Autre anecdote sauvage, mais sous alcool (enfin... anecdote partielle car l'abus d'alcool, c'est comme ça: il y a des blackouts et on n'imprime pas tout)!
Époque université. Je buvais comme un barbare à l'époque (le litre de bière en 12'2 quand même, et sans renverser une goutte). WE tranquille en perspective, sans ma copine qui devait sagement étudier chez elle.
J'étais donc peinard chez moi quand un pote débarque. Il sort une bouteille de pastis et me regarde avec un grand sourire: "c'est moche, vu que tu n'aimes pas, tu vas devoir à-fonner (boire cul sec) !"
Je sors deux verres long drink, et la bouteille n'a pas survécu à la demi-heure suivante. Bien partis, on téléphone au troisième larron de notre petit groupe d'arrachés qui se met aussitôt en route pour nous rejoindre. Sauf qu'il en avait pour une heure avant d'arriver. En attendant, on décide de continuer en se faisant une petite distillation maison (on était en chimie et j'avais piqué tout le matos pour distiller). Direction la grande surface la + proche, et on achète des bouteilles de chianti pourri (les bonnes bouteilles de 2l à 0.5euros).
Retour dans mon studio, et c'est partiii: on monte la verrerie, on distille, s'enfile ce qui sort au fur-et-à-mesure, le pote débarque avec une bouteille de glennfiddish... Autant dire qu'on étais sacrément chargés, et donc forcément, il y avait un peu de casse (des conneries genre qques verres et assiettes cassés et le carreau d'une porte qui était fêlé). Ayant l'habitude de marcher pieds nus chez moi, je m'étais légèrement coupé au pied (une connerie, mais ça fait qu'il y avait un peu de sang à terre). J'ai dû m'en foutre un peu sur une main en regardant l'état de mon pied, main qui a laissé aussi laissé son empreinte sur les murs.
Complètement partis, on décide d'aller chez la grand-mère d'un de mes potes car son jardin étais envahi de pavot sauvage dont on décide d'aller récolter la sève, forcément dans l'idée de faire de l'opium (opération qui n'a jamais abouti, car on a fini par bouffer la sève directement après son séchage (c'est pas bon et ça ne fait rien) !
Bref, c'était une sacrée journée d’exagération totale comme je les aimais.
Je dors sur place, et le lendemain dans l'après-midi, à peine étanche, je téléphone gentiment à ma copine. Et là, j’apprends qu'elle avait décidé de me faire une surprise en débarquant à l'improviste, et elle a eu sacrément peur quand elle a vu l'état de l'appart avec la casse et le sang à terre, le carreau fêlé, le sang sur les murs... Elle avait rameuté tout le monde pour essayer d'avoir des infos, et d'autres avis qui n'ont fait que la conforter dans sa peur (il y avait bien un gars qui après avoir vu mon studio étais arrivé à la conclusion que "ça sent la guindaille, ici!", mais son avis de connaisseur avait été rejeté par tout les autres). Elle avait donc envoyé des équipes à ma recherche, contacté tout les hopitaux, la police... en imaginant le pire.
ça ne nous a pas empêché de rester encore 10ans ensemble, mais je dois avouer qu'elle m'a fait la gueule un certain temps après cette java... un peu trop excessive à son goût.