shankara
Sale drogué·e
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hop, j'viens d'retrouver un p'tit compte rendu du tekos du 1er mai d'l'année dernière, écrit dans le train en redescente..
bon je poste dans la rubrique LSD même si faut bien avouer que j'avais d'autres substances au compteur mais c'est surtout le lsd qui ressort dans ce texte.
j'avais eu un orgasme sonore (eargasm ?) le dimanche matin, après avoir bouffé 1trip et demi, devant un mur qui balançait du hilight tribe pendant que le soleil se levait...moment magique
tekos
deux jours à contempler les étoiles
du son, encore du son, toujours du son
<Il y a la pluie qui surgit comme un don du ciel, les gouttelettes qui éveillent et caressent à l'ombre d'un caisson. Plus ça vibre plus du sol s'extirpent des lianes et des arbres, baobabs sucrés, jungle mentale qui emporte de plus en plus loin. La basse t'accueille dans sa profondeur -plongée sous marine mais tes pieds s'accrochent, le vent et la pluie tout participe à cet univers foisonnant et mobile
Faisceaux lumineux s'enroulent dans les étoiles, les gens tout verts -tourne en rond au pays des extraterrestres, ballade dans les sound system à la recherche de je ne sais quoi. Stand de crêpes femme derrière le comptoir entre en transe en touillant la pâte, keffieh sur la tête en chantonnant des airs paysans [en y repensant elle était vraiment raide à l'acide
on a du attendre une heure pour la crêpe mais ça valait l'coup]
Le monde est tapissé de motifs multicolores, tout brille dans le noir je n'ai jamais vu autant de beauté. Détours entre les tentes et les camtars, la brume plonge le décor dans une ambiance épaisse et froide. AU coin des toilettes le brouillard jusqu'aux yeux, presque en attente d'un vélociraptor surgissant des hautes herbes...N'allez pas dans les hautes herbes ! Des séquences de Jurassic Park en saccadé, l'immensité de la nuit s'étalant comme une longue voûte apaisante, la voie lactée lâche quelques poussières d'étoiles de ci de là
Rapport mystique avec la musique. Connexion intense et immuable, on est dans l'espace mais pas dans le temps ; le son enrobe et produit des vagues de plaisir, désir, sensations mielleuses et intenses. C'est mieux que l'amour, mieux que le sexe, orgasme instantané et puissant, jouissance portée par la basse, reprise par les aigus, plaisir circulaire constamment ramené quand le caisson respire. L'instant présent est une bulle, arrêt sur image, cadeau magique. On se voit en dehors, faisant l'amour au son, et on se dit que tant de gens ne pourraient pas comprendre...Tant de gens ne vivront jamais ça, ne voudront jamais le vivre..et pourtant c'est tellement bon !
Des milliers d'années et de civilisations à taper du pied sous un ciel d'été, invoquant des dieux, appelant l'invisible. La musique survivra aux hommes tant qu'il y aura le bruissement des feuilles, la brise printanière, les chants des oiseaux, les sabots des vaches, la terre qui respire, elle survivra à la planète tant qu'il y aura l'univers, les mouvements des planètes, le crissement d'une étoile filante qui dérape sur la voie lactée...
bon je poste dans la rubrique LSD même si faut bien avouer que j'avais d'autres substances au compteur mais c'est surtout le lsd qui ressort dans ce texte.
j'avais eu un orgasme sonore (eargasm ?) le dimanche matin, après avoir bouffé 1trip et demi, devant un mur qui balançait du hilight tribe pendant que le soleil se levait...moment magique

tekos
deux jours à contempler les étoiles
du son, encore du son, toujours du son
<Il y a la pluie qui surgit comme un don du ciel, les gouttelettes qui éveillent et caressent à l'ombre d'un caisson. Plus ça vibre plus du sol s'extirpent des lianes et des arbres, baobabs sucrés, jungle mentale qui emporte de plus en plus loin. La basse t'accueille dans sa profondeur -plongée sous marine mais tes pieds s'accrochent, le vent et la pluie tout participe à cet univers foisonnant et mobile
Faisceaux lumineux s'enroulent dans les étoiles, les gens tout verts -tourne en rond au pays des extraterrestres, ballade dans les sound system à la recherche de je ne sais quoi. Stand de crêpes femme derrière le comptoir entre en transe en touillant la pâte, keffieh sur la tête en chantonnant des airs paysans [en y repensant elle était vraiment raide à l'acide

Le monde est tapissé de motifs multicolores, tout brille dans le noir je n'ai jamais vu autant de beauté. Détours entre les tentes et les camtars, la brume plonge le décor dans une ambiance épaisse et froide. AU coin des toilettes le brouillard jusqu'aux yeux, presque en attente d'un vélociraptor surgissant des hautes herbes...N'allez pas dans les hautes herbes ! Des séquences de Jurassic Park en saccadé, l'immensité de la nuit s'étalant comme une longue voûte apaisante, la voie lactée lâche quelques poussières d'étoiles de ci de là
Rapport mystique avec la musique. Connexion intense et immuable, on est dans l'espace mais pas dans le temps ; le son enrobe et produit des vagues de plaisir, désir, sensations mielleuses et intenses. C'est mieux que l'amour, mieux que le sexe, orgasme instantané et puissant, jouissance portée par la basse, reprise par les aigus, plaisir circulaire constamment ramené quand le caisson respire. L'instant présent est une bulle, arrêt sur image, cadeau magique. On se voit en dehors, faisant l'amour au son, et on se dit que tant de gens ne pourraient pas comprendre...Tant de gens ne vivront jamais ça, ne voudront jamais le vivre..et pourtant c'est tellement bon !
Des milliers d'années et de civilisations à taper du pied sous un ciel d'été, invoquant des dieux, appelant l'invisible. La musique survivra aux hommes tant qu'il y aura le bruissement des feuilles, la brise printanière, les chants des oiseaux, les sabots des vaches, la terre qui respire, elle survivra à la planète tant qu'il y aura l'univers, les mouvements des planètes, le crissement d'une étoile filante qui dérape sur la voie lactée...