RaoulDuke2
Neurotransmetteur
- Inscrit
- 12/8/10
- Messages
- 58
Salut.
Je poste un récit d'expérience, qui n'est pas écrit par moi, mais par un de mes amis avec lequel j'ai vécu une expérience incroyable sous DXM. C'est une histoire bien narrée avec des airs de déclaration d'amour à mes autres amis et moi. Personnellement ça m'as ému, et puis pour vous, je pense que vous allez lire des vérités et des choses sur la vie, que vous connaissez peut être en tant que drogués psychédéliques, mais qui font quand même plaisir à lire. Donc voici l'histoire de mon ami:
Qui n'a jamais rêvé d'être un super-héros, de se glisser dans la peau d'un animal ou encore dans celle d'un personnage célèbre pour son impact dans l'histoire de l'humanité ? Pour ma part, une seule et unique nuit m'a permis d'accomplir chacun de ces fantasmes.
Tout a commencé, un jour de mois d'août de l'année 2010, un samedi, un jour qui aurait pu paraître banal, ordinaire pour des gens normaux, mais pas pour nous, nous sommes loin d'être des gens normaux. Nous autres occidentaux naissons tous selon le même modèle de l'être humain avide et égoïste dans une société de consommation sans pitié, sans amour ni égard pour l'autre, sans réelle amitié, sans sentiments, une société factice.
En somme, quel est le sens de la vie ? Pourquoi vivons-nous, respirons-nous, mangeons-nous, buvons-nous pour un jour mourir ? Quel est notre but sur terre ? Ces questions, les humains sont probablement les seuls à se les poser, ce qui fait de nous des êtres uniques, mais est-ce que cela fait de nous des êtres supérieurs ? J'en doute. « Celui qui se transforme en bête se délivre de la douleur d'être un homme. »
Chevauchant ma bicyclette, je fonce lentement mais surement vers ma destinée, ce pourquoi j'ai atterri dans ce monde. Je rencontre la troupe, nous réunissons tout ce dont nous avons besoin puis nous voilà en route, en route vers cette forêt qui, au fond de moi, m'effraie un peu, mais qui est à la fois la seule chose qui occupe mon esprit depuis plusieurs jours.
Il nous faut réunir assez de bois pour que notre feu de camp tienne au-delà du lever du soleil. La petite troupe s'active, telle une colonie de fourmis où chacun sait ce qu'il a faire. L'heure tant attendue approche à grands pas. Il est environ 19 h 30, c'est la distribution des médicaments. Ce n'est pas sans appréhension que je commence à avaler chacune de ces petites capsules rouges qui renferment un liquide blanc à l'allure peu ragoutante. Une semaine auparavant, gober 12 capsules s'était révélé inefficace, mais cette fois, j'espérais de tout mon cœur qu'une vingtaine de pilules serait amplement suffisante.
J'observe mes compagnons en train de consommer leur dose, logiquement inférieure à la mienne, leur poids étant inférieur au mien, mais la puissance des effets se devait d'être à peu près égale. Satané poids, terrible vecteur de quolibets, je ne pouvais pas croire qu'une masse adipeuse légèrement supérieure à ce que l'on considère comme « normal » pouvait me priver de la libération que je voulais offrir à mon esprit.
Doucement mais sûrement, les plaquettes de tuxium se vident, cependant "Bernard" a du mal, ça ne passe plus, le goût de la menthe poivrée et de l'eucalyptus qui gicle dans la bouche à la moindre bouchée le répugne à juste titre. Nous essayons de le soutenir, "Damien" l'aide à passer cette épreuve en lui donnant des précieux conseils qui lui permettent de finir petit à petit sa dose. Nous mangeons, je m'occupe du feu, j'ai l'impression d'être un peu saoul. "Sébastien" m'effraie en me menaçant avec des bouts de bois enflammés, je cours en croyant sauver ma vie, je suis parano. Mes souvenirs deviennent de plus en plus diffus, de plus en plus confus.
Je me balade autour du campement. Après l'avoir observé en train de déféquer dans les bois grâce à une lampe de poche, je vois Bernard grimper dans un arbre, il demande à "Ludovic" de venir l'aider à descendre, il nous dit qu'il nous cherche depuis des heures... Seigneur, comment est-ce possible ? Je crois que je deviens fou, je n'ai pas senti la montée pourtant je suis déjà très loin. Comment un vulgaire sirop pour la toux peut-il créer une confusion si intense dans mon esprit ? Je lâche prise, je me laisse aller.
Je pars dans la forêt, Sébastien assure ma couverture, pour nous c'est un long voyage qui commence. Je m'arme d'un solide bâton, pour me défendre de je ne sais qui. Soudain je me trouve face à l'ennemi : un inquiétant squelette accroché à un arbre. Je le transperce.
Je me réveille, ce trip semble n'être qu'un enchainement de rêves plus étranges les uns que les autres, comme si je revivais plusieurs fois le même moment, mais d'une manière différente, je suis confus, je commence à me poser une foule de questions. Que m'arrive-t-il ? Que fais-je ici ? Pourquoi ai-je consommé cette substance à l'incroyable puissance psychédélique ?
Parfois je reviens à moi, je tente de communiquer avec Ludovic, qui lui n'a rien consommé, il s'occupe de nous, pour un observateur extérieur au trip, il aurait pu passer pour quelqu'un de sadique, tentant de nous rendre fou, mais avec du recul je me rends compte qu'il nous a permis d'aller au fond du voyage, il nous a amené à nous poser les bonnes questions et à mieux appréhender le produit.
Je suis couché, Ludovic me demande pourquoi j'ai tué le squelette, je ne sais quoi dire, j'essaye de me défendre tant bien que mal, il était déjà mort, j'en suis convaincu. "Alexandre" s'est transformé en une horrible bête sauvage tentant de protéger son ultime capsule de dextrométhorphane qu'il finira par perdre. Il voit un horrible bébé difforme, nous sommes tous allongés poussant des cris abominables, j'ai l'impression que les choses tournent mal.
Ludovic et Damien mettent en scène la mort d'Alexandre, Bernard et moi sommes terrifiés, je n'ai jamais senti une telle émotion auparavant, c'était affreux. Mais le fait de découvrir que ce n'était qu'une supercherie, qu'Alexandre était encore en vie, m'a donné un bonheur au moins deux fois supérieur à la peur que sa mort m'avait donné.
Les actions s'enchaînent rapidement mais le temps peine à s'écouler, je demande souvent l'heure à Ludovic, et chacune de ses réponses me rendent fou, le temps ne signifie plus rien. Combien de temps avons-nous passé dans cette forêt ? Quelques heures ? Plusieurs jours ? « Ça me paraît plutôt une vie entière... Le genre de zénith qui ne se reproduit jamais ».
Je m'empare d'une lampe de poche, qui s'avère être un téléphone pour mon cerveau, ça sonne. « Allô ? Allô ? ». Je suis le général de Gaulle, lançant fièrement l'Appel du 18 juin 1940.
« Tu es Spider-man ! » me dit Ludovic. J'observe mes bras et je comprends qu'en effet je suis l'homme araignée, lançant ma toile à travers la forêt.
Soudain nous sommes en ligne, allongés par terre, « Vous vous transformez en liquide ! » nous dit Ludovic, et effectivement, nous nous transformons en liquide. Ludovic nous étrangle avec un doigt, Bernard et moi trouvons les fameux "escaliers du bonheur", nous faisons un « trip avatar », chose qui n'existe pas, mais qui prend son sens dès que Ludovic nous emmène dans un endroit isolé avec un bout de bois enflammé. Nous le suivons en ayant confiance en lui. Il tape son bâton contre un rondin pour faire s'envoler des petites braises rouge. Toute la troupe reste sans voix, émerveillée face à ce spectacle divin.
Je ne peux pas détailler chaque moment car mes souvenirs sont assez vagues, mais chaque instant était unique, et cette ambiance était renforcée par des distorsions visuelles et une appréciation des distances catatonique.
Je vais abréger mon histoire.
Nous sommes différents, nous sommes uniques. Peut-être le chainon manquant de la race humaine, une race d'êtres borgnes et sans aucun but, mais nous ne sommes pas humains, nous sommes des animaux, l'être humain est une bête affreuse, nous ne faisons pas partie de cette espèce, plus maintenant. Le tuxium est loin d'être une drogue, c'est effectivement un médicament, et ce médicament m'a soigné, m'a sauvé la vie. J'ai trouvé le réel sens de la vie, j'ai trouvé un but, j'ai compris ce qui était important dans la vie... Merci d'avoir participé à ma renaissance, pour cela je ne vous oublierai jamais les mecs.
Je poste un récit d'expérience, qui n'est pas écrit par moi, mais par un de mes amis avec lequel j'ai vécu une expérience incroyable sous DXM. C'est une histoire bien narrée avec des airs de déclaration d'amour à mes autres amis et moi. Personnellement ça m'as ému, et puis pour vous, je pense que vous allez lire des vérités et des choses sur la vie, que vous connaissez peut être en tant que drogués psychédéliques, mais qui font quand même plaisir à lire. Donc voici l'histoire de mon ami:
Qui n'a jamais rêvé d'être un super-héros, de se glisser dans la peau d'un animal ou encore dans celle d'un personnage célèbre pour son impact dans l'histoire de l'humanité ? Pour ma part, une seule et unique nuit m'a permis d'accomplir chacun de ces fantasmes.
Tout a commencé, un jour de mois d'août de l'année 2010, un samedi, un jour qui aurait pu paraître banal, ordinaire pour des gens normaux, mais pas pour nous, nous sommes loin d'être des gens normaux. Nous autres occidentaux naissons tous selon le même modèle de l'être humain avide et égoïste dans une société de consommation sans pitié, sans amour ni égard pour l'autre, sans réelle amitié, sans sentiments, une société factice.
En somme, quel est le sens de la vie ? Pourquoi vivons-nous, respirons-nous, mangeons-nous, buvons-nous pour un jour mourir ? Quel est notre but sur terre ? Ces questions, les humains sont probablement les seuls à se les poser, ce qui fait de nous des êtres uniques, mais est-ce que cela fait de nous des êtres supérieurs ? J'en doute. « Celui qui se transforme en bête se délivre de la douleur d'être un homme. »
Chevauchant ma bicyclette, je fonce lentement mais surement vers ma destinée, ce pourquoi j'ai atterri dans ce monde. Je rencontre la troupe, nous réunissons tout ce dont nous avons besoin puis nous voilà en route, en route vers cette forêt qui, au fond de moi, m'effraie un peu, mais qui est à la fois la seule chose qui occupe mon esprit depuis plusieurs jours.
Il nous faut réunir assez de bois pour que notre feu de camp tienne au-delà du lever du soleil. La petite troupe s'active, telle une colonie de fourmis où chacun sait ce qu'il a faire. L'heure tant attendue approche à grands pas. Il est environ 19 h 30, c'est la distribution des médicaments. Ce n'est pas sans appréhension que je commence à avaler chacune de ces petites capsules rouges qui renferment un liquide blanc à l'allure peu ragoutante. Une semaine auparavant, gober 12 capsules s'était révélé inefficace, mais cette fois, j'espérais de tout mon cœur qu'une vingtaine de pilules serait amplement suffisante.
J'observe mes compagnons en train de consommer leur dose, logiquement inférieure à la mienne, leur poids étant inférieur au mien, mais la puissance des effets se devait d'être à peu près égale. Satané poids, terrible vecteur de quolibets, je ne pouvais pas croire qu'une masse adipeuse légèrement supérieure à ce que l'on considère comme « normal » pouvait me priver de la libération que je voulais offrir à mon esprit.
Doucement mais sûrement, les plaquettes de tuxium se vident, cependant "Bernard" a du mal, ça ne passe plus, le goût de la menthe poivrée et de l'eucalyptus qui gicle dans la bouche à la moindre bouchée le répugne à juste titre. Nous essayons de le soutenir, "Damien" l'aide à passer cette épreuve en lui donnant des précieux conseils qui lui permettent de finir petit à petit sa dose. Nous mangeons, je m'occupe du feu, j'ai l'impression d'être un peu saoul. "Sébastien" m'effraie en me menaçant avec des bouts de bois enflammés, je cours en croyant sauver ma vie, je suis parano. Mes souvenirs deviennent de plus en plus diffus, de plus en plus confus.
Je me balade autour du campement. Après l'avoir observé en train de déféquer dans les bois grâce à une lampe de poche, je vois Bernard grimper dans un arbre, il demande à "Ludovic" de venir l'aider à descendre, il nous dit qu'il nous cherche depuis des heures... Seigneur, comment est-ce possible ? Je crois que je deviens fou, je n'ai pas senti la montée pourtant je suis déjà très loin. Comment un vulgaire sirop pour la toux peut-il créer une confusion si intense dans mon esprit ? Je lâche prise, je me laisse aller.
Je pars dans la forêt, Sébastien assure ma couverture, pour nous c'est un long voyage qui commence. Je m'arme d'un solide bâton, pour me défendre de je ne sais qui. Soudain je me trouve face à l'ennemi : un inquiétant squelette accroché à un arbre. Je le transperce.
Je me réveille, ce trip semble n'être qu'un enchainement de rêves plus étranges les uns que les autres, comme si je revivais plusieurs fois le même moment, mais d'une manière différente, je suis confus, je commence à me poser une foule de questions. Que m'arrive-t-il ? Que fais-je ici ? Pourquoi ai-je consommé cette substance à l'incroyable puissance psychédélique ?
Parfois je reviens à moi, je tente de communiquer avec Ludovic, qui lui n'a rien consommé, il s'occupe de nous, pour un observateur extérieur au trip, il aurait pu passer pour quelqu'un de sadique, tentant de nous rendre fou, mais avec du recul je me rends compte qu'il nous a permis d'aller au fond du voyage, il nous a amené à nous poser les bonnes questions et à mieux appréhender le produit.
Je suis couché, Ludovic me demande pourquoi j'ai tué le squelette, je ne sais quoi dire, j'essaye de me défendre tant bien que mal, il était déjà mort, j'en suis convaincu. "Alexandre" s'est transformé en une horrible bête sauvage tentant de protéger son ultime capsule de dextrométhorphane qu'il finira par perdre. Il voit un horrible bébé difforme, nous sommes tous allongés poussant des cris abominables, j'ai l'impression que les choses tournent mal.
Ludovic et Damien mettent en scène la mort d'Alexandre, Bernard et moi sommes terrifiés, je n'ai jamais senti une telle émotion auparavant, c'était affreux. Mais le fait de découvrir que ce n'était qu'une supercherie, qu'Alexandre était encore en vie, m'a donné un bonheur au moins deux fois supérieur à la peur que sa mort m'avait donné.
Les actions s'enchaînent rapidement mais le temps peine à s'écouler, je demande souvent l'heure à Ludovic, et chacune de ses réponses me rendent fou, le temps ne signifie plus rien. Combien de temps avons-nous passé dans cette forêt ? Quelques heures ? Plusieurs jours ? « Ça me paraît plutôt une vie entière... Le genre de zénith qui ne se reproduit jamais ».
Je m'empare d'une lampe de poche, qui s'avère être un téléphone pour mon cerveau, ça sonne. « Allô ? Allô ? ». Je suis le général de Gaulle, lançant fièrement l'Appel du 18 juin 1940.
« Tu es Spider-man ! » me dit Ludovic. J'observe mes bras et je comprends qu'en effet je suis l'homme araignée, lançant ma toile à travers la forêt.
Soudain nous sommes en ligne, allongés par terre, « Vous vous transformez en liquide ! » nous dit Ludovic, et effectivement, nous nous transformons en liquide. Ludovic nous étrangle avec un doigt, Bernard et moi trouvons les fameux "escaliers du bonheur", nous faisons un « trip avatar », chose qui n'existe pas, mais qui prend son sens dès que Ludovic nous emmène dans un endroit isolé avec un bout de bois enflammé. Nous le suivons en ayant confiance en lui. Il tape son bâton contre un rondin pour faire s'envoler des petites braises rouge. Toute la troupe reste sans voix, émerveillée face à ce spectacle divin.
Je ne peux pas détailler chaque moment car mes souvenirs sont assez vagues, mais chaque instant était unique, et cette ambiance était renforcée par des distorsions visuelles et une appréciation des distances catatonique.
Je vais abréger mon histoire.
Nous sommes différents, nous sommes uniques. Peut-être le chainon manquant de la race humaine, une race d'êtres borgnes et sans aucun but, mais nous ne sommes pas humains, nous sommes des animaux, l'être humain est une bête affreuse, nous ne faisons pas partie de cette espèce, plus maintenant. Le tuxium est loin d'être une drogue, c'est effectivement un médicament, et ce médicament m'a soigné, m'a sauvé la vie. J'ai trouvé le réel sens de la vie, j'ai trouvé un but, j'ai compris ce qui était important dans la vie... Merci d'avoir participé à ma renaissance, pour cela je ne vous oublierai jamais les mecs.