Poésie

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Suit la spirale...
De la poudre
Qui s'échappe hors du pochon, qui s'étale sur le miroir
Qui s'engouffre dans une paille vers ton cerveau d’entonnoir

Suit la…
Elle te fait serrer des dents, elle te fait suer des mains,
Elle te fait flotter, monter, descendre, partir, revenir…
Au revoir.

Jusqu’à la semaine prochaine… ou demain
Les enfants qui hier cueillaient des fleurs
Maintenant écrasent sur leurs téléphones…
La poudre

Entassée dans mon tiroir.
Flocons, cristaux, pâtes, poussières
Chacune un goût,
Une odeur
Un prix.

Dans l’assiette, les lignes tournent en spirale
Me prédisent un futur blanc…
Comme la poudre
Et je replonge dans mon miroir.
 
Have tried hard I guess . 
Hard I guess . 
Hard it was . 
Soft am I . 
Too soft I am I am too soft life is hard maybe I just did not fight hard enough . 

Maybe the soft head cannot fight hard enough ? 
 
FUMIGENE

Rien que le bruit des tympans qui soufflent
Brume allogène
Le bruit du silence est vitreux

J'suis un sale gosse apeuré
Perdu loin de chez lui

Je comprend pas la nuit
J'me sens jamais chez moi nul part à part chez moi

Les errants sont des vampires en polystyrène
Tout est faux
Je suis complètement en dehors
La réalité me déréalise
L'adrénaline me caresse le torse

Moi je suis presque innocent
Je veux juste un ami
Une vigie qui m'éviterait la crasse des rues et toutes ces pièces inconnues chez des inconnues

Je veux juste un phare
Un phare d'ancrage dans la poisse

Dans les fumigène les fantômes se pressent au portillon
Tout est brumeux il me faut un faisceau
Un rayon précis dans l'urgence

Il est ou l'idéal ?
La prairie verte et les gosses sous les chênes ?
Tout est engloutis par l'étrangeté et la tristesse

La vie use l’Épinal, les archétypes me glissent entre les doigts
Ils fuient comme des sales chiens vers une vie luxuriante

J'ai trop vape le pixel pour me dire que c'est qu'un autre fumigène bénin

Mes doigts griffe le rebord
J'veux pas tomber

Mes grands parents ils sont ou ?

J'ai les yeux qui brûle et la gorge cramé
Va falloir dormir quand même
Sans céder à la tentation de m'aspirer pour de vrai

Rester la, battre les bras
Peut être quelqu'un finiras par me trouver...

Je suis la

Pourquoi personne répond, pourquoi le monde est muet ?

Mate la à ne rien faire pour moi, tranquille comme une plante furtive la vigie de la fumigène
La Vigie dans la fumée
 
Laideur, murs blancs chaises noires

La pluie ruisselle du plafond
Viens s’écraser sur mon front
Cynique, je tire la langue pour voir
Si je peux la boire et si j’m’étouffais ?
Mais ma gorge est nouée on me maudit
Et je boucle sur les non-dits
Combien d’années ont coulées ? tout ça c’est de la merde, du passé
C’est d’la merde et c’est surfait
Et j’ai toujours refusé de bouger
L’eau ruisselante s’accumule
Sous mes pieds ça fait tout froid
Mais j’ai peur, la physique et ses lois
L’eau ruisselle toujours, piégé je hurle
Le niveau petit à petit a monté
Et de la tête aux pieds
Je me retrouve noyé et sans issue
 
Les mots se désagrègent et les sens prennent leurs couronnes d'ombre
Parfum d'épine, la réalité est une écharde, la conscience une entorse au parchemin du vide
Le silence s'éprend du bruit, les branches caressent les oiseaux
Les symboles ne sont que des fuites, dans le code des images s'écoulent vers un sol translucide
Petits soldats de l'être cernés de murailles closes
Le réel cache ses réponses qu'il berce au creux de l'organe

Après le dur labeur et le travail du corps, tu te reposeras sur cette chaise en osier pour souffler ta
dernière braise d'énergie.

Alors face aux lignes ambiguës, avant que ton système ne fasse sa topographie habituelle, dans l'air rosé du soir tu interogerras cette chose aux mille yeux et aux mille sens qui t'observe à travers les lignes. Tu lui chuchoteras à travers les filaments :
Donne moi des réponses sans mots. Donne moi des réponses pour que l'organe infuse sa symétrie.

Et flottant commes des brumes en suspension elles envelopperont ta peau humide par suées frissonnantes.
Tu les humeras lentement d'abord, puis par grandes bouffés splendides.

Bref instant dans le présent. L'opium charnel du cosmos.
 
Cigarette, cigarette
Dans les effluves de ta fumée 
Palpitations, parfums pas nets
Un organisme mal-mené ?
Des RC pour se défoncer
Auxquels on finit par s'habituer
Cigarette, cigarette 
Arrête Arrête 
Cigarettes, organismes génétiquement torturés
S'il te plait cigarette arrête arrête ma cigarette 
 
INSENSÉS SENS


A la superficie
De ma sensibilité
La surface de l’air effleurée
Impression de continuité
Entre intérieur
Et extérieur

Yeux ouverts

Image d’un son
Saveur d’une odeur
Selon la texture
De mes humeurs

Yeux fermés

Filent les arabesques
Voluptueuses spirales
En cascade dans la fractale
Du kaléidoscope de mes idées
Une myriade d’images
Défilent en mon esprit
Film de ma réalité
Hallucinée

Dans mon corps des torrents
De sensations d’être vivant
Puissant courant fluant
Ou petit ru au faible écoulement
D’affects variant
Fluctuent mes sentiments d’exister
S'il vous plaît
Un supplément d'intensité
 
Entaille :

Il y a dans l'amertume un gout d'aristocratie stellaire

L'organe entier se prend pour un duc
Il jalouse la puissance de l'entaille

Il lui prend comme une envie de passer ses griffes à travers des rideaux fins
Déchirer de la dentelle, raccourcir des mollets

Ses iris pulsent, retour de flamme
L'existence rogne et mordille comme un ténia
Il n'y a que la vie pour te reprendre œil pour œil
Incisives pour incisives

Heureusement que je me recueille encore dans les bras de l'humanité
Catin de la conscience, sectaire mais encore ouverte au spéculations du mensonge
Encore ouverte à des espoirs miséreux

Je fuis encore cette chose glaciale qui nous observe 
Cette noblesse austère et violente aux prunelles capricieuses
Billes de métal fondu au creux des reins du cosmos

Elle rigole bien devant ses petites créatures, nous barbotons comme des nouveau-nés dans l'œil du cyclone
Pathétiques petites hystéries, machineries sensitives maladroites
De la conscience à des cochons…

Devant la grandeur de ses jupes tachées d'étoiles sombre, devant la déchirure

Devant cette entaille infinie et colérique qui dévore le vide, fracture les comètes et nous met tous au monde.
 
Uchronie renversée, comme la tête à l'envers
Des cheveux chutant de futurs traversé
Courants visionnaires
L'avenir coule à l'envers
Des cités d'airain, dormantes d'opaques fumées
Sommeille ici les ondes glissantes
Les derniers éclats de l'humanité

Je vois le lointain qui se rapproche, le temps qui se dérobe
Les arcs de nos cimetières débordants d'encre mauve
Dissolus, aveuglés, tamisés par les siècles

Il suffit à toucher les arcades crayeuses des architectures pour sentir tout ce qui subsiste
Ce laborieux effort qui refuse de crever
Ce sublime crachat dans la gueule de l'entropie
Les habitats de brume demeurent indicibles
Dans mes rêves le végétal reprend ses doigts d'argile
Le lierre enserre le Parthénon avec respect
Des ronces griffent les pierre des cathédrale

Il suffit d'un peu de vie à la mort pour que tout devienne beau.

hj36.jpg


7uxe.jpg
 
[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif]Pigeon,[/font]
[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif]oiseau à la grise robe,[/font]
[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif]dans l'enfer des villes,[/font]
[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif]à mon regard tu te dérobes,[/font]
[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif]tu es vraiment le plus agile.[/font]

[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif]:-D [/font]
[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif](Patapé je sors et je connais le chemin)[/font]
 
PÉNIBLES VOISINS


De bon matin
Courir dans les escaliers
Pour le bonheur des voisins
Amitiés distinguées

Crie la télé
Crie, crie
La publicité
Aboie le chien
Parlent fort les voisins
Vrombissent les scooters
Et goutte le pipi dans les waters
Et raisonnent les pieds qui cognent
Les talons du sol au plafond
D'un pas déterminé
Martelé

En pleine nuit
Tournoie le linge dans la machine à laver
Claquent les portes
Et toque le sommier
Quand les corps s'emportent

Que de sons
Dans mon salon
Que de bruit
Depuis mon lit

La tête moulée dans l'oreiller
Douce utopie
D'une sensibilité retrouvée
D'un calme embrassé
Éprouvé partagé
 
BOURSICOTER AU RYTHME DES GUERRES ET DES PAIX


Depuis siècles et décennies
Rebondit la bourse
Sur le trampoline
Du libre échange

Capitalisme
Transactions financières
Et spéculations sur les matières
En hausses et chutes
Au gré des guerres
S’approvisionner en énergie
Et autres placements d’argent
Salement (il)légal

Aux médias
De cacher tout ça
Pour qu’actionnaires
Et patrons milliardaires
Continuent de sauter
Rebondir et ouïr tinter
Les pièces de monnaies
En leurs bourses bien fournies

Sur le bas-côté
Des pauvres aux bourses vides
Non pas désireux de sautiller
D’une cupide stupidité
Mais de se nourrir le bide
Triste populace
Contrainte à l’austérité
Une décennie de plus

Insurrections révolutionnaires
Et autres revendications contestataires
Animent les corps sociaux
Réprimés par de violentes autorités
Réactionnaires, policières, monétaires
Quand vint la grande maladie
Terrible pandémie
Et rechuta brutalement la bourse

Tombée à côté du trampoline,
Les États l’aidèrent à se relever
Retrouver bonne mine
Dans un accroissement des inégalités
Évider les bourses des pauvres
En continuant de remplir celles des plus fortunés

Cela se voyant
A travers tous les continents
Quelques stigmatisations racistes
Alimenteront délires fascistes
Et divisions des peuples
Ou alors une bonne guerre
Avec un spectre nucléaire
Pour s’étourdir dans l’effroi
De terribles émois
Nationalistes
Pour
Contre
Ni ni
Dénis et (dés)illusions
Sans examiner les conjonctures
Économiques contextures
Ô combien complexes

Rien ne sert de commenter l’actualité
Immédiatement imposée
Il faut partir à point renseigné
Prendre le temps de se raconter des histoires
Dans la réactualisation de sombres passés
Donnés à se revoir

A vos parapluies !
 
L'éclairage de la nuit sonne comme une rédemption.

Univers dilué en sépia. Bernard et Bianca. La fumée de cigarette joue du trombone.

Malgré tout les lumières du soir me donne pas cher à continuer.

La poésie est une pute au service du temps. Qu'est-ce qu'il te reste à vivre ici.
Ça me cogne le cœur.
Traverser les branches.

La troué dans la vigne rouge. L'épingle dans la chair. L'aube.
 
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Les réactions: ICI
Vous m'enervez car je ne comprends pas comment vous arrivez à pondre des trucs comme ça.
Je suis jaloux et j'en suis incapable.

OK définir la masse volumique d'un métal ou d'un alliage même si expérimental c'est fastoche.
Redresser un micro écosystème aussi.

Mais la votre créativité et votre talent pour transcender vos idées via des vers ça me fout sur le cul et ça m'énerve tellement je me sens nul en vous lisant .

Je vous déteste.
 
Yoshinabis a dit:
Je vous déteste.

De tester
La résistance
De ma culpabilité
Qui m’empêche de créer
Prise de tête
Alors qu'il suffit parfois
De simplement raconter n'importe quoi
Comme quand on tape sur du métal
En y comprenant que dalle
Et au final
Ça produit un effet
Et si c'est pas vraiment ça
On se dit qu'on recommencera la prochaine fois
Un peu comme ce premier redressage d'écosystème
Au début t'as galéré
Mais à force de travail répété
D'évidentes solutions y avait plus de problème
Coin coin
Amen
 
Yoshinabis a dit:
Vous m'enervez car je ne comprends pas comment vous arrivez à pondre des trucs comme ça.
Je suis jaloux et j'en suis incapable.

Faut juste mélanger un peu les sens comme sous psychés.
Tout le monde en est capable.

Par exemple:

Yoshinabis a dit:
définir la masse volumique d'un métal ou d'un alliage

C'est de la poésie en soi. Selon ta sensibilité tu peux y voir l'esthétisme que t'évoque la sonorité des mots, les images qui émergent ou simplement les prendre comme des motifs utilitaires.

Quand j'ai lu ta phrase une partie de mon cerveau était dédié à engendrer une réponse rationnelle, l'autre était occupée à penser à des billes de métal en fusion tombant par ricochets dans un escalier de lave.
 
La tristesse est subtile,
Difficile à déballer.
Les larmes coulent par mille,
En emportant les céphalées.

Soit tu rappes soit tu t'tais.
Soit tu frappes soit tu crèves.
Tu rêvasses ou tu fais,
Tu fais face ou tu rêves.
Y a qu'le hash qui m'apaise.
Y a qu'le sage qui s'élève.
Rien qu'une page pour mon seize,
J'ai des phrases, j'ai des vers

Mais

Je ne suis qu'un animal
Parmi d'autres animaux.
Ce qui nous a mis mal,
C'est que l'on a mille maux.
Mon vide est abyssal,
J'le cache sous d'habiles mots
Mais au fond d'la spirale,
On y trouve pas d'stylo.
 
D’expérience j’aurais dit : « empirant les céphalées »
 
Certes mais ça fait pas de métaphore avec les larmes. Et ça fait du bien de pleurer je trouve ^^
 
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