Quoi de neuf ?

Bienvenue sur Psychonaut.fr !

Le forum des amateurs de drogues et des explorateurs de l'esprit

L’ONU évalue la réduction des risques !

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Sorence
  • Date de début Date de début

Sorence

zolpinaute de la sapience
Équipe Psychonaut
Adhérent·e
Inscrit
11/10/22
Messages
4 963
Nous avons reçu lundi ce mail :

Les Nations Unis offre pour la première fois aux acteurs de RDR de s'exprimer sur l'impact de la RDR sur la santé et l'impact de l'environnement politique sur les actions de RDR.

Il s’agissait de 8 questions portant sur l’ensemble de ce qu’on peut considérer comme de la RDR, réclamant exemples précis, chiffres etc. Le délai étant très court, nous n’avons pas pu organiser de consultation et, plutôt que de nous exprimer sur des sujets que nous ne maîtrisions pas, nous avons préféré nous concentrer sur la question 2 :

 Comment les cadres juridiques affectent-ils les politiques, programmes et pratiques de réduction des risques (qu'ils soient liés à la consommation de drogues ou autres) disponibles dans votre communauté, pays ou région ? Existe-t-il des lois ou des politiques qui facilitent ou entravent l'adoption ou la mise en œuvre de certaines politiques, programmes et pratiques de réduction des risques ? Outre les barrières légales et réglementaires, existe-t-il d'autres obstacles ? Veuillez donner des exemples précis.

Voici la réponse de l’association Psychonaut :

« L’interdiction et la répression du commerce des drogues affecte négativement nos pratiques de réduction des risques en déstabilisant les marchés. Nous pouvons l’illustrer par deux cas.

Tout d’abord, la prohibition entraîne une absence de régulation et de contrôle à chaque niveau de la chaîne de production et de distribution. Il s’ensuit une forte variabilité des produits et de grandes difficultés, pour les usagers, à connaître la composition de ce qu’ils consomment et y appliquer des stratégies pertinentes de RDR.
Il existe des services d’analyse accessibles gratuitement aux consommateurs, comme ceux du réseau Analyse Ton Prod (ATP) auquel collabore Psychonaut. Mais il ne s’agit que de dispositifs anecdotiques ,dépendant d’initiatives locales, qui peinent à compenser les dommages liés à la dérégulation du marché.
Par exemple, en Juin et en Juillet 2023, le réseau ATP a repéré, dans le département 93, la présence de cannabinoides de synthèse (ADB-BUTINACA et MDMB-4e-PINACA) dans de la poudre vendue comme de l’héroïne. Ces analyses faisaient suite à des signalements d’overdoses et à des hospitalisations. Les analyses ont donc permis d’identifier l’héroïne contaminée, mais seulement après que des consommateurs aient rencontré de graves problèmes. Les analyses ont aussi permis de lancer une alerte à la vigilance, mais cette alerte n’a pas pu atteindre tous les consommateur, et elle ne suffit pas à les protéger des contaminants eux-mêmes. D’autres accidents de consommation ont donc suivi. Enfin, d’autres contaminations et accidents de consommation ont sûrement eu lieu sans que le réseau ATP ne puisse les repérer.
Cela n'aurait pas eu lieu si, comme tout produit destiné à être incorporé (aliment, complément alimentaire, médicament…) l’héroïne faisait l’objet d’un contrôle sanitaire rigoureux en amont de l’achat par le consommateur : une mesure impossible à mettre en place tant que son commerce et son usage sont interdits.

La mission de Psychonaut est aussi de prodiguer des informations et des conseils de RDR à propos des Research Chemicals / NPS. Ce marché existe au niveau local (vendus et achetés par les citoyens d’un même pays) mais aussi européen (vendus dans un pays et achetés par les citoyens d’un autre pays). Chaque fois qu’une drogue est interdite dans son pays de vente, elle disparaît du marché gris et est remplacée par une drogue plus récente, pas encore interdite. Dans ces conditions, l’interdiction et la prohibition impactent négativement les pratiques de RDR de Psychonaut en rendant extrêmement compliqué de maintenir des savoirs stabilisés à propos de ce que les internautes consomment en ce moment. Nous pouvons difficilement prodiguer des informations de qualité et des conseils de RDR à propos de drogues dont nous ne savons quasiment rien.
Par exemple, la 3-MMC a été interdite aux Pays-Bas le 1er Octobre 2021. Son commerce s’est donc déplacé vers les marchés noirs. Sur les marchés gris, elle a été remplacée par la 3-CMC, soupçonnée d’être davantage neurotoxique, puis la 2-MMC, dont on ne sait rien, et la NEP, réputée plus addictive et dangereuse. »




On a envoyé notre réponse avec quelques heures de retard, en espérant qu’elle soit prise en compte quand même :shy:
 
L'ONU : "non, nous ne sommes pas l'embryon maléfique du NOM"

Aussi l'ONU : *envoie un lundi un questionnaire détaillé à rendre pour genre à peu près tout de suite*
 
@TristesPsycho c’est surtout qu’on n’était pas dans les bons circuits de diffusion, c’est T+ qui nous a finalement donné l’info


@Bonshitsamère

Contexte a dit:
Contexte
Dans le cadre de la résolution 51/21 du Conseil des droits de l'homme, la Rapporteuse spéciale sur le droit qu'a toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible a identifié l'équité en santé comme une priorité stratégique, allant des déterminants fondamentaux de la santé à la nécessité d'éliminer les obstacles structurels et systémiques à l'accès aux services, biens et installations de soins de santé, en particulier parmi les personnes vivant dans des conditions de vulnérabilité ou de marginalisation. Conformément à son mandat et à ces priorités, la Rapporteuse spéciale sur le droit à la santé a décidé de consacrer son prochain rapport thématique au Conseil des droits de l'homme, qui se tiendra en juin 2024, sur la thématique suivante : "Politiques et réponses en matière de drogues/médicaments : un cadre du droit à la santé sur la réduction des risques."

Objectifs du rapport
Toutes les personnes ont le droit de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible, ce qui inclut les déterminants fondamentaux de la santé et des soins de santé opportuns et appropriés. Dans le présent rapport, la Rapporteuse spéciale a l'intention d'explorer les façons dont la réduction des risques se recoupe avec la jouissance du droit à la santé et des droits humains connexes. S'appuyant sur les cadres des déterminants sociaux et commerciaux de la santé, la Rapporteuse spéciale examinera les lois, les politiques et les pratiques qui font naître le besoin de réduire les risques, ainsi que les lois, les politiques et les pratiques qui adoptent une approche de réduction des risques, visant à remédier aux effets négatifs sur la santé, la société et la législation dans divers contextes.

La réduction des risques a été principalement développée dans le contexte de la consommation de drogues, y compris les programmes d'échange d'aiguilles et de seringues, les centres d'injection et de consommation de drogues supervisés, la thérapie de substitution aux opiacés, la prévention des overdoses et les programmes de sensibilisation de la communauté, ainsi que l'accès à l'assistance juridique, aux services sociaux, au logement et à une alimentation adéquate. Toutefois, dans le présent rapport, la Rapporteuse spéciale adoptera une vision élargie de la réduction des risques afin d'examiner comment cette approche peut recouper le droit à la santé et les droits humains connexes dans d'autres domaines, y compris, mais sans s'y limiter, au travail du sexe, à l'avortement et à la sexualité sans risque.

La Rapporteuse spéciale a également l'intention de considérer la réduction des risques comme une intervention de santé publique essentielle pour les populations qui sont souvent stigmatisées et victimes de discrimination. Elle examinera comment les lois, les politiques et les pratiques qui rendent nécessaire la réduction des risques peuvent avoir un impact disproportionné sur certaines personnes, telles que les sans-abri ou les pauvres, les personnes qui utilisent des drogues/médicaments, les personnes travailleuses du sexe, les femmes, les enfants, les personnes LGBTIQ+, les personnes handicapées, les personnes incarcérées ou détenues, les personnes migrantes, les peuples autochtones, les personnes Noires, les personnes vivant avec le VIH ou l'hépatite, et les personnes vivant dans les zones rurales. En adoptant une approche anticolonialiste et antiraciste, la Rapporteuse spéciale examinera comment, dans certains contextes, la criminalisation et la stigmatisation peuvent être un héritage du colonialisme et de l'esclavage.

Définitions
Le plus souvent, la réduction des risques fait référence aux politiques, programmes et pratiques qui visent à minimiser les effets sanitaires, sociaux et juridiques négatifs associés à la consommation de drogues/médicaments, aux politiques et aux lois en matière de drogues/médicaments. Aux fins du présent rapport, la Rapporteuse spéciale définit la réduction des risques dans un sens plus large, incluant les politiques, programmes et pratiques qui visent à minimiser les effets sanitaires, sociaux et juridiques négatifs associés à divers comportements et aux politiques et lois qui s'y rapportent, comme illustré ci-dessus.

questions a dit:
1. Alors que le concept de réduction des risques a traditionnellement été appliqué à la consommation de drogues, la Rapporteuse spéciale adopte une approche élargie de la réduction des risques. Quels types de politiques, de programmes et de pratiques de réduction des risques sont en place dans votre communauté, et quel est leur but ou leur objectif ? Dans quelle mesure ont-ils réussi à atteindre cet objectif ? Veuillez fournir des données, dans la mesure du possible.

2. Comment les cadres juridiques affectent-ils les politiques, programmes et pratiques de réduction des risques (qu'ils soient liés à la consommation de drogues ou autres) disponibles dans votre communauté, pays ou région ? Existe-t-il des lois ou des politiques qui facilitent ou entravent l'adoption ou la mise en œuvre de certaines politiques, programmes et pratiques de réduction des risques ? Outre les barrières légales et réglementaires, existe-t-il d'autres obstacles ? Veuillez donner des exemples précis.

3. Comment la juridiction en place dans votre région/pays/état aborde-t-elle la criminalisation (ou la décriminalisation) de la consommation de drogue ? Veuillez fournir des données désagrégées, y compris, mais sans se limiter au sexe, âge, race/ethnie, état de pauvreté, orientation sexuelle et nombre de personnes privées de liberté pour possession ou consommation de drogue/médicaments.

4. Au-delà de la réduction des conséquences sanitaires, sociales et juridiques négatives de la consommation de drogues/médicaments, quels sont les autres domaines qui peuvent bénéficier de politiques, de programmes et de pratiques de réduction des risques dans le cadre du droit à la santé et des droits humains connexes ? Les exemples peuvent inclure, sans s'y limiter, la dépénalisation du travail sexuel, la dépénalisation de l'avortement et les programmes de rapports sexuels protégés.

5. Quels types de politiques, de programmes et de pratiques de réduction des risques, ainsi que de santé mentale et d'autres formes de soutien (par exemple, en matière de logement, de droit, de société, d'éducation et d'économie) sont disponibles pour les personnes qui consomment des drogues au sein de la communauté, des institutions ou des centres de détention ? Veuillez donner des exemples de l'impact de la criminalisation, de la discrimination, des stéréotypes et de la stigmatisation sur les différents groupes de la population, par exemple les personnes en situation de sans-abrisme, de migration ou de pauvreté, les personnes travailleuses du sexe, les femmes, les enfants, les personnes LGBTIQ+, les personnes détenues ou incarcérées, les personnes handicapées, les peuples autochtones, les personnes Noires, les personnes affectées par le VIH ou l'hépatite et les personnes vivant dans les zones rurales, etc.)

6. Existe-t-il des mesures alternatives à l'institutionnalisation ou à la détention ? Par exemple, existe-t-il dans votre pays des centres de soins ambulatoires ou hospitaliers pour les personnes qui consomment des drogues/médicaments ? Veuillez fournir des détails supplémentaires (sont-ils obligatoires, volontaires ; nombre disponible dans les zones urbaines et rurales ; entité responsable ; type de soutien fourni et type de personnel travaillant dans ces installations/centres) ?

7. Veuillez donner des exemples de politiques, programmes et pratiques de réduction des risques adoptés ou mis en œuvre avec la coopération internationale ou grâce à l'aide étrangère dans votre pays, ainsi que leur impact sur les différents groupes de la population. Quels types de problèmes peuvent découler de la dépendance à l'égard de l'aide étrangère ? Veuillez également fournir des exemples mettant l'accent sur la nécessité et l'impact des politiques, programmes et pratiques de réduction des risques sur différents groupes de la population (par exemple, les personnes en situation de sans-abrisme, de migration ou de pauvreté, les personnes travailleuses du sexe, les femmes, les enfants, les personnes LGBTIQ+, les personnes détenues ou incarcérées, les personnes handicapées, les peuples autochtones, les personnes Noires, les personnes affectées par le VIH ou l'hépatite, et les personnes vivant dans les zones rurales, etc.).


8. Existe-t-il des programmes de recherche et d'innovation liés à la réduction des risques du point de vue du droit à la santé (par exemple, des programmes d'échange d'aiguilles et de seringues, des centres d'injection et de consommation de drogue supervisés, des traitements de substitution aux opiacés et d'autres programmes dépassant le cadre de la consommation de drogue), y compris des programmes de sensibilisation et d'éducation, dans votre communauté, votre pays ou votre région ? Veuillez fournir des bonnes pratiques et des exemples.
 
@Sorence : OK, je corrige.

L'ONU : "non, nous ne sommes pas l'embryon maléfique du NOM"

Aussi l'ONU : *fait semblant de ne pas avoir entendu parler de Psychonaut, la meilleure asso de RDR de l'Histoire du monde*
 
En fait je ne sais pas ce qu'est le NOM
 
Aaaaaah, je ne pensais pas que tu avais séché le cours "Complotisme 101" !

Le Nouvel Ordre Mondial est un biomarqueur très utile pour détecter les discours contaminés par le bullshit.
 
Ah ok j'avais pas compris non plus xD
Oui en général dès que ça commence à parler du nouvel ordre mondial dans un article ça commence à puer.
 
8742lz.jpg
 
oh non

Caverne-de-Platon.jpg
 
Retour
Haut