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L'ADDICTION 12 - Les paradoxes du tox (PART 3) - Nihilisme et consommations (-18)

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LES PARADOXES DU TOX (PART 3) - NIHILISME ET CONSOMMATIONS DE DROGUES (-18)


Partie 2 - Si tu lis tu seras juges...de toi-même


Depuis que la drogue est devenue omniprésente dans la société en cette fin de 20eme siècle, une nouvelle ère s'ouvre au 21ème, avec l'accès à l'achat de stupéfiant en ligne, ou via des services de livraisons assurés par des dealers en scooters ou en voiture. Le consommateur toujours en quête du produit est prit dans la routine de pécho sa cons', avec parfois l'envie de dealer pour gagner de l'argent, mais alors quelles sont les conséquences des quêtes et contradictions dans l'esprit de l'ud ? Et plus généralement dans l'esprit de l'occidental moyen. Une part des réponses pourrait se trouver dans le concept du nihilisme.

Plus à propos du nihilisme qui advient chez tout individu suite à des désillusions, au cours de sa vie n’importe quelle personne éveillée se rend compte qu'elle vit sur une terre que l'être humain détruit, que les hommes sont fondamentalement méchants et cruels en perpétuant des guerres et massacres au nom de Droits de l’Homme, et que lorsqu'il voit le meilleur, trop souvent l'humain fait le pire. Du point de vue social, les inégalités entre les peuples et au sein même des nations sont toujours honteuses malgré le confort matériel dont dispose une partie de l’humanité, et aujourd’hui l’on sait bien que depuis un demi-siècle, le libéralisme permet une paupérisation faisant qu'une minorité d’individu possède la majorité des richesses de la planète, faisant que les très riches sont de plus en plus riches (en étant de moins en moins nombreux) et que les pauvres sont de plus en plus pauvres (en étant de plus en plus nombreux). Désormais l’on croise des SDF tous les jours dans les milieux urbains, mais pourtant certains politiciens continuent de nier la réalité, peu être devrait-il sortir de leur bulle afin de reconnecter au réel ?

Ainsi quand on a grandit dans l’illusion angélique et enfantine d’un monde innocent et naturellement bon, puis que l’on constate les horreurs dont sont capables les hommes, sans plus de croyances et de valeurs morales pour se soutenir, c'est au-delà de la dénégation que l’individu moderne est voué à tomber des nues au travers de désillusion le poussant au nihilisme contemporain que Nietzsche a annoncé à la fin du 19ème siècle.


NIHILISME ET CONSOMMATIONS DE DROGUES, DE BIENS MATÉRIELS – Source :

Pour se rafraichir la mémoire, il y a deux principaux types de nihilisme, l’actif et le passif :

- Le nihilisme passif pousse certains individus à se retirer de tout désir dans un état d'apathie des plus dépressifs, dans une passivité névrotique amenant à se conformer aux mouvements de pensée ambiant, comme lorsque les médias imposent la question de l’identité nationale en mettant sur le devant de la scène les non idées du FN, y adhérer est alors le summum de la bêtise humaine lorsque l’on cède à ses peurs irrationnelles par manque de connaissance et d’humanité, dans un repli sur soi absurde, haineux et belliqueux. Le nihilisme passif se retrouve aussi dans ce "à quoi bon" amenant au je-m’en-foutisme, si commun parmi nos chers contemporains flemmards, dépolitisés, nombrilistes et vivant dans le déni, dans la déresponsabilisation la plus totale, il est question de tous ces individus autrement appelés les moutons ou esclaves du système, qui prit dans le flou des évènements, like ou dislike les âneries que les réseaux sociaux proposent. Comme le dit Michel Onfray, ces gens like ou nique, leur pensée des plus subjective est binaire, inapte à toute réflexion. Le nihilisme passif participe pleinement à la culture du crétinisme en se comparant le plus souvent à pire que soi, afin de se valoriser en dévalorisant d'autres crétins se mettant en avant dans des shows télévisés ou des vidéos sur les réseaux sociaux. Se comparer à meilleur que soi rend trop honteux pour que le nihiliste passif ose s'avouer la médiocrité de sa situation, de sa vie.

- Le nihilisme actif revient à ne valoriser que soi plutôt que de tolérer le monde, il s’agit de ne croire en rien puisqu'on hérite de rien, c'est là toute sa force quand il est question de dilapider sa capacité d'existence dans une orgueilleuse affirmation de soi (exemples des personnalités narcissiques tels les politiciens se mettant en scène de manière détestable, mentant comme il respire et usant de tous les coups bas pour s’imposer et prendre le pouvoir). Il est aussi question d’action, de passage à l’acte plus ou moins impulsif visant à transgresser l’ordre établi, que ça soit casser des infrastructures dans l’espace public quand on a la haine, ou être corrompu en cachant son argent dans des paradis fiscaux. Le nihilisme actif est éprit d'idéalisme, il souhaite donc changer le monde afin de privilégier ses intérêts.

Pour mieux saisir la portée du nihilisme dans nos psychés avant d’en revenir aux paradoxes qui nous habitent et tendent à nous faire consommer notre vitalité, dressons un portrait sombre de l’individu moderne préférant vouloir le néant, plutôt que ne rien vouloir. Il est impératif de comprendre que le nihilisme est une volonté, et qu’il y a chez l’homme moderne un véritable désir nihiliste. Une volonté c'est une manière de donner sens, de trouver un sens aux choses, et l’homme a besoin de sens, toujours il cherche à donner du sens. Selon Alain Badiou : « Le nihilisme c'est la volonté ou le désir paradoxale de donner au monde le sens de son absence de sens. » Continuons dans la distinction entre nihilisme passif et actif.

 
LE NIHILISME PASSIF POUSSE DONC A NE RIEN VOULOIR, A COMBLER LE VIDE AVEC TOUT CE QUE PROPOSE LA SOCIÉTÉ MARCHANDE

Ainsi quand à un certain âge de sa vie l’on prend conscience que l'on est sur Terre dans une errance totale et sans aucun but initial, que toute notre société est aussi absurde qu'insensée dans son fonctionnement, et qu'aucun ordre divin ou supérieur ne guide les hommes vers un destin supposé, mais aussi quand l'on se rend compte que sa vie est faite de rien, que l'on ne veut rien parce que l'on attend plus rien en étant confronté au vide existentiel de son quotidien morne et morose, à son néant et à sa part sombre cachée qui tire les ficelles derrière nos illusions de libre arbitre, on en arrive alors au point d’admettre que faute de croyances, de repères identitaires et de valeurs morales sur lesquels s'appuyer pour se prémunir de la dépression, l'on en vient à s’accommoder de rien, à tolérer son néant en laissant les autres guider sa vie (la télé et les réseaux sociaux nous disant quoi penser, quoi acheter, pour qui voter). C’est la tragédie du nihilisme passif faisant que les gens sont fatigués d’eux-mêmes, lassés de penser, dépolitisés et isolés, consommant des anti douleurs et des anti dépresseurs comme des smarties, parce qu’ils sont déprimés, dépités, déçus de la vie, de leur vie. Mais heureusement il donne le change en disant que ça va, que c’est comme ça, avant de s’en retourner à leur programme télévisé, à leurs jeux-vidéos.

Une question d'insensibilité

Les contradictions du nihilisme passif sont de vouloir la paix tout en étant avide de vengeance, exemple de la volonté occidentale de bombarder les méchants terroristes islamistes venus se venger de notre désastreuse politique étrangère depuis un siècle au Moyen Orient (mais vaut mieux être Charlie que chercher à comprendre pourquoi nous subissions des attentats). Autrement le nihilisme passif prône le respect des femmes tout en permettant à la pornographie d’atteindre des sommets de violence inouïe (des hommes de tout âge se masturbant devant des images toujours plus choquantes d'anus explosés ou de faciale brutale, quand des femmes trouvent excitant de se dénuder et s'exposer en photo sur les réseaux sociaux, ou d'aller jusqu'à faire des sex tapes, au nom du droit de dispenser de leur propre corps, de leur féminité...), cette dynamique avilissante et régressive de faire de la femme un objet marketing que l’on consommerait en payant sa jouissance visuelle a aussi permit que les conquêtes d’objets sexuels soient légitimées pour jouir sans désir, adopter un mec est la preuve que nous avons tué l'amour. Mais encore le nihiliste passif se défonce devant des programmes télévisuels stupides ou des réseaux sociaux virtuels reflétant la crétinisation de la société, tout en commentant l’actualité avec des avis creux voire infondés, et sans jamais s’investir dans un mouvement politique.

Ainsi il glose et refait le monde sans y prendre part qu’en consommant et en entretenant la mécanique capitaliste via des achats compulsifs et inutiles, faisant de lui un objet du grand capital. On achète du rien pour pénétrer le néant monétaire, où plus aucune valeur ne fait loi à part celles de l'avidité, du profit et de la cupidité, avec ce que ça implique d’égoïsme et de mépris. Mépris qui se retrouve dans la pollution délibérée, lorsque l'industrie pollue comme pas permit, ou que certains citoyens jettent leurs mégots par terre comme si les villes étaient une poubelle à ciel ouvert. Puis le nihiliste passif s’en retourne tuer du zombi, rouler sur des passants par pur sadisme, ou conquérir des territoires virtuels en s’identifiant à des personnages féminins avec des seins énormes et un petit cul de top model, si ce n’est des muscles en veux tu en voila, sans parler des supers pouvoirs complètement délirants des icônes virtuelles que l'on retrouve dans les jeux-vidéos. Le buté tant d'exciter les pulsions de tous ces gens, les frustrer pour ensuite les inciter à consommer. Jamais le marketing n'a été aussi puissant, jamais il n'y a eu autant de centre commerciaux dans nos villes. Sinon en écoutant de la pop music, le nihiliste passif feuillette le programme télé ou s’en va faire des courses avec les promotions reçus la veille dans sa boite mail…bref tout est cool.


LE NIHILISME ACTIF POUSSE A RECHERCHER LE NÉANT, A TRANSGRESSER LES NORMES ET VALEURS ÉTABLIES

A l'opposé de la passivité, le nihilisme actif pousse à désirer et vouloir plus que ce que permet l’offre ambiante. Il en va d'une préférence ultime de "vouloir le néant plutôt que de ne rien vouloir". Le nihilisme actif est donc l'ultime réaction du désir ou de la volonté, juste avant l'apathie complète (l’actif qui s’est épuisé devient passif, comme tous ces révolutionnaires anti capitalistes devenus des pros libéraux, exemple de certains soixante huitards). En ce sens le nihilisme actif n'est pas la négation ultime qu'est l'indifférence passive, au contraire il est un désir articulé à l'absence de sens, une force qui pousse à agir selon une volonté de pénétrer son vide existentiel, dans l’espoir de le dépasser et de donner du sens à son existence. Exemple de l’ud cherchant à atteindre un idéal dans ses consommations, à toucher du doigt son absolu en retrouvant un paradis perdu au fond de son esprit, quitte à vivre une petite mort intérieure lorsqu’il pénètre son mal être. Il est à la recherche de quelque chose en lui, de plus fort que lui, et il est prêt à tous les sacrifices pour y accéder, pour se surmonter et retrouver la joie de vivre, l’extase au détour d’un rush ou d’un trip qui libère de soi, de sa haine et de tout ce qui nous pèse (colère, hontes, culpabilités, susceptibilités, frustrations, etc).

Il y a donc dans le nihilisme une sorte de maitrise camouflée de la pensée : "Puisqu'il n'y a rien, je vais vouloir ce rien".

Mais le problème étant que la plupart du temps, l’on pénètre son vide existentiel en se divertissant et consommant tout ce que produit la société marchande pour s’oublier, s’extraire de soi, en errant dans des magasins ou sur internet, en jouant au jeux-vidéos ou en se droguant pour passer le temps, c'est l'expérience du vide intérieur que l'on cherche à combler dans une activité superficielle, et dont on est dépendant sans s'en rendre compte puisque dans l’ensemble l’on ne sait faire plus que ça de son temps libre, se divertir en réfléchissant le moins possible. Mais heureusement certains sont plus dégourdis que d'autres, et s'organisent pour mener leur révolte, tel les groupes de résistance pacifique comme Nuit Debout, ou certains zadistes. Autrement la figure exemplaire et extrême du nihilisme actif serait le terroriste prêt à sacrifier sa vie pour détruire quelque chose, produire du néant en provoquant sa propre mort et celle d'autrui.



LES FORMES PASSIVE ET ACTIVE DU NIHILISME SONT DONC EN SOI, MALGRÉ SOI

Elle s'alternent dans une dynamique structurelle selon ses aspirations et conditions de vie. Le nihilisme est donc bien plus qu'un constat, plus qu'une observation de l'absence de sens du monde, il est la transformation de ses désillusions et dépressions en volonté et en désir de néantisation.

Et c’est là qu’il faut saisir le paradoxe de l’individu moderne, lorsqu’il désire théoriquement et idéalement le bien, souhaitant être écologique, bien veillant, paritaire ou travailleur, mais sans pratiquer l’écologie, sans réellement être bien veillant et respectueux de l’égalité des sexes, sans se donner les moyens de travailler et œuvrer pour réaliser ce qu’il le fait rêver au fond lui. Ainsi le nihilisme est une position de maitrise dans la pensée, ce n'est pas une position d'abandon comme on pourrait le croire, c’est une volonté de s’oublier dans la passivité ou l’activité, pour ne pas se suicider face à ses désillusions. A partir du constat du néant, il faut comprendre comment le nihilisme devient un désir, une volonté. Pour Alain Badiou, « le monde est néant signifie qu'il n'est rien au regard de quoi je puisse être sujet ». Il n'est rien qui me constitue comme sujet, quand l'individu ne se s'identifie plus à rien, puisqu'il n'y a plus que des apparences, du vent (l'hypocrisie moderne des réseaux sociaux, des politiques et des médias auxquels on ne croit plus, on ne s’y identifie plus). L'individu moderne n'a plus de ressources pour se constituer comme sujet, à part d'être le sujet de ce néant sociétal auquel il est confronté, et qui lui fait ressentir que sa vie n'a plus de signification, qu'il " n'est qu'un pion, un esclave de la nation. "

Mais restons-en au fait de rechercher sa propre mort sans la provoquer, comme cela se retrouve dans certaines consommations de stupéfiant, ou d'alcool qui vont jusqu'au black out ou l’OD, lorsqu'il est question de rechercher du sens dans une prise de psychotrope, en s'identifiant à un déglingo vu dans un film ou qui a fait son show sur scène et dans la presse people (la tendance Pete Doherty). Il est donc question de se confronter à la mort en prenant des risques, comme lors d’un rite initiatique. Toujours dans la perspective de l'addiction qui est une succession d'acte, à partir desquels l’ud trouverait un sens à son existence, son attente latente étant que peu être que ce trip va m'apporter des révélations ?

Il y a dans le nihilisme actif un passage initiatique partant du non sens, amenant à un passage à l’acte qui pourrait restituer du sens, un autre sens plus sensé, plus symbolique, laissant entrevoir la possibilité d'un autre monde. Il est question d'un idéal, d'une utopie rêvée, espérée et recherchée au travers de l'acte dont l’individu est l'auteur, qui le constitue dans son individualité (quand on pose une bombe son nom reste gravé dans les mémoires, quand on se drogue, on accède à soi et l’on inscrit sa vie dans un récit de vie que l’on a fait sien). Ainsi toute pensée véritable, toute donation de sens et de vérité effective se fait au péril de l'acte. Sans l'acte nous ne sommes rien, parce que nous sommes ce que nous faisons, et non ce que nous disons. Ici se retrouve l’importance du rituel, que l'on a déjà vu dans les précédents articles sur l'addiction.

Le nihilisme n'est pas irrationnel, au contraire, il suit une logique poussant à un acte se voulant émancipateur pour soi et pour les autres

Le problème du nihilisme actif se révoltant, est de ne pas voir qu'il se révolte contre des choses déjà nihilistes (l'adolescent se droguant pour braver les interdits parentaux et sociétaux, sui sont déjà un concentré de nihilisme), ce qui pose un problème quand au sens que l'on espère donner aux choses. Donc comment produire du sens dans le monde profondément nihiliste, autrement que par le néant, autrement qu’en détruisant l’ordre établi (en se détruisant soi-même donc), les institutions produisant du néant ? Être un nihiliste actif dans une société nihiliste, c'est entretenir ce même nihilisme que l'on dénonce en produisant du nihilisme là où il y en a déjà trop. Vouloir détruire les croyances ou mettre à mal l'ignorance des gens, revient à les amener à vouloir leur propre néant une fois qu'on leur a mit devant les yeux leur insignifiance, leur petitesse. Ils se sentent honteux d’être eux-mêmes et s’en culpabilisent au lieu de se responsabiliser. La solution n’étant pas de tout faire péter, il nous faut donc repenser nos modes de vie, de consommations, notre rapport à l’être afin d’être moins dans l’avoir, dans l’accumulation éhontée de biens matériels et financiers. La philosophie de Nietzsche apportant des solutions à cette problématique, au travers de ses concepts de l’Éternel Retour et du Surhomme.

Le nihiliste nostalgique et rêveur balance entre son passé et celui qu'il aimerait devenir, entre ce qu'il a été et l'idéal qu'il souhaite atteindre

Quand on affirme que les vieilles valeurs sont mortes, on se réfère à une époque passée qui aurait été l'âge d'or de l'affirmation et du sens, comme si c'était mieux avant. Comme personne n'échappe à ce mode de pensée, chacun balance entre une perspective réactionnaire et une perspective révolutionnaire. Le nihiliste contemporain est dans une ambiguïté lorsque tantôt il est prit dans la nostalgie de ce qu'il croit être les grandes époques du sens du monde, tantôt il est révolutionnaire parce qu'il veut faire revenir du sens par un acte symbolique, radical et suprême, en référence à un idéal réactionnaire qu'il porte en lui (d'où la montée des nationalismes à travers le monde). On comprend donc qu'il y a une forme de retour sur soi, de boucle rétroactive qui selon qu'on est dans le côté pile ou face de la médaille, on espère trouver un sens dans le passé nostalgique et rétrograde comme dans la promesse d'un avenir meilleur, grâce au passage à l'acte et l'affirmation de nouvelles valeurs souvent calquées sur de plus anciennes.


SOLUTIONS ÉVENTUELLES

Dénoncer les injustices ou les torts nous assure une posture morale forte, une bonne assise dans son combat pour la justice (et ça fait du bien de se croire bon, dans le droit chemin), mais pour être cohérent faut-il encore reconnaitre le double de son combat en soi, le reflet de ce que l'on dénonce chez soi et dans la société, dans le miroir de apparences de sa vie. A partir de là, on a toute la vie pour aligner ses comportements avec son discours, le temps de se chercher, et surtout de se trouver. Il s'agit donc de réfléchir à une éthique de vie cohérente entre son discours et ses comportements et actes, une posture morale forte mais juste, en se créant son propre cadre de vie, en suivant sa propre voix, ses propres expérimentations et en tirant ses propres conclusions.

Je vous propose de continuer dans les articles suivants de décortiquer la manière dont l’individu moderne a intériorisé les logiques capitalistes et libérales dans ses structures psychiques, puis d’examiner quelques propositions philosophiques pour dépasser son nihilisme, limiter ses addictions et retrouver un certain goût à vivre, une légèreté et une allégresse porteuse de joie grâce à quelques visées philosophiques pratiques.

Partie 4 : http://www.psychonaut.fr/thread-31800.html[/LEFT]
 
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