Deepthroat
Neurotransmetteur
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Après avoir réalisé ma première expérience salvianesque samedi dernier, je ressens le besoin de coucher sur le papier mon voyage, aussi modeste soit-il.
En explorant les méandres de ma mémoire, je me suis aperçu qu'il m'était nécessaire d'insister sur les évènements les plus marquant, afin de me remémorer certains détails que j'avais oublié. En espérant que cela vous encourage à reproduire cet exercice, voici mon histoire:
Les lumières étaient vives, la musique pas si douce que ça, un clic-clac déplié en guise de canapé. Les conditions ne me semblaient pas adéquats. Néanmoins, deux bons amis de confiance étaient prêt à me tenir la main, alors pourquoi pas...
C'est fébrilement que j'allume cette premier douille d'à peu près 150mg d'extrait x5, sans trop y croire, je le reconnais. Quelques soucis techniques, notamment pour respirer la fumée, fit de ce premier essai une tentative tuée dans l'œuf. Rien à signaler, excepté un sentiment de lourdeur et quelques fourmis dans les mains. Je ne perds pas espoir pour autant, je recharge avec hâte ma douille, bien décidé cette fois ci à ne pas louper mon coup.
Après une nouvelle inspiration, je ressens la fumée envahir mes poumons, cette fois j'y étais. la Salvorin doit avoir eu à peine le temps de pénétrer mes tissus que je rends méthodiquement le matériel à mes deux gardiens. Nous avons convenu de cette petite manœuvre afin de ne pas dégueulasser le lit. Puis, lorsque l'amie à côté de moi s'empare du briquet, cette dernière m'informe de quelque chose(impossible de m'en souvenir, ni eux, ni moi), c'est alors que je lui rétorque froidement, de manière spontanée: "c'est un monde". Sur le moment, c'est phrase me parut tout a fait logique et cohérente, j'essayais peut-être de les remercier de m'assister. En tout cas, une petite brèche dans mon esprit si fragile s'était ouverte, la suite était inexorable...
Là, mon regard ce perd, je crois être conscient, pourtant une poignée de seconde m'aura suffit pour occulter cette bouffer récente de Salvia. Peu à peu, je constate les contours de mon champs visuels rétrécir à vue d'œil. Sauf que ce n'était pas comme avec l'alcool ou certaines drogues, là j'en avais pleinement conscience. Les bordures, à commencé par le haut, ont diminué au point de me faire perdre peut-être 1/4 sur 180°. Mais je n'étais pas au bout de mes surprises, puisque les limites de ma vision n'étaient pas proportionnelles, leurs frontières dessinaient quelque chose, un motif, j'y voyais... Un masque ?! J'avais l'impression de porter sur la tête un de ces masques de carnaval, je vois ces yeux légèrement froncés, avec un large sourire vers le bas. Oui, un masque vénitien semble être une bonne comparaison. Je regarde donc à travers ce masque. Progressivement, ce dernier s'intègre sur mon visage, mes émotions ne font désormais plus qu'un avec cette figure rieuse et enchantée. Je retrouve mes facultés visuelles, pendant qu'un sourire se dessine sur ma bouche, le même sourire...
Je ressens dès lors une vague euphorisante me monter à la tête, puis, je suis tracté vers la droite, tout en restant définitivement bloqué sur cette fameuse phrase puisque je la répète une nouvelle fois: "c'est un monde" ! Excepté que cette fois ci, je la rabâche en m'esclaffant de plus belle. Je bascule du côté droit sans comprendre pourquoi jusqu'au point de regarder un coussin, puis très vite l'un des 4 coins de la pièce, je ne cesse de rigoler tout en réitérant "c'est un monde". A ce moment là je suis en pleine bouffé délirante, je n'avais jamais autant manifester de joie et d'hilarité, j'étais hystérique, plongé dans ma folie. Si bien que mes amis m'ont avoué par la suite ne plus savoir si je manifestais du rire ou de la douleur.
Je me trouve désormais allongé sur le lit dans le sens de la largeur, ça fait déjà un moment que mon corps ne m'obéit plus. L'attraction vers ce "coin" est devenue si forte que je ne peux lutter contre elle. Étant toujours allongé sur le lit, je discerne quelques fringues éparpillé sur le sol que j'interprète comme les yeux du "masque". Je ne cesse de fixer ces deux gros yeux singuliers tout en exaltant ma joie... Telle une marionnette, mes membres ne répondent plus, pire encore, mes bras se lèvent contre ma volonté et pointent en direction de ce visage, le visage le plus désopilant qui m'a été donné de rencontrer, passionnant, mais aussi inaccessible. Ce visage devenait peu un peu un portail vers un nouveau monde, une sorte de dimension parallèle. Une telle situation aurait dû me terroriser, mais en réalité, je jubilais dans un rire diabolique... Persuadé qu'un nouveau monde rempli de féerie et de gaité s'ouvrait à moi.
Si jusqu'à présent j'en avais presque oublié mes amis. J'entends tout de même le son de leurs voix, bien qu'il soit faible et obscure. Je décide dès lors de rentrer en contact avec eux afin de leurs faire partager ce "monde". Je tourne ma tête vers la gauche, j'essaye de rentrer en communication mais impossible... Seul un rire sort de ma bouche. Mon corps quand à lui, obsédé, ne m'obéissait toujours pas. Peu de temps après, je réussi malgré tout un léger mouvement vers la gauche et là... Et là... je me retrouve plongé dans la demeure d'Alice au pays des merveilles, pas vraiment d'hallu' certes - si ce n'est le bas du fameux faciès avec sa grande bouche en guise de tiroir à vêtement - mais incapable de définir les objets qui m'entourent, je contemple des couleurs comme je n'en avais jamais perçus auparavant: vives, belles, chaleureuses, criardes et absurdes. Si j'avais pu voir un petit lapin blanc au fond du terrier, cela ne m'aurait sans doute pas étonné.
Une pensée me vient soudainement à l'esprit: le mur se trouvant désormais à ma droite, plaqué contre le lit, revèle-t-il un autre "monde". Je tourne la tête, malheureusement une cloison blanche me fait face, glaciale et immobile.
Suite à cela, je retrouve mes esprits, me relève, mes cheveux humidifiés de sueur font une tonne si bien que je peine à me recoiffer. Je pouffe encore deux ou trois fois. Je retrouve ma lucidité, puis, tout en scrutant un moment le coin de la pièce maintenant banal et ordinaire, je raconte mon aventure en bafouillant avec ce ton anodin si caractéristique. La frustration me gagne lorsque je me rends compte qu'il m'est difficile de partager mon expérience. Impossible de décrire ni d'expliquer ces images. J'étais parti seul dans ce monde, et je l'avais quitté sans embarquer la moindre photos souvenir.
Vint enfin l'émotion post-trip, je me sens lourd, un peu irrité, un peu blasé, quelques verres ont été les bienvenus afin de me sortir de cet état là.
Avec du recule, je pense qu'un rêve éveillé serait mieux à même pour décrypter une telle expérience, le genre de rêve où l'on se retrouve plaqué contre le sol avec l'incapacité de bouger.
J'estimais, à tort ou a raison, avoir une personnalité plutôt flippée, sans doute dû à ma prise de champs mexicains qui s'est soldé par un bad trip interminable. Voila pourquoi j'appréhendais la rencontre avec la sauge divinatoire. Cependant, malgré mes multiples lecture de TR, je ne m'attendais pas du tout un tel voyage. Je prends conscience à quel point les réactions peuvent être diverses et variées. Cette plante est définitivement imprévisible.
Ceci étant dit, je ne sais pas si il s'agissait de la fameuse "claque", car je suppose qu'elle nécessite davantage de maturité. J'espère un jour connaitre le sentiment de dépersonnalisation. Quoi qu'il en soit, je suis sans équivoque tombé sous le charme de Dame Sally. J'ai déjà hâte de renouveler l'expérience dans le but d'explorer les arcanes salvianesques
En explorant les méandres de ma mémoire, je me suis aperçu qu'il m'était nécessaire d'insister sur les évènements les plus marquant, afin de me remémorer certains détails que j'avais oublié. En espérant que cela vous encourage à reproduire cet exercice, voici mon histoire:
Les lumières étaient vives, la musique pas si douce que ça, un clic-clac déplié en guise de canapé. Les conditions ne me semblaient pas adéquats. Néanmoins, deux bons amis de confiance étaient prêt à me tenir la main, alors pourquoi pas...
C'est fébrilement que j'allume cette premier douille d'à peu près 150mg d'extrait x5, sans trop y croire, je le reconnais. Quelques soucis techniques, notamment pour respirer la fumée, fit de ce premier essai une tentative tuée dans l'œuf. Rien à signaler, excepté un sentiment de lourdeur et quelques fourmis dans les mains. Je ne perds pas espoir pour autant, je recharge avec hâte ma douille, bien décidé cette fois ci à ne pas louper mon coup.
Après une nouvelle inspiration, je ressens la fumée envahir mes poumons, cette fois j'y étais. la Salvorin doit avoir eu à peine le temps de pénétrer mes tissus que je rends méthodiquement le matériel à mes deux gardiens. Nous avons convenu de cette petite manœuvre afin de ne pas dégueulasser le lit. Puis, lorsque l'amie à côté de moi s'empare du briquet, cette dernière m'informe de quelque chose(impossible de m'en souvenir, ni eux, ni moi), c'est alors que je lui rétorque froidement, de manière spontanée: "c'est un monde". Sur le moment, c'est phrase me parut tout a fait logique et cohérente, j'essayais peut-être de les remercier de m'assister. En tout cas, une petite brèche dans mon esprit si fragile s'était ouverte, la suite était inexorable...
Là, mon regard ce perd, je crois être conscient, pourtant une poignée de seconde m'aura suffit pour occulter cette bouffer récente de Salvia. Peu à peu, je constate les contours de mon champs visuels rétrécir à vue d'œil. Sauf que ce n'était pas comme avec l'alcool ou certaines drogues, là j'en avais pleinement conscience. Les bordures, à commencé par le haut, ont diminué au point de me faire perdre peut-être 1/4 sur 180°. Mais je n'étais pas au bout de mes surprises, puisque les limites de ma vision n'étaient pas proportionnelles, leurs frontières dessinaient quelque chose, un motif, j'y voyais... Un masque ?! J'avais l'impression de porter sur la tête un de ces masques de carnaval, je vois ces yeux légèrement froncés, avec un large sourire vers le bas. Oui, un masque vénitien semble être une bonne comparaison. Je regarde donc à travers ce masque. Progressivement, ce dernier s'intègre sur mon visage, mes émotions ne font désormais plus qu'un avec cette figure rieuse et enchantée. Je retrouve mes facultés visuelles, pendant qu'un sourire se dessine sur ma bouche, le même sourire...
Je ressens dès lors une vague euphorisante me monter à la tête, puis, je suis tracté vers la droite, tout en restant définitivement bloqué sur cette fameuse phrase puisque je la répète une nouvelle fois: "c'est un monde" ! Excepté que cette fois ci, je la rabâche en m'esclaffant de plus belle. Je bascule du côté droit sans comprendre pourquoi jusqu'au point de regarder un coussin, puis très vite l'un des 4 coins de la pièce, je ne cesse de rigoler tout en réitérant "c'est un monde". A ce moment là je suis en pleine bouffé délirante, je n'avais jamais autant manifester de joie et d'hilarité, j'étais hystérique, plongé dans ma folie. Si bien que mes amis m'ont avoué par la suite ne plus savoir si je manifestais du rire ou de la douleur.
Je me trouve désormais allongé sur le lit dans le sens de la largeur, ça fait déjà un moment que mon corps ne m'obéit plus. L'attraction vers ce "coin" est devenue si forte que je ne peux lutter contre elle. Étant toujours allongé sur le lit, je discerne quelques fringues éparpillé sur le sol que j'interprète comme les yeux du "masque". Je ne cesse de fixer ces deux gros yeux singuliers tout en exaltant ma joie... Telle une marionnette, mes membres ne répondent plus, pire encore, mes bras se lèvent contre ma volonté et pointent en direction de ce visage, le visage le plus désopilant qui m'a été donné de rencontrer, passionnant, mais aussi inaccessible. Ce visage devenait peu un peu un portail vers un nouveau monde, une sorte de dimension parallèle. Une telle situation aurait dû me terroriser, mais en réalité, je jubilais dans un rire diabolique... Persuadé qu'un nouveau monde rempli de féerie et de gaité s'ouvrait à moi.
Si jusqu'à présent j'en avais presque oublié mes amis. J'entends tout de même le son de leurs voix, bien qu'il soit faible et obscure. Je décide dès lors de rentrer en contact avec eux afin de leurs faire partager ce "monde". Je tourne ma tête vers la gauche, j'essaye de rentrer en communication mais impossible... Seul un rire sort de ma bouche. Mon corps quand à lui, obsédé, ne m'obéissait toujours pas. Peu de temps après, je réussi malgré tout un léger mouvement vers la gauche et là... Et là... je me retrouve plongé dans la demeure d'Alice au pays des merveilles, pas vraiment d'hallu' certes - si ce n'est le bas du fameux faciès avec sa grande bouche en guise de tiroir à vêtement - mais incapable de définir les objets qui m'entourent, je contemple des couleurs comme je n'en avais jamais perçus auparavant: vives, belles, chaleureuses, criardes et absurdes. Si j'avais pu voir un petit lapin blanc au fond du terrier, cela ne m'aurait sans doute pas étonné.
Une pensée me vient soudainement à l'esprit: le mur se trouvant désormais à ma droite, plaqué contre le lit, revèle-t-il un autre "monde". Je tourne la tête, malheureusement une cloison blanche me fait face, glaciale et immobile.
Suite à cela, je retrouve mes esprits, me relève, mes cheveux humidifiés de sueur font une tonne si bien que je peine à me recoiffer. Je pouffe encore deux ou trois fois. Je retrouve ma lucidité, puis, tout en scrutant un moment le coin de la pièce maintenant banal et ordinaire, je raconte mon aventure en bafouillant avec ce ton anodin si caractéristique. La frustration me gagne lorsque je me rends compte qu'il m'est difficile de partager mon expérience. Impossible de décrire ni d'expliquer ces images. J'étais parti seul dans ce monde, et je l'avais quitté sans embarquer la moindre photos souvenir.
Vint enfin l'émotion post-trip, je me sens lourd, un peu irrité, un peu blasé, quelques verres ont été les bienvenus afin de me sortir de cet état là.
Avec du recule, je pense qu'un rêve éveillé serait mieux à même pour décrypter une telle expérience, le genre de rêve où l'on se retrouve plaqué contre le sol avec l'incapacité de bouger.
J'estimais, à tort ou a raison, avoir une personnalité plutôt flippée, sans doute dû à ma prise de champs mexicains qui s'est soldé par un bad trip interminable. Voila pourquoi j'appréhendais la rencontre avec la sauge divinatoire. Cependant, malgré mes multiples lecture de TR, je ne m'attendais pas du tout un tel voyage. Je prends conscience à quel point les réactions peuvent être diverses et variées. Cette plante est définitivement imprévisible.
Ceci étant dit, je ne sais pas si il s'agissait de la fameuse "claque", car je suppose qu'elle nécessite davantage de maturité. J'espère un jour connaitre le sentiment de dépersonnalisation. Quoi qu'il en soit, je suis sans équivoque tombé sous le charme de Dame Sally. J'ai déjà hâte de renouveler l'expérience dans le but d'explorer les arcanes salvianesques
