schtroumpfette
Psycho disparu·e
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Yop les psychonautes
Putain, je déteste avoir à dire ça, mais j'crois qu'il est plus que temps que j'fasse une pause sur les cartons, le temps qu'il faudra pour que je récupère un mode de pensées plus clair, comme celui que j'avais il y a encore deux-trois semaines. Ca me fait d'autant plus chier d'en arriver à ce constat que je n'ai jamais ô grand jamais abusé sur les quantités (un demi carton me suffit amplement s'ils sont bien dosés et encore tout frais, et j'vais jamais au delà de deux par week-end même s'ils sont tout secs, j'préfère pas m'acharner et j'me dis que la semaine prochaine j'aurai plus de chance). Mais visiblement, la régularité (chaque week-end ou presque) suffit à faire caler quelqu'un en parfaite santé mentale, bien entouré, et tout de même bien inséré dans le système social (études, pas de dettes, pas de problème judiciaire ou autre, ...)
Le premier signal d'alarme que j'ai ressenti comme tel, c'était le week-end dernier, à un festival de bobos où si je bossais pas pour mon assoc de RdR, je serai clairement rentrée chez moi après la première nuit, tellement j'me faisais chier et j'trouvais ça malsain tous les gens qui étaient venus juste pour se déglinguer la gueule dans l'camping alors que y avait même de son passé minuit et qu'aucun n'avait même jamais eu l'intention de mettre un pied dans les concerts, "ah non j'aime pas les musiques du monde, j'préfère rester quatre jours dans un tout petit camping où y a rien à faire à part choper de la drogue". Merde, à quoi bon?
N'empêche que vu que j'me faisais chier et que j'étais obligée de rester, puisque que j'travaillais, comme une faible j'ai sauté sur cette excuse (franchement pourrie) pour faire pareil, alors que c'est vraiment pas mon style d'habitude de choper pour choper, pour passer le temps. Bref, j'l'ai fais, et dès le deuxième matin, j'me suis retrouvée à expliquer à tous le monde que c'était trop marrant, que je m'écoutais déblaterrer des conneries, mais que j'avais trop pas l'impression que c'était moi qui les disais, mais que c'était *quelqu'un d'autre* qui parlait à travers mon corps. Sauf qu'en fait, c'est tout sauf rigolo, ce genre de flash, quand on y repense...
Sur le moment, j'avais décidé de le prendre comme un avertissement mais de pas trop me torturer non plus, si ça se tombe c'était qu'un bête flash dans mon trip. Sauf que ce week-end-ci, j'me suis fait encore plus peur, et c'était pas une coïncidence. D'habitude, avec les cartons, les idées fusent dans tous les sens, impossible de gérer le flux, limite t'es triste de pas pouvoir te rappeler de toutes. Eh ben là exactement l'inverse, mon cerveau était en chômage technique, pas la moindre pensée à l'horizon. Mais alors, néant total. Si mes potes m'avaient pas adressé la parole assez régulièrement, me forçant à essayer de communiquer (en vain) j'aurais pu oublier de penser pendant facile 5 heures. De temps en temps, j'me faisais une prise de conscience "ah ouais, on peut penser aussi, avec un cerveau!", mais cette seule idée était aussitôt chassée... par... ben aucune autre, en fait. Sauf que c'était déjà suffisant pour que j'oublie de penser à nouveau. A chaque fois que j'essayais de dire un truc à mes potes, j'avais en général le temps de lacher les deux premiers de ma phrase, avant d'oublier, non pas ce que je voulais dire, mais que j'avais même eu l'intention de dire quelque chose. Et le pire, c'est que j'étais "consciente", que j'assistais sans rien pouvoir faire à cette mort clinique de mon cerveau, puisque quand bien même j'essayais, j'avais tout oublié dans la seconde suivante. Et encore pire, c'est que j'étais absolument pas en bad, que c'était totalement indolore ce débranchage de cerveau, j'me trouvais pénible, mais j'aurais pu vite m'y faire. Bref, ça craint.
Et même la semaine, j'suis jamais vraiment encore pétée de mon week-end, mais j'suis plus jamais vraiment clean non plus. J'réfléchi trop différement, en fait j'réfléchi globalement moins et clairement moins bien qu'avant, je deviens con, je change. Bref, le bilan est sans appel, je commence salement à caler, quoi...
En même temps j'ai eu la prise de conscience assez vite, donc à mon avis y aura pas trop de dégâts à long terme, j'me demandais juste combien de temps il fallait pour retrouver son état antérieur... parce que putain j'ai hâte, quoi!
Voilà, désolée pour la tartine, j'avais trop besoin de raconter à quelqu'un où j'en étais, et ce forum est quand même l'endroit le plus adéquat... :wink:
Hésitez pas à réagir, à partager votre expérience, toute remarque est la bienvenue...

Putain, je déteste avoir à dire ça, mais j'crois qu'il est plus que temps que j'fasse une pause sur les cartons, le temps qu'il faudra pour que je récupère un mode de pensées plus clair, comme celui que j'avais il y a encore deux-trois semaines. Ca me fait d'autant plus chier d'en arriver à ce constat que je n'ai jamais ô grand jamais abusé sur les quantités (un demi carton me suffit amplement s'ils sont bien dosés et encore tout frais, et j'vais jamais au delà de deux par week-end même s'ils sont tout secs, j'préfère pas m'acharner et j'me dis que la semaine prochaine j'aurai plus de chance). Mais visiblement, la régularité (chaque week-end ou presque) suffit à faire caler quelqu'un en parfaite santé mentale, bien entouré, et tout de même bien inséré dans le système social (études, pas de dettes, pas de problème judiciaire ou autre, ...)
Le premier signal d'alarme que j'ai ressenti comme tel, c'était le week-end dernier, à un festival de bobos où si je bossais pas pour mon assoc de RdR, je serai clairement rentrée chez moi après la première nuit, tellement j'me faisais chier et j'trouvais ça malsain tous les gens qui étaient venus juste pour se déglinguer la gueule dans l'camping alors que y avait même de son passé minuit et qu'aucun n'avait même jamais eu l'intention de mettre un pied dans les concerts, "ah non j'aime pas les musiques du monde, j'préfère rester quatre jours dans un tout petit camping où y a rien à faire à part choper de la drogue". Merde, à quoi bon?
N'empêche que vu que j'me faisais chier et que j'étais obligée de rester, puisque que j'travaillais, comme une faible j'ai sauté sur cette excuse (franchement pourrie) pour faire pareil, alors que c'est vraiment pas mon style d'habitude de choper pour choper, pour passer le temps. Bref, j'l'ai fais, et dès le deuxième matin, j'me suis retrouvée à expliquer à tous le monde que c'était trop marrant, que je m'écoutais déblaterrer des conneries, mais que j'avais trop pas l'impression que c'était moi qui les disais, mais que c'était *quelqu'un d'autre* qui parlait à travers mon corps. Sauf qu'en fait, c'est tout sauf rigolo, ce genre de flash, quand on y repense...
Sur le moment, j'avais décidé de le prendre comme un avertissement mais de pas trop me torturer non plus, si ça se tombe c'était qu'un bête flash dans mon trip. Sauf que ce week-end-ci, j'me suis fait encore plus peur, et c'était pas une coïncidence. D'habitude, avec les cartons, les idées fusent dans tous les sens, impossible de gérer le flux, limite t'es triste de pas pouvoir te rappeler de toutes. Eh ben là exactement l'inverse, mon cerveau était en chômage technique, pas la moindre pensée à l'horizon. Mais alors, néant total. Si mes potes m'avaient pas adressé la parole assez régulièrement, me forçant à essayer de communiquer (en vain) j'aurais pu oublier de penser pendant facile 5 heures. De temps en temps, j'me faisais une prise de conscience "ah ouais, on peut penser aussi, avec un cerveau!", mais cette seule idée était aussitôt chassée... par... ben aucune autre, en fait. Sauf que c'était déjà suffisant pour que j'oublie de penser à nouveau. A chaque fois que j'essayais de dire un truc à mes potes, j'avais en général le temps de lacher les deux premiers de ma phrase, avant d'oublier, non pas ce que je voulais dire, mais que j'avais même eu l'intention de dire quelque chose. Et le pire, c'est que j'étais "consciente", que j'assistais sans rien pouvoir faire à cette mort clinique de mon cerveau, puisque quand bien même j'essayais, j'avais tout oublié dans la seconde suivante. Et encore pire, c'est que j'étais absolument pas en bad, que c'était totalement indolore ce débranchage de cerveau, j'me trouvais pénible, mais j'aurais pu vite m'y faire. Bref, ça craint.
Et même la semaine, j'suis jamais vraiment encore pétée de mon week-end, mais j'suis plus jamais vraiment clean non plus. J'réfléchi trop différement, en fait j'réfléchi globalement moins et clairement moins bien qu'avant, je deviens con, je change. Bref, le bilan est sans appel, je commence salement à caler, quoi...
En même temps j'ai eu la prise de conscience assez vite, donc à mon avis y aura pas trop de dégâts à long terme, j'me demandais juste combien de temps il fallait pour retrouver son état antérieur... parce que putain j'ai hâte, quoi!
Voilà, désolée pour la tartine, j'avais trop besoin de raconter à quelqu'un où j'en étais, et ce forum est quand même l'endroit le plus adéquat... :wink:
Hésitez pas à réagir, à partager votre expérience, toute remarque est la bienvenue...