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[2C-B] [7 / 17 / 22 mg] Dualité moléculaire

Xyro

Alpiniste Kundalini
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30 Sept 2012
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Dualité moléculaire

Set & setting global : Chez moi ou chez mes parents, dans tous les cas dans ma chambre avec un endroit pour s’allonger. Dans des périodes où je travaille pas, détendu, pas de souci majeur dans ma vie. Détail pratique je porte deux couches de vêtements : un T-shirt avec sweat-shirt zippé dessus ce qui est très pratique pour s’adapter vite fait aux changements de température ressentie. :p

J’ai décidé d’y aller progressivement plutôt de m’enfiler directement 20 mg d’un prod que je ne connaissais pas, quitte à prendre une dose presque inactive.



7 mg oral

Après un test d’allergie la veille, je décide de tester une dose très légère, supposée supérieure à la dose de seuil (5 mg).

À peu près une heure après la prise, des effets physiques légers se font sentir : principalement une raideur de jambes, et de légères courbatures dans le haut du dos.

Aucun autre effet flagrant si ce n’est une fluidification des pensées. Allongé, les yeux fermés, j’ai l’impression que mon esprit vogue librement, il fait des rapprochements entre des idées assez éloignées. Je n’ai pas noté de modification de la perception.

Durée de la prise jusqu’à la fin des effets : 3h30 environ.




17 mg oral / 7 mg en plug : “La musique, oui, la musique.” (Nicoletta)

Je mets dans le même panier ces deux prises étant donné leurs grandes similarités.

17 mg oral

Après la prise je m’installe devant mon ordi, je mets mon casque et je commence à écouter de la musique en discutant sur le net.

Les premiers effets se manifestent vers 22h, une peu moins d’un heure après l’ingestion du para. Mes jambes se raidissent un peu, les muscles de la base de mon cou se tendent. Je me lève et bouge un peu la tête pour me dégourdir.

Je remue un peu sur la musique, un première bouffée de chaleur me donne le signal : c’est parti pour la montée. La sensation d’euphorie s’installe alors, je ressens un mal de ventre léger, la molécule se met à agir progressivement.

Je m’installe devant mon ordinateur et je lance Audiosurf, un jeu qu’il est bien pour tripper sur de la zique. Je mets des titres que je connais bien, entraînants et que j’apprécie beaucoup. La vue de la piste d’Audiosurf qui suit les creux et les pics de la musique a quelque chose d’intense. Je joue plutôt bien : à cette dose, le 2C-B n’a visiblement pas d’impact sur mes réflexes. Je dirais même que je suis un peu plus vif.

Je ne remarque pas d’effets visuels de malade, simplement les couleurs qui sont plus saturées. Les mouvements me semblent plus fluides sans toutefois donner place à des déformations.

Une bonne demi-heure après la montée, les effets physiques désagréables ont disparu. Enfin, ils se sont transformés : les tensions sont désormais très sensuelles. Je ressens la chaleur de mon corps, mes muscles fourmillent d’une énergie presque érotique.

Le 2C-B agit par vagues délicates, parfois, elles se synchronisent avec un break de la musique, sur mon écran mon vaisseau ralentit alors, puis repart à toute vitesse, dévalant une pente alors que la musique reprend. Une vague de chaleur sensuelle me porte alors, je souris, je profite.

Je note : “les vagues sont magiques”. “Sensuel”. “Entactogène” (oui, je discute vite fait avec quelques personnes et c’est plutôt agréable).

Ma soirée est essentiellement ludique et musicale. Les effets s’estompent doucement vers minuit. Je ne ressens pas d’autres vagues pendant la fin du trip.

Je me couche vers 2 ou 3h. Le lendemain, je ne ressens rien de particulier, je suis juste bien reposé.

7 mg en plug

Quasiment identique à la prise précédente : même contexte (mais de jour), même activité.
Les petites différences : La montée a eu lieu quinze minutes après la prise, elle aura été bien sûr plus tonique. Les courbatures se situaient majoritairement dans le bas du dos plutôt que dans le haut. (C’est ptêt d’origine psychologique d’ailleurs.) Mal de ventre plutôt intestinal que stomacal. (Bon là ça semble logique. ;))

En résumé, je trouve que l’expérience est équivalente à la prise des 17 mg oraux (peut-être un peu plus légère, mais de peu).

Conclusion des deux prises :

Durant ces deux trips je n’aurai pas vraiment exploré le côté psychédélique du 2C-B, c’est sans doute lié au dosage et bien sûr au setting très musical et ludique. Je n’ai pas spécialement eu envie de tester les visuels yeux fermés. Mon mental, bien que fluidifié, n’était pas en mode free ride. ;)

La molécule s’est donc montrée plutôt stimulante, avec un côté sensuel et chaleureux omniprésent. Le trip aura été tout à fait contrôlable. Pour ce qui est de la ressemblance avec les effets de la MDMA, je note en conclusion : “La MDMA te pousse, le 2C-B te porte”.



22 mg oral : l’autre face

Il est 21h30, après un repas léger et un instant ludique passé avec des amis sur un jeu en ligne massivement multiaddictif, je me décide à voir ce que vont donner 22 mg de 2C-B.

Balance, para, verre d’eau, gloup.

45 minutes plus tard, je reconnais les prémices musculaires rencontrés quelques semaines auparavant. La musique commence à gagner de la profondeur. Cette fois-ci, la montée arrive à me surprendre : j’avais noté “pas de rush” pour la prise de 17 mg, ici je sens une bonne poussée qui me rappelle que j’ai un corps, des organes, des veines et des artères, et que tout cet appareillage vibre en moi.

Mentalement, les choses commencent à évoluer. Je ne suis pas anxieux, mais je ressens une sensation particulière. Sans être vraiment sûr de son aspect agréable, je suis dans un état de flottement étrange. Je décide de m’allonger un peu et de voir ce qui se passe : cet état qui mêle corps et esprit dans un ressenti inconnu se dissipe au bout de 5 minutes. Je me relève.

La musique se met alors à m’entourer progressivement. Je décide de couper mes haut-parleurs et de m’isoler sous mon gros casque. Je décide de changer d’album puis je m’allonge à nouveau pour voir si je peux en profiter calmement.

Mes yeux se promènent, accrochés par les lumières multicolores qui parsèment mon appartement. Je ferme alors les yeux. Des CEV apparaissent peu à peu : courbes et symétries, motifs vaguement floraux. C’est sympa mais je suis vraiment stimulé par la musique, je réouvre les yeux.

Il doit être 23 heures. Je suis dans une phase euphorique et j’ai chaud. J’ai l’impression que mon corps est contenu dans un manteau d’énergie : ce body high s’accompagne alors des premiers effets visuels yeux ouverts. Les OEV sont très lumineux. Des halos clairs bordent mon champ visuel et les mouvements sont prolongés par des traînées. (Inutile de préciser ma fat mydriase.)

Les effets retombent un peu et j’ai envie de communiquer, je me pose devant l’IRC. Je regarde les conversations, la musique sur les oreilles. Soudain, un lien Youtube est lâché. Moi qui aime bien prévoir mes playlists dans les grandes lignes, je vais tout de même cliquer dessus. Je me dis “pourquoi pas”.

[YOUTUBE]jQN-4JjTuqM[/YOUTUBE]

Sur IRC, je crois que ça parlait de trip au 2C-D quand ce lien à été donné. Je vais donc écouter ce morceau en profitant de mon avance alphabétique. De toute façon la vue de mon écran est envahie d’irisations et de tâches lumineuses diverses et j’ai du mal à voir plus de deux lignes de texte à la fois.

L’intro respire, l’espacement des sons est parfait. Je ferme les yeux, assis sur ma chaise. Je me reprends une vague dans la face. Les visuels brillent, ils sont gris, métalliques et kaléidoscopiques. Je me laisse porter par le son, je crois bien que pourrais rester indéfiniment dans cet état de contemplation.

Le temps ralentit alors. Fortement. Cette heure de 23h va sembler durer au moins le double, si ce n’est le triple.

Je décide ensuite de jouer un peu de synthé, je l’allume et je m’installe devant. Je cherche un son marrant, j’ai envie de jouer quelque chose de stupide. Mes doigts martèlent des accords sur le clavier. Je rigole. Au fil de mon jeu, les gammes se disloquent.

Je trouve quelques motifs musicaux intéressants bien qu'une autre vague vienne me perturber : j'ai du mal à retrouver le do, les touches noires n'ont plus leur disposition cyclique. Déjà que quand je joue je suis dans un état second, ce soir c’est un état second au carré. Peu importe, je m'amuse pendant une trentaine de minutes du vrai temps du monde réel des gens sobres.

J’ai encore envie de musique, mais le fait d’avoir écouté quelque chose d’imprévu quelques temps avant me déstabilise quelque peu. Je pensais connaître ce qu’il me fallait lors d’un trip et pourtant : l’inattendu m’a plu. Je me promène donc sur mon disque dur, allant chercher quelque chose qui me surprenne ou que je n’aie pas écouté depuis au moins deux ou trois ans. Mon choix s’arrête sur une compilation IDM de chez Warp Records. Ça commence par du Plaid, parfait.

Il est minuit, je reste sur ma chaise et je ferme les yeux. De nouveaux visuels apparaissent : des formes patatoïdales colorées, le tout baignant dans une lumière dorée. Pendant cet album je ressens certaines vagues d’effets plutôt physiques et d’autres davantage mentales.

Vers 1h les manifestations commencent à s’adoucir, je repense à ce que je viens de faire, et une conclusion me semble évidente : jamais je n’aurais envisagé d’écouter cette musique en trippant. Pourtant, je l’ai fait. Voici donc une des propriétés des psychédéliques mise clairement en avant : faire tomber des barrières dont on ne soupçonnait pas l’existence. J’étais enfermé dans une certitude inconsciente.

Je recommence à discuter tranquillement, tout en appréciant le body high encore présent, au moment où j’écris “je suis en redescente mais on est jamais à l'abri d’une vague” c’est précisément ce qui se passe. La lumière douce de mon appartement scintille. Les tâches lumineuses s’estompent, mais le pointeur de ma souris continue à faire des jolies traînées. Le temps reprend son cours normal.

Les vagues s’espacent de plus en plus et s’allègent. Je ne rencontre aucune difficulté physique ou mentale. La toute dernière sera subtile et courte, vers 2h30.

Vers 3h, je m’endors.

Le lendemain matin, j’ai la gorge sèche et un léger mal de tête comme après une soirée arrosée. Tiens donc, pourquoi ? Je réfléchis un peu : je m’aperçois que pendant les 6 heures de mon trip, je n’ai bu qu’un demi verre d’eau et je me souviens que les vagues de chaleur m’ont fait pas mal transpirer. Bref, ça sent la déshydratation. Quel con, un truc aussi élémentaire.




TL;DR


La prise de 7 mg était vraiment anecdotique, mais j’aime les dosages très légers pour approcher une molécule.

La prise de 17 mg oral (ou celle de 7 mg en plug) s’est révélée stimulante et modérément psychédélique.

La prise de 22 mg a été la plus prenante. Cette molécule a deux faces. J’ai ressenti une vraie barrière entre 17 et 22 mg : la frontière psychédélique du dosage. On dépasse la simple stimulation. L’aspect mental est tout à fait gérable et sympathiquement psyché si on se laisse aller. Le body load peut être gênant voire inquiétant pendant la montée, mais il est ensuite un bon partenaire. (Pour une première prise je recommande une dose inférieure à 20 mg pour éviter de se faire trop surprendre quand même.)

Et buvez de l’eau bordel.
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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Merci pour ce TR de cette substance qui me tente particulièrement, étant fanatique du 2C-D !

A ton avis le plug augmente la puissance à quel point par rapport à l'oral ? As-tu eu l'impression d'un équaliseur visuel les yeux fermés avec la musique (ce qu'a vécu AcidBuzz avec cette molécule) ?
 

Xyro

Alpiniste Kundalini
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Sludge a dit:
A ton avis le plug augmente la puissance à quel point par rapport à l'oral ?
En gros, je dirais de diviser par un peu plus de deux la dose orale. Allez disons 2,3. ;)

Sludge a dit:
As-tu eu l'impression d'un équaliseur visuel les yeux fermés avec la musique (ce qu'a vécu AcidBuzz avec cette molécule) ?
Alors ouais, j'ai eu des visus yeux fermés assez géométriques, mais j'ai effectivement oublié de préciser que c'était synchro avec le son. :)
Dans l'obscurité très symétriques et floraux, dans la lumière j'ai eu de tout : du géométrique et du plasma lumineux multicolore. (un peu comme ça, mais avec des grands aplats jaune clair et moins saturé quand même ^^)
 
D

Deleted-1

Invité
Xyro a dit:
La prise de 22 mg a été la plus prenante. Cette molécule a deux faces. J’ai ressenti une vraie barrière entre 17 et 22 mg : la frontière psychédélique du dosage.

Ouai c'est typique des 2c-X ça, à quelques mg près on passe de trip à TRIP !
 

Mr_Bigbud

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Tiens ca se trouve encore le B sur le net ? (Si la question est indésirable n'hésitez pas à supprimer le post)
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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Pas chez les RC shops en tout cas.
 

Mr_Bigbud

Elfe Mécanique
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D'accord Sludge, c'est bie ce que je me disais.
 

ChatonMort

Holofractale de l'hypervérité
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Xyro a dit:
Les effets retombent un peu et j’ai envie de communiquer, je me pose devant l’IRC. Je regarde les conversations, la musique sur les oreilles. Soudain, un lien Youtube est lâché. Moi qui aime bien prévoir mes playlists dans les grandes lignes, je vais tout de même cliquer dessus. Je me dis “pourquoi pas”.

[YOUTUBE]jQN-4JjTuqM[/YOUTUBE]

Sur IRC, je crois que ça parlait de trip au 2C-D quand ce lien à été donné. Je vais donc écouter ce morceau en profitant de mon avance alphabétique. De toute façon la vue de mon écran est envahie d’irisations et de tâches lumineuses diverses et j’ai du mal à voir plus de deux lignes de texte à la fois.

On m'a fait découvrir Mi Mujer quand j'étais sous 2C-D, je t'ai fait découvrir Mi Mujer quand t'étais sous 2C-B… Il te reste plus qu'à trouver quelqu'un d'autre sous phéné pour continuer à propager ces chouettes sonorités ^^
 

superflu

Holofractale de l'hypervérité
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Ben je vous conseille surtout Time for us de Nicolas Jaar si vous kiffez le genre . Je le trouve encore au dessus ce son.

[video=youtube;qt6SpEAF_GU]
 

Xyro

Alpiniste Kundalini
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Deux ajouts sur les modes d'admission du 2C-B, testés par des psychopotes :

- 2C-B insufflé : moins violent pour la muqueuse nasale que d'autres 2C.

- 2C-B vaporisé : ça marche, mais il faut une dose plus importante, c'est un peu du gaspillage (surtout pour une molécule peu répandue ^^).
 

Óðinn

Sale drogué·e
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ChatonMort a dit:
On m'a fait découvrir Mi Mujer quand j'étais sous 2C-D, je t'ai fait découvrir Mi Mujer quand t'étais sous 2C-B… Il te reste plus qu'à trouver quelqu'un d'autre sous phéné pour continuer à propager ces chouettes sonorités ^^


Si tu me donne une phéné, j'accepte d'écouter ta musique.

:eek:uvre la bouche et attend le para:
 
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