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"Drogues dures" mal ou bien ?

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion dspike
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dspike

Glandeuse Pinéale
Inscrit
14/7/08
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176
Salut à tous les psychonautes de ce forum, je lance ici un sujet qui a de fortes chances de partir en couille mais bon allons-y on verra bien.

Dans un monde ou la prohibition de psychotrope n'existerait pas devrait t-on tous légaliser, et notamment les" drogues dures".

Je m'explique :
Tout d'abords j'appelle "drogue dure" tout ce qui est du style opiacé (coke, héroïne, crack), qui rend très fortement accros ou d'autres produits qui sont très néfastes pour la santé et la vie sociale.

La question est de savoir si, dans le cadre d'une légalisation faudrait-il tout légaliser ou poser une limite ?

En ce qui me concerne et pour ouvrir le débat, je suis contre l'utilisation et donc la légalisation de ce genre de produit. mais j'ai eu un débat sur ce sujet et je voudrais d'autres avis.
 
Je pense que la catégorisation actuelle des drogues dures, drogues douce est entièrement à revoir. Après il faut choisir le critère (Toxicité, Puissance des effets, Nombre d'utilisateurs, Addictivité) mais d'un point de vue personnel je ferait :

Drogues Dures :
-Methamphétamine
-Opiacés
-Cocaïne (et ses dérivés)
-Alcool
Drogues Douce :
-MDMA
-Cannabis
-Amphétamines
-Tabac

Au passage, la cocaïne n'est pas un opiacé et le crack est un dérivé de la cocaïne.
 
Au temps pour moi et merci de la précision.
Pour les amphèt je sais pas trop. J'avoue ne pas connaitre le produit mais il me semble que c'est utilisé dans le sport (dopage tout ça).
 
Pour moi, y a pas de drogues dures ou douces, juste des usages doux ou durs...
 
Drogue douce -> dépendance psychique
Drogue dure -> dépendance physique

C'est mon système de classement, et pour ce qui est de la légalisation, on ne peut pas se permettre d'avoir une politique à deux vitesses, si on légalise, il faudra bien finir par tout légaliser (après, que ça se fasse en plusieurs étapes, ça me semble indispensable).
 
"style opiacé (coke, héroïne, crack)"

=> la coke et le crack ne sont pas des opiacés ~
 
En ne légalisant ou non, les drogues seront toujours là, les utilisateurs aussi, le débat a déjà été tenu...

schtroumpfette a dit:
Pour moi, y a pas de drogues dures ou douces, juste des usages doux ou durs...

Rien à rajouter, sinon qu'on pourrais encore préciser chaque usage par "récréatif" ou "introspectif", les deux on leur intérêt, il suffit d'un minimum d'éducation face à des utilisations barbares.
 
Tiax a dit:
Drogue douce -> dépendance psychique
Drogue dure -> dépendance physique
D'accord, ce serait un bonne piste pour un classement, si seulement les autorités scientifiques parvenaient à se mettre d'accord ; je rappelle qu'actuellement, il n'existe pas de consensus au niveau scientifique pour déterminer si la coke ou les amphets donnent lieu à une dépendance physique...
 
Ouais désolé pour l'erreur, la prochaine fois je ferai plus gaffe.

Je connais deux cocaïnomanes qui avait une "bonne conso" (quasiment tous les soir). Il ont arrêté du jour au lendemain (apparemment), donc la dépendance serait plus psychologique. Le seul problème c'est qu'ils n'imaginaient pas faire une seule soirée sans coke. Au final c'est la danger pour beaucoup de drogue.

Mais moi j'ai une espèce de blocage moral sur ce type de substance. maintenant c'est marrant que j'entends assez souvent ce type de discours "si on légalise un truc on légalise tout". Mouais. ne peut-il pas y avoir des nuances liés à la dangerosité d'une drogue.
 
Le problème, c'est que tout ça reste vachement subjectif. Ma conso actuelle de C (je m'offre un gramme une ou deux fois par mois) est moins problématique que la conso de plombs que j'avais y a deux ans environ (5 ou 6 deux soirs par week-ends chaque semaine pendant plusieurs mois). De là à dire que la C est moins dangereuse que les plombs, y a quand même un pas...
 
C'est ce que je me dit. Je pense que je m'impose une sorte de barrière mais bon je me permet pas non plus de juger les gens qui en prenne (même si je trouve ça maaaaaaal ) :twisted:

Au final je pense juste que c'est un truc qui n'est pas pour moi. Mais pour reprendre le côté légalisation, ça me ferait aussi chier de savoir que de la coke ou de l'héroïne soit en vente libre...
 
Le danger avec les plombs c'est que tu sais jamais vraiment ce qui a dedans et que ca varie du tout au tout.

Moi je classerais les drogues dure en fonction de la dépendance comem a dit Tiax et aussi de la neurotoxicité.

Pour moi l'alcool est une drogue dure, alors que la MD ou l'herbe est une douce par exemple.
 
Je pense qu'il y a tout de même un milieu entre les deux... moi la MDMA je considère pas ça comme une drogue dure, mais je crois pas non plus qu'on puisse dire que c'est une drogue douce... même chose pour les amphétamines et l'alcool.

M'enfin, c'est juste une question de ce qu'on veut dire par drogue douce/dure en fait... me je crois qu'on peut pas diviser ainsi, il faut au moins une catégorie dans le milieu, pour des drogues qui ont quand même un potentiel destructeur assez fort mais sans que ce soit une majorité d'utilisateurs qui abusent et ont des problème comme avec la coke, l'héro, le crack...
 
Au passage je tient à préciser que la MDMA n'est pas neurotoxique, ça prétendue neurotoxicité est due à une oxydation du cerveau (c'est pas la MDMA qui "attaque" les neurones) et elle peux-être facilement annulée en prenant desanti-oxydants.
 
MDMA et jus de canneberges!
 
elle est peut-être pas neurotoxique la MDMA mais elle est quand même potentiellement addictive et peut rapidement causer une belle dépression si on en abuse moindrement...
 
je suis bien content qu'il y ai du débat sur ce sujet (je me sentais un peu seul là)


pour apporter de l'eau au moulin voici une intro de conférence du Docteur Jean Georges ROHMER est praticien Hospitalier aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg :


Titre : Drogues dures, drogues douces : la légende urbaine.

La distinction établie entre les drogues dures et les drogues douces constitue aux yeux de l’immense majorité du corps médical et des scientifiques un concept qu’il est particulièrement intéressant d’étudier sous l’angle de la fascination sociétale presque aussi importante que dans le domaine de l’astrologie et tout aussi fondée que dans l’étude de l’homme de Rosswell….
S’intéresser au fantasme attaché à cette distinction, c’est tout d’abord tenter de formuler quelques hypothèses explicatives autour du concept de dureté et de douceur. Une drogue est-elle dure parce qu’elle tue ? Dans ces conditions, les boissons alcoolisées, sont sans conteste dans nos sociétés occidentales, les drogues les plus dures mises à la disposition du consommateur. Une drogue est- elle dure parce qu’elle entraîne une forte dépendance? Dans ces conditions, le tabac est rationnellement la drogue la plus « dure » mise à la disposition du public.

On voit que la distinction entre drogue dure et drogue douce ne saurait reposer sur des concepts proches de celui de santé, voire de santé publique.
En fait, tout semble indiquer qu’une drogue est considérée comme d’autant plus dure qu’elle s’éloigne du modèle de toxicomanie admis par la société dans laquelle elle est consommée. Dans une société où l’assimilation de l’individu à un modèle semble être la règle, les opiacés ont ainsi été considérés pendant longtemps comme l’archétype de la drogue dure. Ce type de produit devenant de plus en plus de consommation courante (substitution, antalgie), le concept de « dureté » lié à leur consommation s’est peu à peu érodé. Il convient d’ailleurs de noter que la distinction entre drogue dure et drogue douce semble à l’heure actuelle un tant soit
peu passé de mode dans une société où se développe la marginalité qui n’est pas loin de devenir la règle dans certains groupes sociologiques.
 
Putain, je l'aime lui.

Cela dit, ma classification me va très bien, vu que je n'ai pas de problèmes de conscience à mettre tabac et alcool dans la catégorie "drogues dures".
 
Il date de quand ton texte dspike?

Je connais un addictologue et plusieurs psychiatres du service addictologie de l'hôpital d'Abbeville, et c'est peu être un cas isolé mais ils tiennent le même discours ( Quelle chance!)

On peut parfois voir ce type de discours dans les débats sur la prohibition.
Ou la "dangerosité" de chaque substances rentre en compte.

Si les critères retenu étaient respectés on en arriveraient à une société ou l'alcool, le tabac, certains médicament ( substitution ) seraient prohibé; et où cannabis, psilocybine, LSD, et d'autres seraient, si ce n'est légalisés, tolérés...
On peut rêver...
 
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