Ca peut paraître ridicule mais parfois je me dis que si je prends des drogues de façon aussi abusive : quand j'en ai, j'en prends, au minimum une fois par jour, que ce soit AH-7921, etizolam, GBL, ethylphenidate, MDPV... même si parfois je n'en tire que des effets négatifs ou presque (avec les stims notament) c'est peut être une façon de m'auto-détruire pour rétablir la balance.
Je m'explique : j'ai eu une enfance tranquille sans accrocs, une adolescence similaire, j'ai toujours bien réussi à l'école, je n'ai vécu aucun drame dans ma famille (à part la mort de mes grands parents, mais ça, ça arrive à tout le monde). Je n'ai jamais vraiment eu de copine à proprement parler, j'ai été puceau jusqu'à l'âge de 21 ans.
J'ai toujours été une personne sage, un peu trop timide et en retrait, je n'ai jamais fait de bêtise...
Quand je regarde la vie qu'ont eu mes potes ils ont tous ou presque vécu de expériences "traumatisantes", fortes : mort d'un parent pour l'un, d'une copine pour l'autre, divorce, beau-père horrible, père qui attrape la maladie de Parkinson à 50 ans...
Et moi à coté, avec ma vie sans soucis avec des parents cools et très aimants bah j'ai un peu l'impression de n'avoir rien vécu de marquant.
Du coup je me dis parfois que si je me drogue si souvent, même si ça peut paraître absurde, c'est peut être parce que moi aussi j'aimerais vivre des expériences traumatisantes parce que c'est en quelque sorte ces expériences qui forgent une personnalité.
Voilà c'est une théorie que je ressasse souvent et ça s'ajoute parfois la culpabilité : c'est un peu le monde à l'envers, je me plains de ne jamais avoir vécu de drame alors que les personnes qui en ont vécu auraient surement voulu ne jamais les vivre.
Voilà, c'était ma période "philosophique" du soir