Perso, j'ai grandi dans un milieu assez hard! Mon père, ça lui a couté la vie d'ailleurs, était sous héroïne pendant des années. Il était dans le milieu artistique de la jeune vague des 60's. Tous ces potes ont assez mal fini, le lsd tournait à plain régime, des tisanes à l'herbe, des champis, plus tard, le crack, les différentes amphétamines etc.
On peut dire que j'ai pas eu vraiment le choix, pourtant j'ai été dégouté au départ par toute cette surenchère de la défonce et du besoin permanent de mon père de fuir la réalité ou de la subir. (des descentes de malade, des essais de détoxication personnelles etc.) Jamais consulté de médecin, car tout était banalisé, puis voilà, une mort à 49 ans inévitable. Mais, j'ai quand même plongé dans la spirale, plus averti quand même mais bon, je suis un peu ses traces, sans vraiment le vouloir pour autant.
Alors, de là à hiérarchiser la prise des drogues ou de leur abus, par pallier, je ne vois pas de quoi on peut être fier. C'est un sujet glissant, pas à prendre à la légère! Le pire, c'est que je suis le premier connard à vouloir faire expérimenter les drogues aux potes, ou même des potes de potes en disant, c'est cool tu vas voir. Et de le regretter plus tard en me disant putain, faut que t'arrêtes, les mecs peuvent mal gérer, devenir plus au moins toxicos ou faire des mauvaises expériences.
En tout cas ce qui est sur, c'est qu'on commence par des trucs qu'on considère pas graves, puis c'est progressif, de plus en plus vandale, jusqu'où?
J'ai des potes qui sont morts d'overdose, ou d'autres qui peuvent plus décrocher du tout.
Pour ma part, à la base il y a un problème majeur, qui est noyé dans la drogue, au delà des expériences psychédéliques ou autres, que je n'arrive toujours pas à définir. Mais je pense qu'en partie cela vient de mon initiation trop précoce. Désolé pour ce long post!