Je pense que, pour ceux qui n'ont pas l'immense chance d'avoir une famille extra ouverte et compagnie, globalement le combat est rude, parce que l'effet Droit de Savoir est très très rude. Pour beaucoup, le mot drogue est associé à une pute paumée aux cheveux gras sous un pont recherchant désespérément sa dose... Pour le cannabis, c'est le suicide, la maladie mentale, le foirage total de sa vie... Pour les autres c'est encore pire de façon générale...
Mais je pense que ça dépend de la famille qu'on se tape, il faut tâter... Chez certains, ça sera utile de faire du forcing, et d'informer correctement etc, pour d'autres, ça ne sert totalement à rien, et c'est dès lors mieux pour tout le monde que chacun croie ce qu'il veut croire ("mon enfant ne se drogue pas" / "ma maman ne se doute pas une seconde que je me drogue" "je fais comme ci je ne me droguais pas") : pour certains, c'est vraiment la meilleure solution...
Pour ma part, et pour le cannabis, ma mère, qui s'en doutait très certainement depuis déjà des lustres, mais conservait ses oeillères, a été obligée d'admettre l'idée le jour ou elle est rentrée dans ma chambre et que ça sentait la beuh, et que j'avais le joint à la main... Ce fut l'apocalypse totale, mais vraiment totale, le drame de sa vie je crois, c'est là que j'ai découvert qu'elle était vraiment élevée au droit de savoir... Et ce jour là j'ai décidé de répondre à toutes ses questions/attaque par la franchise, plutot que le mensonge, et le tout en parlant naturellement : pourquoi tu fumes d'abord ? Parce que ça me fait plaisir, qui t'as fait gouter ça ? Ecoute c'était y a tellement longtemps que je m'en souviens plus, qui t'as donné ça ? Personne ne me l'a donné je l'ai acheté, c'est la faute de machin machin ! C'est la faute de personne, tu n'imagine pas le nombre de personnes qui fument, et ce meme autour de toi...
Et à un moment je lui ai dit qqe chose, à laquelle elle a réagit immédiatement (ce qui est triste), c'est quand je lui ai dit "tu sais je vais pas finir suicidée hein", et elle m'a répondu "KESKE TEN SAIS !"
WOAH -_-
Bref malgré qu'elle restait sur ses "je ne veux pas entendre parler", "je n'en veux pas", etc, j'ai maintenu l'idée que ce n'était rien, qu'elle n'avait absolument rien à me reprocher dans mon attitude, je n'avais pas changé bizarrement, etc.
Et bien qu'elle n'ait rien voulu entendre, je savais que c'était rentré dans sa tête, et aujourd'hui, même si la version officielle c'est que j'ai "arrêté" (entre guillemets autant pour elle que pour moi), elle ne réagit vraiment plus du tout de la meme façon... La dernière fois qu'elle a cramé ma petite sacoche blindée de pochons souris et d'un grinder, la discussion était limite légère...
De toute façon, les parents savent très bien (ou doivent se faire à l'idée) que quoi qu'ils disent/fassent, on est arrivés à un stade où ils ne peuvent de toute façon rien faire. Après c'est là que certains essaieront de voir si ça nuit réellement à leurs enfants, tandis que d'autres resteront betement butés. Pour la deuxième catégorie, je suis d'avis que moins on en sait, mieux tout le monde se porte...
Et si l'étape de "ils le savent et l'acceptent" est passée, je pense par contre qu'ensuite, c'est comme pour l'alcool, ils ne se doutent pas une seconde de la fréquence/quantité. Et là aussi c'est mieux pour eux.