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L'amour Libre

Sandman

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6 Nov 2015
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Il / lui
Je reste perplexe quand à la question de gérer des enfants et une famille en étant polyamoureux (pour moi ça reste le but d'un couple, mais je n'exclue pas d'autre visions hein, patapé.)

Sinon je suis d'accord qu'on se limite seulement à ranger les gens dans les deux cases de l'amour et de l'amitié, s'interdisant de fait tout une palette d'émotion plus large et d'aventure plus variées, encore une histoire de masochisme hérité du petit jésus. L'adultère c'est mal.

Dans notre époque d'athées on remet ses questions sur la table, mais avec 1000 ans d'histoire chrétienne derrière nous on est un peu paumé. C'est la même chose avec la relations qu'on entretien avec notre propre corps, le peu d'écoute et les dégradations qu'il subie. Il existe toujours un vieux résidu sans âge de morale transcendante, qui nous explique que la purification du corps passe par sa destruction, qu'il ne faut aimer que dans le mariage.
 

Tridimensionnel

Holofractale de l'hypervérité
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27 Avr 2016
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Ah oui @snap2, c'est pas parce qu'on a le droit de faire un truc qu'on y est obligé ^^

@Sandman honnêtement et sans provocation, j'ai du mal à voit au fond le rapport entre le régime amoureux des parents et l'éducation de l'enfant. Je ne suis pas très porté sur la puériculture mais il me semble qu'un gamin, à différents âges, a principalement besoin de figures d'attachement stables, qu'on comble ses besoins vitaux, de limites, de compréhension et de stimulation. En soi, y'a pas de lien avec l'activité sexuelle des parents désignés.
... sauf si l'on construit la famille sur le couple et le couple sur l'amour romantique mutuel, bien sûr. Là, ça peut donner des situations super tristes où "papa et maman ne s'aiment plus alors ils ne m'aiment plus non plus" ou "c'est de ma faute s'ils se séparent".
À titre personnel, si je décidais de faire des gamins, je ne l'éduquerais pas forcément avec un.e amoureux.se ; parce qu'une personne que j'aime ne sera pas forcément un bon parent pour mon enfant. Je me verrais bien partager son éducation avec un.e ami.e de longue date par exemple, une personne dont je connaîtrais la droiture et à qui je pourrais faire confiance en dehors des aléas amoureux.
 

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Holofractale de l'hypervérité
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30 Oct 2011
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C'est intéressant je trouve la place des enfants dans l'amour libre. Je sais que personnellement, j'ai tendence à garder de très bons contact avec mes ex, qui font toujours partie aujourd'hui de mes amie très proches.
J'ai pas spécialement envie d'élever un enfant aujourd'hui, mais je me verrai facilement l'élever dans un environnement stable pour lui (si tant est que le mien est au moins financièrement stable) que ce soit avec une hypothétique compagne, ou dans une colloc avec un ou des amis très proche (choisis attentivemen). J'aime bien la vision des choses de tridi, elle me parles beaucoup, car j'ai du mal à parfois différencier amour et amitié, si ce n'est la sexualité qu'on a décider de rendre exclusive à l'amour.
Du coup, faire des projets de vie avec des amis (des vrais, pas des potes) c'est pour moi aussi logique qu'avec un partenaire amoureux, vu que de toute façon, mes partenaires amoureux sont bien souvent en fait mes meilleures amies.

Sinon je suis pas particulièrement versé vers l'amour libre, je crois même que je suis majoritairement monogame, enfin, je mets pas de label sur mes relations, ça évolue au fur et à mesure de la vie, et l'important c'est de communiquer et de se respecter
 

Biquette

Modo vache qui rend chèvre
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5 Fev 2013
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Mr Sandman a dit:
Je reste perplexe quand à la question de gérer des enfants et une famille en étant polyamoureux (pour moi ça reste le but d'un couple, mais je n'exclue pas d'autre visions hein, patapé.)

Je rejoins les idées au dessus, ce qu'il faut à un gosse c'est des figures d'attachement stable. Et je pense qu'il en faut davantage qu'une ou deux, c'est la famille nucléaire qui est chelou ! On a la chance de vivre une époque permettant des libertés nouvelles, je crois tout à fait possible de réinventer des modèles de famille élargie sans tomber dans les travers sclérosant du traditionalisme (cf l'éducation ouest-africaine et ses multiples strates communautaires participant à l'éducation des gamins, au prix de certaines codifications rigides).
 
O

Ornicar

Invité
Il y a en effets pleins d'exemples de famille où l'éducation n'est pas du tout assurée par les parents biologiques, et où l'organisation sociale ne se résume pas au schéma papa/maman/enfants.
Par contre j'ai beaucoup de mal a comprendre le lien entre amour libre et descendance, c'est un parti pris qui est pas forcément des plus logiques ni des plus sains. L'amour et le lien entre différentes personnes devraient conceptuellement être dissociables d'un quelconque avenir, puisque la base du sujet c'est quand même le coté théorique et non pratique.
Parce que si on part dans le pratique on en revient a parler des questions d'enfance, de transmissions d'héritage, de lois, etc..

 

Biquette

Modo vache qui rend chèvre
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5 Fev 2013
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Ornicar a dit:
L'amour et le lien entre différentes personnes devraient conceptuellement être dissociables d'un quelconque avenir, puisque la base du sujet c'est quand même le coté théorique et non pratique.
Je comprends pas trop cette partie de ton message, l'amour, le lien, ce n'est pas justement indissociable d'une pensée de l'avenir ? (à court comme à long terme)
 
O

Ornicar

Invité
Pas forcément, c'est une vision de l'amour mais pas la seule qui existe. Si tu conçois l'amour comme un lien fort et intense il n'est pas obligatoirement a penser dans le temps.

Et j'ai pas du tout compris ce que tu voulais dire concernant les sociétés ouest-africaines (parce que c'est pas précis, et qu'il y a pleins de modèles différents d'orga sociales dans ces sociétés justement)?
 

Tridimensionnel

Holofractale de l'hypervérité
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27 Avr 2016
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J’ai du mal à concevoir un lien qui ne s’exprime pas dans le temps, le sens du lien étant justement de lier (pour un jour comme pour mille, et la qualité d’un lien se mesure à sa résistance). Sinon on se croise, on se touche, mais on ne se lie pas.
 

Biquette

Modo vache qui rend chèvre
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5 Fev 2013
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Ornicar a dit:
Pas forcément, c'est une vision de l'amour mais pas la seule qui existe. Si tu conçois l'amour comme un lien fort et intense il n'est pas obligatoirement a penser dans le temps.

Et j'ai pas du tout compris ce que tu voulais dire concernant les sociétés ouest-africaines (parce que c'est pas précis, et qu'il y a pleins de modèles différents d'orga sociales dans ces sociétés justement)?

J'ai toujours du mal à comprendre. Un lien sans temporalité ça n'existe que sous la forme d'une abstraction, non ? Enfin Tridi l'a mieux exprimé que moi ^^
Enfin, oui, je crois que je capte : on peut vivre de moments d'amour brefs, des fulgurances, sans se projeter dans le temps (donc sans penser la temporalité). Mais bon ce que je trouve bizarre c'est que toute histoire d'amour, même les plus courtes et sans lendemain, viennent au moins marquer ta temporalité personnelle, s'inscrire dans un avant et un après. Sachant que l'amour, le lien, c'est ce qui par son principe même vient structurer le devenir et permettre la société, nier la temporalité c'est vivre dans une forme d'insouciance édénique que le monde réel ne permet pas. Enfin c'est ma position de connard d'idéaliste mouarf.

Quant à ma remarque sur les sociétés ouest-africaines, j'aurais du modaliser en précisant que je parle de certaines communautés que j'ai pu fréquenter. Je pense notamment aux wolofs, aux djolas de Casamance et à certaines familles mandingues de Côte d'Ivoire. Loin de moi la volonté de généraliser, j'oublie combien c'est des questions sensibles ;)
Si je me suis servi de cet exemple, c'est que l'expérience m'a fait constater un rapport à l'éducation et à la famille différent du modèle nucléaire, avec une participation à l'éducation des plus jeunes non seulement par les différents individus occupant une même maison, mais aussi par les cousins, les voisins... Le rapport à l'autorité est différent aussi. Dans certains endroits à faible population mais à forte interaction/entraide entre les individus, ça me laissait l'impression que tout le village jouait le rôle de parent, à des degrés divers. Mais tout cela se fait dans un bain de culture marqué par les traditions, et ces traditions - bien que permettant de structurer le lien et de baliser les rapports sociaux - peuvent aussi être un fardeau. Naître femme, par exemple, ne semble pas de tout repos ^^
 

Sandman

Ⱡł₥ł₦₳Ⱡ ₮Ɽ₳₥₱
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6 Nov 2015
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Il / lui
Ornicar a dit:
Parce que si on part dans le pratique on en revient a parler des questions d'enfance, de transmissions d'héritage, de lois, etc..

Oui je parlais plus du coté pratique, du temps à offrir à l'intimité de la cellule familiale qui rentre en concurrence avec celui passé à l’extérieur. Et puis concrètement un enfant ne peut pas se partager à l'infini entre plusieurs autorités et plusieurs amours, souvent d'ailleurs celui de l'enfant est inconditionnel envers l'un de ses deux parents, car il a besoin d'une structure précise. Pour un petit garçon (je prend l'exemple que je connait le mieux) en général c'est sa mère qui représente cet amour inconditionnel, son père est plus souvent une figure d'autorité et de lois, figure plus facilement remplaçable par une collectivité, ou par un amoureux.

Après sans les enfants...Je vois pas vraiment de conséquences néfastes, surtout parce que c'est un sujet qui reste très abstrait pour moi, je reste un romantique exclusif, voir un idéaliste naïf sur ce sujet. Mais je pense que c'est une avancé bénéfique au couple donc pourquoi pas y réfléchir. Surtout quand on voit le nombre de couple sclérosé par ce manque d'ouverture et rongé par la culpabilité, voir par des hystéries de jalousie insupportable.

J'aime beaucoup cette phrase de Nietzsche : "Deviens ce que tu es".
Ben si tu te sens polyamoureux...Deviens polyamoureux ^^ C'est du temps perdu de se nier, de nier qu'on a envie d'autre chose que d'un couple traditionnel. Ça finit souvent par des petits secrets mesquins, donc autant partir honnête avec soi-même (et avec sa compagne) dès le début.
 

Tridimensionnel

Holofractale de l'hypervérité
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Et puis concrètement un enfant ne peut pas se partager à l'infini entre plusieurs autorités et plusieurs amours

Je souscris au reste (d'ailleurs tu feras gaffe, t'as un cheveux bleu qui pousse...), mais ça encore une fois je ne comprends pas... si j'avais un.e amoureux.se, ça n'entraînerait pas que cette personne ait autorité sur mon enfant ou que celui-ci doive l'aimer :s  à moins bien sûr de prendre la décision d'inclure cette personne dans le foyer, dans la famille, mais ça n'a rien d'automatique... même pas chez les exclusifs !
 
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