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After-Glow, Pleine Conscience et Masturbation Intellectuelle.

omegoa

Glandeuse pinéale
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30 Avr 2017
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Désolez pour le retard ^^ 

1) Quand tu écris "la seule chose qui est rajoutée", je trouve que tu fais une impasse totale sur la culture, alors que la généalogie de la nôtre remonte à 2500-3000 ans, 100 générations d'ancêtres, ça fait un méga-millefeuille de couches culturelles dont les traces sont sédimentées en nous.

Pour moi, si l'on se reposait plus sur l'inconscient (ça passe par les enthéogenes et la nature forcément), tu est plus en contacte avec la "culture". Mais la vraie, celle niché dans la conscience et le corps. C'est parfaitement transcendant de se mettre a dessiner et débloquer tout un univers archétypale transculturelle (mais se rapprochant souvent plus d'une certaine "culture"). A mon sens il est dangereux de trop extériorisé ces formes de l'imaginaire (et dieux, ai je saigné des heures mon imaginaire sur le papier, en musiques ou en lettres), mais le support change, on nie l'ephemere et on change la relation a la mort. L’être immortel pour moi c'est celui qui est parfaitement éphémère, c'est comme ca que je l'ai vecu en tout cas. Il meurt dans la conscience, a chaque instant, ou je ne sais quoi ... 

2) Si "la manière que nous avons de parler en ce moment est dénuée de cette forte empreinte" humaine, c'est d'abord à cause de cette sècheresse de l'échange écrit, que nous essayons de "mouiller" de manière rudimentaire à l'aide d'un petit ensemble d'icônes très étriqué. Dès notre premier échange, je t'ai dit franco, "Let's get together!" (avec mon enthousiasme habituel de totem Chien), pour voir un peu quelles grâces humaines nous pourrions co-produire ensemble et dépasser ce "dénuement". :)

Oui, un jour :) 

Moi aussi, j'étais en accord avec cet écho consonant et complémentaire que tu as fait à mon 2. Une de mes façons de conjurer en large part le tragique vécu, c'est en effet de reconnaître distinctement que sous une déclinaison ou une autre, le tragique considéré a été éprouvé par tous les hommes avant moi, en gros. Encore mieux -- et ça devrait te plaire : quand, en plus, je me rends compte que le tragique personnel qui m'occupe est tout à fait analogue à un noeud relationnel archétypal ayant fait l'objet d'une tragédie grecque (au hasard ;) ) ou d'une oeuvre marquante un peu plus moderne, alors là, c'est encore mieux : il n'est plus (ressenti comme) tragique, ce noeud, il est juste humain et par lui, j'ai une sacrée généalogie prestigieuse, en quelque sorte. :)

J'aime aussi beaucoup cela. L’être immortel vit dans cela tout le temps, néanmoins ça va au delà de l'humain et vers le cosmos, d'ou le symbole et la poésie. Il faut chercher a tuer les définitions, et celles que l'on utilise (bien sur il y aura toujours des définitions) on les utilise pour tuer le sens. 

Bon, après, "L'absurde a un sens", c'est trahir la langue et manquer de sérieux avec ses interlocuteurs, surtout balancé sans un mot de commentaire. (En passant, je mets ma casquette d'étymologue : c'est "ab-surdo", c'est-à-dire prononcé par un sourd, à des époques où il n'y avait ni langue des signes codifiée, ni implants cochléaires ;>). Ou dit autrement : j'ai précisé que, d'expérience, il me semble pouvoir affirmer que "Tout a un sens" (et on peut très bien discuter juste de ce point pour l'éprouver, à l'occasion). Ça implique que l'absurde n'existe pas, en réalité. C'est peut-être pour ça que je ne vois pas ce que tu veux dire. ;)

Je pars du fait indéniable que, même si il interagit constamment avec le monde, et que ce n'est pas un effort solitaire, la perception de l'Homme est parfaitement subjective. Que l'absurde ou pas existe on s'en fiche (a mon sens non), l'Homme peut le percevoir. On tue la réalité. Le monde est sacré? L'homme va tuer le sacré; La nature englobe tout? L'homme peut se concevoir, se ressentir, couper de la nature (et bien sur ce procédé fait partie de la nature), etc. Il existe donc, forcement, mais n'existe pas non plus. Ca n'as pas de sens, ou plutôt, quand cela a un sens, on les differencie. L'absurde a un sens. 

J'ai rencontré en début d'année un gratteux de 50 ans qui pouvait jouer plutôt bien différents styles et avec qui on avait bien boeuffé la 1ère fois. Et puis la 2e fois, je lui ai présenté une suite d'accords groovy et originale à boeuffer éventuellement, et là, il m'a dit : "Ah non, là dans un de tes accords, il y a quelque chose qui ne sonne pas bien, vraiment". J'étais un peu étonné de sa réaction, je lui ai demandé de m'expliquer ce qui n'allait pas, et non, il ne pouvait pas expliquer, juste ça sonnait pas bien pour lui. Alors je lui expliqué assez exactement ce qu'était cette suite d'accords (3 accords simples de la forme blues, I, IV et V, mais abordés avec une "sus 4" se résolvant tout de suite en 3re majeure, ce même schéma sur les 3 accords, harmonieux structurellement). On aurait dit que pas un seul mot de ce que je lui expliquais ne lui parlait. Franchement, pendant un très long moment, j'étais sur le cul, après ça, et je n'avais plus envie de jouer. Je venais de rencontrer pour la 1ère fois de ma vie un guitariste qui n'avait pas un poil de connaissance musicale ; je ne pensais pas que ça pouvait exister. ;>

Il n'as pas assez expérimentez. Je connaissais les majeurs et les mineurs (pex, en accord) et la gamme pentatonique.; mais au final tu peux inventer tes gammes et tes accords (les deux semblent aller ensembles) et apprendre a jouer avec les fausse notes (bon, ca c'est les trips qui m'ont appris). J'ai beaucoup joué seul en effet, la socio c'est pas vraiment mon truc et je perds facilement mes moyens, vu que j'ai du m'arretez a cause de probleme de santé je ne verrais de toute facon jamais ou cela m'aurait menez. En fait j'avais peut être déjà peurs de percevoir la musique autrement que par l'oreille. Pour moi c’était vraiment ça, fermez les yeux et me laissez guider. Apres je peux être très mental, et donc je construisait de matières très mathématiques, avec des schémas et tout. J'avais rencontrez un étudiant en école de Jazz qui m'avais dit que je n'avais rien a apprendre au niveaux techniques (moi pas d'accord bien sur) et qu'il fallait que j'apprenne le solfège et tout cela, mais ça me faisait peur et ça m'ennuyait. Et oui, mon rêve c’était de l'impro continuelle mais les gens voulaient toujours jouer des morceaux déjà fait. Je préférais la création constante, le jeux des sens. 
 
L'analytique est incontournable pour se faire le récit de ce que l'on vit et en fixer une part dans la mémoire créative et d'expérience. Il sert aussi à étudier la logique de ce qu'on a pu éprouver afin, si l'expérience a été très positive, de pouvoir plus aisément en retrouver le chemin plutôt que de s'en remettre à chaque fois aux hasards de la grâce immanente.

Bah non, pour moi justement la grace immanente c'est les instincts, les dieux et tout, les chemins qui ont été fait milles fois. Je suis tres reservé sur la capacité du mental a changer les choses, je pense qu'au contraire il va anticiper mais toujours subir, il ne peut pas eviter. Des fois je perçois quelque chose, et je sais que meme si je sais comment l'eviter, que ce soit dans un mois ou six, ca va m'arriver, comme si des instances du mental sous-terraines jouaient avec moi, ma sensibilité. 


Une image pour l'illustrer : tu cherches à atteindre un site dont tu es séparé par un précipice. Grâce à ton "mojo", ton sens intuitif aiguisé, ta connaissance sensible poussée du lieu en général et du site visé en particulier, tu es capable de te dépasser pour parvenir à sauter par-dessus le précipice et atteindre le site. Mais tu ne peux pas prétendre, de cette manière, y retourner à tout moment où cela te semblerait propice. Il y a le vent, qui joue, voire le reste de la météo ; ta capacité physique du moment ; ton état psychologique du moment, etc. Je pars du principe que tu sais quand les éléments sont favorables et que tu ne t'y risques pas quand ils ne le sont pas. Mais d'autres n'auront pas cette sagesse, peut-être, et le choc sera rude au fond du précipice.

Oui, mais il y a toujours des précipices. Aussi insensés soit ils. 


Elles te font souffrir, ou quoi ? Tu veux t'en débarrasser ? :D

Encore une fois dans le précipice et j'aurais accepter que la douleur revient inlassablement. Encore une fois. C'est peut être comme cela que commence tout les contes, encore une fois. 

Ça m'attriste quand je lis trop de discours manifestant l'ardent désir de s'amputer d'un de ces pôles parce que, ouh la la, c'est trop fatigant, j'en peux pl

Réellement, nous sommes tous bien fatigués, allons dormir. Précipitons nous même ... 


oOo


 
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