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[Sujet de la semaine] Ego death

Aiskhynê

Chatterrante acidulée
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25 Déc 2011
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Je dirais qu'en faite il y a plusieurs types d'ego death, autant qu'il y a de drogues différentes, y'a le trip ou t'es spectateur de toi même qui trip, totalement inconscient de triper finalement et en plein délire un peu, suivant à la suite d'un gros, gros dosage.

Et y'a l'ego death de la redescente où tu reviens à toi et à la réalité, mais sans ego, sans te sentir toi, tu as accès à tes souvenirs, tu sais ce qu'est ce monde mais il y t'es complètement étrangé, ainsi que toi même.

Ça sera plutôt les champis qui font ça.

Ensuite y'a les trips trop fort de LSD qui t'enlève ton ego mais te laisse lucide je trouve, c'est d'ailleurs pas très plaisant des fois car tu perds tout intérêt au trip et tu trouves le temps long et c'est inconfortable, comme sous un gros plateau 2 de dxm vraiment merdique.

Les ego death des disso aussi qui sont un peu un mélange des lysergiques et des mush, en mode pas bougé.

Puis les anticho, un peu comme une violente perché de champis en plus méchant et dépourvu du délire mystique pour ma part, c'est plus un délire crade de la vie de tous les jours en mode dream like.

J'ai eu pas mal de moments comme ça aussi en combo de LSD/DXM ou je délirais complètement et c'était puissant comme combo, jamais retrouvé ça avec de la ké.

J'veux dire j'ai pensé qu'un ami m'avait en faite fabriqué et que j'étais un calculateur dont le but était de calculer la vie (h2g2 like) et en même temps je servais à faire de la musique...

Avec avant ça, putain d'impression d'éternité et de VOYAGER pendant cette éternité aux confins des mondes alternatifs et des vies antérieures, trip multidimensionnelle de dingue.

Du coup perso y'a des ego death que j'aime bien et d'autres que bof...

Genre champis, LSD+DXM, DXM j'aime bien.

LSD j'aime pas trop et anticho sur le moment je m'en fou mais après j'aime pas car ça peux rendre bien violent...

Et c'est très dangereux au delà même de la dangerosité du produit en lui même.

Après les champis aussi et le LSD pareil ça peux donner des envies suicidaire dans des trips comme ça.

Après perso je me suis suicidé en débranchant la prise de mon ordinateur vu que j'avais fusionné avec ma chambre une fois.

D'ailleurs y'a l'ego death où tu fusionnes avec tes proches, puis les humains, les animaux, plantes, champis, protozoaires, planètes, Galaxy, dieu ?
 

Zeek

Glandeuse pinéale
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30 Oct 2015
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124
Bonjour à tous !
Personnellement je me fais une définition très simple de l'ego via une métaphore très parlante :
Imaginons que nous sommes dans un jeu de rôle, l'ego est alors notre avatar. C'est la représentation que nous nous faisons de nous-mêmes, un mélange donc de ce que nous pensons être et de ce que nous voudrions être.
Si par exemple un accident vous laisse une cicatrice au visage, il va vous falloir, en général, un peu de temps pour l'intégrer à votre ego.
La mort de l'ego peut être une expérience très traumatisante pour certaines personnes (égoïstes).

En cherchant sur le wiki ego j'ai trouvé ceci qui correspond bien à ma façon de le définir :

l'ego peut être défini comme le moi en tant qu'objet de la conscience ; ainsi selon Sartre, « l'ego n'est pas le propriétaire de la conscience, il en est l'objet. »
 

HibouMechant

Elfe Mécanique
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22 Déc 2017
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298
Quand t'auras détruit une infime partie de ton égo tu risque de comprendre ce qu'il vaut mieux pas savoir, et vouloir te tuer.
Les ignorants sont bénis.
 
F

Framboise

Invité
La mort de l'égo. Je l'ai souvent vécu, au début par maladresse de dosage, manque d'expérience. Je le vivais mal, c'était le flippe complet.

Et puis les années passant, ma passion pour le psychédélisme allant de plus en plus loin, et acceptant de mieux en mieux ce qu'il pouvait m'arriver lors de mes expériences, je me suis mis en quête de la mort de mon égo. Pour pouvoir m'analyser lors de la reconstruction de celui-ci, tester mes limites, voir même en vérifier l'existence.

J'en suis arrivé à ne plus consommer que de très haut plateaux de psychédéliques, que ce soit disso, trypta, phéné, lyser.

Au final c'est l'aboutissement d'une expérience psychédélique complète que de vivre la mort de son égo. S'en suivent souvent une sortie du corps, des rencontres avec des trucs mystiques. C'est là où on peut aller le plus loin, dépasser son imagination et apprendre sur soit et le monde.

Celà m'a demandé des années et des centaines de trip pour accepter tout ça. Mais désormais j'y vais les yeux fermés, sans plus aucune peur ni appréhension, attendant simplement de voir ce que mon cerveau sera capable de produire cette fois. Et c'est chaque fois différent et toujours enrichissant.

Lors de sa propre reconstruction, il est possible d'analyser finement ce qui nous construit, sans barrière. C'est passionnant.
 

Kethrope

Glandeuse pinéale
Inscrit
26 Août 2015
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224
ça me rassure de lire ça j'avais lu quelque part que plus on en faisait moins elles faisait d'effet. j'ai du faire 4-5 ego deaths à haut dosage d'acide et j'ai le sentiment de les avoir toutes foirées, par manque de concentration, recherche du plaisir facile, et bien sûr la panique animale qui peut te saisir dans ces moments là... pas facile d'accepter de mourir.

jamais décorporé par contre il m'est arrivé d'être plus ou moins possédé (une force extérieure me fait tomber à genoux le front par terre et les mains dans le dos pour me foutre un coup de pression par exemple, ou beaucoup plus sympathique je me mets à danser avec une grâce et une sensualité dont je suis anthropologiquement incapable sobre... je crois que c'est ce que le vaudou appelle les Orishas), d'expérimenter un orgasme me vrillant tout le corps sans aucune émission de sperme ou de voir à travers la lame d'un couteau. Et plus largement toutes ces infos qui viennent l'autre côté, si délicates à digérer, heureusement qu'on oublie les 3/4 de ce qu'on ressent dans ces états là, on sombrerait très vite dans la folie sinon...

la dernière c'était seul au nouvel an 2018, très (trop) overwhelming comme disent les ricains, ça m'a refroidi et j'ai eu l'humilité d'accepter que je n'étais pas en état (ni physique ni mental) de recevoir autant de lumière, de lucidité, que je m'étais sévèrement cramé dans tous les sens du terme. depuis j'en ai juste repris 3-4 fois, en restant dans des dosages récréatifs. 

Toutes ces NDE je les ai faites en écoutant du Shpongle, j'estime que cette musique céleste fait 50% du taf pour t'emmener vers les cimes de bien-être et de clarté mentale qui précèdent toujours l'Expérience. ça semble marcher aussi avec Younger Brother ou Koan, peut-être moins bien, Shpongle c'est vraiment de la très très haute technologie musicale de pointe...

 Quand je me sentirai prêt et régénéré je réessayerai, je connais les écueils à éviter maintenant.
 

Tridimensionnel

Holofractale de l'hypervérité
Inscrit
27 Avr 2016
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7 249
C'est intéressant de vous lire parce que lorsqu'on traîne sur des forums de tripés où la moitié des TR s'appellent "ego death, toucher les étoiles et devenir Dieu" on a l'impression que c'est une expérience à la fois cruciale et banale de la vie du drogué, au point de parfois se sentir "moins bien" parce qu'on ne va pas jusque-là.
 
D

Deleted-1

Invité
Pour toute personne recherchant des sensations fortes au travers de la défonce, c'est une étape cruciale, qui une fois qu'on la découverte appelle à un reviens-y voir pour retrouver un état d'intensité équivalent/supérieur à la dernière fois.

Jeu dangereux qui pousse à gagner en plaisir dans un oubli/retrouvaille de soi tout en alimentant ses capacités à vivre en dehors de la sobriété, donc qui alimente ses dépendances à la drogue d'une part, mais aussi au phénomène d'ego death d'autre part, qui est bien particulier.

C'est un peu comme dans le film Inception lorsque l'on comprend que Dicaprio a besoin de sa dose pour rêver, pour quitter la réalité et renouer avec sa vie fantasmagorique.
 
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