jamais défoncé. C’est presque sale ou bizarre.

A force tout le monde a compris que je prends des drogues mais les gens déploient des trésors d’ingéniosité pour discuter avec moi sans aborder le sujet. Je les laisse faire, c’est leur problème. J’ai décidé d’assumer mais s’iels ne sont pas prêts, je n’ai rien à leur prouver non plus.

Je comparerais volontiers cela aux orientations sexuelles queer : on accepte mais on n’en parle pas. Les drogues finalement c’est très intime.
 

dowdidik

Réducateur de risques
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20 Juin 2023
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224
Alors je parle plus à mes parents depuis deux ans environ, mais avant ça parler de soi et de ce qu'on aime etc n'était absolument pas la norme. Ça doit bien faire 5 ans environ que je consomme tout un tas de drogues de manière occasionnelle et plus ou moins régulièrement, et le sujet n'a été clairement abordé que quand ma sœur a balancé à ma mère que "je me droguais". Ma mère a joué l'inquiétude alors qu'elle s'est toujours désintéressée de ma vie, et j'ai appris récemment qu'en fait je n'ai pas perdu ma petite boite avec le 25E-NBOH dedans (et une pipette), mais qu'en fait c'est mon père qui me l'a chouravée sans rien dire et qui l'a planqué/jeté je ne sais où. Il a dit à ma sœur qu'il pensait que c'était de la cocaïne et que je me l'injectais... assez lunaire.

Le plus drôle dans tout ça c'est que depuis que je parle plus à mes parents ma relation avec ma sœur n'a fait que s'améliorer, et hier soir elle m'a clairement dit qu'elle préfèrerait que son copain prenne du LSD plutôt que de l'alcool parce qu'au final elle préfère les effets du LSD sur lui plutôt que l'alcool (on s'est fait une journée avec le beau frère où on a pris du LSD et ma sœur voulait y assister pour voir, un peu inquiète au début maintenant elle se rend compte que sa peur était un peu irrationnelle et extrême). Du coup j'ai pu beaucoup parler avec ma soeur de diverses drogues, de leurs effets, leur pharmacologie, le fonctionnement du cerveau sur divers points, etc, et elle est beaucoup plus détendue sur la question aujourd'hui et accepte totalement le fait que je consomme.

Je regrette absolument pas la rupture du (faible) lien avec les parents vu ce que j'ai gagné avec ma sœur, elle m'accepte comme je suis m'a dit qu'elle m'aimait et elle me juge plus du tout. Tout bénef.
 

1a1une

Neurotransmetteur
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13 Juin 2023
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82
Hey, je vais le prendre d'un autre point de vue, en tant que parent...
J'ai deux expériences marquantes :
La première avec un fils (qui a aujourd'hui 30 ans) il y a 8 ans de ça. Suite à une situation familiale dramatique (la perte de sa mère), il était parti dans un trip mystique alimenté par des prises excessives de LSD et champis. Impossible d'avoir une conversation avec lui qui ne finisse pas par des envolées sur le "tout est amour" et "le LSD va changer le monde". Il mettait délibérément sa vie en danger, et ça a duré longtemps.
Pour arriver à entamer un dialogue avec lui j'ai fini par décider de me mettre en phase et de consommer la même chose que lui, ce qui a permis de débloquer la situation, mais ça a pris du temps. Désormais à ce que j'en sais il a une consommation très raisonnable et il s'est complètement ressocialisé.
La seconde est mon expérience avec mes deux filles qui ont 17 et 18 ans aujourd'hui. Dès l'age de 14-15 ans on a commencé à parler ouvertement des drogues, elle savent ce que je prends, et je leur ai toujours dit qu'elles peuvent consommer ce qu'elles veulent (de toute façon je ne suis pas en mesure de les en empêcher), mais qu'elles doivent m'en informer avant afin que je les conseille sur la réduction des risques. Ce qu'elles font et franchement à part un ou deux taz dans l'année elles ne sont du coup pas attirées, peut-être parce que c'est un truc de boomer pour elles, ou parce que du coup il n'y a pas transgression. L'important pour moi a toujours été la confiance qu'on peut se faire mutuellement, elles savent que je ne les jugerai pas, et je sais que je peux limiter les risques qu'elles prennent.
 

snap2

Psychopstick
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6 Mai 2015
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Alley je challenge quiconque d'avoir des parents plus chill que les miens :

À 13 ans ils découvrent ma conso d'hallucinogènes, d'un commun accord ils sont ok de me laisser consommer tant que ça ne me cause pas de souci social/financier ou physique.

14 ans j'ai l'autorisation de chiquer de la Salvia dans le jardin.

15 ans, je discute de culture de champis hallucinogènes avec ma mère et de mes K-Holes.

16 ans, elle m'aide à faire du travail de recherche sur les RC shops pour un taf scolaire.

19 ans, mes parents en tant que survivalistes me demandent de leur acheter pas mal de ké sur le darkweb pour l'effondrement.

21 ans je peux parler tranquille de synthèse avec eux ce qui est plutôt cool.

Je précise qu'ils ont jamais consommé de drogues illégales de toute leur vie (même pas une taffe sur un joint).
 

Acromyrex

Fouri croonde
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19 Mai 2014
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Ma mère fume des clopes depuis le lycée, avec plein de pauses plus ou moins longues mais en y revenant toujours dans les moments durs. Je dois être une des seules personnes qui ne déteste pas l'odeur du tabac froid parce que l'odeur de ma mère c'est Channel n°5-Marlboro rouge.
Mon père fume des joints d'herbe purs presque tous les jours depuis le début de mon adolescence.
Iels boivent un verre de rhum ou une bière quotidiennement aussi.
Iels ont jamais goûter d'autres trucs que tabac, café, alcool, cannabis, même pas anxiolytiques ou quoi, mais iels ont vécu en coloc dans leur jeunesse avec un couple qui tapait toutes les semaines des tazs en soirée.

Tous mes oncles sont alcoolo-dépendants, ce qui permet de faire une bonne comparaison sociologique entre l'alcoolodépendance des bourgeois (oncle avocat et mélange avec la cocaïne et la clope) et celle des prolétaires (oncles maraîcher et tapissier qui font pousser leur weed et fument aussi des clopes).

Même ma grand-mère a déjà mangé du spacecake (elle a pas fait exprès, bichette...)

En gros dans ma famille fumer du cannabis c'est un non-évènement, mais la dépendance elle serait mal vue. Les médocs ont mauvaise presse comme les psy qui les prescrivent. L'alcool il faut en boire, sinon t'es bizarre, mais il faut gérer, sinon t'es comme le grand-père ou comme tes oncles.

Avec le tapissier je peux parler de plus de trucs. Il a déjà cueilli et manger des champignons hallucinogènes, il a un tatouage de datura et de psylo. Mais c'est commun à lui et mes parents que y'a une grosse division naturel/chimique, avec une diabolisation du tabac et une normalisation du cannabis.

La famille c'est elle qui m'a initié·e à l'alcool. On m'a fait goûter du vin très tôt, et j'ai du connaître l'ivresse vers 4 ou 5 ans avec une petite flûte de champagne offerte par mes parents. Mon frère fume avec mon père parfois mais perso je peux pas. J'ai fait ça avec de la famille plus éloignée par contre (tante et cousine de mon père). Et j'ai déjà eu des discussions honnêtes sur mes consos passées avec des potes très proches de mes parents. Mais jamais avec elleux. Ce serait pas facile, pas impossible, mais on se voit tellement peu souvent que ça fait une distance étrange. Y'aurait beaucoup de choses à dire pour donner du sens à tout ça.
 
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