Expérience perso. Je me suis sorti plusieurs fois sans trop de mal de longues périodes de codo quotidienne, ainsi que d'un mois de tramadol LP, en réduisant progressivement. Pas de soucis après pour passer plusieurs semaines/mois sans en consommer. Jusqu'à ce que je retombe, pour des raisons qui n'étaient plus de l'ordre de la dépendance, mais du bordel psychologique qui peut amener quelqu'un à se jeter là-dedans.
Par contre après un mois et demi d'héro, même en freinant de toutes mes forces pour rester à des doses quotidiennes pas trop élevées, c'est pas le même topo. Sevrage physique épique, ensuite dépression, et un mois et demi après l'arrêt j'en suis pas sorti. Je consomme quasi quotidiennement de la codo justement pour pas péter des câbles, je me défonce à n'importe quoi, j'prends de la md seul chez moi, les benzo qui me rebutaient totalement sont devenus pluri hebdomadaires. Froid, jambes qui courrent toutes seules. Bref... pas du tout la même histoire.
Mais bon, j'dois admettre que tout ça, la plongée dans l'héro et le sevrage qui dure, sont aussi liés à un contexte, à des choix personnels malencontreux, un manque de savoir vivre j'ai envie de dire, au sens propre. C'est pas juste la molécule, mais quand même, l'héro a cette particularité d'être méga accrocheuse, bien plus que les autres. Sa courbe d'effet l'explique peut-être en grande partie.
La morphine ne doit pas être loin derrière, l'héroine n'étant qu'une pro-drogue qui délivre de la morphine rapidement et intensément directement dans le cerveau. Ainsi que ses résidus de 6-MAM (MonoAcétylMorphine), qui apparemment serait encore plus puissante que l'héro et qui est contenue en plus ou moins grande concentration dans les différents batch d'héro. La ROA joue beaucoup et la rapidité ainsi que l'intensité de l'effet, la capacité de redrop illimitée, contraiement à la codo qui a une limite d'elle-même, pas possible d'aller piquer du nez sous codo seule.