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La Conscience, LEXIQUE

Sandman

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Avant d'aborder les différentes thèses en matière de philosophie de l'esprit à l'aide de vidéos et d'expériences de pensées plus simples et vulgarisées, un lexique plus rigoureux s'impose. Ce n'est pas seulement à l'occasion de mon topic sur la conscience mais aussi pour vos futurs discussions sur le forum. En vous y référant, vos croyances et hypothèse en philosophie de l'esprit seront beaucoup plus claires, moins confuses, les autres sauront de quoi vous parlez et vous pourrez les mettre en face d'autres théories pour appuyer ou pas leur solidité. Avant de se lancer dans moults ouvrages compliqués vous pouvez choisir une hypothèse qui vous semble intuitive et dire à ChatGPT : je suis ....., quels arguments et quelles perspectives contredisent ma position.


Conscience : L'état de prise de conscience, de perception et d'expérience subjective.

Phénoménal : Relatif à l'aspect subjectif de l'expérience, souvent utilisé pour décrire la nature de la conscience.

Intentionnalité : La capacité des états mentaux d'être dirigés vers quelque chose, souvent utilisée pour décrire la relation entre les pensées et le monde.

Qualia : Les aspects subjectifs et qualitatifs de l'expérience, tels que la couleur, la douleur, etc.

Dualisme : La perspective philosophique selon laquelle l'esprit et le corps sont des substances distinctes.
Il existe différentes formes de dualisme, notamment le dualisme substantiel (l'esprit et le corps sont deux entités séparées) et le dualisme de l'interaction (l'esprit et le corps interagissent mais sont distincts).

Monisme : La perspective philosophique selon laquelle l'esprit et le corps sont des aspects d'une seule substance.
Le monisme affirme qu'il n'y a qu'une seule substance fondamentale dans l'univers. Il existe plusieurs formes de monisme, dont le monisme matérialiste (tout est physique) et le monisme idéaliste (tout est mental).

Matérialisme : Une forme de monisme qui soutient que tout ce qui existe est matériel ou physique.
Le matérialisme soutient que tout ce qui existe est matériel ou physique. Selon cette vision, la conscience peut être expliquée entièrement en termes de processus physiques.

Idéalisme : Une perspective selon laquelle la réalité ultime est mentale ou dépend de l'esprit.
L'idéalisme suggère que la réalité ultime est mentale et dépend de l'esprit. Selon cette perspective, le monde physique est dérivé de la conscience.

Fonctionnalisme : Une approche qui définit la conscience en termes de fonctions et de relations causales.
Le fonctionnalisme définit la conscience en termes de fonctions et de relations causales. Il se concentre sur ce que fait la conscience plutôt que sur sa nature interne.

Réductionnisme : L'idée que des phénomènes complexes peuvent être réduits à des éléments plus simples.
Le réductionnisme propose que des phénomènes complexes, tels que la conscience, peuvent être réduits à des éléments plus simples et étudiés au niveau le plus fondamental.

Émergentisme : La croyance en l'émergence de propriétés mentales à partir de processus physiques sans être réductible à ces processus.
L'émergentisme affirme que la conscience émerge de manière nouvelle à partir de processus physiques sans être réductible à ces processus. Les propriétés mentales sont considérées comme émergentes de la complexité du cerveau.

Conscience de soi : La capacité de percevoir et de reconnaître sa propre existence.

Ontologique : Relatif au sens de l'être.

État mental : Un état de l'esprit, tel que la croyance, l'intention, le désir, la douleur, etc.

Théorie de l'identité : Une approche qui identifie les états mentaux avec des états physiques du cerveau.
La théorie de l'identité affirme que les états mentaux sont identiques à des états physiques du cerveau. Selon cette perspective, il n'y a pas de différence ontologique entre la conscience et l'activité cérébrale.

Phénoménologie : L'étude descriptive des expériences subjectives.
La phénoménologie se concentre sur la description et l'analyse des expériences subjectives telles qu'elles sont vécues. Elle cherche à comprendre la structure et le sens des phénomènes conscients.

Épiphénoménalisme : L'épiphénoménalisme affirme que les états mentaux sont des épiphénomènes, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas de causalité propre mais sont simplement accompagnés de processus physiques.

Qualia inverses : La possibilité que des expériences subjectives soient vécues différemment par des individus différents.

Neurophilosophie : L'intersection entre la philosophie de l'esprit et la neuroscience.

Pragmatisme : Le pragmatisme se concentre sur les conséquences pratiques de nos croyances sur la conscience. Il met l'accent sur l'importance des expériences et des actions dans la compréhension de la conscience.

Illusion de la conscience : Les illusionnistes soutiennent que la conscience, telle que nous la vivons, est une illusion ou une construction mentale. Ils remettent en question l'idée que la conscience a une existence fondamentale ou ontologique.

Éliminativisme : L'illusionnisme partage des similitudes avec l'éliminativisme, une position qui nie l'existence des concepts mentaux ou qualia. Les illusionnistes peuvent soutenir que nos descriptions subjectives de la conscience sont erronées et que la langue que nous utilisons pour parler de la conscience devrait être éliminée ou radicalement reformulée.

Comportementalisme : Certains illusionnistes adoptent une approche comportementaliste en mettant l'accent sur le comportement observable plutôt que sur l'expérience subjective. Ils peuvent affirmer que le langage de la conscience est simplement une manière pratique de décrire et de prédire le comportement, mais qu'il n'y a rien de fondamental à propos de la conscience elle-même.

Perspective pragmatique : Certains illusionnistes adoptent une perspective pragmatique en soulignant que, même si la conscience est une illusion, elle reste un concept utile dans la vie quotidienne et dans le langage commun. Cette approche rejoint le pragmatisme en mettant l'accent sur l'utilité pratique des concepts plutôt que sur leur vérité ontologique.

Le panpsychisme : Le panpsychisme est une conception philosophique selon laquelle l'esprit est une propriété ou un aspect fondamental du monde qui s'y présente partout.

Panpsychisme micro : Certains panpsychistes soutiennent que la conscience existe à l'échelle la plus fondamentale de la réalité, même au niveau des particules élémentaires. Chaque entité aurait une forme élémentaire de conscience, souvent appelée "proto-conscience" ou "micro-conscience".

Conscience comme propriété fondamentale : Le panpsychisme considère la conscience comme une propriété fondamentale de l'univers, tout comme la masse ou la charge électrique. Cela diffère des positions matérialistes qui considèrent la conscience comme émergeant uniquement à partir de processus matériels complexes.

Panpsychisme associatif : Certains panpsychistes soutiennent que la conscience n'est pas uniforme à travers tout, mais qu'elle évolue et se combine à des niveaux plus élevés d'organisation. La conscience de systèmes complexes, comme le cerveau humain, résulterait de l'agrégation et de la combinaison de la conscience des entités plus élémentaires.

Défi de la combinaison : Le panpsychisme est confronté au défi de la combinaison, qui pose la question de savoir comment les expériences conscientes des parties élémentaires peuvent se combiner pour former une expérience consciente unifiée chez les organismes complexes comme les humains.

Approche neutraliste : Certains panpsychistes adoptent une approche neutraliste en suggérant que les entités conscientes élémentaires n'ont pas de caractéristiques mentales complexes, mais qu'elles contribuent néanmoins à la nature de la réalité.

Externalisme : L'externalisme suggère que la conscience ne peut être pleinement comprise qu'en tenant compte de l'environnement et des interactions avec le monde extérieur. Cela inclut des approches telles que le fonctionnalisme externaliste et la cognition située.

Le parallélisme : Le parallélisme est une position en philosophie de l'esprit qui affirme qu'il existe une coordination parfaite entre les événements mentaux et les événements physiques, sans qu'il y ait pour autant une relation de causalité directe entre eux. En d'autres termes, les processus mentaux et physiques sont synchronisés, mais l'un n'est pas la cause de l'autre.

Parallélisme psychophysique : Cette version du parallélisme suggère que les événements mentaux et physiques se déroulent en parallèle, sans interaction causale. Cela implique une synchronisation parfaite entre les états mentaux et les états cérébraux.

Parallélisme préétabli : Cette perspective, souvent associée à la philosophie de Leibniz, postule que Dieu a préétabli une harmonie entre l'esprit et le corps au moment de la création. Ainsi, bien que les événements mentaux et physiques semblent être en relation, il n'y a aucune interaction réelle entre eux.

Parallélisme épiphénoménal : Selon cette version, les événements mentaux sont considérés comme des épiphénomènes, c'est-à-dire qu'ils sont produits par des processus physiques, mais ils n'ont pas d'impact causal sur ces processus. Les événements physiques causent les événements mentaux, mais pas l'inverse.
 
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Merci d'avoir fait l'effort de poser les premières pierres, c'est pas évident sur ce sujet !

Deux-trois petites remarques à la volée :

* Tu as mis deux entrées (similaires) pour "Épiphénoménalisme" (rien de grave mais tu voudras probablement nettoyer ça)

* Dans la définition de "conscience" et "conscience de soi", même si c'est le cœur du sujet et que ce n'est pas facile, la définition gagnerait peut-être à être précisée, ou au moins d'être complétée par des entrées définissant certains termes utilisés. Par exemple pour "conscience", la définition tripartite comporte un premier élément qui me semble tautologique, un deuxième élément qui me semble dispensable (j'aime bien les états de conscience sans perceptions, justement, ça donne un côté très pur à l'expérience), et un troisième qui est probablement pertinent mais gagnerait à être précisé... qu'est-ce exactement qu'une expérience subjective ? Comment ça se différencie d'une expérience objective ?

* Pour "conscience de soi", est-ce que "percevoir" peut être défini ? Est-ce que "existence" peut être défini ? Si non, est-ce que ce n'est pas juste empiler des mots ?
 

Sandman

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Merci d'avoir fait l'effort de poser les premières pierres, c'est pas évident sur ce sujet !

Deux-trois petites remarques à la volée :

* Tu as mis deux entrées (similaires) pour "Épiphénoménalisme" (rien de grave mais tu voudras probablement nettoyer ça)

* Dans la définition de "conscience" et "conscience de soi", même si c'est le cœur du sujet et que ce n'est pas facile, la définition gagnerait peut-être à être précisée, ou au moins d'être complétée par des entrées définissant certains termes utilisés. Par exemple pour "conscience", la définition tripartite comporte un premier élément qui me semble tautologique, un deuxième élément qui me semble dispensable (j'aime bien les états de conscience sans perceptions, justement, ça donne un côté très pur à l'expérience), et un troisième qui est probablement pertinent mais gagnerait à être précisé... qu'est-ce exactement qu'une expérience subjective ? Comment ça se différencie d'une expérience objective ?

* Pour "conscience de soi", est-ce que "percevoir" peut être défini ? Est-ce que "existence" peut être défini ? Si non, est-ce que ce n'est pas juste empiler des mots ?
1 : Merci j'ai nettoyé ça :)

2 : Pour la tautologie, la conscience s'accompagne d'un état de prise de conscience d'elle même, en opposition à l'inconscience, qui serait un état ou le cerveau serait en marche mais où le sujet ne serait pas en possession de celle-ci. C'est peut-être tiré par les cheveux effectivement.

Une expérience subjective, c'est ce qui est de l'ordre du phénoménal, de l'expérience intime et interne. C'est relatif justement à ce que l'on appelle vulgairement les états mentaux. L'emploi du terme n'est ici utilisé que pour appuyer et rappeler le côté non objectif de l'expérience.

3 : Honnêtement la question est très complexe, la phénoménologie de la perception est un sujet entier d'étude (qu'est-ce que percevoir un objet, la perception de cet objet me donne t'elle des informations sur l'objet en question, etc). Dans cette définition de la conscience je pense que l'emploi du terme «perception» fait à la fois référence à la perception de sa propre conscience mais aussi à l'aspect questionnable des perceptions dans le champ de la recherche philosophique de la conscience (comment être sûr que mes perceptions sont le reflet d'une réalité physique et pas issues uniquement de ma propre conscience, pas une illusion, etc.)

Je tiens à préciser que certaines définitions sont issues de ChatGPT, que je suis novice dans la philosophie de l'esprit et que par conséquent certaines conceptions, compilations de définitions peuvent être fausses et/ou lacunaires. À la base ma culture sur ce sujet viens des vidéos de Mr Phi sur Youtube.

Je viens de commander un livre qui est une introduction à toutes ces hypothèses, le livre résume en quelques pages synthétiques toutes les propositions. À la fin de chaque chapitre il y a des questions de contrôle à destination des étudiant(e)s et ma difficulté d'y répondre témoigne de mon ignorance sur la question. J'ai encore un énorme travail pour démêler tout ça (mais j'adore ça donc c'est cool ^^).
Mes posts sur ce forum sont donc à prendre avec des pincettes.

Pour le lolz (autant dire que n'ayant jamais été étudiant je suis en pls devant des trucs comme ça mdr)

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xyzt_

Mlle je-fais-tout
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Sandman

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Je remercie la conscience phénoménal d'xyzt_ pour cette intervention.
 
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