Shuu
Matrice périnatale
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- 4 Avr 2013
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(edit: je vais me présenter de ce pas)
Pour commencer, j’avertis mon auditoire que ce soir là j’avais complètement craqué mon slip, que cette expérience était la plus désagréable, intense, bizarre, mitigée, folâtre, sombre, métaphysique, déconcertante, choquante (et j’en passe) de ma vie sous drogue(s).
J’avais jusqu’alors pris déjà quelques fois des cartons, micropointes (2 en 1 semaine, effet a retardement 1semaine plus tard
) tous sans (presque) aucun effet sur moi (les micropointes seront peut-être un nouveau sujet de TR, a votre demande).
Je suis un fumeur régulier, peu de clopes, des joints et ai conscience que cette consommation me porte souvent a me remettre en question, et ce n’est pas une belle image qui ressort de moi a la fin de ce genre d’introspections.
La découverte de ce forum m’a toujours permis d’avoir une longueur d’avance (m’enfin c’est ce que je croyais) sur ce que je prenais ou que j’allais prendre. De plus il me semble que les prises de drogues sont a prendre au sérieux, certes elles sont la pour passer un bon moment, pourquoi pas de temps en temps en soirée un trace, quelques verres etc… Mais de là a en faire un usage récréatif chronique (drogue présente a TOUTES les soirées) me semble insensé. (Et le H me direz vous ? Eh bien oui, c’est un de mes plus grands défaut)
Bref, commençons.
J’avais pris une fois des champis un soir, seul avec celle qui était a l’époque ma copine qui n’en avait donc pas consommé. C’était chouette d’avoir quelques Hallus, rien d’extraordinaire mais mon appart’ semblait magnifique (alors qu’en vrai, non), aucun effet mental, la dose était très très faible c’était sympas, sans plus, sans moins.
Le (sur)lendemain ( ?).
Un ami passe à l’appart, je lui avais proposé de prendre des champis tantôt, il avait accepté et savait a quoi s’attendre. Cette fois-ci on a fini la dose de la veille a deux (donc un peu moins d’1/2 perche par personne).
La montée se passe bien pour lui, pour moi, les effets visuels s’installent, ça devient fort : ça bouge, c’est coloré (Le coucher de soleil par la fenêtre est un spectacle des plus beaux qui m’ont été donné jusqu'à aujourd’hui), on rigole pas mal, on s’amuse mais il y a un hic…
Je ris (modérément), je suis pris de bâillements (comme souvent avec les drogues) tout se passe bien mais je ressent un certain mal a communiquer avec mon ami littéralement défoncé, lui non il me dit tout ce qui lui passe par la tête, je me force a rire parfois pour ne pas avoir l’air rabat-joie ni dans le mal (ayant plus d’expérience que lui dans ces choses la et, m’étant bien renseigné auparavant, je sais que le mal-être peut être communicatif sous certaines de ces sacro-saintes molécules ). Toujours est-il que si mon ami, lui a l’air si bien, pourquoi moi je me bloque ? Ce refus pour mon esprit de s’exprimer, ce mal-être qui commence a s’installer…
La fin du trip se passe comme une fin de trip, vers la redescente, on sort un peu on croise la femme de ménage, l’échange est sympas, voire un peu absurde ^^ bref on fini sur du south park, au calme, il rentre chez lui et moi je ne tarde pas a m’endormir dans ce beau monde coloré avec un esprit troublé par quelque chose et une capacité de communication, comme voilée, recouverte d’une méta-matière pas aussi solide que de l’acier mais plus comme de la soie, voilà c’était désagréablement doux c’est, il me semble une image bien appropriée.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Venons en au trip dont je voulais vous parler qui se déroule le lendemain, cette partie sera sans doutes très confuse, certains passages risquent de se contredire, d’être absurdes, ne m’en voulez pas et même si aujourd’hui, je pense avoir frôlé certaines vérités de ce voyage, il me semble qu’un grand pourcentage reste toujours enfoui dans une partie de mon cerveau attendant un petit moment de faiblesse pour surgir, me surprendre…
Tel un iceberg.
Ce soir là nous étions 3 :
-L (un ami de longue date)
-C (ma copine)
-et moi.
TOP ! On mange, on mange c’est dégueu. L et moi avions tout dégusté C en revanche n’en prend qu’un tout petit peu, j’me laisser aller j’déborde un peu sur qqes champ’s de ma copine.
Ca commence a monter, on est bien, hallus de cinglé, c’est le MONDE qui bouge autour de nous, l’extérieur de mon appart semble être un monde vraiment a part, on fume, comme d’hab, les hallus sont vraiment très (trop ?) violentes pour nous c’est du pur délire : l’appart entier passe du vert au bleu au rouge au… au… .
On s’marre pas mal, c’est vraiment sympas puis arrivent les effets dit « mentaux » et la, j’en suis là ou j’en étais la veille : Blocage social sauf que la ça s’intensifie peu a peu, je me sens mal, pareil, comme la veille, je ne dis rien : j’veux inquiéter personne, je m’allonge alors sous ma couette, il fait un peu froid. Je me relève, me r’allonge, me relève, ça commence a bien faire ça, pourquoi je me relève a chaque fois ? je ne comprend plus j’ai du mal a penser, la vitesse de mon esprit paraît fulgurante, c’est comme si je me levais pour aller faire qqch mais que d’autres pensées (pas encore forcément négatives) brouillait la raison première de ce mouvement. Je m’interroge alors sur le pourquoi (toujours sans rien communiquer aux autres, nous ne sommes pas dans le même monde il me semble.) puis me vient, comme une grosse vague dans ma face un genre de « mec ça commence a aller trop loin dans ta tête », un doux malaise inexplicable, quelque chose d’extrêmement détestable mais d’une légèreté quasi impalpable mais qui dure et qui commence vraiment a s’installer.
Je m’r’assois puis j’fonce vers les chiottes….
Je vomis tout ce que j’ai, je vomis tout mon être (je n'avais JAMAIS vomi d'une façon aussi puissante et déterminée ^^), je n’avais rien mangé auparavant je vomis cette substance avant qu’elle ne me découpe l’esprit en petit morceaux, après avoir régurgité les champ’s , l’eau que j’avais avalé entre temps afin de me vider de tous ces petits bout de mal être -toutes ces choses que mon corps, ma cervelle s’étaient accaparés en trop grande quantité- je retourne m’allonger près de L et C et là, commence le gros du voyage....
Je ferme les yeux, des patterns de couleurs me remplissent l’esprit c’est agréable sans compter l’état meurtri de mon esprit, quelque chose y avait pénétré, quelque chose qui me force a voir, ressentir, penser, quelque chose qui captive tout mon être sur une chose : moi, ou plutôt mon âme, mon esprit, mon essence. Toujours les yeux fermés je ressent une présence « face » a moi, je la vois, une espèce de lumière autour de laquelle gravite des « trucs », ces « trucs » m’assaillent, de questions du genre « mais quel est le sens a tout ça ? ».
Ca virevolte, ça fuse : Je n’ai pas le temps d’examiner une question qu’une autre m’attaque violemment, cet entretien avec la « lumière » mise a nu en moi est cru, peu de gens aimeraient ce genre de réunion avec soi-même il me semble… Puis vient la grrrrrande question que tout drogué se pose un jour : « Vais-je devenir fou ? » puis s’ensuit l’éternelle boucle « Vais-je finir en HP (comme certains de mes amis) ? Ca finit quand les effets ? Mais au fait, il est quelle heure ? C’est un truc a devenir fou ! HAAAAAN !!!! Vais-je devenir fou ?! » etc… C’est terrible tout ces « trucs » qui vous assaillent dans cet état, c’est extrêmement anxiogène, de plus alors que j’essayais de me détacher de cette boucle en pensant a autre chose, ces mêmes pensées continuent de tourner prenant a chaque impact avec mon esprit un dimension 10x plus importante surenchérie des « vagues » typiques des champis parfois décrites comme étant des vagues d’extases, parfois représentant bien le contraire.
Puis, parallèlement a cette boucle infernale s’installe en moi une réflexion extrêmement profonde sur l’existence même de mon esprit, sur ce que j’arrive a voir actuellement, avec lequel je suis enfermé dans une prison temporelle abritée dans une autre dimension.
Je me pose des questions sur moi, jugeant ma qualité de vie bien méprisable, mes responsabilités que j’ai toujours su fuir etc… Peu a peu la « lumière » me parait de plus en plus glauque, malsaine, quelque chose qui fait partie de moi mais que je rejette de tout mon être.
Je rouvre les yeux, je regarde mes mains, je les bouge mais ne me sens pas a l’intérieur, j’essaye de me pincer, ça fait mal. Mais pas a moi, ça fait mal a ma misérable « enveloppe » Elle aussi je la rejette, elle me semble toute aussi impure que ce qu’elle habite, souillée, laide…
Je souffre mentalement j’ai envie d’exploser en sanglotes tellement je suis perdu a coté de cette torture psychique mon corps se tord de douleur sous l’effet si imposant de la douleur présente dans ma tête. Je revis des expériences dont je vais taire la nature et dont je n’ai jamais réussi a poser de mots sur la portée douloureuse, qui m’ont mené l’année passée sous anti dépresseurs pendant environ 7 mois. Bref un vrai supplice dont la seule issue possible était, selon moi, sur le moment, un acte tout aussi noir (voire moins) que ce qui me semblaient être deux moi, un physique, un psychique (+ autre chose qui s’entêtait a rejeter ces deux entités)
Puis me vient une idée qu’aujourd’hui j’arrive a comprendre après un certain travail sur moi bien que a la première lecture de ces lignes, cela semblerait un peu exagéré : « Mais, enfaite la seule façon d’arrêter tout ça serait d’arrêter de vivre » me disant en même temps que mourir ne changerait rien, je resterai sous cette même forme de petite lumière bien noirâtre, mais la douleur liée a cette vie disparaîtrai une fois pour toutes…
Durant cet entretien avec « moi » j’ai été le témoin d’un genre de renouveau, une séparation de moi-même en milliards de petits morceaux, j’ai constaté la puissance de notre esprit (passer d’une douleur mentale a une abomination physique) sur notre corps, sa dangerosité, de même pour les drogues dites psychédéliques. Je suis intimement convaincu que ce trip était « vrai » naturellement j’étais sous l’emprise de drogue mais franchement, l’état de conscience abordé avec ces molécules peuvent être ressenties sous l’effet de la méditation, c’est donc selon moi quelque chose qui existe, je sais que suis allé trop loin cette fois-ci. D’ailleurs si j’avais su ce que ç’aurait impliqué, je m’en serai détourné MAIS ce fut pour moi une expérience certes terrifiante mais aussi qui m’a ouvert les yeux sur moi, certaines choses vécues etc… Je ne ferais donc pas un retour arrière même si je le pouvais, j’ai eu la chance de vivre quelque chose comme ça, malheureusement c’était mal orienté, c’était un danger dont j’étais conscient, je ne le regrette pas.
J’en ai tiré au moins une leçon : Le lendemain matin au petit soleil avec C. dans mes bras une de mes premières pensées a été : « Mais bordel, qu’est-ce qu’on est bien, à vivre dans son corps »
PS : pendant la redescente tout s’est stabilisé petit a petit, j’ai omis toute une partie du trip (déjà L et C étaient la mais je n en fais que très peu mention) comme
lorsque j’étais brisé en un milliard de morceaux et que je demandais a C. de me caresser la joue afin d’avoir un reste d’attache dans ce monde tellement moins angoissant que celui dans lequel j’étais.
Un autre ami est passé mais j’étais beaucoup trop cassé pour vraiment y faire attention.
Ou encore Le fait que je confondais mes envies, besoins et sens était très troublant , je m’explique : parfois je me retrouvais a demander une bouteille d’eau alors qu’une fois en main j’me rendais finalement compte qu’en fait je souhaitais faire pipi, plein de trucs dans le genre, des choses d’un autre monde…
Merci de m’avoir lu, je passerai sans doute apporter des modifs a l’avenir.
Have fun and take care, really.
xx
Pour commencer, j’avertis mon auditoire que ce soir là j’avais complètement craqué mon slip, que cette expérience était la plus désagréable, intense, bizarre, mitigée, folâtre, sombre, métaphysique, déconcertante, choquante (et j’en passe) de ma vie sous drogue(s).
J’avais jusqu’alors pris déjà quelques fois des cartons, micropointes (2 en 1 semaine, effet a retardement 1semaine plus tard
) tous sans (presque) aucun effet sur moi (les micropointes seront peut-être un nouveau sujet de TR, a votre demande).Je suis un fumeur régulier, peu de clopes, des joints et ai conscience que cette consommation me porte souvent a me remettre en question, et ce n’est pas une belle image qui ressort de moi a la fin de ce genre d’introspections.
La découverte de ce forum m’a toujours permis d’avoir une longueur d’avance (m’enfin c’est ce que je croyais) sur ce que je prenais ou que j’allais prendre. De plus il me semble que les prises de drogues sont a prendre au sérieux, certes elles sont la pour passer un bon moment, pourquoi pas de temps en temps en soirée un trace, quelques verres etc… Mais de là a en faire un usage récréatif chronique (drogue présente a TOUTES les soirées) me semble insensé. (Et le H me direz vous ? Eh bien oui, c’est un de mes plus grands défaut)
Bref, commençons.
J’avais pris une fois des champis un soir, seul avec celle qui était a l’époque ma copine qui n’en avait donc pas consommé. C’était chouette d’avoir quelques Hallus, rien d’extraordinaire mais mon appart’ semblait magnifique (alors qu’en vrai, non), aucun effet mental, la dose était très très faible c’était sympas, sans plus, sans moins.
Le (sur)lendemain ( ?).
Un ami passe à l’appart, je lui avais proposé de prendre des champis tantôt, il avait accepté et savait a quoi s’attendre. Cette fois-ci on a fini la dose de la veille a deux (donc un peu moins d’1/2 perche par personne).
La montée se passe bien pour lui, pour moi, les effets visuels s’installent, ça devient fort : ça bouge, c’est coloré (Le coucher de soleil par la fenêtre est un spectacle des plus beaux qui m’ont été donné jusqu'à aujourd’hui), on rigole pas mal, on s’amuse mais il y a un hic…
Je ris (modérément), je suis pris de bâillements (comme souvent avec les drogues) tout se passe bien mais je ressent un certain mal a communiquer avec mon ami littéralement défoncé, lui non il me dit tout ce qui lui passe par la tête, je me force a rire parfois pour ne pas avoir l’air rabat-joie ni dans le mal (ayant plus d’expérience que lui dans ces choses la et, m’étant bien renseigné auparavant, je sais que le mal-être peut être communicatif sous certaines de ces sacro-saintes molécules ). Toujours est-il que si mon ami, lui a l’air si bien, pourquoi moi je me bloque ? Ce refus pour mon esprit de s’exprimer, ce mal-être qui commence a s’installer…
La fin du trip se passe comme une fin de trip, vers la redescente, on sort un peu on croise la femme de ménage, l’échange est sympas, voire un peu absurde ^^ bref on fini sur du south park, au calme, il rentre chez lui et moi je ne tarde pas a m’endormir dans ce beau monde coloré avec un esprit troublé par quelque chose et une capacité de communication, comme voilée, recouverte d’une méta-matière pas aussi solide que de l’acier mais plus comme de la soie, voilà c’était désagréablement doux c’est, il me semble une image bien appropriée.
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Venons en au trip dont je voulais vous parler qui se déroule le lendemain, cette partie sera sans doutes très confuse, certains passages risquent de se contredire, d’être absurdes, ne m’en voulez pas et même si aujourd’hui, je pense avoir frôlé certaines vérités de ce voyage, il me semble qu’un grand pourcentage reste toujours enfoui dans une partie de mon cerveau attendant un petit moment de faiblesse pour surgir, me surprendre…
Tel un iceberg.
Ce soir là nous étions 3 :
-L (un ami de longue date)
-C (ma copine)
-et moi.
TOP ! On mange, on mange c’est dégueu. L et moi avions tout dégusté C en revanche n’en prend qu’un tout petit peu, j’me laisser aller j’déborde un peu sur qqes champ’s de ma copine.
Ca commence a monter, on est bien, hallus de cinglé, c’est le MONDE qui bouge autour de nous, l’extérieur de mon appart semble être un monde vraiment a part, on fume, comme d’hab, les hallus sont vraiment très (trop ?) violentes pour nous c’est du pur délire : l’appart entier passe du vert au bleu au rouge au… au… .
On s’marre pas mal, c’est vraiment sympas puis arrivent les effets dit « mentaux » et la, j’en suis là ou j’en étais la veille : Blocage social sauf que la ça s’intensifie peu a peu, je me sens mal, pareil, comme la veille, je ne dis rien : j’veux inquiéter personne, je m’allonge alors sous ma couette, il fait un peu froid. Je me relève, me r’allonge, me relève, ça commence a bien faire ça, pourquoi je me relève a chaque fois ? je ne comprend plus j’ai du mal a penser, la vitesse de mon esprit paraît fulgurante, c’est comme si je me levais pour aller faire qqch mais que d’autres pensées (pas encore forcément négatives) brouillait la raison première de ce mouvement. Je m’interroge alors sur le pourquoi (toujours sans rien communiquer aux autres, nous ne sommes pas dans le même monde il me semble.) puis me vient, comme une grosse vague dans ma face un genre de « mec ça commence a aller trop loin dans ta tête », un doux malaise inexplicable, quelque chose d’extrêmement détestable mais d’une légèreté quasi impalpable mais qui dure et qui commence vraiment a s’installer.
Je m’r’assois puis j’fonce vers les chiottes….
Je vomis tout ce que j’ai, je vomis tout mon être (je n'avais JAMAIS vomi d'une façon aussi puissante et déterminée ^^), je n’avais rien mangé auparavant je vomis cette substance avant qu’elle ne me découpe l’esprit en petit morceaux, après avoir régurgité les champ’s , l’eau que j’avais avalé entre temps afin de me vider de tous ces petits bout de mal être -toutes ces choses que mon corps, ma cervelle s’étaient accaparés en trop grande quantité- je retourne m’allonger près de L et C et là, commence le gros du voyage....
Je ferme les yeux, des patterns de couleurs me remplissent l’esprit c’est agréable sans compter l’état meurtri de mon esprit, quelque chose y avait pénétré, quelque chose qui me force a voir, ressentir, penser, quelque chose qui captive tout mon être sur une chose : moi, ou plutôt mon âme, mon esprit, mon essence. Toujours les yeux fermés je ressent une présence « face » a moi, je la vois, une espèce de lumière autour de laquelle gravite des « trucs », ces « trucs » m’assaillent, de questions du genre « mais quel est le sens a tout ça ? ».
Ca virevolte, ça fuse : Je n’ai pas le temps d’examiner une question qu’une autre m’attaque violemment, cet entretien avec la « lumière » mise a nu en moi est cru, peu de gens aimeraient ce genre de réunion avec soi-même il me semble… Puis vient la grrrrrande question que tout drogué se pose un jour : « Vais-je devenir fou ? » puis s’ensuit l’éternelle boucle « Vais-je finir en HP (comme certains de mes amis) ? Ca finit quand les effets ? Mais au fait, il est quelle heure ? C’est un truc a devenir fou ! HAAAAAN !!!! Vais-je devenir fou ?! » etc… C’est terrible tout ces « trucs » qui vous assaillent dans cet état, c’est extrêmement anxiogène, de plus alors que j’essayais de me détacher de cette boucle en pensant a autre chose, ces mêmes pensées continuent de tourner prenant a chaque impact avec mon esprit un dimension 10x plus importante surenchérie des « vagues » typiques des champis parfois décrites comme étant des vagues d’extases, parfois représentant bien le contraire.
Puis, parallèlement a cette boucle infernale s’installe en moi une réflexion extrêmement profonde sur l’existence même de mon esprit, sur ce que j’arrive a voir actuellement, avec lequel je suis enfermé dans une prison temporelle abritée dans une autre dimension.
Je me pose des questions sur moi, jugeant ma qualité de vie bien méprisable, mes responsabilités que j’ai toujours su fuir etc… Peu a peu la « lumière » me parait de plus en plus glauque, malsaine, quelque chose qui fait partie de moi mais que je rejette de tout mon être.
Je rouvre les yeux, je regarde mes mains, je les bouge mais ne me sens pas a l’intérieur, j’essaye de me pincer, ça fait mal. Mais pas a moi, ça fait mal a ma misérable « enveloppe » Elle aussi je la rejette, elle me semble toute aussi impure que ce qu’elle habite, souillée, laide…
Je souffre mentalement j’ai envie d’exploser en sanglotes tellement je suis perdu a coté de cette torture psychique mon corps se tord de douleur sous l’effet si imposant de la douleur présente dans ma tête. Je revis des expériences dont je vais taire la nature et dont je n’ai jamais réussi a poser de mots sur la portée douloureuse, qui m’ont mené l’année passée sous anti dépresseurs pendant environ 7 mois. Bref un vrai supplice dont la seule issue possible était, selon moi, sur le moment, un acte tout aussi noir (voire moins) que ce qui me semblaient être deux moi, un physique, un psychique (+ autre chose qui s’entêtait a rejeter ces deux entités)
Puis me vient une idée qu’aujourd’hui j’arrive a comprendre après un certain travail sur moi bien que a la première lecture de ces lignes, cela semblerait un peu exagéré : « Mais, enfaite la seule façon d’arrêter tout ça serait d’arrêter de vivre » me disant en même temps que mourir ne changerait rien, je resterai sous cette même forme de petite lumière bien noirâtre, mais la douleur liée a cette vie disparaîtrai une fois pour toutes…
Durant cet entretien avec « moi » j’ai été le témoin d’un genre de renouveau, une séparation de moi-même en milliards de petits morceaux, j’ai constaté la puissance de notre esprit (passer d’une douleur mentale a une abomination physique) sur notre corps, sa dangerosité, de même pour les drogues dites psychédéliques. Je suis intimement convaincu que ce trip était « vrai » naturellement j’étais sous l’emprise de drogue mais franchement, l’état de conscience abordé avec ces molécules peuvent être ressenties sous l’effet de la méditation, c’est donc selon moi quelque chose qui existe, je sais que suis allé trop loin cette fois-ci. D’ailleurs si j’avais su ce que ç’aurait impliqué, je m’en serai détourné MAIS ce fut pour moi une expérience certes terrifiante mais aussi qui m’a ouvert les yeux sur moi, certaines choses vécues etc… Je ne ferais donc pas un retour arrière même si je le pouvais, j’ai eu la chance de vivre quelque chose comme ça, malheureusement c’était mal orienté, c’était un danger dont j’étais conscient, je ne le regrette pas.
J’en ai tiré au moins une leçon : Le lendemain matin au petit soleil avec C. dans mes bras une de mes premières pensées a été : « Mais bordel, qu’est-ce qu’on est bien, à vivre dans son corps »
PS : pendant la redescente tout s’est stabilisé petit a petit, j’ai omis toute une partie du trip (déjà L et C étaient la mais je n en fais que très peu mention) comme
lorsque j’étais brisé en un milliard de morceaux et que je demandais a C. de me caresser la joue afin d’avoir un reste d’attache dans ce monde tellement moins angoissant que celui dans lequel j’étais.
Un autre ami est passé mais j’étais beaucoup trop cassé pour vraiment y faire attention.
Ou encore Le fait que je confondais mes envies, besoins et sens était très troublant , je m’explique : parfois je me retrouvais a demander une bouteille d’eau alors qu’une fois en main j’me rendais finalement compte qu’en fait je souhaitais faire pipi, plein de trucs dans le genre, des choses d’un autre monde…
Merci de m’avoir lu, je passerai sans doute apporter des modifs a l’avenir.
Have fun and take care, really.
xx
