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Ouroboros

Holofractale de l'hypervérité
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1 Déc 2010
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6 686
Ha ouais j'suis con, au temps pour moi.
 

L'Altruiste

Neurotransmetteur
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27 Avr 2012
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88
Un peu occupé pour l'instant. Je pense que ce week-end j'aurai l'opportunité de finir ma petite nouvelle :)
 

Thomas11

Holofractale de l'hypervérité
Inscrit
10 Sept 2012
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1 222
Allé ! Je partage une des nouvelles que j'ai écrite il y a pas mal de temps, à une époque ou je ne prennais pas de psychédeliques ! (pourtant, que je la relis, j'ai parfois l'impression que si :p).

AGLAË, ou l'Instant.


Impossible de garder les yeux ouverts, sous la pression barbare qui appuie sur mes tempes, mes paupières cèdent, et se ferment. Je sens mon corps décoller tellement mes muscles sesont raidis en un instant. Là, un halo grossier, multicolore et lumineux, abstrait; Un court instant où mon cerveau ne contrôle plus rien, c'est mon subconscient qui prend la régence. C'est cette poignée de seconde, que l'on met souvent longtemps à obtenir, dont on ne profite jamais assez, qui m'est le plus le agréable à ma vie. Si peu de temps pour tant de choses, c'est que pour ce moment que l'on devrait trouver un moyen de ralentir le temps.


Concentration intense, et le halo difforme devient empli de visions, parfaitement dessinées et discernables. Je vois trop de chose, le halo est comme un tunnel infini fait de visions, c'est ce que me livre mon subconscient comme ses volontés les plus chères. Un arbre s'annonce en début de ce tunnel, il est au premier plan : Je suis à la lisière de l'hostile jungle psychédélique des utopies demon esprit, et son exploration sera furtive. Il me faudrait au moins des siècles, je le sais, pour parcourir cette dimension imaginaire de mon subconscient qui semble n'en pas finir,malheureusement, la Vie ne m'en donne que quelques secondes. Après l'arbre, des animaux difformes, des chimères gracieuses, un véritable zoo onirique. Tout ces animaux portent des noms que je connais instinctivement : un Pépolèse et une Arvanique font semblant de ne pas me voir, et en haut, un perroquet bleu, aux lueurs de jaunes et aux tâches vertes. Je suis dans un zoo, je vois en effet les barreaux inflexibles de la Société et de sa morale, une fois dépassés, je serai libre de ces jugements coercitifs qui font de nous des hommes civilisés mais esclaves. Sorti de la prison invisible, tout devient bien plus intense, je me sens fort, et mes premières visions libres ne se font point attendre : Un troubadour, tel que l'on nous les représente dans notre société éducative et obscurantiste, qui fredonne une mélodie qui sonne fort bien, mais qui, du plus que je ne puisse me souvenir, n'existe pas dans le monde duquel je me suis temporairement séparé. Il est accompagné, plutôt suivi, d'une grèbe huppée, qui se tient fièrement débout, poussant un croassement au son déstabilisant et très désagréable. Elle s'arrête, me laissant donc pleinement reprendre mes esprits qui vibraient il y a quelques secondes au rythme de ce son dont on l'a l'impression qu'il était produit parune crécelle.


Observant attentivement les motifs des chaussons du troubadour, ceux-ci me font continuer ma fantasmagorique épopée. Dans ces motifs, je suis absorbé, et je traverse un désert d'envies, une banquise immaculée même d'un seul fantasme, un moment de calme cérébral. Après le calme, je me retrouve au coeur même d'une tempête de visions colorées et criantes, que j'essaye tant bien que mal de traverser; En effet, comment rester oisif à contempler les merveilles de mon imagination quand celles-ci me harcèlent et menacent de s'effondrer sur mon moi, dont on a enlevé l'enveloppe corporelle, restée dans le monde réel. Sur ma gauche, une fontaine d'où les mots jaillissent sans jamais se heurter, des mots de langues incompréhensibles mais limpides pour l'explorateur scénariste inconscient que je suis à ce moment même où un singe fuchsia à l'allure ridicule avec sa corne en forme de vis, plantée en haut de son crâne, apparaît parmi les mots, s'approchant à la vitesse de la lumière, qui n'existe pas dans cette pseudo-réalité.

Commence un monologue du singe sage aux yeux perçants, il me parle d'une possiblecommunion des corps, sans attirance, mais pas sans plaisir, un plaisir incomparable, une passion invisible mais ressenties dans les moindres de nos membres. Dans le discours du savant animal, je ne retiens plus, il est devenu un flots de paroles dont je ne comprend plus que quelques mots, je leregarde dans les yeux, et dans ses pupilles fluorescentes, se dessinent des ombres colorés, je plonge mon âme dedans.


Apparaît là, une personnification absurde, un homme imposant, la barbe rouge, qui paraîtbien faible, du Destin, cette force maîtresse de notre monde, frère-jumeau du Hasard : Ils se livrent depuis la nuit des temps une guerre d'influence, sans queue ni tête, sans foi ni loi, mais surtout sans
réussite, car jamais des deux jumeaux, il n'y a de perdant. Il ne m'est pas difficile, à présent, decomprendre pourquoi le monde et la vie semblent si compliqués, maintenant que je sais que mesactions et les choses qui m'arrivent viennent d'une perpétuel et éternel combat fraternel.

Destin tend le bras, recouvert d'étranges nombres, d'équations insolvables, et m'indique une destination : à l'horizon, j'aperçois une balançoire. Elle semble bouger, pourtant, il n'y a là aucune force pour cela, point de vent dans ce monde parallèle de la vérité. Mais pourtant, les mouvements de la balançoire sont réels, poussée par la force du Chaos, autre force qu'on pourrait, pour en accentuer la puissance, qualifier non pas d'omnisciente mais bel et bien de divine.


Cette mystérieuse balançoire, une planche d'un bois couleur ébène, lié au tube bleu suspendu comme par magie dans le vide métaphorique de mes pensées subjugués par deux bouts de corde, qui ressemblent, en s'y concentrant bien, à un couple de boulengerina annulata stormsi, en plein acte de reproduction passionné, comme figés par Mère Nature, que j'ai croisé dans mon délire intellectuel, juste quelques secondes, pas assez pour se souvenir d'elle. Les écailles sont la suite demon tunnel imaginaire. Je l'explore et me plonge dans mes innombrables pensées abstraites, non représentées, simplement interprétées. Encore un vide, une nuit dénuée de rêves, puis l'attiranced'un point de lumière; D'intense, elle devient tamisée; De blanche, elle devient rouge passion. Il n'ya plus que cela, j'ai cette lumière comme unique et absolu objectif, c'est pour moi le Graal.


Je devine, plus je m'approche, une ombre, puis une silhouette. Je la croyais statique, elle estpourtant en mouvement, un mouvement lent, réfléchi, harmonieux, gracieux, sensuel. Je suismaintenant assez proche, et se dévoile a mes yeux innocents, le corps nu d'une femme, la représentation personnelle de ce qui est de mon point de vue la perfection féminine; Tout correspond, jusqu'au moindre détail, à mes canons de beauté personnels.


Ce corps, pourtant plein de vie, semble vide d'esprit. Soudain, en pleine contemplation, jesuis déconcentré par une tempête lumineuse qui m'aveugle, et me fait perdre de vue ce corpsparfaitement proportionné, transpirant d'une aura de beauté. Je ne vois à présent plus que du blanc, mais j'entend une voix féminine, innocente, me souffler un nom : Aglaë, telle est donc la représentation phonétique de la trop parfaite beauté humaine.


J'ouvre les yeux, et vois Alexa, transpirante, assise sur moi, mon appendice génital planté en elle, et moi, les muscles raidis qui se décontractent enfin. Cet orgasme, ces quelques secondes marquèrent certes la fin d'un rapport, mais le début d'une vie enrichie par ces vérités apprises en un instant.


(Cette nouvelle est sous licence CC-BY-NC-ND-SA)
 
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10 Sept 2011
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« Vous connaissez le Jeu ? »
J'avais essayé de parler d'un ton anodin, sans trop savoir si c'était réussi. Il est grand temps que je m'inscrive à un cours de théâtre : pour le moment, je ne suis qu'un mauvais écrivain. Bon, et en plus je suis défoncé ; mais mieux vaut être trippé que fou (ça dure moins longtemps).
Bref, j'ai essayé de parler du Jeu tout à l'heure. C'est toujours un grand moment quand des gens prennent connaissance du Jeu pour la première fois, qu'on doit leur – j'ai perdu – expliquer qu'il vont passer le reste de leur vie à perdre. Les règles du Jeu sont assez simples : quand on entend parler du Jeu, on y joue. Chaque fois qu'on y pense, on perd. Le seul moyen d'arrêter le Jeu, donc d'arrêter de perdre, est que toute l'humanité y joue.
Donc à partir de maintenant, tu joues au Jeu. Et d'ailleurs, tu as perdu. Je suis sincèrement désolé, mais tu comprendras que c'est pour la bonne cause. Pour tous les pauvres qui sont en train de jouer, et de perdre. Personnellement ça va, j'ai des nerfs d'acier et je sais me prendre en main pour – j'ai perdu – ne pas perdre trop souvent, pour prendre les bonnes décisions afin de minimiser les dégâts de manière rationnelle. Mais c'est pas le cas de tout le monde. Y'a des gens qui pourraient ne pas supporter les choses, et devenir complètement barges. Enfin, pas que ça soit en train d'arriver à quelqu'un que je connaisse, que je connaisse vraiment je veux dire. C'est juste histoire de prendre les devants, d'avoir une vision d'ensemble, de garder la tête froide.
Enfin, revenons à cette soirée. Ça parlait cinéma, particulièrement Tarantino à ce moment-là. Toutes ces discussions à propos de scénario me donnent généralement envie de commencer à écrire une nouvelle. Tu auras remarqué que c'est d'ailleurs ce que je suis en train de faire – à part perdre, je veux dire. Une nouvelle sur le Jeu ; pourquoi pas, après tout ? Mais, pour rendre la chose plus divertissante, il faut humaniser les choses, permettre de s'identifier, mettre du dramatique histoire d'avoir une histoire passionnante. Je trouve qu'un personnage gagne beaucoup en profondeur dès qu'on commencer à douter de sa santé mentale ; le procédé est un peu facile mais ça me plait.
Et puis c'est ça, aussi, écrire une bonne nouvelle, il faut que ça marche, quitte à rester simple (et à perdre). Le plus important, c'est de partager, de faire ressentir quelque chose au lecteur, pas de faire de l'expérimentation à tout va en abattant le cinquième mur comme un sagouin. D'ailleurs c'est marrant, le seul fait de mentionner le cinquième mur suffit à l'abattre complètement. Enfin, à le fissurer, en tout cas.
Donc voilà, j'ai décidé de dévier un peu la conversation en parlant de mon projet d'écrire une nouvelle sur un type qui joue au Jeu et devient totalement fou à force de perdre, mais essaye de faire semblant d'être normal pour sauver les apparences. Alors il rentre chez lui tout en continuant à perdre (et à le crier dans la nuit parisienne, aux clodos, aux flics, aux petites Anglaises en minijupe, …) pour se jeter sur son clavier. Il commence à taper dessus frénétiquement, avec un gros plan sur le rictus étrange qui se forme sur ses lèvres. Tout ça pour – j'ai perdu – écrire une nouvelle qui commence comme ça : « Vous connaissez le Jeu ? ».


Ici, il suffirait de laisser la boucle boucler tranquillement en se frottant les mains, mais ce serait une solution de facilité.
Enfin, revenons à cette soirée. Ça parlait cinéma, particulièrement Tarantino à ce moment-là. Toutes ces discussions à propos de scénario me donnent généralement envie de commencer à écrire une nouvelle. Tu auras remarqué que c'est d'ailleurs ce que je suis en train de faire – à part perdre, je veux dire. Une nouvelle sur le Jeu ; pourquoi pas, après tout ? Mais, pour rendre la chose plus divertissante, il faut humaniser les choses, permettre de s'identifier, mettre du dramatique histoire d'avoir une histoire passionnante. Je trouve qu'un personnage gagne beaucoup en profondeur dès qu'on commencer à douter de sa santé mentale ; le procédé est un peu facile mais ça me plait. C'est comme la répétition de passages, il faut parfois savoir s'amuser, hein. Je ne sais pas si ça te fait tellement rire, cela dit, mais je l'espère de tout mon cœur.
Parce que c'est ça, aussi, écrire une bonne nouvelle, il faut que ça marche, quitte à rester simple (et à perdre). Le plus important, c'est de partager, de faire ressentir quelque chose au lecteur, pas de faire de l'expérimentation à tout va !
Donc voilà, j'ai décidé de dévier un peu la conversation en parlant de mon projet d'écrire une nouvelle sur un type qui joue au Jeu et devient totalement fou à force de perdre, mais essaye de faire semblant d'être normal pour sauver les apparences. Alors il rentre chez lui tout en continuant à perdre (et à le crier dans la nuit parisienne, aux clodos, aux flics, aux petites Anglaises en minijupe, …) pour se jeter sur son clavier. Il commence à taper dessus frénétiquement, avec un gros plan sur le rictus étrange qui se forme sur ses lèvres. Tout ça pour – j'ai perdu – écrire une nouvelle qui commence comme ça : « Vous connaissez le Jeu ? ».
Ensuite, une fois que c'est fini, il se lève et se jette sur son lit moelleux. Il s'y enfonce, enfonce, toujours plus profondément. On a l'impression qu'il ne va jamais toucher le fond. A cet instant-là, il a l'idée étrange de regarder sa main droite. Elle a quelque chose de bizarre, mais quoi ? Ah, oui, il a six doigts ; et cette harpe n'a rien à faire ici. De toute façon, ça n'a vraiment pas de sens.


C'est à ce moment-là qu'il se réveille. Choqué. Après quelques instants, une première pensée lui vient : encore raté. Pourquoi est-ce que tout fout le camp dès qu'il commence à devenir lucide ? Comme si son inconscient cherchait à le protéger de quelque chose. Ou peut-être juste à s'amuser (il a un inconscient très farceur, un comique de premier ordre) comme quand il prend la forme de personnages qui se foutent de sa gueule, surtout quand la lucidité pointe le bout de son nez. La fois où il avait pris l'apparence d'un ami pour lui rappeler le Jeu... Ah, il vient de perdre ; et moi aussi. Et toi aussi.
Il se lève, encore un peu perturbé par cette activité onirique intense, et trouve son ordinateur allumé à côté de la harpe. Le traitement de texte est ouvert. « … nouvelle sur un type qui joue au Jeu et devient totalement fou à force de perdre, mais essaye de faire semblant d'être normal pour sauver les apparences. Alors il rentre chez lui tout en continuant à perdre (et à le crier dans la nuit parisienne, aux clodos, aux flics, aux petites Anglaises en minijupe, …) pour se jeter sur son clavier. Il commence à taper dessus frénétiquement, avec un gros plan sur le rictus étrange qui se forme sur ses lèvres. Tout ça pour – j'ai perdu – écrire une nouvelle qui commence comme ça : « Vous connaissez le Jeu ? ».
Ensuite, une fois que c'est fini, il se lève et se jette sur son lit moelleux. Il s'y enfonce, enfonce, toujours plus profondément. On a l'impression qu'il ne va jamais toucher le fond. A cet instant-là, il a l'idée étrange de regarder sa main droite. Il y a quelque chose de bizarre, mais quoi ? Ah, oui, elle a six doigts ; et cette harpe n'a rien à faire ici. De toute façon, ça n'a vraiment, vraiment pas de sens.


C'est à ce moment-là qu'il se réveille. Choqué. Après quelques instants, une première pensée lui vient : encore raté. Pourquoi est-ce que tout fout le camp dès qu'il commence à devenir lucide ? Comme si son inconscient cherchait à le protéger de quelque chose. Ou peut-être juste à s'amuser (il a un inconscient très farceur, un comique de premier ordre) comme quand il prend la forme de personnages qui se foutent de sa gueule, surtout quand la lucidité pointe le bout de son nez. La fois où il avait pris l'apparence d'un ami pour lui rappeler le Jeu... Ah, il vient de perdre ; et moi aussi. Et toi aussi.
Il se lève, encore un peu perturbé par cette activité onirique intense, et trouve son ordinateur allumé. Le traitement de texte est ouvert. »


Dans un mouvement de recul, il cligne des yeux. La boucle est toute proche, il peut réussir à ne pas se laisser happer s'il est vigilant, s'il reste lucide. Ou le devient. Un, deux, trois, quatre. Tout va bien, il a quatre doigts. Quatre ? C'est qu'il est en train de rêver. D'ailleurs cette harpe n'a rien à faire ici.
C'est à ce moment-là qu'il se réveille. Choqué. Après quelques instants, une première pensée lui vient : encore raté. Pourquoi est-ce que tout fout le camp dès qu'il commence à devenir lucide ? Comme si son inconscient cherchait à le protéger de quelque chose. Ou peut-être juste à s'amuser (il a un inconscient très farceur, un comique de premier ordre) comme quand il prend la forme de personnages qui se foutent de sa gueule, surtout quand la lucidité pointe le bout de son nez. La fois où il avait pris l'apparence d'un ami pour lui rappeler le Jeu... Ah, il vient de perdre ; et moi aussi. Et toi aussi.
Il se lève, encore un peu perturbé par cette activité onirique intense, trouve son ordinateur allumé à côté de la harpe et commence à en jouer en fermant les yeux. Au bout d'un moment, il demande à ses amis fans de Tarantino ce qu'ils en pensent, bavardent un moment de musique celtique et de Bach. Dans la conversation, d'un ton anodin, l'un d'eux (celui qui s'était inscrit à un cours de théâtre) demande s'ils connaissent le Jeu. Il a décidé d'écrire une nouvelle dessus. Une nouvelle sur le Jeu ; pourquoi pas, après tout ? Mais, pour rendre la chose plus divertissante, il faut humaniser les choses, permettre de s'identifier, mettre du dramatique histoire d'avoir une histoire passionnante.
« Je trouve qu'un personnage gagne beaucoup en profondeur dès qu'on commencer à douter de sa santé mentale ; le procédé est un peu facile mais ça lui plait », commence t-il en s'emparant du tabouret pour se mettre à jouer de la harpe.
« Et puis c'est ça, aussi, écrire une bonne nouvelle, il faut que ça marche, quitte à rester simple (et à perdre). Le plus important, c'est de partager, de faire ressentir quelque chose au lecteur, pas de faire de l'expérimentation à tout va en abattant le cinquième mur comme un sagouin. D'ailleurs c'est marrant, le seul fait de mentionner le cinquième mur suffit à l'abattre complètement. Enfin, à le fissurer, en tout cas. »
Juste à cet instant, une faille béante de doute s'immisce dans l'esprit de son interlocuteur. D'accord, son ami peut bien être fan de Tarantino, mais de là à avoir cinq doigts ? Oh, mais, cinq, c'est le bon nombre, c'est lui qui ne devrait pas en avoir six, à moins... A moins d'être dans un rêve, en train d'écouter une projection de son inconscient jouer de la harpe – harpe qui n'a rien à faire ici d'ailleurs.
« Dis, ça fait quoi d'être une projection de mon inconscient ?
- Oh, je sais pas. Ça fait quoi d'être un personnage de nouvelle ? »
Ce rêve devient carrément oppressant.


C'est à ce moment-là qu'il se réveille. Choqué. Après quelques instants, une première pensée lui vient : encore raté. Pourquoi est-ce que tout fout le camp dès qu'il commence à devenir lucide ? Comme si son inconscient cherchait à le protéger de quelque chose. Ou peut-être juste à s'amuser (il a un inconscient très farceur, un comique de premier ordre) comme quand il prend la forme de personnages qui se foutent de sa gueule, surtout quand la lucidité pointe le bout de son nez. La fois où il avait pris l'apparence d'un ami pour lui rappeler le Jeu... Ah, il vient de perdre ; et moi aussi. Et toi aussi.
Il se lève, encore un peu perturbé par cette activité onirique intense, et trouve son ordinateur allumé à côté de la harpe. Le traitement de texte est ouvert.


« Vous connaissez le Jeu ? »
J'avais essayé de parler d'un ton anodin, sans trop savoir si c'était réussi. Il est grand temps que je m'inscrive à un cours de théâtre : pour le moment, je ne suis qu'un mauvais écrivain. Bon, et en plus je suis défoncé ; mais mieux vaut être trippé que fou (ça dure moins longtemps).
Bref, j'ai essayé de parler du Jeu tout à l'heure. C'est toujours un grand moment quand des gens prennent connaissance du Jeu pour la première fois, qu'on doit leur – j'ai perdu – expliquer qu'il vont passer le reste de leur vie à perdre. Les règles du Jeu sont assez simples : quand on entend parler du Jeu, on y joue. Chaque fois qu'on y pense, on perd. Le seul moyen d'arrêter le Jeu, donc d'arrêter de perdre, est que toute l'humanité y joue.
Donc à partir de maintenant, tu joues au Jeu. Et d'ailleurs, tu as perdu. Je suis sincèrement désolé, mais tu comprendras que c'est pour la bonne cause. Pour tous les pauvres qui sont en train de jouer, et de perdre. Personnellement ça va, j'ai des nerfs d'acier et je sais me prendre en main pour – j'ai perdu – ne pas perdre trop souvent, pour prendre les bonnes décisions afin de minimiser les dégâts de manière rationnelle. Mais c'est pas le cas de tout le monde. Y'a des gens qui pourraient ne pas supporter les choses, et devenir complètement barges. Enfin, pas que ça soit en train d'arriver à quelqu'un que je connaisse, que je connaisse vraiment je veux dire. C'est juste histoire de prendre les devants, d'avoir une vision d'ensemble, de garder la tête froide.
Enfin, revenons à cette soirée. Ça parlait cinéma, particulièrement Tarantino à ce moment-là. Toutes ces discussions à propos de scénario me donnent généralement envie de commencer à écrire une nouvelle. Tu auras remarqué que c'est d'ailleurs ce que je suis en train de faire – à part perdre, je veux dire. Une nouvelle sur le Jeu ; pourquoi pas, après tout ? Mais, pour rendre la chose plus divertissante, il faut humaniser les choses, permettre de s'identifier, mettre du dramatique histoire d'avoir une histoire passionnante. Je trouve qu'un personnage gagne beaucoup en profondeur dès qu'on commencer à douter de sa santé mentale ; le procédé est un peu facile mais ça me plait.
Et puis c'est ça, aussi, écrire une bonne nouvelle, il faut que ça marche, quitte à rester simple (et à perdre). Le plus important, c'est de partager, de faire ressentir quelque chose au lecteur, pas de faire de l'expérimentation à tout va en abattant le cinquième mur comme un sagouin. D'ailleurs c'est marrant, le seul fait de mentionner le cinquième mur suffit à l'abattre complètement. Enfin, à le fissurer, en tout cas.
Donc voilà, j'ai décidé de dévier un peu la conversation en parlant de mon projet d'écrire une nouvelle sur un type qui joue au Jeu et devient totalement fou à force de perdre, mais essaye de faire semblant d'être normal pour sauver les apparences. Alors il rentre chez lui tout en continuant à perdre (et à le crier dans la nuit parisienne, aux clodos, aux flics, aux petites Anglaises en minijupe, …) pour se jeter sur son clavier. Il commence à taper dessus frénétiquement, avec un gros plan sur le rictus étrange qui se forme sur ses lèvres. Tout ça pour – j'ai perdu – écrire une nouvelle qui commence comme ça : « Vous connaissez le Jeu ? ».


Ici, il suffirait de laisser la boucle boucler tranquillement en se frottant les mains, mais ce serait une solution de facilité.
Enfin, revenons à cette soirée. Ça parlait cinéma, particulièrement Tarantino à ce moment-là. Toutes ces discussions à propos de scénario me donnent généralement envie de commencer à écrire une nouvelle. Tu auras remarqué que c'est d'ailleurs ce que je suis en train de faire – à part perdre, je veux dire. Une nouvelle sur le Jeu ; pourquoi pas, après tout ? Mais, pour rendre la chose plus divertissante, il faut humaniser les choses, permettre de s'identifier, mettre du dramatique histoire d'avoir une histoire passionnante. Je trouve qu'un personnage gagne beaucoup en profondeur dès qu'on commencer à douter de sa santé mentale ; le procédé est un peu facile mais ça me plait. C'est comme la répétition de passages, il faut parfois savoir s'amuser, hein. Je ne sais pas si ça te fait tellement rire, cela dit, mais je l'espère de tout mon cœur.
Parce que c'est ça, aussi, écrire une bonne nouvelle, il faut que ça marche, quitte à rester simple (et à perdre). Le plus important, c'est de partager, de faire ressentir quelque chose au lecteur, pas de faire de l'expérimentation à tout va !
Donc voilà, j'ai décidé de dévier un peu la conversation en parlant de mon projet d'écrire une nouvelle sur un type qui joue au Jeu et devient totalement fou à force de perdre, mais essaye de faire semblant d'être normal pour sauver les apparences. Alors il rentre chez lui tout en continuant à perdre (et à le crier dans la nuit parisienne, aux clodos, aux flics, aux petites Anglaises en minijupe, …) pour se jeter sur son clavier. Il commence à taper dessus frénétiquement, avec un gros plan sur le rictus étrange qui se forme sur ses lèvres. Tout ça pour – j'ai perdu – écrire une nouvelle qui commence comme ça : « Vous connaissez le Jeu ? ».
Ensuite, une fois que c'est fini, il se lève et se jette sur son lit moelleux. Il s'y enfonce, enfonce, toujours plus profondément. On a l'impression qu'il ne va jamais toucher le fond. A cet instant-là, il a l'idée étrange de regarder sa main droite. Il y a quelque chose de bizarre, mais quoi ? Ah, oui, il a six doigts ; et cette harpe n'a rien à faire ici. De toute façon, ça n'a vraiment pas de sens.


C'est à ce moment-là qu'il se réveille. Choqué. Après quelques instants, une première pensée lui vient : encore raté. Pourquoi est-ce que tout fout le camp dès qu'il commence à devenir lucide ? Comme si son inconscient cherchait à le protéger de quelque chose. Ou peut-être juste à s'amuser (il a un inconscient très farceur, un comique de premier ordre) comme quand il prend la forme de personnages qui se foutent de sa gueule, surtout quand la lucidité pointe le bout de son nez. La fois où il avait pris l'apparence d'un ami pour lui rappeler le Jeu... Ah, il vient de perdre ; et moi aussi. Et toi aussi.
Il se lève, encore un peu perturbé par cette activité onirique intense, et trouve son ordinateur allumé à côté de la harpe. Le traitement de texte est ouvert. « … nouvelle sur un type qui joue au Jeu et devient totalement fou à force de perdre, mais essaye de faire semblant d'être normal pour sauver les apparences. Alors il rentre chez lui tout en continuant à perdre (et à le crier dans la nuit parisienne, aux clodos, aux flics, aux petites Anglaises en minijupe, …) pour se jeter sur son clavier. Il commence à taper dessus frénétiquement, avec un gros plan sur le rictus étrange qui se forme sur ses lèvres. Tout ça pour – j'ai perdu – écrire une nouvelle qui commence comme ça : « Vous connaissez le Jeu ? ».
Ensuite, une fois que c'est fini, il se lève et se jette sur son lit moelleux. Il s'y enfonce, enfonce, toujours plus profondément. On a l'impression qu'il ne va jamais toucher le fond. A cet instant-là, il a l'idée étrange de regarder sa main droite. Il y a quelque chose de bizarre, mais quoi ? Ah, oui, elle a six doigts ; et cette harpe n'a rien à faire ici. De toute façon, ça n'a vraiment, vraiment pas de sens.


C'est à ce moment-là qu'il se réveille. Choqué. Après quelques instants, une première pensée lui vient : encore raté. Pourquoi est-ce que tout fout le camp dès qu'il commence à devenir lucide ? Comme si son inconscient cherchait à le protéger de quelque chose. Ou peut-être juste à s'amuser (il a un inconscient très farceur, un comique de premier ordre) comme quand il prend la forme de personnages qui se foutent de sa gueule, surtout quand la lucidité pointe le bout de son nez. La fois où il avait pris l'apparence d'un ami pour lui rappeler le Jeu... Ah, il vient de perdre ; et moi aussi. Et toi aussi.
Il se lève, encore un peu perturbé par cette activité onirique intense, et trouve son ordinateur allumé. Le traitement de texte est ouvert. »
Dans un mouvement de recul, il cligne des yeux. La boucle est toute proche, il peut réussir à ne pas se laisser happer s'il est vigilant, s'il reste lucide. Ou le devient. Un, deux, trois, quatre. Tout va bien, il a quatre doigts. Quatre ? C'est qu'il est en train de rêver. D'ailleurs cette harpe n'a rien à faire ici.
C'est à ce moment-là qu'il se réveille. Choqué. Après quelques instants, une première pensée lui vient : encore raté. Pourquoi est-ce que tout fout le camp dès qu'il commence à devenir lucide ? Comme si son inconscient cherchait à le protéger de quelque chose. Ou peut-être juste à s'amuser (il a un inconscient très farceur, un comique de premier ordre) comme quand il prend la forme de personnages qui se foutent de sa gueule, surtout quand la lucidité pointe le bout de son nez. La fois où il avait pris l'apparence d'un ami pour lui rappeler le Jeu... Ah, il vient de perdre ; et moi aussi. Et toi aussi.
Il se lève, encore un peu perturbé par cette activité onirique intense, trouve son ordinateur allumé à côté de la harpe et commence à en jouer en fermant les yeux. Au bout d'un moment, il demande à ses amis fans de Tarantino ce qu'ils en pensent, bavardent un moment de musique celtique et de Bach. Dans la conversation, d'un ton anodin, l'un d'eux (celui qui s'était inscrit à un cours de théâtre) demande s'ils connaissent le Jeu. Il a décidé d'écrire une nouvelle dessus. Une nouvelle sur le Jeu ; pourquoi pas, après tout ? Mais, pour rendre la chose plus divertissante, il faut humaniser les choses, permettre de s'identifier, mettre du dramatique histoire d'avoir une histoire passionnante.
« Je trouve qu'un personnage gagne beaucoup en profondeur dès qu'on commencer à douter de sa santé mentale ; le procédé est un peu facile mais ça lui plait », commence t-il en s'emparant du tabouret pour se mettre à jouer de la harpe.
« Et puis c'est ça, aussi, écrire une bonne nouvelle, il faut que ça marche, quitte à rester simple (et à perdre). Le plus important, c'est de partager, de faire ressentir quelque chose au lecteur, pas de faire de l'expérimentation à tout va en abattant le cinquième mur comme un sagouin. D'ailleurs c'est marrant, le seul fait de mentionner le cinquième mur suffit à l'abattre complètement. Enfin, à le fissurer, en tout cas. »
Juste à cet instant, une faille béante de doute s'immisce dans l'esprit de son interlocuteur. D'accord, son ami peut bien être fan de Tarantino, mais de là à avoir cinq doigts ? Oh, mais, cinq, c'est le bon nombre, c'est lui qui ne devrait pas en avoir six, à moins... A moins d'être dans un rêve, en train d'écouter une projection de son inconscient jouer de la harpe – harpe qui n'a rien à faire ici d'ailleurs.
« Dis, ça fait quoi d'être une projection de mon inconscient ?
- Oh, je sais pas. Ça fait quoi d'être un personnage de nouvelle ? »
Ce rêve devient carrément oppressant.


C'est à ce moment-là qu'il se réveille. Choqué. Après quelques instants, une première pensée lui vient : encore raté. Pourquoi est-ce que tout fout le camp dès qu'il commence à devenir lucide ? Comme si son inconscient cherchait à le protéger de quelque chose. Ou peut-être juste à s'amuser (il a un inconscient très farceur, un comique de premier ordre) comme quand il prend la forme de personnages qui se foutent de sa gueule, surtout quand la lucidité pointe le bout de son nez. La fois où il avait pris l'apparence d'un ami pour lui rappeler le Jeu... Ah, il vient de perdre ; et moi aussi. Et toi aussi.
Il se lève, encore un peu perturbé par cette activité onirique intense, et trouve son ordinateur allumé à côté de la harpe. Le traitement de texte est ouvert, il commence à lire.
« Note à moi-même : Oh, désolé pour toutes ces boucles ; non seulement ça m'amuse beaucoup mais c'est le meilleur moyen que j'aie trouvé pour que tu passes plus de temps à lire que moi à écrire, et donc que tu perdes plus que moi. Au fait, tu noteras que je n'écris qu'une seule fois ce texte, en espérant que beaucoup de gens le lisent. Et d'ailleurs, tu as perdu. Je suis sincèrement désolé, mais tu comprendras que c'est pour la bonne cause. Pour tous les pauvres qui sont en train de jouer, et de perdre.
Personnellement ça va, j'ai des nerfs d'acier et je sais me prendre en main pour ne pas perdre trop souvent, pour prendre les bonnes décisions afin de minimiser les dégâts de manière rationnelle. Mais c'est pas le cas de tout le monde. Y'a des gens qui pourraient ne pas supporter les choses, et devenir complètement barges. Enfin, pas que ça soit en train d'arriver à quelqu'un que je connaisse, que je connaisse vraiment je veux dire. C'est juste histoire de prendre les devants, d'avoir une vision d'ensemble, de garder la tête froide. »
Il doit se rendre à l'évidence : il devient fou. Inéluctablement. Comme dans un cauchemar. D'ailleurs c'est peut-être un cauchemar ! Un, deux, trois, quatre, cinq. Non, ça n'a rien d'un cauchemar.
Moi aussi, d'ailleurs. Puisque lui, c'est moi. Enfin, je veux dire... J'ai perdu.
PERDU.


PERDUPERDUPERDUPERDUPERDUPERDU


Dites-moi que c'est un cauchemar. Un, deux, trois, quatre, cinq. Non. C'est pas possible. Je ne veux pas. Il ne faut pas que je hurle que j'ai PERDU, que toi aussi tu as PERDU, que tout le monde a perdu et que tout le monde va perdre, encore et encore. Mais je vais céder, c'est comme perdre, on a beau se retenir on finit toujours par perdre, alors je vais crier que j'ai perdu.
Je ne peux pas. Ça veut dire... Je ne peux vraiment pas émettre un son. C'est un cauchemar. Ça veut dire que c'est un cauchemar. C'est forcément un cauchemar. Alors comment me réveiller ? Je n'ai peut-être qu'à me coucher.




Je viens de me lever, et de trouver ça en traitement de texte sur mon ordinateur allumé à côté de ma harpe. Je ne comprends pas ces fixation bizarres sur la harpe, je ne comprends rien d'ailleurs. Si c'est vraiment écrit sur mon ordinateur, ça veut dire que je ne l'ai pas écrit en rêve, donc que je deviens vraiment fou.
Ou alors je suis en train de rêver en ce moment. Bon, si j'acquiers la lucidité, je vais peut-être bientôt me réveiller. Tout fout toujours le camp assez rapidement, en général, comme si mon inconscient cherchait à se protéger.
Mais j'ai l'impression qu'il me fait toujours me réveiller dans un rêve. Ah, je viens de perdre. Il faudrait que j'arrête avec ce truc, je hais le type qui m'en a parlé le premier. Qui était-ce d'ailleurs ? Ah, oui, ce fan de Tarantino qui joue de le harpe. Non, je lui en ai parlé hier. Ou alors c'était dans un rêve ? Je ne sais pas, je ne sais plus rien. Je me contente de perdre encore et encore, et d'écrire une nouvelle pour faire perdre les gens.
Et d'ailleurs, tu as perdu. Je suis sincèrement désolé, mais tu comprendras que c'est pour la bonne cause. Pour tous les pauvres qui sont en train de jouer, et de perdre.
Personnellement ça va, j'ai des nerfs d'acier et je sais me prendre en main pour ne pas perdre trop souvent, pour prendre les bonnes décisions afin de minimiser les dégâts de manière rationnelle. Mais c'est pas le cas de tout le monde. Y'a des gens qui pourraient ne pas supporter les choses, et devenir complètement barges. Enfin, pas que ça soit en train d'arriver à quelqu'un que je connaisse, que je connaisse vraiment je veux dire.


Enfin... Qui est-ce qu'on connait vraiment ? Pas soi-même en tout cas. Surtout pas soi-même ! C'est bien pour ça qu'on ne peut pas s'empêcher de perdre. Parce qu'on ne se maîtrise pas. Cela dit, ça fait un moment que je suis lucide et que je ne me réveille pas. Plutôt bon signe ! Ça peut aussi vouloir dire que je ne rêve pas et suis juste plus ou moins fou, certes. Je n'ai qu'à compter mes doigts.
Un, deux, trois, quatre, cinq. Je suis bien barge, d'accord. Mais je m'en rends compte. C'est un peu comme la lucidité en rêve, non ? Sauf qu'on ne se réveille pas. On ne se réveille jamais. On continue juste à perdre, à PERDRE, de plus en plus, jusqu'à n'être plus que l'ombre de soi-même.
Par pitié, faites tourner ce texte à vos connaissances, pour que tout le monde joue et que le Jeu prenne fin. C'est pour la bonne cause. Pour tous les pauvres qui sont en train de jouer, et de perdre.
Personnellement ça va, j'ai des nerfs d'acier et je sais me prendre en main pour ne pas perdre trop souvent, pour prendre les bonnes décisions afin de minimiser les dégâts de manière rationnelle. Mais c'est pas le cas de tout le monde. Y'a des gens qui pourraient ne pas supporter les choses, et devenir complètement barges. Enfin, pas que ça soit en train d'arriver à quelqu'un que je connaisse, que je connaisse vraiment je veux dire.
 

TheScarecrow

Glandeuse pinéale
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8 Août 2012
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Oh Gosh, pareil que Mario. Ca me fait penser à un roman de Jeury "Le Temps Incertain". Les mêmes boucles de fou furieux qui te mangent le crâne.
(Et ça fait longtemps que j'avais pas perdu...)
 
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