Le Féminisme

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Sludge
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C'était l'objet de mon lien précédent... :D

Et les féministes du monde entier luttaient contre cette pratique monstrueuse. C'est pour ça que ça me fait bien pitié celles qui disent ne pas avoir besoin du féminisme. Des bourgeoises qui ne pensent qu'à leur gueule et qui croient que tout va bien dans le meilleur des mondes pour les femmes.

Le féminisme est avant tout un mouvement solidaire comme toutes les luttes de ce genre. Ce n'est pas tout d'être libéré, il faut libérer les autres.

Pareil pour les autres qui disent qu'on "n'a plus besoin de féminisme". D'une, ce ne sont pour la majorité pas des femmes, et deux ils doivent être aveugles pour ne pas se rendre compte de ce que subissent les femmes au quotidien, que ce soit dans les cités, dans le monde de la prostitution, les femmes de ménages, serveuses et autres agressées par des riches qui croient encore au droit de cuissage, toutes les femmes agressées dans le métro, dans la rue, etc. Et bien sûr dans le reste du monde, en Inde, dans des pays d'Afrique, partout.

C'est grâce au féminisme que les femmes ont aujourd'hui le droit de vote, le droit à l'ivg, le droit de choisir ou non un mari, qu'on vient d'interdire l'excision au Niger, que les femmes peuvent aller à l'école comme les hommes partout dans le monde, etc. Et il reste encore beaucoup de raisons de lutter.

La plupart des gens sont sans doute féministes, c'est juste qu'ils ne le savent pas.
 
Ah ouai j'avais pas vu pour le lien !

Yep en fait le féminisme va de paire avec les Droits de l'Homme, comme d'hab' faut mettre la dure réalité devant les doux yeux des ignorants pour qu'ils s'impliquent enfin...même si certains trouvent des excuses contradictoires bidons, fock les mouvements de pensées que tu dénonces !
 
Tout à fait, je vais d'ailleurs citer ce passage de l'article que j'ai posté dans "Anarchie" :
Les hommes, les blancs, les hétérosexuels, les personnes cisgenres etc, ne peuvent pas se défaire de leurs privilèges – peu importe à quel point ils en ont envie. Ces privilèges leurs sont imposés par un système dont ils ne peuvent ni sortir ni choisir d’arrêter de bénéficier. Cette comparaison avec les privilèges de la classe dirigeante amène beaucoup de personnes à avoir le sentiment qu’ils sont accusés de garder précieusement quelque chose qui ne leur appartient pas, qu’ils sont réprimandés pour cela ou qu’on leur demande de se sentir coupable ou de s’auto-flageller pour absoudre leurs privilèges. Ce n’est pas le cas. La culpabilité ne sert à rien ; avoir conscience de ses privilèges et agir de façon cohérente, en revanche, si. Si vous ne retirez rien d’autre de ce texte, au moins retenez ceci : vous n’êtes pas responsables du système qui fait de vous un privilégié, seulement de la façon dont vous y réagissez.
http://www.regardnoir.org/une-analyse-anarchiste-de-la-theorie-du-privilege/
 
C'est bien beau les leçons de féminisme , droit de l'homme, et tutti quanti , par contre, on laisse crever nos vieux (hommes ou femmes) dans des mourroirs, ça choque personne, et en plus ça vient donner des leçons de civilisation.

Bref ...... avant de juger qui est civilisé ou pas, faut se regarder un peu le nombril, et peut etre arreter de vouloir donner des leçons à la terre entière, on l'a déjà fait ça s'apelle du colonialisme.
 
Ça n'a rien à voir avec une "leçon de civilisation", le féminisme est avant tout une lutte pour que les opprimés s'émancipent eux-mêmes, pas pour qu'on émancipe les opprimés. C'est aussi dans l'article mentionné plus haut même si je ne retrouve pas le passage. Il y a une solidarité internationale (le principe est que la lutte ne s'arrête que lorsque nos frères et sœurs seront libres aussi) mais ce sont avant tout les femmes qui peuvent se libérer du patriarcat, les non blancs du racisme, etc. Et en l’occurrence donc les femmes des pays où est pratiquée l'excision de cette pratique.

La comparaison avec les vieux est hors-sujet. C'est un autre problème de société d'importance qu'il convient de traiter. L'un annule pas l'autre. Et c'est l'évolution libérale de la société qui a provoqué cet abandon des anciens. Dans le système libéral qui n'est autre que la loi du plus fort, ceux qui ne sont plus en position d'être productifs ou de s'enrichir sont laissés sur le carreau.

Un autre passage qui me plait beaucoup dans l'article :
Un groupe privilégié peut aussi, d’une certaine façon, être opprimé par les attentes du système qui le privilégie ; par exemple, le patriarcat attend des hommes qu’ils ne montrent pas leurs faiblesses ou leurs émotions et on ne les croit pas capables de prendre soin de quelqu’un. Cependant, les hommes ne sont pas opprimés par le patriarcat parce qu’ils sont des hommes, mais parce que cette oppression est nécessaire pour maintenir celle des femmes. Pour que les femmes se voient comme des êtres fragiles, irrationnels et faits uniquement pour prendre soin des autres, elles doivent croire que les hommes sont forts, moins sensibles et incapables de s’occuper de ceux qui en ont besoin. Pour cela, les hommes qui montrent leurs faiblesses, leurs émotions et leur capacité à prendre soin des autres sont punis par le patriarcat pour avoir trahi leur camp et laissé l’opportunité aux femmes de remettre en cause leur oppression.
 
Moi je suis pour que les femmes gardent le droit de vivre, cela fait-il de moi un féministe?


Si oui, je m'excuse, je savais pas.
 
Inutile..

ChatonMort a dit:
Oui enfin, c'est bien beau d'être pour l'égalité et les droits humains dans l'idée, mais tant que tu fais pas un minimum d'efforts — déconstruction de la virilité, reconnaissance de tes privilèges, remise en question de ce qu'il se passe dans la vie des femmes et des trans un peu partout, grosse introspection sur la culture du viol qu'on a tous, enfin pour beaucoup, bien intériorisée…
Ben tu fais toujours partie du problème… Ce serait un peu simple d'avoir juste à dire "ok ça a l'air cool" pour avoir droit à un joli pin's de vaillant féministe, tu crois pas ?

Dans ma logique je ne compte pas sur les hommes pour faire des efforts, enfin surtout pas au macho type qui ne se remettra pas en cause, je pense que c'est aux femmes de ne plus se laisser opprimer, de montrer qu'elles sont douées de raison et apte à répondre à des responsabilités et à des exigences de tout types. Mon exemple préféré de femme libérée c'est Christiane Taubira, pour moi elle représente la femme individuelle qui ne se laisse pas marcher dessus et ne rentre pas dans les gamineries masculines digne des meilleurs trolls médiatiques.

Par contre tant que hommes et femmes seront asservis et suivront bêtement le troupeau, il n'y aura aucun changement et aucune émancipation, enfin je dis ça parce que autant le mouvement des Femens sert à réveiller les consciences, autant si personne ne prend le pas derrière, ça ne sert à rien (je dis ça pour les hommes et pour les femmes).

Le nombre de fois où je vois des filles se laisser dominer par des hommes pour les raisons citées précédemment, moi ça m'indigne de les voir perdent volontairement leur dignité parce que c'est comme ça qu'elles se sentent à leur place. Mais aussi quand je vois des filles se laisser impressionner par l'égo masculin, j'ai envie de les secouer en leur disant de se réveiller et de s'affirmer, y a un moment faut comprendre que le mâle parade et la femme subit au lieu d'agir (ce qui surpasse toutes les parades qui ne sont que du vent), mais pour changer ça faut qu'elles osent dire ce qu'elles pensent, et faire leur place qui ne leur sera pas offerte sur un plateau ! juste faut pas que les femmes deviennent comme les hommes à se gueuler dessus et appliquer la loi du plus fort, mais à ce niveau là ce n'est plus une différence de genre mais d'éducation et de comportement humain.
 
First World Problems a dit:
Pour cela, les hommes qui montrent leurs faiblesses, leurs émotions et leur capacité à prendre soin des autres sont punis par le patriarcat pour avoir trahi leur camp et laissé l’opportunité aux femmes de remettre en cause leur oppression.

De quelle façon exactement sont-ils punis ? Et par qui ? Et en quoi le fait de ne pas se comporter en permanence comme Chuck Norris laisse-t-il aux femmes l'opportunité de remettre en cause leur oppression ? Elles ont besoin qu'on leur tienne la porte ?
 
Je pense que cet article en parle très bien : Mad Max Exposes Anti-Feminism as Neuturing | Houston Press
:D

Ils sont punis par leur propre conditionnement. Ou alors par leurs proches. On sait ce que c'est un père viriliste, The Tree of Life en parle très bien. Ou une bande viriliste, où chaque éloignement de la sainte virilité vous fait humilier à base d'insultes homophobes, où l'on s'entraine tous ensemble à être des durs qui dominent les autres en parlant des femmes bien mal, tout en étant hypocritement gentil face à elles (avant de les insulter de putes dès qu'elles sortent de l'image "respectables" qu'ils se font d'elles).
 
Je n'ai pas vu le film, mon coloc oui, il me disait qu'il ne l'avait pas trouvé plus féministe que ça parce qu'il se déroule dans un monde où ce qui importe c'est la survie, pas savoir qui s'occupera d'amener le café dans la salle de réunion.

Mais plus sérieusement, pour que le patriarcat punisse ceux auxquels il arrive de verser une larme ou d'aider leur prochain, encore faudrait-il que le patriarcat existe selon la définition qu'en donnent les féministes. J'ai l'impression qu'ils/elles pensent qu'il s'agit d'un être pensant, avec son agenda et sa volonté spécifiques. A la limite il y a des attitudes patriarcales, je veux bien l'admettre, mais où se trouve le siège social de Patriarchy, Inc. ?
 
Je n'ai pas vu le film, mon coloc oui, il me disait qu'il ne l'avait pas trouvé plus féministe que ça parce qu'il se déroule dans un monde où ce qui importe c'est la survie, pas savoir qui s'occupera d'amener le café dans la salle de réunion.
La grande différence c'est de donner ou non une place aux femmes dans un tel film et avec ou non pour seul rôle celui de faire valoir aux mecs trop virils.

Non, pas d'être pensant, comme toutes les structures de domination. Pas facile d'en donner une définition, plus simple de le désigner quand il se manifeste à travers quelqu'un(e).
 
Boulevard de la mort c'est un film féministe pour vous?
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Parce que ça mix un peu les deux, les nanas potiches et les femmes fortes et indépendantes...
 
C'est une série B, avec un peu de revanche kitch contre le virilisme tout en ayant le goût de mettre du virilisme comme un symbole cinématographique. Je ne sais pas si c'est vraiment féministe. C'est fun en tout cas.
 
Je trouve Tarantino plutôt féministe (c'est pas une critique je kife Tarantino).
Ses héroines ne sont pas des faire valoir pour hommes.
 
kill-bill-the-bride.jpg
 
C'est vrai, en y réfléchissant plus de deux secondes c'est clair qu'il fait partie des réalisateurs qui mettent en scène de véritables personnages féminins, pas des faire-valoir, des potiches ou des agglomérats de préjugés sexistes. Et simplement faire ça, c'est clairement féministe dans un monde culturel sexiste. On en revient à ce que je disais dans le tout premier post de ce topic. Le féminisme ce n'est pas essayer de dominer les hommes, c'est simplement redonner au féminin sa place normale. Même si pour Tarantino il est de toutes façons dans le Pulp et le foutraque, ce qui fait que des nanas mettent des grosses raclées à des keums pour le seul plaisir de voir ça. Cet aspect n'est pas forcément plus féministe qu'un personnage regardé simplement avec amour et respect, et ça peut être autant une femme au foyer qu'une camionneuse.

Un film sexiste, c'est très facile à repérer. C'est simplement un film qui fait comme si les femmes n'existaient pas, ou qui est assez empêtré dans son conditionnement pour n'arriver à faire qu'un personnage féminin au milieu de 99% de keums juste pour mieux étaler des préjugés, provoquant un facepalm de tous ceux qui sont des femmes ou qui ont une relation normale aux femmes. Bon là j'ai pas regardé Mad Max donc je ne sais pas s'il y a plus d'une femme dans le film mais en tout cas le personnage décrit a l'air bien cool et les réactions qu'il a pu susciter sont vraiment parlantes de la situation.

Le plus triste dans le sexisme, c'est d'en arriver à tellement considérer les femmes comme des extra-terrestres au lieu de considérer chacune comme un individu, qu'on en arrive à ne pas être foutu d'imaginer un personnage féminin autrement que par des préjugés, comme si on en avait jamais rencontré vraiment une de sa vie autre que dans des photos de magazine ou dans ses fantasmes. Arriver à créer une relation sincère avec une personne, ça demande à s'ouvrir à elle et donc à mettre de coté un certain nombre de réflexes.

C'est pour ça que j'ai beaucoup de mal avec les discours "les femmes", "la féminité" comme j'en ai lu encore récemment ici. Pour moi ça n'a aucun sens. Un individu est un individu. Comme on est conditionnés on intègre quand même un certain nombre de choses, c'est le coté dramatique de tout ça. On n'arrive pas à s'en dépêtre quoi, que ce soit la façon dont les autres nous voient, ou comment nous on se voit, on perpétue des choses malgré nous. Mais une personne est au fond d'elle-même un individu potentiellement n'importe quoi sauf limites physiques largement surestimées, et la généralisation que l'on pratique nous réduit à moins que ça.
 
Le féminisme, c'est mon pote seb, quoi....
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Ca fait longtemps que j'avais envie de répondre à ce topic, d'abord en tant que femme, ensuite en tant que jeune femme, qui a donc dû apprendre ces dernières années à s'émanciper, à repérer les signes de domination en elle et autour d'elle, à douter (encore et toujours) de ce qui était de l'ordre de l'action et de ce qui était de l'ordre de la réaction.... Car la question, quand il y a, en des termes très marxistes, domination, c'est de savoir comment agir et non réagir contre, et non se comporter..
Agir contre une structure aliénante, réductrice, qui te met dans une case selon que tu sois un homme ou une femme, et t'indique en conséquence des voix à suivre, une forme de stature à avoir, c'est essayer de te penser comme individu. Je ne veux pas être un produit social, mais pour dépasser ce cap, il me faut prendre conscience de ce en quoi je le suis. Qu'est-ce que j'accepte pleinement comme faisant partie de moi, comme étant en complète harmonie avec ce que souhaite l'enfant en moi ? Qu'est-ce que j'ai dû apprendre à faire parce que j'avais peur de l'autre, parce que je me voyais à la troisième personne ? Finalement, le féminisme, c'est juste une partie, pour moi, de ce qui fait que j'apprends peu à peu à m'accepter...
Il faut d'abord prendre conscience de ce que c'est que de devenir individu pour une petite fille dans le monde dans lequel j'ai grandi. C'est d'abord devenir femme. C'est, à douze ans, être obnubilé par son poids alors qu'il n'est aucunement alarmant, que ce sont juste les formes qui apparaissent. C'est, à treize ans, se raser le duvet noircissant des jambes pour porter des robes parce qu'on nous apprend à poser dessus un regard haineux. C'est être tellement obnubilée par le paraître, par l'incapacité physique à être une Lolita, qu'on souffre de gros complexes d'infériorité/supériorité par rapport aux autres filles : elles savent se faire belles mais elles captent que dalle à Camus, hahaha (bien entendu, ce genre de pensée est le fait lui aussi d'un gros machisme, et on reste dans les schèmes masculins : soit t'es bonne et conne, soit t'es frustrée, mal dans ta peau et tu baises du bouquin.)
Bon donc du coup, pour sortir de tout ça, ça demande du temps, et surtout, je pense, du dialogue avec autrui. Rencontrer des gens, prendre confiance, changer les codes de séduction, de plaisir, de désir. Car il est beaucoup question de ça, quand même, dans le rapport homme/femme. Le problème est qu'on apprend beaucoup aux femmes à exister pour les autres. Elles sont pensées dans l'extériorité, dans l'assentiment que font les autres de leur personne. D'où mille heures passées à paraître, à faire plaisir dès le premier regard.
(UN PEU HS : J'ai l'impression qu'il y a une question du temps, d'une distorsion du temps masculin et du temps féminin dans la construction d'un rapport, dans le premier contact etc., mais il faudra que j'y repense... La femme doit plaire tout-de-suite, doit cultiver en quelques sortes une forme d'immédiateté... Un homme, ça s'épluche plus, et surtout ça vit beaucoup pour lui, ça développe son intériorité parce qu'elle est reconnue comme importante, comme faisant partie de son capital séduction. Un homme, ça doit avoir, dans l'imaginaire collectif, du vécu, et d'ailleurs on est beaucoup attiré par les marques chez l'homme, par tout ce qui est cicatrice... la femme, elle, doit effacer ces traces, ce vécu, elle doit paraître lisse comme aux premiers jours de sa puberté, imberbe de préférence...)

Du coup, j'ai l'impression que pour se battre contre le machisme, il faut, je sais pas, se faire confiance, conjuguer à sa manière le fait d'avoir des boobs et une teucha. Je suis une femme, je suis bisexuelle - même si ces derniers temps j'ai beaucoup rencontré de jeunes hommes et moins de femmes, et que les expériences lesbiennes datent maintenant de ma plus tendre adolescence, mais j'ai l'impression que ça ne saurait tarder huhuhu - et cet été je tente la révolution du poil. C'est une grosse étape dans ma vie parce que partout autour de moi jusqu'à y a pas si longtemps, j'étais toute seule dans mon délire de FUCK EPILATION, mais j'ai rencontré une jeune fille de mon âge dans les mêmes vibes. Le but est de rien épiler du tout. Bon j'ai jamais été une grosse terroriste du rasoir, mais le cap le plus dur à passer, c'quand même les jambes... Finalement c'est sexy, un compagnon de plumard m'a même dit que ça l'excitait, j'trouve aussi que ça fait joli sur les filles... Mais mes enfants, quel cap ! En plus pour le moment, après tant d'années de rasage, il va falloir attendre un petit moment avant de retrouver les poils et la peau soyeux qui auraient pû être les miens sans rasage... Attention, je dis pas que l'épilation est la preuve de la domination masculine sur les femmes. Je comprends tout-à-fait que certains et certaines la trouvent plus esthétique, plus pratique, etc.... Je trouve simplement qu'à partir du moment où elle s'est généralisée au point où elle n'est plus un choix mais une contrainte sociale, elle est aliénante. J'y retournerai peut-être, mais j'ai envie de faire ma révolution du poil avant, juste pour savoir que j'ai le choix. J'ai un peu raconté ma vie là, mais je pense que l'épilation est clairement un exemple assez parlant : c'est l'illustration parfaite du "On ne naît pas femme, on le devient" de Simone de Beauvoir. Ce qui serait bien, ce serait tout simplement d'être, d'être femme comme d'être humain. Il y aura toujours des représentations, des symboles...

Bon voilà, je suis très jeune, mais j'ai eu beaucoup de mal à concevoir le féminisme et j'aurais aimé écrire quelque chose de plus développé pour conter mon rapport à la féminité, au féminisme, qui a beaucoup évolué ces dernières années. Le but étant bien entendu de ne pas rejeter tout ce qui est vu comme féminin - la douceur, la sensibilité, l'horizontalité, tout ce que Bourdieu a vu catégorisé comme féminin dans La Domination masculine - mais plutôt de ne pas le stigmatiser comme étant l'égide d'un sexe. Il faut simplement accepter ces forces qui sont différentes, et complémentaires, comme faisant partie de chacun de nous. A partir de là on peut voir des caractères plus ou moins féminins, ou masculins, mais ça ne sert pas à grand chose de les définir comme tels... L'idéal serait que ces terminologies finissent par paraître caduques, tant le temps et l'expérience auraient montré l'extraordinaire diversité qu'il puisse exister entre les individus...
 
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