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La cocaine, physique ou psychologique?

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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17 Sept 2011
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L'addiction peut intervenir dès lors que le produit comble ou masque quelque chose lié à une problématique personnelle, sociale, etc. Dès lors l'addiction fait que la personne désapprend à vivre sans produit au fur et à mesure. Et tu ne peux pas savoir à l'avance si tu as quelque chose qui peut faire que ta consommation deviendra problématique. Du coup le manque aura un effet autant psychologique que physique sur toi si tu tombes dedans. Mais c'est essentiellement la raison qui fout le camp.

Je pense pas qu'on puisse parler de degré car chaque produit rend accro différemment ou presque, et c'est très dépendant des gens donc les comparaisons sont hasardeuses.

My 2 cents, corrigez-moi si besoin.
 

Mervin

Sale drogué·e
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29 Juin 2012
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Comme avec tous les produits, aussi addictifs qu'ils soient, y'en a qui tombent dedans à fond, d'autres qui arrivent à consommer occasionnellement.
Mais dans ceux qui consomment occasionnellement aujourd'hui, certains sont les accros de demain alors bon… Difficile de savoir qui gère vraiment sa conso, qui se voile la face et qui consomme occasionnellement tout en tombant dedans petit à petit…

Ca dépend vraiment de chacun et de tout un tas de paramètres que personne ne maitrise vraiment.

Mais comme dit au dessus, quand le produit commence à combler quelque chose chez toi, c'est pas bon du tout. Le problème c'est qu'on s'en rend souvent compte bien trop tard.

Tout ça pour dire que le degré addictif, ça ne veut pas dire grand chose. Certains auront autant de mal à arrêter l'herbe que d'autres la coke.
 

Lotre

Holofractale de l'hypervérité
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30 Nov 2011
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3 892
Dit simplement, la coke provoque une dépendance avant tout psychologique, pas physique.
Il y aura sûrement de légers symptômes physiques chez les gens très très dépendant, comme on peut avoir des douleurs du à une très forte dépendance au cannabis (j'ai expérimenté ça à l'époque des douilles), mais ce n'est pas de l'ordre de ce qu'on appelle une dépendance physique, où les symptômes physiques sont systématiques, prévisibles et très très fortement marqués.
 

Anaclitique

Sale drogué·e
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8 Mar 2012
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826
Je pense que le côté physique est très largement sous-estimé en cas de dépendance de stimulants. Au niveau du cerveau, du fait de la plasticité, énormément de choses sont chamboulées au niveau des circuit neuronaux, et des études scientifiques ont montré qu'après une longue période de consommation d'amphétamines par exemple, il fallait au moins au minimum, mais vraiment minimum, 4 mois pour retrouver ses capacités cognitives altérés par ce bouleversement, qui est de l'ordre du soma. Alors en effets cela est moins marqués d'un point de vue extérieur, mais il y a bien dépendance physique à mon sens car le cerveau au dernières nouvelles, faisait encore partie du corps (enfin sauf pour certains qui ont la chance d'en être exempt, tant mieux pour eux) !

Donc comme pour les opiacés par exemple, il y a à mon humble avis, dépendance physique et psychologique en cas d'addiction à la coke. Alors quand j'entends qu'il faut se sortir les doigts du cul aussi pour s'en sortir... ça me pique les yeux et les transforme en revolver.
Ce n'est pas plus ou moins difficile d'arrêter l'un ou l'autre pour parler des opiacés et des stimulants.
 

Acromyrex

Fouri croonde
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19 Mai 2014
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Anaclitique a dit:
Je pense que le côté physique est très largement sous-estimé en cas de dépendance de stimulants.
Pas très étonnant quand on raisonne sur une différenciation en terme de corps (physiologique) et d'esprit (psychologique) alors que l'expérience même de la prise de stupéfiant doit interroger sur les définitions de ces deux termes, dans la mesure où on bouleverse les façons qu'a l'esprit de percevoir en appuyant sur des boutons chimiques supposés physiques.
 

Lotre

Holofractale de l'hypervérité
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30 Nov 2011
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3 892
Je suis d'accord avec toi Anaclitique, c'est juste que dans ce cas tu remets en cause la définition de "dépendance physique", ou plutôt les définitions des symptômes de sevrages. Car toute consommation a potentiellement (voire certainement) un effet physique sur le cerveau. La ké par exemple met en jeu la plasticité neuronale très rapidement et même à petites doses, de façon considérée comme plutôt positive d'ailleurs (aide contre la dépression, contre l'addiction).

Maintenant si on parle de syndrome de sevrage, de symptômes de sevrage, c'est plutôt là qu'on fait la différence entre ce qu'on appelle une dépendance physique et psychologique.

Quand t'as mal aux os, mal partout, la chiasse, le nez qui coule, que tu continues de vomir alors que tu n'as même plus de bile dans l'estomac, les jambes qui dansent la java dans ton lit, voilà des symptômes physiques d'un syndrome de sevrage. Par exemple.

Mais séparer corps et esprit n'est pas la bonne route vers la guérison ou le bien-être, enfin à mon humble avis. Mais c'est un peu une autre histoire.
 
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