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Les instance psychiques - LE SURMOI

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Deleted-1

Invité
Cet article est une composition de copier/coller et réécriture de différents paragraphes issus de différents articles. Je l'ai constitué pour proposer une approche simpliste mais se voulant la plus complète des instances freudiennes, revues par plusieurs générations de psychanalystes jusqu'à aujourd'hui. Les instances psychiques sont des élaborations métaphysiques faisant parties de l'appareil psychique, et offrant un système d'interprétation des mécanismes de l'esprit.


Article introducteur


Le Surmoi désigne la structure morale (conception du bien et du mal) et judiciaire (capacité de récompense ou de punition) de notre psychisme. Il est l'héritier du complexe d'Œdipe. Il répercute les codes de notre culture sous la catégorie de « ce qu'il convient de faire ». Il s'agit d'une instance souvent sévère et cruelle, surtout formée d'injonctions qui contraignent l'individu.

Conscience morale des individus, le Surmoi détermine notre aptitude à vivre avec les autres. Il s’imprègne à la fois des interdits universels – l’inceste, le cannibalisme –, des interdits culturels propres à chaque civilisation – la nudité, les rituels alimentaires, religieux – et des interdits parentaux. Il incarne l'interdiction et le renoncement, la culpabilité, la « grosse voix » d'un Père responsable, par son autorité, de tous les maux de l'individu.

Élément de la structure psychique qui joue, à l'égard du Moi, le rôle de modèle idéal, de juge, de censeur en opposition aux désirs, aux pulsions, et qui se développe dès la petite enfance par identification avec l'imago parentale. Sublimé, idéal, transcendant, le Surmoi continue l'action des parents, des maîtres, de la société ; il tient le moi en tutelle et exerce sur lui une constante pression.

Assimilée par Freud à l'instinct de mort, le Surmoi peut être auto-punitif, exigeant, rigide, sévère, scrupuleux. Certains auteurs tendent à rapporter toutes les névroses et toutes les psychoses à des processus d'autopunition. Le Surmoi se fait tour à tour auto-accusateur dans la mélancolie jusqu'à jeter la mort dans l'âme, persécuteur par projection au dehors dans la paranoïa, ségrégateur et obsédant dans l'automatisme mental.

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ORIGINE DU SURMOI

Le Surmoi découle de la résolution du complexe d'Œdipe : l'enfant assume les interdits du parricide et de l'inceste et s'identifie au parent du même sexe. En intériorisant ainsi l'autorité de ce parent, l'enfant le tue symboliquement en s'emparant de sa sphère d'influence et en rendant en quelque sorte ce parent superflu. L'apparition du Surmoi est en outre liée à la prise de conscience de l'existence d'une réalité extérieure. L'intégration des interdits et recommandations des parents permet à l'enfant de mieux gérer ses rapports avec le monde qui l'entoure en lui faisant faire l'économie d'expériences désagréables qu'il devrait sinon répéter (ou revivre par le souvenir).

Selon Freud, le surmoi est « sorti du Ça, domine le Moi et représente les inhibitions de la pulsion caractéristiques de l’homme ». Le Surmoi, surplombe le moi. Il interdit les désirs venus du Ça et présente les rapports les plus intimes et les plus étroits avec l’héritage archaïque de l’individu. Le psychanalyste voit dans le Surmoi et le Ça des puissances clés de notre « monde intérieur ». C’est de ces rapports harmonieux ou pas entre les trois instances psychiques que découlent les équilibres et les déséquilibres humains.

Il sert à désigner le résultat d'un processus qui se déroule chez l'enfant et reste imprimé dans son inconscient lorsqu'il est adulte. Le processus décrit par Freud est le suivant : le point de départ est une pulsion née dans le Ça. Au moment où elle voit le jour, cette pulsion est parfois contrainte par une force supérieure, exigeant de renoncer à la satisfaction qu'engendrerait la réalisation de l'acte pulsionnel. Cette frustration engendre une seconde pulsion, agressive, à l'encontre de l'agent exerçant la contrainte. Une telle réaction (que l'on observe souvent chez les enfants) n'est pas une réponse socialement adaptée. Pour se sortir de l'impasse, l'enfant a recours à un mécanisme psychique spécifique : l'identification à l'autorité. Cette autorité se voit intériorisée dans une partie du Moi qui devient alors progressivement le Surmoi. Le Surmoi est donc le siège des mécanismes de renoncement aux pulsions, contenant les images des différentes forces contraignantes auxquelles le Moi peut s'identifier.

Le surmoi, inné ou acquis ?

Le surmoi est acquis, il se construit avec le temps. Il est « l’héritier du complexe d’œdipe », explique encore Freud. Ce premier tabou est d’abord formulé par les parents ou par ceux qui en font office. Ce sont eux qui vont faire exister ce « non » fondamental. Puis le socle de censure se solidifie. Les interdits imposés par les adultes sont petit à petit intégrés et intériorisés. Le poids à porter peut être lourd, car « notre Surmoi est le descendant du Surmoi de nos parents ». En clair, de manière héréditaire nous transportons avec nous l’ensemble des interdits inconsciemment véhiculés dans et par notre famille.

Émergence du Surmoi (au stade phallique, vers 4 ans).

Avec la résolution du conflit Œdipien, une partie de la personnalité de l'enfant va assumer les interdits du parricide et de l'inceste, ainsi que l'identification au parent du même sexe que lui. C'est le Surmoi, l'intériorisation des interdits et des exigences parentales et sociales, le censeur du futur adulte. Une fois formé, le Surmoi va remplacer les parents dans la vie sociale. Il rentrera continuellement en conflit avec les pulsions, et entraînera l'indispensable culpabilité. Le Surmoi est l'instance refoulante, le support de tous les interdits et des contraintes sociales et culturelles. Son activité est partiellement inconsciente.

Émergence de l'Idéal du Moi.

C'est un modèle auquel le sujet cherche à se conformer, résultat de l'identification aux parents idéalisés. L'idéal du Moi est une instance qui accompagne le processus de socialisation, tout au long de la formation de la personnalité. C'est aussi le substitut de la toute-puissance de l'enfant (de "je peux tout" à "je voudrais tout pouvoir") pour la construction de son Moi. Le Moi se compare et se construit par rapport à un idéal, à une référence permettant au sujet de se dépasser. Cet idéal personnel se forme progressivement au cours de l'enfance par identification aux personnes proches (souvent les parents) aimées et admirées. Cette instance psychique est consécutive à l'identification Œdipienne, et relève du symbolique.

Le surmoi est aussi le porteur de l’idéal de moi, auquel le Moi se mesure, à quoi il aspire, et dont il s’efforce de satisfaire la revendication d’un perfectionnement toujours plus avancé. Il est le garant de ce qui est supérieur dans la vie humaine et ses attributs sont l’auto-observation, la conscience et la fonction d’idéal. Il est l’avocat de l’aspiration au perfectionnement. A ne pas confondre avec le Moi Idéal, qui n'est pas le substitut mais l'idéal d'une toute-puissance narcissique, avec identification à des personnages fabuleux ou prestigieux. Le Moi Idéal ne propose pas de modèle accessible pour le processus de socialisation. C'est le Moi qu'on se construit dans le stade du miroir, celui qui relève de l'imaginaire. Freud a dessiné les contours du Surmoi à partir de ce que l’enfant entend, puis lit et voit. Ferenczi souligne l'importance marquante des vécus traumatiques. Il précise que les grossièretés ou les injures façonnent le Surmoi autant qu’elles en expriment la férocité.


FONCTIONS ET INTÉRÊTS DU SURMOI

Le Surmoi est un agent critique, la plupart du temps inconscient, filtrant les pulsions au travers de normes intériorisées. Ces normes (interdits, exigences) peuvent être d'ordre moral, social ou culturel et sont plus ou moins contraignantes en fonction de la personnalité de l'individu, de son éducation. Le rôle des parents dans cette structuration durant l'enfance est déterminant, en particulier celui du père qui représente traditionnellement l'autorité, même si cela change avec le temps. Le Surmoi, par l'entremise du Moi, est l'instance qui génère le refoulement des pulsions jugées inacceptables. Il guide l'enfant devenu indépendant, et par la suite l'adulte, dans ses choix.

Injonctions du Surmoi

Le Surmoi est une instance complexe, trop souvent considérée comme le « gendarme intérieur ». Ceci n'est pas faux mais un peu réducteur, surtout quand nous avons tendance à oublier que le "gendarme" protège autant qu'il interdit. Les injonctions du Surmoi sont de quatre types, et en contradiction :

- « Ne jouis pas ! » : Cette injonction vient de l'introjection du père interdicteur. C'est celui-là le vrai gendarme, ce qui ne veut pas dire que cette injonction est la plus importante.
- « Vas-y jouis ! » : Cette injonction est en contradiction parfaite avec la précédente, et vient de l'introjection de la mère (désirée et désirante). Cette contradiction fait émerger le symptôme afin de s'approcher de la jouissance, sans pour autant l'atteindre.
- « Sois parfait ! » : Cette injonction a pour origine le modèle à atteindre. C'est cette injonction qui amène parfois à des conduites d'évitement (« je n'y arriverai jamais… »).
- « Soumets-toi ! » : Issue de la figure paternelle ou autoritaire désirée, elle peut amener à des conduites masochistes.

Ces différentes injonctions font ressortir quatre types de surmoi :

- Le Surmoi interdicteur
- Le Surmoi de la jouissance
- Le Surmoi de l'idéal narcissique
- Le Surmoi sadique

À ces fonctions, il convient d'ajouter la fonction bienveillante, qui protège et encourage.

Le Surmoi un bon juge ?

Tout dépend de l’histoire familiale, personnelle de chacun, et de la manière dont l’enfant puis l’adulte l’incorpore. Il n’est ni bon ni mauvais, il est juste notre loi intérieure. S’il régule nos rapports avec notre environnement, il peut aussi avoir des effets dévastateurs sur le psychisme quand il s’est mal construit. Selon Freud, chez les névrosés, le Surmoi est susceptible d’engendrer la culpabilité, de les inhiber, de les torturer et de les tourmenter. Il alimente la dépréciation de soi chez les mélancoliques (ou chez les dépressifs), et le sentiment d’angoisse chez les obsessionnels. Bref, il peut devenir une entité féroce transformant en bourreau de soi-même, réprimant des désirs qui ont été intériorisés comme étant interdits. Ce que veulent les humains, c’est aimer et se faire aimer, et ils ont parfois du mal à composer avec eux-mêmes, avec leur Surmoi trop féroce.

Quelle est la fonction du Surmoi ?

Le Surmoi définit les limites indispensables à l’équilibre affectif et psychique. Il fait office de rempart salutaire contre les poussées pulsionnelles qui nous agitent dès la naissance. Celles-ci sont de deux ordres, détaille Freud : pulsions de vie (éros) et pulsions de mort (thanatos). Les premières relèvent de l’amour, de la sexualité, de tout ce qui nous remue ; les secondes ont trait à la tentation de la destruction et en même temps à la conservation, au désir que rien ne bouge. Nous oscillons en permanence entre ces deux grandes tendances, qui, si elles ne sont pas disciplinées, nous mènent au chaos. Félicie Nayrou est convaincue qu’« un Surmoi de bonne qualité joue un rôle protecteur. Il se constitue peu à peu par les limitations à la toute-puissance de l’enfant qui lui permettent d’être en relation avec l’autre. C’est à la phase œdipienne, vers 4 ou 5 ans, que cette instance est vraiment constituée – l’accalmie pulsionnelle donnant l’occasion à l’enfant d’apprendre. Et, plus tard, à l’adolescence, elle aide à négocier la poussée sexuelle, à ne pas être submergé par elle, à ne pas commettre d’actes agressifs pour obtenir satisfaction ». Ce Surmoi de « bonne qualité » permet de « substituer à la jouissance instantanée de la décharge pulsionnelle les bénéfices de la culture, les avantages de la sublimation, le détournement de l’énergie sexuelle vers la créativité artistique, la réflexion intellectuelle ».

Le Surmoi est-il changeant ?

Heureusement ! Marie-Jean Sauret raconte : « Parfois, des patients me disent qu’ils vont partir très loin de leurs parents pour enfin pouvoir leur échapper. Mais ils ne se rendent pas compte que “grâce” à leur Surmoi, ils emportent papa-maman partout avec eux ! Dans la psychanalyse, nous tentons précisément de faire bouger les lignes quand elles emprisonnent et suscitent trop de souffrances. » Même si le Surmoi hérité de nos parents est pétri d’interdits nocifs, même s’il s’est construit sur les ruines d’un complexe d’Œdipe mal ou pas résolu – nous continuons à aimer papa ou maman tout en nous détestant pour cela –, la situation n’est jamais désespérée. Le Surmoi bouge, en interagissant avec l’environnement extérieur. « Il est dynamique. Il se nourrit des identifications successives et complètement inconscientes à des êtres que nous admirons, idéalisons : un oncle, une tante, une grand-mère, puis un camarade de sport, de travail, un professeur de piano, de philosophie, un nouvel amour… » Nous nous imprégnons de leurs traits et nous nous approprions aussi leurs limites. Ce qui peut nous permettre de tracer de nouvelles frontières intimes, moins destructrices et culpabilisantes.


LE SURMOI ET L’AGRESSIVITÉ ET L'ANGOISSE


L'agressivité du Ça a été progressivement transformée par le Moi en Surmoi.

L'origine de l'agressivité est pulsionnelle. Elle est la résultante d'un mécanisme de défense du Moi : la projection de la pulsion de mort sur le mauvais Objet. Elle est liée par la libido pour la préservation du Moi (sexualité, reproduction, défense du territoire, emprise sur le monde, affirmation de soi...). Elle est sublimée, déplacée. Elle contribue, au sortir de l’œdipe, à la formation du Surmoi. Avant l’œdipe, l'agressivité s'exprimait à travers la projection, le clivage, après l’œdipe elle sera sublimée et s'exprimera en partie sous le contrôle du Surmoi. Le Surmoi se fonde sur les expériences les plus primaires. Toutefois, la violence du surmoi n’est plus seulement une violence d’origine narcissique. La conscience morale est incarnée sous les formes les plus diverses, les plus biscornues, les plus grimaçantes.

Après le père de la horde sauvage, après le meneur des foules, voilà que Freud manifeste un intérêt croissant pour les créateurs et les conquérants qui façonnent les acquis de la civilisation. La civilisation, nous dit-il, ne réussit à se protéger des ravages des pulsions destructrices que par l’édification d’un Surmoi collectif dont le fondement repose sur l’impression laissée, après eux, par de grands personnages, des conducteurs, des hommes doués d’une force spirituelle dominatrice chez lesquels l’une des aspirations humaines a trouvé son expression la plus forte et la plus pure, et par cela même aussi la plus exclusive. Notons l’abondance inhabituelle chez Freud des superlatifs, signant probablement l’influence exercée par une idéalisation importante chez lui.

Surmoi et cruauté.

Soulignons enfin que la grandeur du surhomme culturel est renforcée par le meurtre cruel que le mythe met en scène. Le héros de la civilisation sauvagement assassiné est élevé au rang de créateur des hommes ou de fondateur de la première religion monothéiste. Le Surmoi en sera d’autant plus fort et déterminé. En revanche, la description trop idéalisée du grand homme que construit Freud explique difficilement le sadisme et la cruauté du Surmoi. En effet, le mythe traite la question du sadisme destructeur à travers le prisme du clivage et de l’idéalisation. Le grand homme, s’il contraint et domine les autres, c’est qu’il est habité par la détermination strictement positive d’accomplir une œuvre culturelle qui fera progresser la civilisation et par conséquent, il ne rencontrera ni limite et ni scrupule. En revanche, les hommes du commun connaîtront remords et culpabilité, parce qu’ils auront cédé à leurs pulsions, parce qu’ils se seront bassement laissés entraîner au meurtre.

Freud va plus loin et je crois que nous sommes en mesure ici d’affirmer qu’il colmate les brèches d’un édifice surmoïque fondé sur l’idéalisation du père. Le Surmoi, nous le savons, dit-il, est bien né, par identification avec le modèle paternel. Toute identification de ce genre a le caractère d’une désexualisation ou même d’une sublimation. Or il semble que dans une telle transposition, il se produise aussi une désunion pulsionnelle. La composante n’a plus, après la sublimation, la force de lier la totalité de la destruction qui s’y adjoignait, et celle-ci devient libre, comme tendance à l’agression et à la destruction. C’est de cette désunion, conclut-il, que l’idéal en général tirerait son trait de dureté et de cruauté, celui du devoir impératif. Désexualisation, sublimation, désunion pulsionnelle, voilà trois concepts venus en dernier renfort pour sauvegarder l’idéalisation du père.

Le Surmoi et l'angoisse.

L'angoisse est liée à la pulsion. Un excès de tension crée une surcharge d'énergie qui ne peut se libérer et provoque l'angoisse. L'angoisse est secondaire à la non-utilisation de l'énergie, elle est liée à une perte de la représentation, et est le résultat d'un conflit entre le ça et le Surmoi, le ça et le Moi ou le Surmoi et le Moi. C'est le Moi qui vit l'angoisse, comme un signal d'alarme émit par lui face à un désir incompatible. L'angoisse a une fonction d'auto- conservation.


LE RÔLE DU SURMOI DANS LES MÉCANISMES DE DÉFENSE

Les mécanismes de défense sont des processus élaborés par le Moi sous la pression du Surmoi et de la réalité extérieure, et permettant de lutter contre l'angoisse. Ces mécanismes psychiques préservent le Moi et le protègent aussi des exigences pulsionnelles du Ça. Mais ce dont le Moi se protège en priorité, c'est de l'angoisse. Par exemple, une représentation inconsciente va être incompatible avec les exigences du Surmoi. Cette représentation inconsciente du Ça apporte du plaisir mais provoque aussi du déplaisir. Le Moi, pour se défendre contre cette représentation, va utiliser divers procédés que l'on réunit sous le terme de "mécanismes de défense du Moi". Par exemple, le refoulement est un filtre incité par le Surmoi et opéré par le Moi. Le symptôme est le produit du refoulement qui consiste en un retour du refoulé sur le plan somatique. Il sert à échapper à l'angoisse. Il est le substitut d'une satisfaction pulsionnelle qui n'a pas eu lieu. Ce qui aurait du être plaisir devient déplaisir.

Surmoi et souffrance psychique.

Le Ça, « totalement amoral », n'éprouve pas les affres de l'angoisse et de la culpabilité ; la cruauté hypermorale du Surmoi le situe comme le bourreau qui inflige la souffrance. Sur cette scène anthropomorphique, c'est le Moi qui subit, « souffre et même succombe ». Du point de vue de la restriction pulsionnelle, de la moralité, on peut dire : le Ça est totalement amoral, le Moi s'efforce d'être moral, le Surmoi peut devenir hyper-moral et alors aussi cruel que seul le Ça peut l'être.



Voici un schéma explicatif regroupant les instances psychiques, que j'ai replacé dans une échelle de temps où l'on voit les différents stades de notre évolution enfantine, toujours d'après les théories de Freud, mais aussi d'après d'autres psychanalystes. Il s'agit d'un schéma vulgarisé comme cet article et ceux vers lesquels il renvoie pour tenter de comprendre l'organisation de notre psyché, d'un point de vue psychanalytique.

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