Problème de dialogue lié à la drogue

[wolfifi]

Bonjour, voici un mois que j'ai quelques problèmes pour parler. Quand je discute avec une personne j'ai très fréquemment des vides dans mon esprit qui bloque mes paroles: Je sais plus de quoi je veux parler ni à quoi je pense en plein milieu d'une conversation.

Ex: Ce matin je suis allé au pôle emploi, j'avais quelques questions à demander et arrivé devant la femme de l'accueil, je commence à articuler trois mots puis je bloque complètement, ne sachant même plus pourquoi j'étais venu (oui, à ce point).

Je commences à légèrement stresser car cela m'est aussi arrivé à table chez un ami ou je ne me rapellais plus d'une portion de ma vie antérieur (pas si lointaine pourtant), du coup il m'ont posé une question et incapable d'y répondre, je suis vraiment passé pour un taré.

Je suis presque sûre que ces problèmes sont lié aux drogues que j'ai pris ce mois-ci, des champignons golden teacher (beaucoup) et de la salvia. Avant ce mois je n'en avais jamais pris et je n'avais jamais eu ce problème ou du-moins pas aussi fréquent.

Je voulais savoir si vous avez vécu une expérience similaire et si oui combien de temps cet état perdure?

 

[Delicious]

Salut, moi j'ai un peu les même problèmes que toi. Très mauvaise mémoire à court terme. Et je ne sais pas si c'est lié au cannabis, parceque selon les dires de beaucoups de gens, ces problèmes s'arrêtent en stoppant sa consommation. Moi cela est demeuré même lors de pauses d'un mois. A part l'herbe je n'ai prit que des champi et de la salvia, mais je n'ai jamais senti que ces deux substances pouvaient affecter ma mémoire (j'en ai pris deux fois de l'un, trois de l'autre.)
Ca peut être assez inquiétant mais il ne faut pas oublier que des tas de facteurs peuvent entrer en cause, notamment psychologique. Et les psychés peuvent probablement chambouler les émotions, les souvenirs, au niveau de l'inconscience notamment, et donc créer peut-être des blocages etc..
Bref je ne m'y connais pas assez pour avoir un point de vue objectif, mais je vois aussi le cerveau un peu comme un muscle, qui peut se tendre se détendre, perdre et gagner en force.
Je ne pense pas que ce genre de drogues peuvent créer en quelques prises des lésions cérébrales du genre à te flinguer à vies certaines capacités. Après la science est peu avancé sur le sujet. Et comme dit, beaucoup de paramètre entre en compte, mais c'est vrai que la drogue, ça rend encore plus compliqué ce qui l'est déjà.

Ne te laisse pas abattre par ces sentiments désagréables. Et reste à l'écoute de ton corps concernant la drogue.

 

[wolfifi]

Merci pour ce comm délimuscle tu me rassures un peu

 

[Amanite]

petit exercice de memoir qu'il m'arrive de faire de temps a autres (plus autres...) quand tu te met a pensé avant de rentrer dans ta phase sommeil arrete toi sur une idée dans laquelle tu est arrivé et a ce terme essaye de remonter toute les idée cumulé en decroissant au maximum qui t'ont amené jusqu'à celle ci...
c'est bete comme chou mais je sais pas si je me sui bien fais comprendre :retard:

 

[InTheMood]

C'est vrai que c'est angoissant ce genre de choses.

Je fais très attention à ça parce que mon cerveau je m'en sers régulièrement en philo, et disons que j'ai une idée plus ou moins claire de mes capacités. En ce moment j'ai du mal à me concentrer, par exemple je lis mal certains mots (ils sont remplacés par d'autres), ou encore lorsque j'écris je fais des lapsus (combien de fois j'ai écrit "fumer des gens" au lieu de "fumer des joints"...).
Bref, je sens clairement que quelque chose ne tourne pas exactement comme avant. Je pense effectivement que ce n'est pas irréversible, il suffit de faire une pose, de se retrouver et de faire bosser un peu son esprit. J'estime aussi que la weed est assez terrible pour ce genre de troubles.

Quoiqu'il en soit, le fait que tu te poses des questions est un bon signe. Les personnes qui souffrent d'Alzheimer par exemple sont incapables de se demander si elles ont oubliée quelque chose ou non. Il y a une différence énorme entre ne plus du tout se souvenir et avoir des souvenirs confus.

 

[Yaba]

(combien de fois j'ai écrit "fumer des gens" au lieu de "fumer des joints"...).

J'ai fumer deux, trois gens en douce là. Normal, Dexter Morgan.

 

[Jeunot]

Si ta consommation de cannabis est régulière, je pense qu'elle a un rôle à jouer dans ton problème.

Un ami à moi avait de sérieux problèmes d'élocution depuis qu'il consommait tous les jours, et plusieurs fois par jour parfois même.
Il cherchait toujours ses mots et avait de la difficulté à s'exprimer, bégayait, il avait l'air un peu retardé.

Depuis, il a arrêté, mais ça ne fait qu'un mois, il ne consomme qu'à l'occasion, du genre 1 fois aux 2 semaines. Son problème est toujours présent mais va en diminuant, et il m'assure qu'il va de mieux en mieux. Je pense que malgré notre vision banalisée du canna, il peut quand même engendrer certains troubles souvent légers mais bien présents. Dans le cas de mon copain, il était rendu à un stade où comprendre ce qu'il voulait dire était rendu difficile. Je l'ai connu ainsi, mais ses amis plus anciens que moi m'ont assuré qu'il n'était pas comme ça avant, et qu'il s'exprimait normalement.

Je pense qu'une petite pause ne te ferait pas de mal, histoire de voir à quel point ta consommation joue là-dessus.

 

[Sade]

C'est le cannabis. Moi et mon pote on avait fait deux semaines à fumer en masse, on se sentait complètement débiles sur la fin. Et pareil, problème d'élocution, mémoire à court terme comparable à celle d'un anus de veau attardé.
Fais des bonnes pauses en limitant ta consommation, et comme dit Amanite, fais des p'tits exercices de mémorisation.

 

[FlexKHRS]

Le canna a en effet ce type "d'effets secondaires" (je ne devrai même pas mettre de guillemets) , ça me le fait aussi. Après 2 ans et demie de consommation très régulière de joints j'ai des problèmes d'élocution, je beug sur des mots, échange des consonnes parfois..

La prise de drogues plus dures a amplifié ce souci. Bon j'dis pas que je galère à parler à chaque phrase bien sûr, mais c'est quelque chose de récurrent. Je n'ai pas arrêté suffisamment longtemps pour pouvoir voir ce souci disparaître, après, ce n'est pas handicapant mais les idées ont du mal à se mettre en place parfois. C'est normal, le cerveau est sensiblement affecté par les psychotropes..

 

[Lesbos]

Je pense que ça nous arrive tous un jour ou l'autre ; à différents niveaux, ceci dit.
Les abus de MXE notamment, ça vous perd un homme. Enfin, ce n'est pas ton cas (heureusement !).

Enfin, tout à été dit : repose un peu la machine, ça te fera sûrement le plus grand bien. Ta consommation n'est pas excessive, il n'y a rien d'irréversible.
Je te souhaite bon courage et "rétablissement" !

 

[Psilox]

Le cannabis nuit gravement à la mémoire


Non seulement cette drogue a des effets néfastes sur la faculté d'effectuer des tâches courantes, mais c'est aussi un perturbateur endocrinie.

La mémoire de travail permet de réaliser des opérations quotidiennes (réfléchir, lire, écrire, calculer...) sur des informations stockées temporairement (de quelques secondes à quelques minutes). Cette capacité est responsable de l'intégration des informations sonores, visuelles et spatiales. Malheureusement, la consommation de cannabis a un effet délétère sur cette mémoire. L'équipe de Giovanni Marsicano (Inserm U862 à Bordeaux en collaboration avec celle de Xia Zhang, à Ottawa, au Canada) vient d'en déterminer les causes précises, pour la première fois. Ces travaux sont publiés dans la revue Cell datée du 2 mars 2012

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"L'usage de cannabis entraîne des perturbations qui empêchent le consommateur d'effectuer des tâches qu'il sait pourtant réaliser au quotidien", explique Giovanni Marsicano. Car il existe des récepteurs aux cannabinoïdes (des composés présents dans la feuille et la fleur de cannabis) sur certaines cellules de l'hippocampe, une structure cérébrale essentielle à la coordination et à la modulation des souvenirs. Attention, il ne s'agit pas des neurones, mais des autres cellules dites gliales, qui représentent environ la moitié du volume cérébral et qui assurent le soutien, la nutrition des neurones ainsi que la formation de la myéline, la gaine qui isole les nerfs.
Baisse de la fertilité

Les chercheurs ont donc décrit, chez la souris, un mécanisme par lequel le cannabis engendre des effets délétères sur la mémoire de travail : une fois lié à ses récepteurs, il diminue la force des connexions entre les neurones au niveau de l'hippocampe. Un message qu'il faudrait faire passer auprès des ados... Reste que l'équipe de Giovanni Marsicano tire de ses travaux une conclusion plutôt positive lorsque le cannabis est utilisé dans un cadre thérapeutique. Après avoir rappelé l'intérêt du cannabis dans le traitement de plusieurs maladies, les chercheurs estiment que "la description des mécanismes d'action spécifiques des cannabinoïdes au niveau de l'hippocampe permettra d'optimiser leur potentiel d'utilisation thérapeutique, aujourd'hui limité par d'importants effets indésirables associés à leur consommation".
Que les consommateurs de joints ne se réjouissent pas trop vite, car des experts, réunis en début de semaine à l'Assemblée nationale, à l'initiative de plusieurs députés, ont souligné que le cannabis est un perturbateur endocrinien, au même titre que des molécules comme le bisphénol A, les phtalates, les parabènes, et a les mêmes effets inhibiteurs de la fonction sexuelle chez l'homme. En agissant sur tous les systèmes hormonaux, il est soupçonné de générer une baisse de la fertilité masculine, d'engendrer des malformations génitales, voire de favoriser l'obésité ou le diabète. En d'autres termes, fumer régulièrement des joints, ça n'a rien d'anodin