La Lyre Souterraine du Post-Situationnisme Existentialiste

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Canin
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Nietzsche a eu cette très belle citation pour ceux qui, en partant trop loin dans le rejet de toutes les valeurs nihilistes finissent au point de n'être que dans l'abstraction et le relativisme et par devenir nihiliste eux-mêmes (en tout cas c'est comme ça que je l'interprète) :


Intéressant, du coup les mauvaises lecteurices de Nitch s'autodésignent automatiquement, pratique
 
Sauf qu'on est humain et qu'on ne pense pas à ce niveau d'abstraction et avec autant d'intensité h24 sinon on deviendrait fou (ou incapable de faire quoi que ce soit je te l'accorde).

C'est pas la question.
Donner de la valeur aux choses et leur donner de la vie, c'est ça la question.
Créer c'est libérateur et on peut pas le faire si on croit en rien, et si on croit que rien n'existe.

L'art c'est la transcendance réelle, en partie car c'est ça qui permet de jeter un pont entre la matière (parceque oui elle existe et on peut en faire des trucs en la modelant) et les idées. Comme je le disais ça permet de faire passer a l'état d'existence ce que l'on sent et que l'on projette.
Cest la direction opposée a la branlette dans le vide. La sagesse dans la contemplation est une forme de mort pour moi. Si on ne fait rien on est pas sage dans le réel mais dans son imaginaire, entre deux théories jamais appliqués.
 
Créer c'est libérateur et on peut pas le faire si on croit en rien, et si on croit que rien n'existe.

Ben moi je le fait.

Mais je ne crois pas en la non existence des choses, je suis matérialiste. Je pense seulement que l'existence des choses prend une forme très intangible et que ce qu'on nomme réalité est un concept très vaporeux. C'est ce que m'a fait réaliser la science.
Par exemple l'autre jour j'ai peint un tableau et j'y ai mis beaucoup de ce que je ressentais de la musique que j'écoutais en le peignant, une fois la toile finie, elle est devenu un objet matériel. Mais cet objet est constitué d'une matière ondulatoire et non déterminisme, je trouve ça à la fois fascinant, déstabilisant et je trouve que ces 2 intuitions du monde ne sont pas contradictoire. On peut réfléchir profondément à la nature même de la réalité sans se déconnecter complètement d'un monde intérieur riche en représentations artistiques.
En tout cas en tant que mec passionné à la fois par l'art et par la science c'est comme ça que je fonctionne.
 
Ok je vois le délire c'est cool.


On fait pas plus "post-situationniste" qu'un rêve hanté par Freddie Krueger.

Bah en fait si. Après si vous voulez je vous laisse la lyre et vous donnez chacun votre définition du situationnisme et du bouddhisme et de la dualité onde particule. Le sujet d'études principal des situationnistes c'est, pour rappel, la ville, le territoire, son occupation, sa perception. Mon but c'était de réactualiser ça pas les citation de Nitch 🦴🦴🦴🦴🦴🦴🔦🔦🔦🔦🔦🔦🌛🌛🌛🌛🌛👹👹👹👹👹👹👹👹👹👹👹👹👹👹👹👹👹👹👺👹👹👹👹👹👹☠️☠️☠️☠️☠️☠️☠️☠️☠️☠️☠️☠️💀💀💀💀💀💀💀💀🦴🦴🦴🦴🦴🦴🦴🦴🦴🦴🦴🌞🌞🌞🌞🌞🌞🌞🌞🌞🌞🌞🌞🌞🌞🌞🌞🌞🌞🌞🌞🌞🌞🌞🌞🌞🌞🌞🌞🌞
 
Moi j'ai plutôt l'impression que les derniers messages sont très à propos, en bonne ligne avec les concepts énoncés dans les premiers messages. Savoir qu'ultimement aucune représentation n'est vraie mais agir tout de même dans l'ici et le maintenant. Certes ce ne sont pas les mêmes tournures de phrase ni les mêmes références mais c'est le jeu des topics participatifs.
Quant au situationnisme, certes c'est dans le titre mais jusqu'ici ça n'a pas été présenté :)
 
Après si vous voulez je vous laisse la lyre et vous donnez chacun votre définition du situationnisme et du bouddhisme et de la dualité onde particule
C'est à dire que sur un forum publique c'est difficile de faire autrement :) chacun·es y va de son grain de sel...


Et quand je lis un truc comme :
Une lyre dédiée à l'ici et maintenant, mais ailleurs.
Juste l'existence, les formes qu'elle prend, les lieux qu'elle investit. Espaces mentaux décentrés et exploration des concepts oubliés avant même d'exister.
Bah ça me donne envie de parler de Freddy Krueger.
 
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  • Bonk !
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Il y a de fortes chances que les mondes parallèles soient aussi réels que le notre, cependant on doit se contenter de celui ci une fois qu'on est dedans. Le but du capitalisme c'est faire croire à tout le monde que rien d'autre n'existe, et que même penser l'existence d'autres mondes c'est péché. Pour ça on ne doit pas oublier cette idée, qu'on peut faire autre chose et qu'il y a sûrement déjà des espaces de projection où on fait déjà autre chose.

Chaque territoire devient un espace de lutte une fois que ces bases sont posées. C'est vrai aussi pour les territoires de la pensée.



Le déluge approche

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Et du coup, l'accroissement exponentiel de la diversité des moyens techniques, à-peu-près contemporain à l'avènement des échanges commerciaux et donc du capitalisme ; est-il dû à ce capitalisme ou s'est-il produit malgré celui-ci ?
 
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Je ne sais pas si on peut parler d'accroissement de la diversité des moyens techniques quand on voit la perte de savoirs-faire en matière d'artisanat, d'agriculture, d'architecture, etc. Sous un prisme individuel, probablement, parce qu'on a accès à différentes technologies là où on avait auparavant accès le plus souvent à une seule solution (celle qui fonctionnait localement jusqu'ici), mais d'un point de vue global il me semble qu'on a plutôt un appauvrissement de la diversité des moyens techniques, ce qui pose problème d'un point de vue patrimonial et du point de vue de la résilience de la société industrielle face à l'épuisement des ressources naturelles accessibles, aux changements planétaires, et aux crises internes à son fonctionnement.

Un peu comme le recours à l'IA en matière d'écriture permet en moyenne d'augmenter légèrement la variété d'histoires racontées par chacun, en particulier pour les plus limités à ce sujet puisqu'ils peuvent disposer des suggestions de l'IA pour construire des récits moins stéréotypés, mais constitue un appauvrissement massif de la diversité d'histoires racontées dans la société entière.
 
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Je ne sais pas si on peut parler d'accroissement de la diversité des moyens techniques quand on voit la perte de savoirs-faire en matière d'artisanat, d'agriculture, d'architecture
Mec si on en venait de nouveau à avoir besoin de levier on y arriverait à coup sûr !
Y'a qu'à voir, ils y a encore des gens qui font des moulages à la cire perdue, ça n'a pas disparu, et on a encore les archives pour réaprendre ce qu'on a oublié le temps venu.
On a donc bien accru nos moyens techniques. En pratique c'est la merde, mais comme on a garder le mode d'emploi, grâce à la théorie en deux trois générations ça reviendra à la place des millénaires nécessaires à l'acquisition de ces connaissances.
D'ailleurs certain·es ont réappris à tailler le silex en s'inspirant des bifaces découverts

D'autre part dès que certain·es ont eu le pouvoir, Cad dès qu'on a inventé le métal et que certain·es se sont accaparé les moyens de domination, on s'est accaparé le blé recolté sur la terre qu'on protégeait grâce à notre métal et on l'a réparti entre tous ceux qui daignaient travailler pour nous en échange de notre protection et de notre métal.

Donc le capitalisme date d'il y a des millénaires
 
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Les souterrains comme espace de résistance :

la difficulté de l'accès, le terrain, l'accès à l'information cartographique, la compréhension et l'adaptation des moyens logistique de navigation sous terre rendent particulièrement complexes à endiguer tous les mouvement qui prennent racine dans les souterrains.



La drogue n'est plus répréhensible là bas elle est légale.
Le graffiti y est vu pour ce qu'il est : un art.
Le temps passé sert à ce qu'il se fait de plus beau : rien.

Ces espaces sont autres par essence, car personne n'est sensé y aller. Pourtant ils abritent un imaginaire et une culture, tout en étant parfaitement localisés dans l'espace géographique. Les souterrains, catacombes et tunnels de métro, vides techniques et galeries PTT, sont autant d'hétérotopies.


Ces espaces offrent ce qui renverser beaucoup de choses à la fois : un champ des possibles quasi infini, des ramifications lointaines, une liberté conquise en déjouant les équipements de sécurité.
C'est pour cela même qu'ils ont abrité et abritent encore ce qui fait vivre une part importante de la culture actuelle même si cela peut sembler paradoxal : la contre-culture.

Les free party
Les sessions photos
Les peintures argentées
Le temps passé à regarder le temps passer
Aller quelque part juste pour y être

Tout ceci est
POST SITUATIONISTE

 
J'seume un peu parce que ça se recoupe avec les délires de ma lyre, mais en vrai mille fois oui.

Mec si on en venait de nouveau à avoir besoin de levier on y arriverait à coup sûr !
Y'a qu'à voir, ils y a encore des gens qui font des moulages à la cire perdue, ça n'a pas disparu, et on a encore les archives pour réaprendre ce qu'on a oublié le temps venu.

C'est marrant que tu prennes l'exemple d'un truc bête comme le levier, enfin de choses qui relèvent de l'ingénierie et qui sont finalement assez simples. L'architecture vernaculaire et l'agriculture c'est incroyablement plus complexe, tu peux juste faire de l'essai-erreur-correction parce qu'il y a des boucles de rétroaction complexes sur le long terme, que la survie est en jeu, que l'investissement nécessaire même pour un simple test est important, etc (une maison réussie ça se mesure à son vieillissement au fil des décennies voire des siècles). Par ailleurs les archives sur le sujet sont incroyablement minces, ce ne sont pas des choses qui ont été mises par écrit, soit parce que ça n'intéressait pas les lettrés, soit parce que les détenteurs n'avaient pas très envie de partager ça, soit les deux. Sans même parler du fait que les variétés végétales et animales qui sont disparues ou moribondes, ça ne se ressuscite pas et se remultiplie difficilement (effet de goulot qui mène à une perte de diversité interne et expose soit à un surcroisement soit à une dilution avec d'autres souches). Je n'aborde pas évidemment tout ce qui relève d'une dimension artistique, culturelle, ou philosophique (une flûte n'est pas "une flûte").

(par contre j'ajouterais même à ta réponse à Beya qu'on a pas eu besoin de métaux pour ça, les sociétés mésoaméricaines ou l'Europe du Néolithique en témoignent... ceci dit c'est pas vraiment le même processus dont vous parlez, l'accumulation de ressources et la stratification sociale c'est un phénomène polycentrique, localisé même si parfois étendu, relativement linéaire et cyclique, et centré sur des ressources essentiellement renouvelables à l'échelle humaine, alors que la "grande accélération" est unique dans l'histoire humaine, mondiale, exponentielle, et affectant massivement et durablement des cycles biogéochimiques par l'épuisement de gisements non-renouvelables. Par exemple la Chine avait développé une société très hiérarchisée et a inventé de nombreuses techniques, mais n'a pas connu de rupture de l'ordre de la "grande accélération" avant l'importation du marxisme)
 
Donc en résumé on ne peut pas faire débuter la grande accélération au Néolithique.

Les trucs exponentiel avant une espèce de grand mur fatidique ça augmente toujours doucement. Donc je trouvais l'idée séduisante qu'elle parte de bien avant la révolution indus, qui constituerait le moment de la courbe
 
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Disons que c'est une étape indispensable ? A partir de là effectivement, quand c'est bien installé c'est assez fréquent qu'il n'y ait pas de retour à un stade non-sédentaire / non-agraire / peu hiérarchisé. Mais de Stonehenge à Notre-Dame, voire au château de Versailles, ça reste à peu près dans la même dynamique, celle où on essaye de restaurer un ordre absolu perdu et pas d'accélérer encore une croissance vers l'infini, où on accumule pour maintenir un équilibre et pas de manière illimitée, avec une notion de mesure et de quantité juste.
 
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Donc l'un dépend de l'autre sans que les deux ne soient le même phénomène.
On arrive à la Grande Question : sur quel genre de plateau allons nous nous stabiliser ?
 
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