En ce qui concerne les drogues (psychotropes), et c'était en réponse au message de ce troll, elles ont depuis longtemps fait partie de la vie des humains, elles ont joué un rôle dans ce que nous sommes devenus au cours des temps, elles nous ont accompagnés dans nos rites, nous ont aidés à nous soigner, à soulager des symptômes, etc.
En ce qui concerne mon message, je voulais dire qu'on est en vie pour vivre avant de ne plus être. On a le droit d'envisager d'abandonner quand nos douleurs deviennent insupportables sans pouvoir être soulagées, mais je ne suis pas très mal placé pour comprendre une maladie grave comme un cancer, ou plusieurs maladies à la fois.
Quand ça nous tombe dessus, il nous tombe une enclume sur la tête, on se questionne, on a souvent tendance à baisser les bras, puis on pense à vivre, on pense à nos proches, on ne veut pas les perdre, on ne veut pas non plus qu'ils nous perdent. Puis tout s'enchaîne: bloc opératoire, chimio, radiothérapie, parfois immuno. Entre l'épuisement nerveux et physique, on est souvent plus mal qu'avant d'être soigné. Mais ça vaut la peine, car on veut vivre.
C'est rien de le dire, il faut le vivre pour vraiment comprendre l'état dans lequel on se retrouve, mais on veut vivre.
Alors dans cette peine, on cherche du bonheur autour, du courage que souvent l'amour nous donne, celui d'une femme, d'un enfant, et aussi de notre animal de compagnie qui a besoin qu'on vive pour l'aider à vivre, etc. On pense parfois à l'impensable dans des moments extrêmes, mais on s'accroche à la vie.
Je ne suis pas sur ce site pour parler de mes problèmes de santé, mais je tiens à dire que j'ai eu ma dose, et c'est probablement pas fini, mais je suis vivant. Je vis avec une personne formidable qui n'a pas de chance et qui en est à son 4ème cancer, le précédent étant invasif, c'est "l'enfer". Mais elle tient quand même bon. C'est désespérant quand ça ne s'arrête pas, je l'ai souvent entendu me dire que la vie n'a pas de sens, qu'on dirait une création cruelle, imparfaite voire mauvaise, car tous ces problèmes amènent à nous interroger, ça nous fait penser à la mort bien sûr et on cogite. Mais elle tient bon, et sans stupéfiants. Sauf antalgiques quand ça va pas.
L'envie de vivre, l'amour des siens, l'amour pour les siens, l'aident beaucoup. Ses croyances aussi. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de souffrances. Mais l'envie de vivre est forte.
Heureux sont ceux qui n'ont jamais souffert, mais la souffrance nous rattrappe un jour ou l'autre, c'est presque inévitable. Mais on veut vivre, pas mourir. On se rend parfois compte de notre extrême envie de vivre quand on est très mal.
Il faut s'accrocher.
Je n'ai pas bien compris le message sur la fin de vie, ni le "veuillez", d'où celui-ci.