Vraiment génial ce forum, s'il n'existe pas il faudrait l'inventer ! Déjà c'est rassurant, je croyais être le seul apprenti "alchimiste" à m'intéresser à l'action de ces molécules (sérotonine, dopamine entre autres) sur le cerveau.
Je vais raconter un peu mon histoire, peut-être que cela me servira de thérapie... Avec du recul, je réalise désormais que j'ai vécu des épisodes dépressifs durant mon enfance. A l'époque je ne savais pas ce qui m'arrivait. Et je crois que la machine s'est bien emballée à l'adolescence, période dans laquelle on est sensé se construire... Bon, je vous passe les détails, mais j'en étais venu à un point où j'étais dangereux pour moi même... Quand on le dit comme ça, ça paraît absurde. Un système voulant se détruire lui même.
Je m'en suis remis par la suite, puis j'ai commencé à entrer dans la vie active : boulot + études, et très vite j'étais stressé, peur de ne pas être à l'hauteur, etc. Cela s'était manifesté physiquement par du psoriasis en plaques, mais bon c'était assez léger. A l'époque, il y a un an et demi, le médecin m'avait prescrit du millepertuis pour calmer mon anxiété et angoisses, sans vraiment d'effets...
Etant donné que ce n'était pas la première fois que ce genre d'épisodes m'arrivaient, je ne voulais donc surtout pas "replonger" dans le cercle vicieux de la dépression. Alors, le médecin (c'était une femme qui remplacée mon médecin référent) m'a prescrit du Séroplex, un ISRS, vous connaissez sûrement un Inhibiteur Sélectif de la Recapture à la Sérotonine. Pour être franc, il m'a beaucoup aidé. Toute mon anxiété, mes crises d'angoisses (ça, c'est vraiment la merde !), au bout de quelques semaines se sont largement atténuées. Je pouvais les gérer, j'avais le contrôle de moi. Aussi, j'ai noté une amélioration au niveau de la réflexion, dans le sens où intellectuellement je me sentais vraiment performant. C'était un cercle vertueux, j'étais de plus en plus optimiste, et étant de plus en plus optimiste, je travaillais plus et bien et ainsi de suite. C'était le pur bonheur puisque j'avais l'impression de bien contrôler ma vie quoi.
Ensuite, par curiosité j'ai demandé à mon médecin si à long terme ce médicament ne présentait pas des effets négatifs, qu'il n'y aurait pas non plus de phénomènes d'épuisements du produit (chose dont j'avais entendue vaguement par certaines personnes), il m'assura que non. Aussi, j'ai remarqué que j'avais pris du poids à cause ou grâce à ce médicament (je suis pas de nature très gros) donc ce n'était pas vraiment un problème pour moi. J'avais demandé à mon médecin si la prise de poids était liée à la prise de ce médicament (chose dont j'étais à peu près sûr), pour lui, non plus, ce n'était pas lié. En même temps, chimiquement parlant, le fait d'empêcher la recapture de la sérotonine par le neurone émetteur entraîne un épuisement des réserves sérotoninergiques, et physiologiquement l'organisme compense ceci par une alimentation plus importante. Et j'ai clairement pu le constater, je mangeais en effet bien, mieux qu'avant quoi.
Aussi, j'ai remarqué que je ne tombais presque plus malade. Comme quoi la bonne humeur provoquée par la sérotonine est liée avec les défenses immunitaires (anticorps, etc.). Cependant, okay je ne tombais plus malade, mais il m'arrivait d'être dans des états d'extrêmes fatigues intellectuelles. C'était pas des épisodes dépressifs mais vraiment comme si, il fallait que je laisse mon organisme se refaire une petite santé, une journée de repos et c'était reparti. Aussi, en fin de semaine, j'étais intellectuellement très fatigué. J'essayais de ne pas prendre de Séroplex le Week-end ou bien même de diminuer pour éviter de possibles mal de têtes. En fait, comme je le disais plus haut, je laissais mon organisme, mon cerveau se refaire une santé ou, si je puis dire, sa réserve en sérotonine pour repartir les poches pleines lol le lundi.
Du coup, pour essayer de contrecarrer ces grosses fatigues, j'ai commencé à faire de l'automédication (erreur ou pas ? Je sais pas. On a parfois l'impression d'être incompris face à certains médecins). J'ai recherché les aliments riches en protéines participant au métabolisme de la sérotonine. Puis, ça me suffisait pas, il ne fallait pas que je ne sois pas performant. J'étais en entreprise et en plus je devais assuré un diplôme, donc intellectuellement, il fallait que je sois présent. Donc, j'ai trouvé sur le net (erreur ? Sans doute) du Griffonia, une plante dont vous avez largement parlé, qui contient des précurseurs de la sérotonine, le 5-HTP. Le truc à absolument pas faire !! En plus, sur la notice du Séroplex, il explique bien, risque de syndrome sérotoninergique pouvant être létal, bien rappelé par un psychonaut plus haut.
Le truc c'est que je voulais toujours être plus performant, endiguer tous les possibles coups de fatigues. Juste une précision, je m'étais mis au footing (faut que je m'y remette), ça faisait vraiment du bien.
Bon, résultat des courses c'est okay, j'ai eu mon dipôme, on va dire que j'ai "tenu bon" jusqu'au bout, enfin presque, mais à quel prix !! Etant donné que mon diplôme se déroulait sur 2 mois à peu prés, j'ai subi un stress en tâche de fond qui m'a complètement anéanti. Si bien qu'un beau matin, les cours étant finis, j'étais au boulot toute la semaine, bas c'est pas que je n'avais pas envie d'aller travailler, c'est que je ne m'en sentais plus capable. Voilà une extrême fatigue, le burn-out quoi. Arrêt maladie une semaine, puis deux (début de culpabilité parce que je ne vais pas au travail), puis 3 semaines (dépression), envie de tout foutre en l'air... et ce, malgré tout ma réussite à mon diplôme, malgré le fait que ma boîte était prête à me garder parce que je travaillais bien... lol Ça paraît insensé quand on le raconte, on croît que c'est une histoire de ventre plein ! Mais non, je me suis, on va dire (et je le ressens) complètement déréglé physiologiquement, biologiquement, chimiquement... Et depuis, en ce moment même, on va dire que j'essaie de retrouver mes esprits, ma raison. Je suis victiment d'insomnies, mon appétit est complètement déréglé : je mange pas ou beaucoup et à n'importe quelle heure... Et surtout je ne fais plus de sport... Alors que je suis physiquement taillé pour ça...
Voilà, voilà, alala quelle galère cette vie parfois... Ce qui est bon c'est que je suis entré dans la phase d'analyse, de pourquoi j'en suis arrivé à un tel point. J'ai vu une psychiatre qui veut me supprimer le Séroplex et veut le remplacer par un thymorégulateur, après avoir effectuée une prise de sang pour faire un bilan hépatique...
Voilà, je voulais faire part de mon expérience si ça peut aider certains, et pourquoi pas avoir des conseils
sur le fait par exemple de vouloir faire parfois de l'automédication, etc...