Bonsoir, voici mon premier TR :
Pour moi et ma bande d'amis l'été 2014 fut ceui de la "révélation" des prods. Nos premières soirées sous md, nos premières raves sous lsd, nos trips dxm dans les parcs... On faisait un peu n'imp, mais bon, faut profiter ! Un de ces amis a acheté 5 buvards dosés à 300µ sur internet, et on est partis faire un trip champêtre, avec un ami qui n'avait jamais essayé, et qui a plutôt bien tenu le coup, à mon grand soulagement.
J'étais avec H, A, L, et F.
H, un grand rebeu au sourire éclatant, ayant déjà plusieurs trips à son actif, et étant en descente de lsd pris en teuf lors de ce trip.
A, un ours des plus sympathique, presque mon meilleur ami, n'ayant jamais essayé l'acide.
L, un type un peu précieux, qui en était à son deuxième trip, qui a acheté les buvards les plus forts qu'il a trouvé, selon lui.
F, un autre très bon ami, solitaire aussi bien dans la vie que dans ses trips.
Et moi, qui en était à mon troisième trip, mais je ne pense pas avoir été préparé à ce qui va suivre.
Nous nous sommes retrouvés en ville, avec notre barda constitué de tentes, de bouffe, lampes de poches, des enceintes, des litres de coca, des allumettes, tout ce qui nous semblait nécessaire pour passer une nuit en forêt. Nous sommes donc allés en forêt, installer le campement. On pris notre buvard à 18h30, on s'est ditqu'on arrivera à faire un feu le temps que ça monte. Hahaha, on était présomptueux.
Un fois le buvard, dégoulinant d'acide, posé sur notre langue, nous sommes partis chercher du bois... Et on a commencé à se courir après avec des batons, puis à faire de l'escrime. On oublia très vite le feu quand un jogger vint à côté de nous poser une balise en nous disant que cette nuit, il y allais avoir une course d'orientation à cet endroit même. Difficile de se retenir en pleine monté de LSD, on réussit tout de même à faire bonne figure. H recoit un message, doit retourner en ville pour rejoindre une amie, il compte la ramener après, et on le laisse partir... ><
On se roule chacun un gros joint (j'ai roulé pour chacun, plutôt, je suis bon rouleur quel que soit mon état), et on chille, on se marre, on dis se donner le temps pour le feu, faut juste attendre que la monté soit passé. La montée qui était vraiment puissante, rien de comparable avec ce que je connaissait, mais je reconnaissait bien notre ami l'acide.
Environ une heure plus tard arriva ce qui salopa notre trip. MA PROF DE SPORT, et une autre dame, vinre se poser à 2 mètres de nos tentes, pour diriger les coureurs. Quelle horreur. Devoir se retenir de parler, de dire de la merde, de s'amuser en plein trip, il y a de quoi vous rendre hystériques, ce qui n'a pas manqué d'arriver. Je me souviens que le temps que la montée s'achève, nous étions dans une sorte de rire figé, contractés de partout, à essayer de parler le moins possible histoire d'avoir l'air "normaux".
Une fois que la montée fut terminée et la nuit tombée, la prof de sport toujours là mais elle ne pouvait plus nous voir, ce fut le début des boucles collectives :
Moi : On le fait ce feu ?
L : Ouais, attends, je cherche d'abord mon téléphone. (Ce con nous a fait chier toute la nuit pour son téléphone, qui attendait sagement dans sa tente.)
Moi : si tu veux le trouver, faut de la lumière
A : Bah éclairez moi, que je puisse faire ce feu !
L : Venez on roule d'abord un joint !
F : Il est où H ?
Moi : Oh merde, on a perdu un marocain de 90kg en ville complètement jeté, faut qu'on l'appelle !
Coup de fil passé, ni moi ni lui ne nous sommes compris, on raccroche.
A : Bon, on le fait ce feu ?
Etc... Cette boucle est arrivée plusieurs fois, avec du recul c'était drôle, mais sur le coup je ne sais pas, sans pour autant taper de bad, j'arrivais pas à me détendre, avec des gens qui couraient partout avec des lampes torches autour de nous et ma prof de sport juste à côté... Le plus drôle est quand je suis allé pisser, je suis tembé nez à nez, la bite en main, à un coureur. J'étais paralysé comme un lapin ébouli par les phares d'une voiture.
Mon pote A s'est mit à écrire, décrire ses sensations, jusqu'à ce qu'il parte en couille et dessine les attentats du 11 septembre avec des aliens, des démons, et des gens hilares regardant les autres sauter des buildings, bien badant.
Au bout d'un moment la course s'est arrêtée, et ma prof s'est barrée, un soulagement collectif.
Enfin on a pu apprécier,se balader, aimer nos hallu même si la nuit ne s'y prêtais pas trop ! Et écouter de la musique classique OKLM tavu.
Puis, H revient. Il y a des gens avec lui. Je reconnaît une pote, une deuxième, mais... C'est qui putain ?
Une grande polonaise TERRIBLEMENT bonne et son mec, à l'allure de DJ. Un des deux amies, que j'appellerais S, les a incrustés car
:" C'est des teufeurs, et ils ont du putain de bon speed !"
Ils installent leur tente, foutent de la putain de bonne acidcore polonaise, le mec prépare une poutre de speed coupé à l'opium pour S, qui se métamorphosat pour nous, les gens trippés, en greluche défoncée, c'était glauque.
Ils s'attellent à faire le feu, car tout le monde grelottait. On voyait la polonaise péter de branches épaisses comme ses jambes à main nue, histoire d'être dans le cliché ^^
Tout le monde se pose dans les tentes, il devait être trois heures du matin, on est tous posés, à partir de là le temps s'est arrêté, tout le monde appréciait.
Au bout d'un moment mes deux amies rentrent chez elles.
Le lendemain, A a disparu en laissant un mot :" Ma mère m'a appelé pour m'engueuler, j'ai rien compris, mais je suis rentré."
On finit notre matos, histoire de bien tout faire remonter, puis nous sommes partis, raccompagnant les polonais en ville.
Depuis ce trip, A, F, et moi avont gardés des visuels jusqu'à maintenant, qui remontent quand on boit ou fume, un HPPD qui persiste encore aujourd'hui, qui m'a valu une période de déréalisation d'un peu plus d'un mois, et qui a sûrement contribué à foirer nos années scolaires respectives. Tout les soirs, dans le noir, j'ai encore des hallu, ce n'est plus dérangeant, au contraire.
Le trip n'était pas mauvais en soi, mais gâché par des conneries. Avec du recul, nous arions dû prendre les buvards moitié par moitié, mais que voulez vous, la jeunesse :wink:
J'ai repris du lsd ultérieurement, en teuf, mêmes dosages, tout c'est mieux passé, mais je n'ai plus jamais arrivé à décoller, j'ai toujours un pied sur terre, ce qui n'est pas un mal, mais qui m'empêche de profiter totalement.
Pour moi et ma bande d'amis l'été 2014 fut ceui de la "révélation" des prods. Nos premières soirées sous md, nos premières raves sous lsd, nos trips dxm dans les parcs... On faisait un peu n'imp, mais bon, faut profiter ! Un de ces amis a acheté 5 buvards dosés à 300µ sur internet, et on est partis faire un trip champêtre, avec un ami qui n'avait jamais essayé, et qui a plutôt bien tenu le coup, à mon grand soulagement.
J'étais avec H, A, L, et F.
H, un grand rebeu au sourire éclatant, ayant déjà plusieurs trips à son actif, et étant en descente de lsd pris en teuf lors de ce trip.
A, un ours des plus sympathique, presque mon meilleur ami, n'ayant jamais essayé l'acide.
L, un type un peu précieux, qui en était à son deuxième trip, qui a acheté les buvards les plus forts qu'il a trouvé, selon lui.
F, un autre très bon ami, solitaire aussi bien dans la vie que dans ses trips.
Et moi, qui en était à mon troisième trip, mais je ne pense pas avoir été préparé à ce qui va suivre.
Nous nous sommes retrouvés en ville, avec notre barda constitué de tentes, de bouffe, lampes de poches, des enceintes, des litres de coca, des allumettes, tout ce qui nous semblait nécessaire pour passer une nuit en forêt. Nous sommes donc allés en forêt, installer le campement. On pris notre buvard à 18h30, on s'est ditqu'on arrivera à faire un feu le temps que ça monte. Hahaha, on était présomptueux.
Un fois le buvard, dégoulinant d'acide, posé sur notre langue, nous sommes partis chercher du bois... Et on a commencé à se courir après avec des batons, puis à faire de l'escrime. On oublia très vite le feu quand un jogger vint à côté de nous poser une balise en nous disant que cette nuit, il y allais avoir une course d'orientation à cet endroit même. Difficile de se retenir en pleine monté de LSD, on réussit tout de même à faire bonne figure. H recoit un message, doit retourner en ville pour rejoindre une amie, il compte la ramener après, et on le laisse partir... ><
On se roule chacun un gros joint (j'ai roulé pour chacun, plutôt, je suis bon rouleur quel que soit mon état), et on chille, on se marre, on dis se donner le temps pour le feu, faut juste attendre que la monté soit passé. La montée qui était vraiment puissante, rien de comparable avec ce que je connaissait, mais je reconnaissait bien notre ami l'acide.
Environ une heure plus tard arriva ce qui salopa notre trip. MA PROF DE SPORT, et une autre dame, vinre se poser à 2 mètres de nos tentes, pour diriger les coureurs. Quelle horreur. Devoir se retenir de parler, de dire de la merde, de s'amuser en plein trip, il y a de quoi vous rendre hystériques, ce qui n'a pas manqué d'arriver. Je me souviens que le temps que la montée s'achève, nous étions dans une sorte de rire figé, contractés de partout, à essayer de parler le moins possible histoire d'avoir l'air "normaux".
Une fois que la montée fut terminée et la nuit tombée, la prof de sport toujours là mais elle ne pouvait plus nous voir, ce fut le début des boucles collectives :
Moi : On le fait ce feu ?
L : Ouais, attends, je cherche d'abord mon téléphone. (Ce con nous a fait chier toute la nuit pour son téléphone, qui attendait sagement dans sa tente.)
Moi : si tu veux le trouver, faut de la lumière
A : Bah éclairez moi, que je puisse faire ce feu !
L : Venez on roule d'abord un joint !
F : Il est où H ?
Moi : Oh merde, on a perdu un marocain de 90kg en ville complètement jeté, faut qu'on l'appelle !
Coup de fil passé, ni moi ni lui ne nous sommes compris, on raccroche.
A : Bon, on le fait ce feu ?
Etc... Cette boucle est arrivée plusieurs fois, avec du recul c'était drôle, mais sur le coup je ne sais pas, sans pour autant taper de bad, j'arrivais pas à me détendre, avec des gens qui couraient partout avec des lampes torches autour de nous et ma prof de sport juste à côté... Le plus drôle est quand je suis allé pisser, je suis tembé nez à nez, la bite en main, à un coureur. J'étais paralysé comme un lapin ébouli par les phares d'une voiture.
Mon pote A s'est mit à écrire, décrire ses sensations, jusqu'à ce qu'il parte en couille et dessine les attentats du 11 septembre avec des aliens, des démons, et des gens hilares regardant les autres sauter des buildings, bien badant.
Au bout d'un moment la course s'est arrêtée, et ma prof s'est barrée, un soulagement collectif.
Enfin on a pu apprécier,se balader, aimer nos hallu même si la nuit ne s'y prêtais pas trop ! Et écouter de la musique classique OKLM tavu.
Puis, H revient. Il y a des gens avec lui. Je reconnaît une pote, une deuxième, mais... C'est qui putain ?
Une grande polonaise TERRIBLEMENT bonne et son mec, à l'allure de DJ. Un des deux amies, que j'appellerais S, les a incrustés car
:" C'est des teufeurs, et ils ont du putain de bon speed !"
Ils installent leur tente, foutent de la putain de bonne acidcore polonaise, le mec prépare une poutre de speed coupé à l'opium pour S, qui se métamorphosat pour nous, les gens trippés, en greluche défoncée, c'était glauque.
Ils s'attellent à faire le feu, car tout le monde grelottait. On voyait la polonaise péter de branches épaisses comme ses jambes à main nue, histoire d'être dans le cliché ^^
Tout le monde se pose dans les tentes, il devait être trois heures du matin, on est tous posés, à partir de là le temps s'est arrêté, tout le monde appréciait.
Au bout d'un moment mes deux amies rentrent chez elles.
Le lendemain, A a disparu en laissant un mot :" Ma mère m'a appelé pour m'engueuler, j'ai rien compris, mais je suis rentré."
On finit notre matos, histoire de bien tout faire remonter, puis nous sommes partis, raccompagnant les polonais en ville.
Depuis ce trip, A, F, et moi avont gardés des visuels jusqu'à maintenant, qui remontent quand on boit ou fume, un HPPD qui persiste encore aujourd'hui, qui m'a valu une période de déréalisation d'un peu plus d'un mois, et qui a sûrement contribué à foirer nos années scolaires respectives. Tout les soirs, dans le noir, j'ai encore des hallu, ce n'est plus dérangeant, au contraire.
Le trip n'était pas mauvais en soi, mais gâché par des conneries. Avec du recul, nous arions dû prendre les buvards moitié par moitié, mais que voulez vous, la jeunesse :wink:
J'ai repris du lsd ultérieurement, en teuf, mêmes dosages, tout c'est mieux passé, mais je n'ai plus jamais arrivé à décoller, j'ai toujours un pied sur terre, ce qui n'est pas un mal, mais qui m'empêche de profiter totalement.
