Je suis 100% d'accord, et je regrette pas de m'être aperçu de ça assez tard, parce que au final j'en ai pas mal chié à certains moments mais ça m'a permis de développer des parades, des moyens de m'en sortir autrement.
C'est juste que y'a un moment où ça passe plus, et à ce moment c'est bien, je trouve, de pouvoir mettre le doigt sur un "problème", une particularité qui une fois identifiée va permettre de continuer les études/les projets,...
Si j'ai un gosse hyperactif, je le laisserai le plus longtemps possible développer ses propres parades, son esprit, tout ce qu'on veut, avant de le "prendre en charge", si besoin il y a. Et s'il y a pas besoin, ben y'a pas besoin.
Et oui on est différent et justement, se laisser du temps (en général c'est involontaire) permet de s'assumer pleinement dans cette différence. J'ai eu des périodes pas franchement agréable ou cette différence me revenait bien dans la gueule mais finalement j'en suis content et je ne voudrai pas être autrement.
Comme tu dis j'ai toujours fonctionné à l'instinct, à l'intuition. Mais du coup j'ai jamais bossé, j'ai révisé mon bac en 15 minutes (montre en main), j'ai pas bossé en prépa, j'ai pas bossé en école juste parce que je comprends très vite. Mais arrivé ici, je me suis retrouvé au point de rupture. Ma capacité à comprendre, pour la première fois, n'était plus suffisante pour me passer d'un travail personnel supplémentaire.
Et c'est à ce moment que avoir la possibilité de mettre le doigt (être pris en charge quoi, même si l'expression est naze) sur cette particularité m'a aidé. Aidé à repousser mes limites de travail pour aller plus loin. C'est ce que je veux et j'en suis ravi. Je prends mon pied intellectuellement sans être bloqué par une incapacité de me concentrer/de travailler plus de 10 minutes à mon bureau.
Le problème c'est que dans le cas du TDAH ou autre, le point de rupture arrive plus ou moins tard. En général c'est quand même pendant l'enfance/adolescence parce que après on s'y est fait et, que ce soit voulu ou non, on vit avec. Je connais des adultes TDAH qui ne suivent aucun traitement parce qu'ils s'en sont rendu compte tard et n'ont aucune raison de suivre un traitement parce que leur vie s'est faite de telle manière qu'ils ont accommodé leur particularité, et tout le mérite leur en revient.
Mais quand c'est un enfant en échec scolaire, avec des problèmes de comportement, à ce moment la question de la prise en charge se pose. Je pense qu'il faut être très prudent parce que les enfants c'est trèèès sensible. Mais si c'est quelque chose qui peut aidé sur le long terme, que ce soit aidé par des médoc ou juste un suivis que l'on veut (j'y connais pas assez), je pense que c'est pas forcément mal.
Mais chaque cas est unique.
Et je rajouterai que dans mon cas, pris en charge ne signifie pas forcément un suivis lourd. Ça peut aussi être tout simplement mettre le doigt sur une particularité et ainsi l'identifier pour ensuite, que ce soit seul ou aider, faire en sorte de diminuer les effets négatifs.
Et j'aime beaucoup mon côté lunaire et ne l'échangerai contre rien au monde ^^.
J'ai peut-être un peu dérivé mais en gros quand on a une particularité comme ça, parfois un coup de pouce ne fait pas de mal et permet de se réaliser pleinement, sans renier les aspects positifs de notre personnalité.