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Vos pires experiences / Bad Trips

Procyon

Glandeuse pinéale
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29 Mar 2014
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Le week-end dernier, à Paris. Première expérience psychédélique avec quelqu'un d'autre (en général je suis toujours seul), au LSD, et le moins qu'on puisse dire c'est que ça ne m'a pas vraiment réussi.

J'ai droppé vers 16h, et j'étais avec un bon ami qui a partagé un buvard avec moi. Au beau milieu de la montée, j'ai commencé à ne plus le percevoir comme mon ami, dès que je le regardais c'était mon visage que je voyais à la place du sien. À ce moment-là, je n'ai pas paniqué... de son côté, il ressentait comme un genre d'"aura" qui émanait de moi, une attirance : on en a déduit ensemble que chacun voyait en l'autre une image de lui-même dans laquelle il se reconnaissait, et le trip a continué paisiblement. Pour lui, tout est allé parfaitement bien ; pour moi, ce n'était que la première étape.
Au bout de quelques heures, j'ai commencé à ressentir une vraie parano. Tout me faisait peur, et encore plus la présence de mon pote à mes côtés. Je le percevais toujours comme moi, mais plus je le regardais et plus cette image de moi me répugnait, je haïssais cette image qu'il me renvoyait et je haïssais encore plus son comportement, ses gestes, tout ce qu'il faisait : une petite partie encore consciente de moi-même m'a empêché d'extérioriser tout ça, et je me suis contenté de me battre contre cette haine incompréhensible de ce pote - que pourtant j'adore.

À la nuit tombée, nous avons bougé, et c'est là que j'ai commencé à ressentir un mélange de parano et d'extase. La partie consciente et responsable de moi-même voulait veiller sur mon pote, s'assurer qu'il vive le meilleur trip possible et que rien de négatif ne vienne le gêner, et se battait dans le même temps contre la partie parano qui tentait de prendre le dessus. Toute présence humaine était terrifiante, je ne pouvais même pas observer le (magnifique) ciel trois pauvres secondes, de crainte que quelqu'un s'approche, ou que je perde mon pote de vue (complètement absurde mais pas tellement contrôlé).
Et puis nous nous sommes mis à marcher dans les allées presque vides de Vincennes. Et nous avons continué à parler ensemble. C'est à ce moment-là que j'ai commencé à ressentir une légère dépersonnalisation ; j'avais dîné la veille au soir avec un mec que j'aime beaucoup, et dont j'aime encore plus la manière de parler, et maintenant c'était comme si... ce mec parlait par ma bouche. Ce n'était plus Procyon qui s'exprimait, c'était les idées de Procyon qui étaient modifiées et exprimées par T. (le mec en question). Et plus le temps passait, plus cette dépersonnalisation devenait forte : T. prenait le contrôle de mon corps et même d'une part de mon esprit.

Nous nous sommes arrêtés plusieurs fois pour discuter, longuement, mais je commençais à m'habituer à mes sensations et surtout à pouvoir m'exprimer presque normalement. Nous étions en milieu-fin de plateau, je dirais. Donc j'ai expliqué à mon pote une partie de ce que je ressentais, surtout ce combat mental contre T. Au final, plus l'expérience avançait, plus il m'arrivait d'interrompre mes phrases pour crier "Mais c'est pas moi qui parle là, c'est T., c'est T. !". Puis à un moment j'ai rajouté "Putain!" à la fin d'une de ces phrases, et je me suis rendu compte que ce qui différenciait vraiment mon élocution de celle de T., c'était l'emploi d'insultes et d'expressions plus fleuries les unes que les autres. Donc j'ai commencé à en mettre partout, à la fin de presque chaque phrase, mais ça m'est vite sorti de la tête et T. se faisait de plus en plus agressif.

Pendant une bonne moitié de l'expérience, mon cerveau m'a complètement empêché de percevoir tout ça comme un bad trip (responsabilité ou aveuglement ?), et puis pendant la descente (le retour à l'appart, toujours avec mon pote) j'ai commencé à comprendre... et à partir du moment où je me suis dit "mais je suis en train de faire un bad trip en fait ?" ça a été de pire en pire jusqu'à ce que je sois complètement redescendu, au beau milieu de la nuit (environ 14-15h après le drop, à la louche).
Jusqu'à ce moment-là, j'étais submergé de pensées négatives, la haine complètement incompréhensible contre mon pote, la peur de moi-même, la peur des murs, la peur des portes fermées, la peur du noir (surtout ça, j'ai pas réussi à éteindre la lumière), et pas mal d'autres trucs dont je ne me rappelle pas forcément, mais par-dessus tout la crainte de ne jamais redescendre, de rester "dépersonnalisé", vidé de ma capacité à m'exprimer et à agir par moi-même, enfermé dans une prison mentale infranchissable.
Bon, au final, j'ai pris mon mal en patience et j'ai décidé d'ignorer ça, mais c'est pas forcément évident. En tout cas, le lendemain matin, c'était presque parti et je ne parlais plus "en tant que T.", tout avait disparu... tout, sauf la haine, une haine inexplicable qui s'opposait à mon affection presque fraternelle pour ce pote, et contre laquelle j'ai encore dû lutter pendant deux ou trois jours.

De la même manière qu'il est impossible d'imaginer à quoi "ressemble" un trip psychédélique avant d'en avoir vécu un, je crois qu'il est impossible d'imaginer ce que c'est de faire un bad trip, de boucler sur des pensées négatives, avant d'avoir expérimenté la chose par soi-même.
Mais c'est difficile de se protéger contre un danger qu'on ne peut pas imaginer. En tout cas, même si c'était ultra désagréable, ça m'a bien remis en place autant pour la confiance en moi que pour la confiance en la molécule. Beaucoup trop de confiance et pas assez de méfiance, tout ça en n'étant pas seul en plus et avec un mindset pas forcément idéal... danger ! Je crois que j'ai compris la leçon, en tout cas.



Bon je voulais juste écrire quelques lignes mais au final j'ai un peu débordé. J'avais besoin de l'extérioriser un peu sans perdre de temps à faire un "vrai" gros TR (même si ça arrivera peut-être un jour, mais je me rends compte que j'ai déjà raconté la partie la plus intéressante de l'expérience). J'espère juste que c'est pas trop ardu à lire aha, j'en ai rajouté un peu dans tous les sens à mesure que ça me venait. Merci à ceux qui auront eu le courage en tout cas.
 
D

Deleted-1

Invité
Ah ouai t'aimes bien la prise de chou toi, bienvenue au club arf.

Et cinq jours après t'en es où quand à ce que t'as vécu ? toujours rageux ou t'as compris le pourquoi du comment du trip ?
 

GuyGeorge

Holofractale de l'hypervérité
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28 Avr 2008
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J'ai déjà eu un peu de cette sensation que tu as du vivre de façon bien plus puissante et totale puisque tu parle carrément de dépersonnalisation. C'étais en fumant une unique latte d'AM je crois en descente de MXE, ça a rendu le truc méga psyché et je me suis instantanément rendu compte que j’imitais de façon automatique et inconscience la façon de parler d'un poto que j'avais vu la veille. Son comportement et son attitude faisait éco en moi comme sur un lac. Une microrévélation, nous sommes tous le temps ouverts et nous absorbons notre environnement, les autres, sans nous en rendre compte :)
 
D

Deleted-1

Invité
Ça nous arrive tout le temps se genre de chose, c'est juste que sous psyché on s'en rend compte du fait de la dépersonnalisation et du point de vue extérieur sur soi qui en découle.

En tout cas juste en ayant bu ou fumé, si je sens que je commence à être bien phasé et que je dépersonnalise, j'imite mes amis ou mon entourage, enfin généralement les personnes qui ont le plus fort caractère ou celles qui ont des expressions ou des mimiques fortes.

Cette année dans ma classe il y avait une fille qui était super timide et complexée, et plus elle s'est décoincée au fil de l'année, plus elle traversait des phases de recherches identitaires...en gros toute l'année elle a copié les traits de caractère de chacun, des fois c'était super pété et des fois ça passait bien, disons qu'elle prenait d el'assurance après avoir été complètement déphasé à être inexistante et vide intérieurement...comme lorsque l'on est dépersonnalisé.

Et tout ça sans aucun produit...et pour moi on fonctionne tous comme ça, faut juste s'en rendre compte sur le moment !
 

Procyon

Glandeuse pinéale
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29 Mar 2014
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Comme j'ai une personnalité plutôt forte et que même après l'expérience j'ai vraiment pas l'impression d'être dans la recherche de mon identité, ça m'a vraiment surpris de voir ma personnalité dominée par celle d'un autre. J'arrive toujours pas à me l'expliquer complètement même si j'ai quelques pistes (une dispute deux jours auparavant, une légère fatigue, la chaleur, autant de petits détails désagréables qui ont dû en fait avoir un impact monstre sur le trip... l'effet papillon, comme on dit), mais en tout je n'en ressens plus aucun effet.

Mais effectivement, à la réflexion je suis du genre à beaucoup assimiler les tics de langage des gens que j'aime bien. Ca se voit surtout à l'écrit, par sms notamment, puisque c'est une langue très "évolutive", mais je suppose que ça doit se passer pareil dans la réalité (et je viens de le comprendre en écrivant ce message aha). Du coup, j'essaierai d'y faire attention à l'avenir, c'est intéressant ce que tu dis dans ton second message et ça me conforte dans mon opinion que ce bad trip ne m'aura pas été inutile.
Merci à vous deux ;)
 

Artisan de Liberté

Elfe Mécanique
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nous sommes tous le temps ouverts et nous absorbons notre environnement, les autres, sans nous en rendre compte

Ça nous arrive tout le temps se genre de chose, c'est juste que sous psyché on s'en rend compte du fait de la dépersonnalisation et du point de vue extérieur sur soi qui en découle.

Du coup, j'essaierai d'y faire attention à l'avenir, c'est intéressant ce que tu dis dans ton second message et ça me conforte dans mon opinion que ce bad trip ne m'aura pas été inutile.

Je suis également d'accord avec cette interprétation. Nous sommes des animaux sociaux et nos rapports humains occupent la quasi totalité de notre temps sans que nous nous en rendions forcément compte. Nous recevons tous des influences (même les esprits les plus solides) et nous nous adaptons tous au situation que nous recevons même les plus violente. Pour ma part, je sais que je ne suis pas le même avec des personnes différentes. Je suis une sorte d'éponge et j'essaie de m'adapter (instinctivement) à mon interlocuteur. A l'inverse je l'influence également et lui aussi s'adapte à moi (même sans le savoir). Le vrai pouvoir, c'est d'identifier la fluctuation de ses états et ne pas cherché à être quelqu'un de différent de ce qu'on est, il s'agit d'accepter cette réalité afin de reprendre un semblant de contrôle. Autrement dit apprendre à lâcher prise pour garder les rennes. C'est paradoxale mais je le ressent tel quel.

J'ai déjà bouclé avec un ami sur un registre semblable bien que le contexte soit complètement différent... (c'est l'objet du TR qui traîne après ma signature...) Ma conclusion: ne pas être trop dure ni avec moi, ni avec les autres. Ce que je reproche aux autres est souvent le reflet de l'incapacité que j'ai de gérer certain aspect de moi même. En reconnaissant cela je suis forcer d'accepter la liberté qu'à l'autre de s'exprimer en me concentrant sur ma manière que j'ai d'exprimer mes sentiments. Le fond de ma pensée, c'est que nous sommes tous submerger d'émotions dans une société où on apprend à donner une image d'un roc solide et inébranlable. Du coup bien souvent on laisse filer l'occasion de dire à un proche qu'on l'aime, qu'on souffre, qu'on cherche sa place, son équilibre, qu'on est maladroit, qu'on est dépendant et/ou qu'on aspire à être nous même malgré le poids des attentes de la contraintes sociales (qui finalement n'est que sous-entendus de ce qu'on pense que les autres attendent de nous sans preuve explicite). Pour moi c'est la racine de la parano, car on fait tous des conjectures sur les autres que l'on garde pour soi mais qui d'une certaines manières transparaissent malgré nous de manière non verbale lorsque l'on s'exprime, que l'on communique avec quelqu'un. Et ces messages nous les recevons également des autres et nous les interprétons souvent de manière inconsciente (donc sans y prendre garde) et ils s'inscrivent dans notre expérience qui viendra bientôt teinté nos comportements de demain.

Sous psyche on ne peut pas mentir et il arrive qu'une gêne s'installe entre deux compères (expériences vécus) pour autant la haine vient de notre maladresse (et de la sienne) et de notre trop grande sévérité à l'égard des autres et bien souvent de soi même... Nous nous construisons des carapaces afin de nous protéger avant de finir par réaliser qu'elle nous empêche de grandir. C'est donc (à mon sens), la compassion, l'amour et l'ouverture à l'égard de l'autre mais aussi de soi qui nous grandit, car lorsqu'on dédramatise la réalité (issu de la parano, issu du bad, issu de la peur ou de la tentation frustrante de vivre dans des fantasmes de toute puissance, issu de nos méprises et de nos erreurs) on comprend enfin que la vie est violente, la réalité horrible et notre volonté de ne pas le voir, pathétique mais qu'il subsiste grâce à l'amour tant de beauté que cela suffit à construire un bonheur en devenir qui gagne peu à peu en intensité. Il s'agit alors de profiter des petits moments (rester jusque là inaperçu) qu'on partage avec un amis, la caresse d'un être aimée, l'émotion devant la beauté, j'en passe et des meilleurs. Se contenter de rien, c'est être riche de tout... Revoir ces envies à la baisse qui gâche notre futur en déréalisant le présent nous permet petit à petit de vivre le présent sans a priori pour ce qu'il est et d'en tirer toute la richesse qu'il véhicule.

Mais c'est difficile de se protéger contre un danger qu'on ne peut pas imaginer. En tout cas, même si c'était ultra désagréable, ça m'a bien remis en place autant pour la confiance en moi que pour la confiance en la molécule. Beaucoup trop de confiance et pas assez de méfiance, tout ça en n'étant pas seul en plus et avec un mindset pas forcément idéal... danger ! Je crois que j'ai compris la leçon, en tout cas.

Je connais ce sentiment, l'ego en prend un coup mais ce n'est que l'ego, notre ami pervers le plus intime, celui qui te susurres qu'il veux ton bien et te donnes l'impression que c'est toi qui choisi alors que dans le même temps il te détournes de toi même... "Le Lsd est cet outil capable de nous transformer en ce que nous sommes sensés être" Citation approximative d'Hoffman....

Je me permet de terminer avec un extrait d'un travail sur lequel je bosses, directement inspiré de mes voyages. J'espère que ce ne sera pas de trop auquel cas je m'en excuse d'avance mais l'envie me vient de vous le faire partager Ici...

En ce jour là que je me sentais seul et que je prenais plaisir à consoler mon désespoir, il vint (l'univers) se glisser à l’improviste à mes côtés : Qu’est-ce qui te rend si triste? Je lui répondis alors avec tout mon malheur: « Que veux tu-entendre ? Que je me sent seul, laid et insignifiant. Que tout se que je croyait acquis, m’apparaît maintenant comme un fieffé mensonge. Il y a tant de choses que je convoitent et que je ne saurais atteindre, soit par peur, soit par faiblesse souvent des deux… Tant de choses que je croyaient comprendre et qui me semblent déjà si vaine que je préférerais n’avoir jamais vécu plutôt que d’en faire l’expérience. » J’entendis alors que l’univers rigolais doucement, il renchéris alors: « Pauvre humain, je ne comprendrais jamais ton désarroi car il est d’une autre nature que la mienne, mais tu oublis qu’en toi, tu possèdes comme tout humain ton regard qui t’es propre et la base même de l’énergie qui l’anime est issu de mon sein. Tu es donc à ta manière, ma continuité. Mais à force de vouloir l’oublier, comme si c’était une tare, comme si cela faisaient de vous mes esclaves, à pour conséquence de vous rendre esclave de vous-même. Voilà une raison qui peut te rendre légitimement triste et pour laquelle une vie ne suffirait d‘épuiser tes larmes. En revanche et c‘est toute l‘ironie de la chose, vous êtes dotés de l‘esprit le plus puissant qui fut forgé à ce jour au vu de la réalité qui pris forme il y a déjà des milliards d‘années ici bas. Et qu‘en avez-vous fait? Vous l‘avez modelé de telle sorte qu‘il vous trompe perpétuellement afin de consolé votre peur du doute, du néant et de la mort car la vérité vous repousse comme un grain de pollen balayé par le vent. Il ne vous sert qu’à asseoir votre domination ridicule vis-à-vis de la vie. Pourtant c’est la vie qui vous donna le jour et maintenant c’est la puissance de votre esprit qui est le témoin de votre servitude. Pour autant ce n’est pas grave et il n’existe que le pardon pour celui qui désire arpenter ne serait-ce qu’une seconde, le chemin de sa liberté. Alors pardonne à la bêtise humaine, car elle ne sait pas de quel crime, elle se rend coupable et pardonne ton arrogance car aujourd’hui tu as poussé ton premier cri de liberté, toi qui t’es toujours vanté aussi certain que tu étais de l’être auparavant. »

Ces paroles de sagesse, agir sur moi comme un violent coup de couteau en plein cœur et alors que je pressentait maintenant que mon sang allait jaillir hors de mon corps pour m’emporter six pieds sous terre, je m’aperçut avec l’effroi de la surprise qu’aucun sang ne coulait et bien que je me sentit blessé au point de poser un genou à terre, je fis alors un effort incommensurable pour me relever et comprendre que la blessure n’avait rien de fictive. Ce n’était ni une blessure de l’âme, ni une blessure du cœur mais bel et bien de mon esprit et je perçut enfin que mon ego hurlait à la mort. Il me criait: « qu’as-tu donc fait pauvre malheureux, quelle porte sinistre as-tu encore ouverte? Moi qui t’es toujours chéris, qui a tout fait pour ton bien, qui t’as accompagné dans toutes circonstances, si bien que je ne me souviens plus depuis quand, tu profites que je te tourne le dos un instant pour fomenter avec je ne sais quel démon et finir par me poignarder comme un lâche, comme un traître, comme un chien que tu es. Tu crèveras bientôt seul et malheureux, si tu ne me soignes pas immédiatement! M’entends-tu? Excuse ton offense, à mon égard, baise moi les pieds, soumet toi à ma tentation où je te jures que tu le regretteras! Oh oui j’en fais le serment, de ta vie j’en ferais un enfer, de tes joies, j’en ferais des peines, de tes désirs, une aliénation et de ton salut, une prison… » Déboussolé, je me mis à genou et tentait en panique de contenir sa colère pendant qu’il continuais de jurer après moi. L’Univers s’esclaffa de plus bel : « Regarde toi pauvre humain, je te parlais il y a un instant que ton esprit était plus puissant que tout ce que tu pouvais imaginer. Tu en as la preuve maintenant. L’auteur du mensonge, touché en plein cœur, arrive encore à t’émouvoir de sa douleur. C’est bien car cela me prouve que tu ne t’es pas perdu en chemin et que la compassion de ton esprit de sagesse est toujours bien présente. Mais ne tend pas la main à cet imposteur qui fabrique ta perte depuis si longtemps déjà. Regarde le simplement s’évanouir et comprend que tu n’y perds pas au change, simplement tu prend peur car le changement t’apparaît maintenant comme une évidence alors que jusqu’à présent ta vie te paraissait immuable, figé comme de la glace. Mais la glace ni aucun autre élément, ne reste éternellement figé, tout finis par se transformer et alors que tu te transformais lentement en chimère croyant devenir libre, tu ressent bientôt la liberté authentique comme une punition pour avoir blesser ton ego. Si cela peut te rassurer, il n’est pas encore mort, mais maintenant qu’il est faible, tu vas enfin pouvoir considérer le monde d’un œil neuf et perçant. Profite donc de sa convalescence afin de t’armer à apprendre à lui résister dorénavant, à le dominer, au point qu’il tremble de ta présence et qu’il ravale une fois pour toute ses vociférations insultantes, ces ruses machiavéliques et son culot légendaire. Tu ne t’en porteras que mieux, j’en fais la promesse en prenant comme témoins les éléments souverains indispensables à la vie sur la terre, les étoiles célestes qui reflètent le vide tel l’obscurité reflète la lumière jusqu’au chaos des galaxies qui engendrent le devenir de toute chose qui me compose que vous nommé le temps et l’espace mais qui n’est autre que le réel formant le tout. En attendant n’oublis pas que je suis là, même quand tu ne penses pas à moi. Je suis maintenant obligé de te laisser digérer mes paroles afin de ne pas risquer de te perdre aux confins d’une folie dont on ne reviens jamais plus. »

Cela dit, je me retrouvai seul avec moi-même et d’une force sans précédente j’éprouvais à la fois de la joie et de la crainte de ce qui venait de se produire, que fallait-il que je fasse? Qu’allais-je devenir? Je ramassa ce qu’il restait de moi-même et m’empressa d’aller me réconforter dans des activités inutiles dont je raffolait pourtant mais ce fut vain rien ne calmait mon désarroi. Pour la première fois depuis toujours, je me mis à douter du doute lui-même car il avait été mon plus fidèle allié jusque là. Je compris qu’à force de l’utiliser, le doute avait bâtit mes certitudes qui se confondent en habitudes aveugles, ces mêmes certitudes dont mon ego raffolait. Ce fut le chant de l’oiseau qui me surpris à me ramener en moi-même et soudain le souffle du vent, bruissement dans les feuilles printanières m’emplit d’un contentement infini. Les ondes tapissant chaque recoins du réel dégoulinant de beauté m’apparurent alors simplement comme certaine. Ce fut alors la puissance du moment présent qui jaillit soudain dans mes veines , déchirant les craintes et l’amertume, donnant lieu à la naissance de l’euphorie sans borne, un misérable aperçu du bonheur universel…

Bon vent les psychonaut(e)(s)!
 

okuza

Elfe Mécanique
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5 Nov 2014
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Il m'est arrivé de perdre conscience lors d'une free party quand j'ai petit à petit repris mes esprits j'ai eux l'hallucination d'une araignée géante qui s'apprêtaient à me dévorer. J'étais tétanisé mais comme quelques potes etaient resté près de moi et qu'ils ont vus que je badais,ils m'ont tiré à 'air libre.étonnament j'ai trouvé ca très rigolo après coup
 

no_id

Psycho disparu·e
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perso, c'était descente d'un run de MDPV terminant dans la psychose sur fond de sevrage d'heroine. 6 jours de terreur pure nécessitant hospitalisation, les médecins ne revenait pas du fait que j'étais conscient de mon état alors que c'est a peine si je connaissait la réponse de 1+1. On a du m'aider pour les plus simple tache du quotidien, je callais plus rien

Il y a une autre XP aussi pas triste ou j'ai pété un plomb vers la fin d'une binge aPVP après avoir fumé un join sans tolérance, mes pensées était guidées par la musique, je me levais et faisait des actes completement a l'arrache on aurai dit un mongole, j'avais des révélations genre breakthrough completement fausse que j'essayer de deconstruire successivement, des fois je sentais chaque pensée comme collé a mes ressentis physique c dur a expliquer, j'entendais des voies dans la musique quand je ne l'écoutais pas activement...
Tout en ayant conscience du caractère psychotique de la chose (donc MASSIVE BRAINFUCK) je crois que c'est le pire mon cerveau ne possede pas la sécurité genre bon la c'est trop chaud je la met en veilleuse j'arrete l'anxiété envers mon état et je me met a croire ce qui se passe.
(contrairement a mon cousin par ex qui lui a pété litteralement un boulon apres des X, ya eu une période d'incubation et montage de délire pendant 3j ou il était encore un peu connecté, et apres il parlais un langage immaginaire, mangais ses bracelet :wasted:, dansai devant le médecin qui lui demandais ou il se trouvai )

On en rigole maintenant (avec une certaine culpabilité/honte) de tout ca avec lui, et c'est en parti a cause de ce genre d'épisode qu'on s'est carrement voir completement calmé sur les prod...
Pour la santé mentale et aussi parce que tout ca donne l'impression d'avoir un peu exploré toute les possiblitées

Je me demande si il n'y a pas des restes quand meme chez lui, il est devenu végétarien :?::?::?:
 

Zeek

Glandeuse pinéale
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Mon plus gros bad fût ma première prise d'ayahuasca, sans sitter naturellement ... à cette époque je faisais n'importe quoi.
Le trip en lui-même je n'en garde que peu de souvenirs, une succession chaotique de scènes toutes plus angoissantes les unes que les autres. J'avais la sensation d'être accompagné d'une présence maléfique qui jouait avec mes phobies.
Ce dont je me souviens très clairement en revanche, c'est mon réveil.
J'avais réussi je ne sais comment à entrer dans le placard sous l'évier de ma cuisine qui était à l'autre bout de l'appartement (j'étais à l'origine allongé dans mon lit), a refermer la porte, et je m'étais endormi là.
Donc réveil totallement délirant, dans une position inconfortable et avec des flashbacks terrifiants de ma nuit. Et toute la journée qui a suivi j'ai enchainé les hallus flippantes : la rampe d'escalier qui se transforme en serpent, le tapis qui s'enfonce dans le sol, la sensation étrange d'avoir des membres en plus qui bougaient tout seuls, et j'en passe. Lorsque j'ai voulu sortir de chez moi parce que je sentais que l'environnement devenait de plus en plus hostile, j'ai eu la formidable idée de prendre l'ascenceur.
Le pire restait à venir : les murs de l'ascenceur se rapprochaient dangeureusement de moi, j'ai imaginé étouffer comprimé par les murs de l'asenceur. Je me suis alors recroquevillé dans un coin de l'ascenceur sans même avoir appuyé sur le bouton pour le mettre en marche. Ca a duré au moins une bonne heure pendant laquelle je sentais l'ascenceur monter et descendre au rythme des battements de mon coeurs, jusqu'au moment où un des voisins a appellé l'ascenceur depuis le rez de chaussée. Arrivé en bas j'ai trouvé la force de me mettre debout et de partir en courant. J'ai déambulé un moment dans les rues, et progressivement je suis revenu à mon état normal.
J'ai eu très peur, une peur viscérale. Un peu comme lors d'un gros bad de salvia, mais qui dure, qui dure ... depuis je ne prends plus d'aya si je n'ai pas un bon sitter avec moi.
 

Pink Molly

Neurotransmetteur
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Ma première prise de MD je l'ai très mal vécu en + c’était du cola (beurk) :wasted: donc je gobe ambiance fête étudiant dans un bar extremement grand + DJ ( Musique de merde ), JE gobbe chez mon pote on bouge a la soirée, je ne ressent rien 30mn plsu tard mon pote et complètement percher moi rien du tout je me fait chier mon pote parle avec tous le monde bon je le laisse dans son delire je me pose dans le fumoire a fumer des joints et boire ma biere, vers 3H du matin il me propose de bouger en boite et de regobber( Grosse erreur de ma part). On sort du bar on mache ver la boite et la je me sent bizzard ia encor 3 second j'etait fatiguer et la je sent un fluid traverser mon corps,sa commencer a mes pieds et remonter jusqu'a mon cerveau c'etait une sensation très agreable je retrouve l'energie je sent une grosse euphorie. Arrivé devant la boit on ce fait recal car j'etait completemen a l'ouest nimporte qui aurait direct piger que j'etait sous prods je disait n'importe quoi et disait que des truc insensée. Et a partire de la c'est le drame on retourne en ville, et la je sent un truc malefique s'emparer de mon corps je ne controller plus rien mes yeux s'ouvre enormement a tel point que je fesait peur a tous le monde. MAis je suis restée hyper lucide je n'avait pas de sensation de mal etre ni l'envie de vomire, enfaîte je péter la forme mais le truc c'est qu'il ya une voix qui me parler dans ma tete et j'allait voir tous les passant en leur parlant comme un mec posséder par une entité diabolique en répétant tous le temps "il me parle " "il me parle". j'etait completement parano et mais au fond de moi je kiffer ça c'est assez bizzard. Des mec que j'ai revu par hasard la semaine prochaine ce souvenait encore de moi ils pensait vraiment que j'etait un fou ou que je fessait un gros gros Bad trip sous LSD, j'etait speed je marcher vite je n'avait aucun effets négatifs sur le physique tous était dans la tête appart le fait que je fessait des geste bizarre avec mes bras. En rentrant chez moi je me couche vers 6H du matin impossible de dormir donc la je commence a rentrer dans une phase de je ne contrôle plus rien appart mes yeux. Je regard toute ma chambre avec mes yeux et la j'ai vue l'hallu le plus flippant de ma vie c'est a dire quelque chose qui avait l'apparence d'un humain il etait enorme aux moins 3m de haut qui était juste au dessus de moi au milieux du lit,il avait la capacité de voler il ne toucher pas mon lit il était debout entrain de flotter dans l'aire je sentait quelque chose de mauvais en lui il porter une capuche et il n'avait pas de visage, juste le vide le noir a la place d'un visage. Il est rester 5 bonne seconde puits a disparu. Je me suit endormis 2mn plus tard.

C'est l'une des expérience les plus traumatisante de ma vie j'avait vraiment l'impression d’être possédé, bien sur ce n'est qu'une impression je ne l'etait pas vraiment (Du moins j’espère :D)

Edit: Dsl pour l'orthographe des séquelle que ma laisser la MD du a ma grosse dépendance
 

Dimitrip

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Pink Molly a dit:
Dsl pour l'orthographe des séquelle que ma laisser la MD du a ma grosse dépendance

Prochainement sur le journal de TF1: La MDMA, la drogue qui rend illettré :weed:

Sinon je te conseille de te calmer sur alcool/pet le temps que la séroto revienne, hésites pas à bien bouffer genre fruits légumes toussa toussa! Bon rétablissement ;)
 

Pink Molly

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Dimitrip a dit:
Prochainement sur le journal de TF1: La MDMA, la drogue qui rend illettré :weed:

Sinon je te conseille de te calmer sur alcool/pet le temps que la séroto revienne, hésites pas à bien bouffer genre fruits légumes toussa toussa! Bon rétablissement ;)

Merci, oui je vient tous juste de sortir d'une grosse dépendance de MDMA (j'en prenait dans n'importe quel contexte surtout la nuit dans ma chambre je m'envoyer des demi gramme ) et depuis même mes profs ont remarquer un changement a ma manière d’écrire et mon comportement. Des fois je pense fort a la MD et mes mains deviennent moite et une monté d'euphorie pendant quelque seconde (etat de manque surement). Sinon je suit pas totalement illettré c'est juste que j'arrive plus a construire mes phrase et aussi quand je parle je melangue des mots par exemple lieux de dire "Passe moi un verre d'eau" je dit " Passe moi la liste d'eau".

Merci de ton soutient en tt cas.
 

dorkwh

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Ma pire expérience était une perte de conscience absolu, pour finir en coma -> hospitalisation, je vais en rediger un nouveau sujet, car les nbome sont vraiment vraiment risqué très dangereux, certe cest fun, les visuels, j'avais une fiole de lsd dans mon frigo que je n'avais presque plus toucher quand j'avais accès au nbome. Vraiment les gars si vous voulez tripé, choisissez le lsd, sa coutera peut etre un peu plus cher, mais c'est plus safe. cette merde de Nbome peut te piqué la vie sans que tu te rende compte de rien, j'en ai subi les conséquences et ca fais peur ! Quelle chance extrème j'ai eu.
 

GuyGeorge

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dorkwh a dit:
Ma pire expérience était une perte de conscience absolu, pour finir en coma -> hospitalisation, je vais en rediger un nouveau sujet, car les nbome sont vraiment vraiment risqué très dangereux, certe cest fun, les visuels, j'avais une fiole de lsd dans mon frigo que je n'avais presque plus toucher quand j'avais accès au nbome. Vraiment les gars si vous voulez tripé, choisissez le lsd, sa coutera peut etre un peu plus cher, mais c'est plus safe. cette merde de Nbome peut te piqué la vie sans que tu te rende compte de rien, j'en ai subi les conséquences et ca fais peur ! Quelle chance extrème j'ai eu.

Il serai intéressant que tu détaille ton expérience, tes dosages, ta tolérance. Ca aiderai beaucoup à en savoir plus sur les risques potentiels des Nbomes. Lequel t'as mis dans cet état? Merci d'avance!
 

dorkwh

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GuyGeorge a dit:
Il serai intéressant que tu détaille ton expérience, tes dosages, ta tolérance. Ca aiderai beaucoup à en savoir plus sur les risques potentiels des Nbomes. Lequel t'as mis dans cet état? Merci d'avance!

J'aimerai la détaillé sur un nouveau sujet, en faire un TR, mais je n'arrive pas a crée de sujets .. si d'içi demain je ni arrive toujours pas je viendrai édité mon post.
Je m'attend a ce qu'on me dise tu l'a bien chercher ... Nivaux des dosage je prend a chaque fois entre 2.5mg et 4.5mg ..
ce soir là j'avais pris 3000ug de 25c et 500ug de 25i.
Ca fait 3 mois que je me perche au nbome, je prend ca chaque week end, et chaque week end je prennais minimum 2 carton dosé a 1mg. Ma tolérance aurai du vite s'augmenté vu que cest des nbomes, moi même je ne comprend pas pourquoi j'ai pris ce bad trip, car je tenais très bien ces dose la, en dessous c'était le redrop assuré
 

AlphaMethyl

Holofractale de l'hypervérité
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Sans être méchant à continuer à percher aux NBOMe tu vas pas vivre vieux.... Y a plus sains comme psychédéliques, surtout qu'il y a des décès assez randoms avec les NBOMes et des hospitalisations à 500 µg.
 
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