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Hello, je relaie ce texte co-écrit par plusieurs membres de communautés d'auto-support (dont je suis) :
Le 26 Juin est le jour de la campagne Support don't Punish, pour la reconnaissance des droits et la décriminalisation des consommateur-ices de drogues. Pourtant, ces dernières années, la répression s’accentue. La politique de la réduction des risques, un acquis des années SIDA en faveur de la santé des consommateurs, est remis en cause de plus en plus durement. Nous sommes rendu-es responsables de tous les vices de la société, et la stigmatisation pèse toujours plus lourdement sur nous. Car derrière la guerre à la drogue, c'est bien la guerre aux drogué-es qui est menée, touchant particulièrement les populations non-blanches et les classes populaires.
Puisque nous refusons cette situation, et que rien ne doit être fait pour nous sans nous, nous avons décidé de créer une coalition de drogué-es, afin de faire entendre nos voix.
Il est absurde que les personnes les premières concernées, celles qui consomment des drogues, ne soient pas incluses dans les instances politiques de décision les concernant. Partout où des décisions concernant l'usage de drogues sont prises, nous voulons et devons être présents : pour partager notre expertise, mais également avec un pouvoir de décision.
Nous soutenons les politiques et pratiques de réduction des risques. Mais nous sommes surtout pour un changement radical de politique des drogues, qui commencerait par l'abrogation de la loi de 1970 de prohibition des stupéfiants.
Nous rejetons la honte et la culpabilisation qui nous est imposée par la loi de 1970 et ses porte-paroles, qu'ils soient politiques, médiatiques ou médicaux.
Nous rejetons la médicalisation systématique des usages & la pathologisation de la consommation. Se droguer n'est pas forcément maladif. Nous voulons faire reconnaitre la diversité des usages de drogues.
Nous sommes conscient-es que toute consommation de drogue peut comporter des risques, ces derniers étant d'ailleurs majorés par la prohibition. Mais nous affirmons que toute consommation ne peut s'expliquer que par les bénéfices qu'elle apporte. Pour cette raison, nous voulons lutter contre la censure à propos des usages de drogues, et en particulier l'interdiction de les présenter sous un jour favorable (Article L3421-4 du code de la santé publique) : car cela nuit gravement à un débat public éclairé, et nous condamne à la honte et au silence.
Nous rejetons les clivages entre les différents modes de consommation et drogues choisies. Ce qui nous réunit est l'expérience d'une illégalité subie, qui transcende nos différences d'habitudes de consommation. Nous ferons front ensemble contre cet état de fait.
Si vous souhaitez vous impliquer dans cette lutte et participer à nos réflexions, vous pouvez vous adresser à [email protected]
Appel du 26 Juin
Le 26 Juin est le jour de la campagne Support don't Punish, pour la reconnaissance des droits et la décriminalisation des consommateur-ices de drogues. Pourtant, ces dernières années, la répression s’accentue. La politique de la réduction des risques, un acquis des années SIDA en faveur de la santé des consommateurs, est remis en cause de plus en plus durement. Nous sommes rendu-es responsables de tous les vices de la société, et la stigmatisation pèse toujours plus lourdement sur nous. Car derrière la guerre à la drogue, c'est bien la guerre aux drogué-es qui est menée, touchant particulièrement les populations non-blanches et les classes populaires.
Puisque nous refusons cette situation, et que rien ne doit être fait pour nous sans nous, nous avons décidé de créer une coalition de drogué-es, afin de faire entendre nos voix.
Il est absurde que les personnes les premières concernées, celles qui consomment des drogues, ne soient pas incluses dans les instances politiques de décision les concernant. Partout où des décisions concernant l'usage de drogues sont prises, nous voulons et devons être présents : pour partager notre expertise, mais également avec un pouvoir de décision.
Nous soutenons les politiques et pratiques de réduction des risques. Mais nous sommes surtout pour un changement radical de politique des drogues, qui commencerait par l'abrogation de la loi de 1970 de prohibition des stupéfiants.
Nous rejetons la honte et la culpabilisation qui nous est imposée par la loi de 1970 et ses porte-paroles, qu'ils soient politiques, médiatiques ou médicaux.
Nous rejetons la médicalisation systématique des usages & la pathologisation de la consommation. Se droguer n'est pas forcément maladif. Nous voulons faire reconnaitre la diversité des usages de drogues.
Nous sommes conscient-es que toute consommation de drogue peut comporter des risques, ces derniers étant d'ailleurs majorés par la prohibition. Mais nous affirmons que toute consommation ne peut s'expliquer que par les bénéfices qu'elle apporte. Pour cette raison, nous voulons lutter contre la censure à propos des usages de drogues, et en particulier l'interdiction de les présenter sous un jour favorable (Article L3421-4 du code de la santé publique) : car cela nuit gravement à un débat public éclairé, et nous condamne à la honte et au silence.
Nous rejetons les clivages entre les différents modes de consommation et drogues choisies. Ce qui nous réunit est l'expérience d'une illégalité subie, qui transcende nos différences d'habitudes de consommation. Nous ferons front ensemble contre cet état de fait.
Si vous souhaitez vous impliquer dans cette lutte et participer à nos réflexions, vous pouvez vous adresser à [email protected]
