Sludge
Holofractale de l'hypervérité
- Inscrit
- 17/9/11
- Messages
- 16 405
Réveillon du nouvel an en amoureux avec ma chérie. On a déjà testé les champis à deux et c’était un très bon moment. Également avec notre couple d’amis commun. Toujours des doses assez légères : 0,8 à 1g pour elle. Je n’ai jamais pris de dose élevée non plus. On pousse tous les deux un peu plus loin cette fois. Elle prend quelque chose comme 1,2 g de B+ et moi quelque chose comme 2,2 g.
Première surprise, elle commence à monter au bout d’une demi-heure. Elle part en gros fous rires alors que je ressens à peine les premiers effets. On voulait boire une bière ensemble pendant la montée, mais on est en différé d’une bonne quarantaine de minutes au final.
“Ton visage est trop bizarre” Elle s’esclaffe et répète ça à plusieurs reprises. Visiblement elle me voit comme maquillé, en tout cas plein de couleurs. Il suffit aussi qu’elle regarde une texture puis mon visage pour voir la texture sur mon visage. Elle arrive à me voir en félin après avoir regarder la minette.
“Il se passe un truc là, tout s’allonge”. Ça dure une minute
“C’est la minute de la longueur”. Elle a vu notre chatte qui se tenait assise s’allonger. Pareil pour notre cactus. Un peu plus tard il se produit un phénomène similaire pour la profondeur.
Je suis enfin monté, j’ai rien de comparable à elle, pas de couleurs, pas de motifs, mais je me tape de gros fous rires avec elle. Même si ça vient par vagues pour nous deux et qu’on n’est pas synchronisés.
On voit vraiment à quel point nos fonctionnements diffèrent à ce moment. Comme lorsque je suis sobre, j’ai tendance à réfléchir beaucoup en arrière-plan, et donc à ne pas être ancré dans ce qui se passe. D’habitude ça se traduit par le fait que je ne l’écoute pas lorsqu’elle parle. Elle dit un truc, moi j’ai un visage figé puis je me rends compte que je n’ai pas écouté. Je pensais à autre chose.
Là c’est à peu près pareil mais en pire car elle va à deux cent à l’heure, et je gamberge encore plus sur des tas de sujets.
Il faut l’imaginer enchaîner les phrases suivantes à une vitesse incroyable, et je n’arrive pas du tout à la suivre.
“Il me faudrait trop une barbe pour boire ma bière”
“Oh, tu trouves pas que ça a l’air trop satanique par là ?”
“Oh, ça brille”
“Attends”
“Il me faut une cape”
“On se calme”
“Mais ça briiiiiille !!!”
“Attends”
“Oh, mais qu’est-ce que je fais ici en fait ?”
“On se calme”
Dans le même temps, elle passe d’une pièce à l’autre. Tel le diable de Tasmanie Taz, elle retourne en 10 minutes la chambre d’amis à la recherche de sa cape. Elle éclate de rire à la fin en me demandant pourquoi je l’ai laissée faire ça. Il faut imaginer que ça dure pendant tout le plateau.
Je suis principalement immobile pour ma part, je la suis, je rigole avec. C’est vrai que d’habitude, elle est dans le même délire avec notre amie “Peach”, tandis que j’ai du mal à lâcher prise et à être dans l’instant présent avec elles et “Mario”. Je suis toujours un peu le “meuble” hormis en teuf où je cède totalement au son et à la danse.
[video=youtube;3lkvGzSU-Uc]
Elle réussit quand même à m’embarquer dans un délire et c’est l’un des meilleurs moments du trip car on le partage vraiment ensemble. On met la musique d’ouverture du jeu Baldur’s Gate à fond pour l’entendre jusqu’au sous-sol, on se déguise vite fait en aventuriers, on descend à la cave éclairés par une chandelle et on ramène une bouteille de bière qu’on se partage ensuite.
On continue à délirer ensemble sur des musiques, à rire à manger et boire sur la fin du plateau. Je me tape un gros moment d’épiphanie, style amour total envers tous ceux à qui je pense, adoration totale de ma belle également. Je fonds en larmes longuement (et comme elle trippe à fond sur ce qui brille, j'ai eu le droit à un magnifique "tes larmes brillent comme dans un dessin-animé japonais"). J’ai quelques “révélations” sur des problématiques qui nous travaillent depuis un bon moment.
Le lendemain, on arrive à communiquer vraiment facilement. Je lâche certains trucs et j’ai vraiment l’impression qu’on dépasse des boucles qu’on traîne depuis des années. Ça va de pair avec l’acceptation de certaines choses, liées à nos différences. Acceptation que tout n’est pas comme on le voudrait, une leçon assez classique qu’on nous fait pendant l’enfance… mais que je n’ai jamais vraiment intégrée.
[video=youtube;5JCMStdN2W4]
Je ne peux clairement pas contrôler tout ce qui se passe. J’arrive déjà à déconstruire des choses et à avancer sur mes problématiques personnelles, c’est déjà pas mal. J’aimerais vraiment arriver à tripper avec elle comme elle le fait la prochaine fois, céder totalement à la magie de l’instant présent et de l’imagination (l’aventure !). Aussi je n’ai vraiment plus peur des champignons désormais, et je pense tripper à 3 g ou presque la prochaine fois. Car avec près du double de sa dose, j’étais très loin de ses effets. C’est tellement différent chez chacun que j’invite à la prudence. Il faut y aller progressivement. Bien entendu, il faut sans doute être également assez prudent entre deux flush ou deux box, la teneur en psilocybine étant sans doute assez différente. Peut-être que nos champis, qu’on a mangés entiers et pas découpés et mélangés, étaient aussi d’une teneur différente en psilocybine. Bref, ne vous référez pas aux dosages des autres, trouvez les vôtres et soyez patients.
C'est vrai que sur mes premiers trips au LSD et aux champis j'avais peut-être plus souvent des effets de lumière comme Sandy a eu. J'ai déjà vu une amie dans un halo de lumière brillante comme elle par exemple. Ou tout vu sous une lumière différente jusqu'à ne plus reconnaitre mon propre chez moi. Peut-être la perte de la magie à force de répéter les trips, ou peut-être que je suis moins attentif à ce qui se passe et trop dans ma tête avec l'habitude.
Première surprise, elle commence à monter au bout d’une demi-heure. Elle part en gros fous rires alors que je ressens à peine les premiers effets. On voulait boire une bière ensemble pendant la montée, mais on est en différé d’une bonne quarantaine de minutes au final.
“Ton visage est trop bizarre” Elle s’esclaffe et répète ça à plusieurs reprises. Visiblement elle me voit comme maquillé, en tout cas plein de couleurs. Il suffit aussi qu’elle regarde une texture puis mon visage pour voir la texture sur mon visage. Elle arrive à me voir en félin après avoir regarder la minette.
“Il se passe un truc là, tout s’allonge”. Ça dure une minute
“C’est la minute de la longueur”. Elle a vu notre chatte qui se tenait assise s’allonger. Pareil pour notre cactus. Un peu plus tard il se produit un phénomène similaire pour la profondeur.
Je suis enfin monté, j’ai rien de comparable à elle, pas de couleurs, pas de motifs, mais je me tape de gros fous rires avec elle. Même si ça vient par vagues pour nous deux et qu’on n’est pas synchronisés.
On voit vraiment à quel point nos fonctionnements diffèrent à ce moment. Comme lorsque je suis sobre, j’ai tendance à réfléchir beaucoup en arrière-plan, et donc à ne pas être ancré dans ce qui se passe. D’habitude ça se traduit par le fait que je ne l’écoute pas lorsqu’elle parle. Elle dit un truc, moi j’ai un visage figé puis je me rends compte que je n’ai pas écouté. Je pensais à autre chose.
Là c’est à peu près pareil mais en pire car elle va à deux cent à l’heure, et je gamberge encore plus sur des tas de sujets.
Il faut l’imaginer enchaîner les phrases suivantes à une vitesse incroyable, et je n’arrive pas du tout à la suivre.
“Il me faudrait trop une barbe pour boire ma bière”
“Oh, tu trouves pas que ça a l’air trop satanique par là ?”
“Oh, ça brille”
“Attends”
“Il me faut une cape”
“On se calme”
“Mais ça briiiiiille !!!”
“Attends”
“Oh, mais qu’est-ce que je fais ici en fait ?”
“On se calme”

Dans le même temps, elle passe d’une pièce à l’autre. Tel le diable de Tasmanie Taz, elle retourne en 10 minutes la chambre d’amis à la recherche de sa cape. Elle éclate de rire à la fin en me demandant pourquoi je l’ai laissée faire ça. Il faut imaginer que ça dure pendant tout le plateau.
Je suis principalement immobile pour ma part, je la suis, je rigole avec. C’est vrai que d’habitude, elle est dans le même délire avec notre amie “Peach”, tandis que j’ai du mal à lâcher prise et à être dans l’instant présent avec elles et “Mario”. Je suis toujours un peu le “meuble” hormis en teuf où je cède totalement au son et à la danse.
[video=youtube;3lkvGzSU-Uc]
Elle réussit quand même à m’embarquer dans un délire et c’est l’un des meilleurs moments du trip car on le partage vraiment ensemble. On met la musique d’ouverture du jeu Baldur’s Gate à fond pour l’entendre jusqu’au sous-sol, on se déguise vite fait en aventuriers, on descend à la cave éclairés par une chandelle et on ramène une bouteille de bière qu’on se partage ensuite.
On continue à délirer ensemble sur des musiques, à rire à manger et boire sur la fin du plateau. Je me tape un gros moment d’épiphanie, style amour total envers tous ceux à qui je pense, adoration totale de ma belle également. Je fonds en larmes longuement (et comme elle trippe à fond sur ce qui brille, j'ai eu le droit à un magnifique "tes larmes brillent comme dans un dessin-animé japonais"). J’ai quelques “révélations” sur des problématiques qui nous travaillent depuis un bon moment.

Le lendemain, on arrive à communiquer vraiment facilement. Je lâche certains trucs et j’ai vraiment l’impression qu’on dépasse des boucles qu’on traîne depuis des années. Ça va de pair avec l’acceptation de certaines choses, liées à nos différences. Acceptation que tout n’est pas comme on le voudrait, une leçon assez classique qu’on nous fait pendant l’enfance… mais que je n’ai jamais vraiment intégrée.
[video=youtube;5JCMStdN2W4]
Je ne peux clairement pas contrôler tout ce qui se passe. J’arrive déjà à déconstruire des choses et à avancer sur mes problématiques personnelles, c’est déjà pas mal. J’aimerais vraiment arriver à tripper avec elle comme elle le fait la prochaine fois, céder totalement à la magie de l’instant présent et de l’imagination (l’aventure !). Aussi je n’ai vraiment plus peur des champignons désormais, et je pense tripper à 3 g ou presque la prochaine fois. Car avec près du double de sa dose, j’étais très loin de ses effets. C’est tellement différent chez chacun que j’invite à la prudence. Il faut y aller progressivement. Bien entendu, il faut sans doute être également assez prudent entre deux flush ou deux box, la teneur en psilocybine étant sans doute assez différente. Peut-être que nos champis, qu’on a mangés entiers et pas découpés et mélangés, étaient aussi d’une teneur différente en psilocybine. Bref, ne vous référez pas aux dosages des autres, trouvez les vôtres et soyez patients.
C'est vrai que sur mes premiers trips au LSD et aux champis j'avais peut-être plus souvent des effets de lumière comme Sandy a eu. J'ai déjà vu une amie dans un halo de lumière brillante comme elle par exemple. Ou tout vu sous une lumière différente jusqu'à ne plus reconnaitre mon propre chez moi. Peut-être la perte de la magie à force de répéter les trips, ou peut-être que je suis moins attentif à ce qui se passe et trop dans ma tête avec l'habitude.