Schrödinger
Neurotransmetteur
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Avant-hier, j'ai pris mon premier carton de LSD.
J'ai 19 ans, je pèse 60kg, j'ai une consommation occasionnelle et irrégulière de cannabis, j'ai une bonne expérience du 2C-D et de la MXE, j'ai eu l'occasion d'essayer une fois la salvia.
Dans ma tête, tout va bien, je viens de rentrer d'un taf très important qui s'est bien déroulé, mes projets marchent bien, j'ai des amis de confiance, une famille soudée et adorable.
L'avant
Soirée classique dans un appart, entouré d'amis et de connaissances. Un peu d'alcool. On décide de bouger à l'Élabo, un squat artistique rennais où s'organisent fréquemment des soirées psyché. Ils veulent de la MD, ils se la mettent souvent en ce moment. Je ne kiffe pas le son, je ne kiffe pas le public, je ne kiffe pas le lieu. Les dealers défilent, personne n'arrive à se décider, aucun n'a assez d'argent, personne ne veut consommer si les autres ne prennent rien. Beaucoup hésitent. Certains partent récupérer de l'alcool et des sous pour acheter. Je me balade avec des amis retrouvés là-bas. Un des dealers a des trips. J'hésite. J'ai assez. J'ai pas envie de MD. Ça fait deux mois que j'ai envie de renouer avec les psychédéliques. Je pensais racheter des RC. Le type a l'air réglo, il ne vend rien d'autre, il explique que le cadre n'est pas idéal pour en prendre, qu'il vaut mieux fractionner la dose si l'on a un peu peur. J'ai pas envie de tomber sur un nBOME. J'achète. Je vérifie que le buvard ne soit pas double. Ça a l'air clean. Je file en douce du lieu et rentre chez moi. J'avale le carton sur le chemin. J'aime bien marcher la nuit. Il est environ 3h30.
Le trip
J'arrive chez moi, musique, douche. Ça monte sous l'eau chaude. Les visuels arrivent doucement. Ça ressemble pas mal au 2C-D, je trouve. Je sens en moi qu'il y a quelque chose. Je m'allonge dans mon lit avec mon casque. Mes idées divaguent, les visuels sont là, agréables. Des frissons me parcourent le corps, mes muscles se crispent avec la musique, c'est enivrant, presque orgasmique. Le son est délicieux, la synesthésie est visuelle et tactile. Je ne me sens pas défoncé comme j'ai pu l'être en buvant trop, en fumant trop, en tapant trop de MXE. Je n'ai pas énormément de confusion. La dose me parait presque faible, mais l'effet est bien là. Yeux ouverts, yeux fermés, les hallus ne sont pas dingues, mais tout de même appréciables. Je pense à mon taf, que j'adore, ma famille, que j'aime, ce que je suis en train de construire, mes projets, ma vie. Je préfère tellement être seul dans mon lit à découvrir cet acide, que comme eux à taper du pied sur de la mauvaise musique à balle de MD. Je passe la nuit comme ça.
L'après
8h, j'ouvre les yeux, sors d'un état entre le sommeil et l'éveil. Le soleil remplit la pièce, je suis plein d'énergie, toujours sous l'effet. J'ai envie de fumer. Je m'habille, sors dans la rue, lunettes de soleil sur le nez, casque sur la tête, sourire aux lèvres. Je sens l'acide en moi, la chaleur irradie dans ma poitrine et mes membres. La musique est joyeuse, les rues sont désertes, à part quelques survivants de la chouille de la veille. Je rentre dans la première boulangerie, je commande, me rends compte que je suis encore en train de planer, les visuels sont toujours là. Je mange mon pain au chocolat en terrasse avec un grand café. Je sens l'effet de la caféine décuplé, je file à la gare m'acheter des clopes. Sur le chemin, je croise des gueules de bois, des gens en peignoir, d'autres qui travaillent. Je me sens complètement en décalage, et je le perçois en harmonie avec tout ce dont ma vie a été faite jusqu'ici. Je me sens incroyablement bien, à ma place, avec toujours cette sensation inédite en moi, un bonheur qui pulse dans mon corps. En sortant de la gare, je croise par hasard mes amis de la veille, complètement démontés, les yeux éteints, le visage gris. Je les fais rire, je suis beaucoup trop chaud, eux ne veulent que leur lit. On se pose à un café, je plaisante avec eux, qui me disaient de ne surtout pas prendre mon carton tout seul. Je me sens chanceux. C'est donc ça, une descente d'acide.
Je passe la matinée à me balader, ce que je ne fais jamais. Je passe chez des amis sur le chemin, on parle de plein de choses, on fume un ou deux joints, ça relance un peu les effets. Je rentre chez moi vers 12h, toujours un peu high, je bosse toute l'aprèm, ça m'agace mais il faut bien. Je me couche à minuit, et dors 16 heures.
Conclusion
Une première fois sur un coup de tête, un cadre auquel j'ai su m'adapter en pressentant qu'il n'était pas idéal, un premier trip très doux mais qui m'a donné un aperçu de la profondeur que l'on attribue au LSD. J'étais surpris de ne pas sentir mes pensées se bousculer à grande vitesse, comme j'avais pu le lire, mais j'ai senti la subtilité de l'effet mental, où les visuels ne sont pas dingues, tout à l'inverse du 2C-D. En revanche, l'appréciation de la musique était dingue, les sensations tactiles orgasmiques, et ce feu qui irradie de ma poitrine dans tout mon corps, incroyable. Un très bon premier contact, qui ne m'a pas scotché comme je m'y attendais, mais qui m'a donné grandement envie d'y revenir.
J'ai 19 ans, je pèse 60kg, j'ai une consommation occasionnelle et irrégulière de cannabis, j'ai une bonne expérience du 2C-D et de la MXE, j'ai eu l'occasion d'essayer une fois la salvia.
Dans ma tête, tout va bien, je viens de rentrer d'un taf très important qui s'est bien déroulé, mes projets marchent bien, j'ai des amis de confiance, une famille soudée et adorable.
L'avant
Soirée classique dans un appart, entouré d'amis et de connaissances. Un peu d'alcool. On décide de bouger à l'Élabo, un squat artistique rennais où s'organisent fréquemment des soirées psyché. Ils veulent de la MD, ils se la mettent souvent en ce moment. Je ne kiffe pas le son, je ne kiffe pas le public, je ne kiffe pas le lieu. Les dealers défilent, personne n'arrive à se décider, aucun n'a assez d'argent, personne ne veut consommer si les autres ne prennent rien. Beaucoup hésitent. Certains partent récupérer de l'alcool et des sous pour acheter. Je me balade avec des amis retrouvés là-bas. Un des dealers a des trips. J'hésite. J'ai assez. J'ai pas envie de MD. Ça fait deux mois que j'ai envie de renouer avec les psychédéliques. Je pensais racheter des RC. Le type a l'air réglo, il ne vend rien d'autre, il explique que le cadre n'est pas idéal pour en prendre, qu'il vaut mieux fractionner la dose si l'on a un peu peur. J'ai pas envie de tomber sur un nBOME. J'achète. Je vérifie que le buvard ne soit pas double. Ça a l'air clean. Je file en douce du lieu et rentre chez moi. J'avale le carton sur le chemin. J'aime bien marcher la nuit. Il est environ 3h30.
Le trip
J'arrive chez moi, musique, douche. Ça monte sous l'eau chaude. Les visuels arrivent doucement. Ça ressemble pas mal au 2C-D, je trouve. Je sens en moi qu'il y a quelque chose. Je m'allonge dans mon lit avec mon casque. Mes idées divaguent, les visuels sont là, agréables. Des frissons me parcourent le corps, mes muscles se crispent avec la musique, c'est enivrant, presque orgasmique. Le son est délicieux, la synesthésie est visuelle et tactile. Je ne me sens pas défoncé comme j'ai pu l'être en buvant trop, en fumant trop, en tapant trop de MXE. Je n'ai pas énormément de confusion. La dose me parait presque faible, mais l'effet est bien là. Yeux ouverts, yeux fermés, les hallus ne sont pas dingues, mais tout de même appréciables. Je pense à mon taf, que j'adore, ma famille, que j'aime, ce que je suis en train de construire, mes projets, ma vie. Je préfère tellement être seul dans mon lit à découvrir cet acide, que comme eux à taper du pied sur de la mauvaise musique à balle de MD. Je passe la nuit comme ça.
L'après
8h, j'ouvre les yeux, sors d'un état entre le sommeil et l'éveil. Le soleil remplit la pièce, je suis plein d'énergie, toujours sous l'effet. J'ai envie de fumer. Je m'habille, sors dans la rue, lunettes de soleil sur le nez, casque sur la tête, sourire aux lèvres. Je sens l'acide en moi, la chaleur irradie dans ma poitrine et mes membres. La musique est joyeuse, les rues sont désertes, à part quelques survivants de la chouille de la veille. Je rentre dans la première boulangerie, je commande, me rends compte que je suis encore en train de planer, les visuels sont toujours là. Je mange mon pain au chocolat en terrasse avec un grand café. Je sens l'effet de la caféine décuplé, je file à la gare m'acheter des clopes. Sur le chemin, je croise des gueules de bois, des gens en peignoir, d'autres qui travaillent. Je me sens complètement en décalage, et je le perçois en harmonie avec tout ce dont ma vie a été faite jusqu'ici. Je me sens incroyablement bien, à ma place, avec toujours cette sensation inédite en moi, un bonheur qui pulse dans mon corps. En sortant de la gare, je croise par hasard mes amis de la veille, complètement démontés, les yeux éteints, le visage gris. Je les fais rire, je suis beaucoup trop chaud, eux ne veulent que leur lit. On se pose à un café, je plaisante avec eux, qui me disaient de ne surtout pas prendre mon carton tout seul. Je me sens chanceux. C'est donc ça, une descente d'acide.
Je passe la matinée à me balader, ce que je ne fais jamais. Je passe chez des amis sur le chemin, on parle de plein de choses, on fume un ou deux joints, ça relance un peu les effets. Je rentre chez moi vers 12h, toujours un peu high, je bosse toute l'aprèm, ça m'agace mais il faut bien. Je me couche à minuit, et dors 16 heures.
Conclusion
Une première fois sur un coup de tête, un cadre auquel j'ai su m'adapter en pressentant qu'il n'était pas idéal, un premier trip très doux mais qui m'a donné un aperçu de la profondeur que l'on attribue au LSD. J'étais surpris de ne pas sentir mes pensées se bousculer à grande vitesse, comme j'avais pu le lire, mais j'ai senti la subtilité de l'effet mental, où les visuels ne sont pas dingues, tout à l'inverse du 2C-D. En revanche, l'appréciation de la musique était dingue, les sensations tactiles orgasmiques, et ce feu qui irradie de ma poitrine dans tout mon corps, incroyable. Un très bon premier contact, qui ne m'a pas scotché comme je m'y attendais, mais qui m'a donné grandement envie d'y revenir.