Substance: LSD
Dosage: 450µg
Lieu: en Goa
Avant hier soir, en Goa, j'ai fait l'erreur de prendre du LSD en ayant derrière mois deux nuits blanches (merci au Méthylone) et en n'ayant rien mangé de la journée...
Sur le moment, j'étais fatigué mais je me sentais plutôt bien et je pensais pouvoir tenir le coup une nuit de plus... grossière erreur.
T+0 (23h45): Je prends donc une goutte, en me réjouissant qu'elle monte, vue la magnifique nuit pleine d'étoiles !
T+1: Ca y est, l'acide est monté. Je m'éloigne un peu de la fête pour aller me poser sur un banc, plus loin. J'y reste un moment, le temps de ressentir pleinement tous les effets du LSD.
Après cela, je décide d'aller me poser dans la voiture, pour écouter les Beatles et Pink Floyd.
~T+2: Les Beatles.... mon monde <3
Je me sens bien en les écoutant, je me sens comme chez moi. Je connais par coeur chaque son, chaque bruit, chaque rythme de leurs chansons. Ca faisait longtemps que je ne les écoutais plus sous psychédéliques
Après une transition "Strawberry Fields Forever" / "Tomorrow Never Knows" / "Within You Without You" / "Lucy In The Sky With Diamonds" / "I Am The Walrus" (que du BONHEUR), je change de groupe et passe à Pink Floyd: The Dark Side Of The Moon.
Arrivé à la fin de "The Great Gig In The Sky", j'éteins mon iPod et je me laisse aller... les hallucinations visuelles sont magnifiques, mais je n'arrive pas à garder les yeux ouverts, ils sont trop fatigués.
Je commence à ressentir la fatigue à l'intérieur de moi, elle est amplifiée et devient presque une entité... Je me laisse aller et décide de ne pas y penser.
A ce moment là, je ressens un véritable orgasme qui a bien duré une minute...
~T+3: Je retourne à la fête, fume un spliff et me couche près du feu. Les étoiles sont magnifiques !! Ca y est, je commence à penser... c'est le moment que je préfère, avec le LSD.
Je réalise que la fatigue amplifie quand-même beaucoup mon trip. Je me dis que ce serait beau, comme concept, si tout le monde pouvait penser la même chose en même temps, pendant quelques secondes.
Mais peu après (à partir de là, j'ai arrêté de regarder l'heure), je commence à sentir un poid sur la poitrine... ma respiration commence à s'accélérer... "Merde, je me dis, c'est la fatigue qui me fait ça ?".
C'est vrai que je la sentais bien, en moi. J'essayais de me convaincre que je pouvais repousser mes limites, mais là, elle était bien présente, bien lourde. La pression sur la poitrine devenant de plus en plus forte, je n'arrive plus à rester coucher, alors je me relève, en position assise.
A ce moment là, j'ai une chute de pression assez violente et je m'évanouis.
Je reprends connaissance, mais la douleur à la poitrine est toujours là. J'ai peur... j'ai l'impression que mon corps part en couille: il fait n'importe quoi, je sens l'estomac s'activer, ma respiration s'accélérer puis s'arrêter brusquement, j'ai des spasmes, ma vue se brouille puis réapparait, je rote, j'ai froid puis chaud...etc
A chaque fois que ma respiration s'arrête, je suis pris d'une sorte de réflexe qui me fait prendre une grande bouchée d'air, comme si je sortais d'une apnée (heureusement, en fait). Et chaque 5 minutes, j'avais une nouvelle chute de pression et je m'évanouissais.
A cause de ma douleur et de ma respiration irrégulière, je n'arrivais pas à parler. Les gens autour de moi, tous perchés, me regardaient et en me voyant gigoter me disaient "tranquille mec, t'es complètement perché, tu fais un bad trip, ça va passer".
Je n'avais que le regard pour leur montrer que je ne faisais pas un bad trip mais un véritable malaise... mais ça ne marchait pas, apparemment :/
J'avais vraiment peur. Mon malaise ressemblait en tout points à un malaise vagal (j'en faisais souvent, lorsque j'étais pris à ma phobie: les piqûres), j'essayais donc de me rassurer, un malaise vagal n'est pas dangereux...
Mais j'avais peur: pourquoi mon corps a-t-il réagi si bizarrement ? pourquoi je faisais un malaise qui semblait ne pas s'arrêter ? Pourquoi ma respiration s'arrêtait ? Je savais très bien qu'il n'y avait aucun risque, que tout allait bien se passer, mais j'avais peur de ne pas réussir à respirer ou à relancer mon coeur après une syncope.
Je continuais à m'évanour toutes les 5 minutes...
Heureusement, au bout d'un moment, un ami arrive. Me voyant dans cet état et me connaissant, il sait que ce n'est pas normal. Il m'amène dans la voiture pour que je puisse m'allonger et être dans un endroit plus tranquille. Une fois dans la voiture (et après m'être évanoui deux fois sur le chemin), il va voir s'il peut trouver du sucre mais n'en trouve nulle part.
Le malaise continue (mais ma peur diminue, je sais que si j'ai résisté jusque là, je pourrais résister jusqu'à la fin des effets du LSD. Erf... il n'est que 5h! Encore une heure minimum à tirer).
L'absence de musique et la chaleur de la voiture me calment... je ne m'évanouis plus mais je commence à avoir des ondes de douleur à l'intérieur de mon corps, qui m'obligent à me tortiller.
Le malaise s'en va petit à petit...
Vers 7h, je me sens mieux et je peux enfin sortir de la voiture et marcher un peu.
J'aurais encore quelques chutes de pression dans la matinée, mais rien de bien grave.
Après avoir dormi 16h non-stop, me voici en pleine et dûe forme !
J'aurais compris que ça ne sert à rien de repousser ses propres limites physiques et qu'à l'avenir, je devrais mieux écouter les signaux de mon corps... :/
Sacrée nuit, quand-même...
Merci de m'avoir lu
Dosage: 450µg
Lieu: en Goa
Avant hier soir, en Goa, j'ai fait l'erreur de prendre du LSD en ayant derrière mois deux nuits blanches (merci au Méthylone) et en n'ayant rien mangé de la journée...
Sur le moment, j'étais fatigué mais je me sentais plutôt bien et je pensais pouvoir tenir le coup une nuit de plus... grossière erreur.
T+0 (23h45): Je prends donc une goutte, en me réjouissant qu'elle monte, vue la magnifique nuit pleine d'étoiles !
T+1: Ca y est, l'acide est monté. Je m'éloigne un peu de la fête pour aller me poser sur un banc, plus loin. J'y reste un moment, le temps de ressentir pleinement tous les effets du LSD.
Après cela, je décide d'aller me poser dans la voiture, pour écouter les Beatles et Pink Floyd.
~T+2: Les Beatles.... mon monde <3
Je me sens bien en les écoutant, je me sens comme chez moi. Je connais par coeur chaque son, chaque bruit, chaque rythme de leurs chansons. Ca faisait longtemps que je ne les écoutais plus sous psychédéliques

Après une transition "Strawberry Fields Forever" / "Tomorrow Never Knows" / "Within You Without You" / "Lucy In The Sky With Diamonds" / "I Am The Walrus" (que du BONHEUR), je change de groupe et passe à Pink Floyd: The Dark Side Of The Moon.
Arrivé à la fin de "The Great Gig In The Sky", j'éteins mon iPod et je me laisse aller... les hallucinations visuelles sont magnifiques, mais je n'arrive pas à garder les yeux ouverts, ils sont trop fatigués.
Je commence à ressentir la fatigue à l'intérieur de moi, elle est amplifiée et devient presque une entité... Je me laisse aller et décide de ne pas y penser.
A ce moment là, je ressens un véritable orgasme qui a bien duré une minute...

~T+3: Je retourne à la fête, fume un spliff et me couche près du feu. Les étoiles sont magnifiques !! Ca y est, je commence à penser... c'est le moment que je préfère, avec le LSD.
Je réalise que la fatigue amplifie quand-même beaucoup mon trip. Je me dis que ce serait beau, comme concept, si tout le monde pouvait penser la même chose en même temps, pendant quelques secondes.
Mais peu après (à partir de là, j'ai arrêté de regarder l'heure), je commence à sentir un poid sur la poitrine... ma respiration commence à s'accélérer... "Merde, je me dis, c'est la fatigue qui me fait ça ?".
C'est vrai que je la sentais bien, en moi. J'essayais de me convaincre que je pouvais repousser mes limites, mais là, elle était bien présente, bien lourde. La pression sur la poitrine devenant de plus en plus forte, je n'arrive plus à rester coucher, alors je me relève, en position assise.
A ce moment là, j'ai une chute de pression assez violente et je m'évanouis.
Je reprends connaissance, mais la douleur à la poitrine est toujours là. J'ai peur... j'ai l'impression que mon corps part en couille: il fait n'importe quoi, je sens l'estomac s'activer, ma respiration s'accélérer puis s'arrêter brusquement, j'ai des spasmes, ma vue se brouille puis réapparait, je rote, j'ai froid puis chaud...etc
A chaque fois que ma respiration s'arrête, je suis pris d'une sorte de réflexe qui me fait prendre une grande bouchée d'air, comme si je sortais d'une apnée (heureusement, en fait). Et chaque 5 minutes, j'avais une nouvelle chute de pression et je m'évanouissais.
A cause de ma douleur et de ma respiration irrégulière, je n'arrivais pas à parler. Les gens autour de moi, tous perchés, me regardaient et en me voyant gigoter me disaient "tranquille mec, t'es complètement perché, tu fais un bad trip, ça va passer".
Je n'avais que le regard pour leur montrer que je ne faisais pas un bad trip mais un véritable malaise... mais ça ne marchait pas, apparemment :/
J'avais vraiment peur. Mon malaise ressemblait en tout points à un malaise vagal (j'en faisais souvent, lorsque j'étais pris à ma phobie: les piqûres), j'essayais donc de me rassurer, un malaise vagal n'est pas dangereux...
Mais j'avais peur: pourquoi mon corps a-t-il réagi si bizarrement ? pourquoi je faisais un malaise qui semblait ne pas s'arrêter ? Pourquoi ma respiration s'arrêtait ? Je savais très bien qu'il n'y avait aucun risque, que tout allait bien se passer, mais j'avais peur de ne pas réussir à respirer ou à relancer mon coeur après une syncope.
Je continuais à m'évanour toutes les 5 minutes...
Heureusement, au bout d'un moment, un ami arrive. Me voyant dans cet état et me connaissant, il sait que ce n'est pas normal. Il m'amène dans la voiture pour que je puisse m'allonger et être dans un endroit plus tranquille. Une fois dans la voiture (et après m'être évanoui deux fois sur le chemin), il va voir s'il peut trouver du sucre mais n'en trouve nulle part.
Le malaise continue (mais ma peur diminue, je sais que si j'ai résisté jusque là, je pourrais résister jusqu'à la fin des effets du LSD. Erf... il n'est que 5h! Encore une heure minimum à tirer).
L'absence de musique et la chaleur de la voiture me calment... je ne m'évanouis plus mais je commence à avoir des ondes de douleur à l'intérieur de mon corps, qui m'obligent à me tortiller.
Le malaise s'en va petit à petit...
Vers 7h, je me sens mieux et je peux enfin sortir de la voiture et marcher un peu.
J'aurais encore quelques chutes de pression dans la matinée, mais rien de bien grave.
Après avoir dormi 16h non-stop, me voici en pleine et dûe forme !

J'aurais compris que ça ne sert à rien de repousser ses propres limites physiques et qu'à l'avenir, je devrais mieux écouter les signaux de mon corps... :/
Sacrée nuit, quand-même...
Merci de m'avoir lu
