En fait Sandman j'ai parlé de système judiciaire justement parce que tu as dis que pardonner serait plonger les victimes dans le sentiment d'insécurité. Donc j'ai pensé à l'entité de la société qui est censé les protéger, et j'ai imaginer ce qui se passerait si cette entité se mettait à pardonner en lieu et place des victimes, la seule façon pour moi de coller à ton raisonnement. Mais c'est déjà le cas en fait, on voit bien que la longueur des peines appliquées, en proportions selon les types de crimes, n'est pas en phase avec la morale générale, si tu veux bien accepter l'existence d'une telle chose. Genre un violeur ressort de prison souvent plus vite que quelqu'un qui a bien truandé le trésor public. Sauf si ce dernier est quelqu'un d'influent dans ce système. Donc bref, pour en avoir parlé avec des filles, dans certains milieux, dans certaines "mini cultures" modernes, l'insécurité est fortement présente en permanence.
Le pardon n'a pas grand chose à voir à mon avis. Je comprends tout à fait ton fonctionnement, il est même plutôt honorable. Il montre un altruisme accompagné d'une capacité de pardonner, bref, des qualités que je trouve élevées.
En définitive on pourra arguer des heures que c'est une façon de se voiler la face, de se protéger, mais je préfère penser, ou apprendre à penser, que c'est celui qui perpétue le mal qui est entaché de l'action, pas la victime qui n'a rien demandé, pas la femme qui n'a pas choisi de naître moins forte physiquement que l'homme qui la viole. C'est lui qui est souillé par son acte, surtout s'il a un semblant de morale -et si cette morale est censée être semblable chez tous les individus - car il sait la souffrance qu'il a provoqué, et se blesse en lui-même.
Mais bien sûr c'est encore une vision idéalisée de l'humain, l'effet de ce putain de stim plus ou moins empatho ne veut pas descendre depuis deux jours.
Si tu parle dans la première phrase d'une conscience de la souffrance d'autrui, alors je me dois de soulever une contradiction là
Car s'il y a effectivement choix derrière l'acte violent, et conscience du mal qu'il peut engendrer, il y a forcément une part de décision, après les implications futures décèlent peut-être forcément une part d'inconnu, mais ça n'efface pas l'acte.
En fait je parlais de ce en quoi on plonge la victime quand on pardonne, répondant à la phrase de Sandman.