Fear and Loathing in Las Vegas sous acide.

[raoulduke69]

Mais depuis que je consomme par contre, je le trouve tout à fait superficiel dans sa description du monde des psychédéliques. On y voit qu'une espèce d'éloge (relative hein) de la défonce sans y aborder une seconde les effets sur la conscience.

:shock:

Maintenant nous sommes tous branchés sur un trip de survie. Finie l'énergie qui alimentait les sixties. C'était ça le défaut dans la cuirasse du trip de Timothy Leary. Il a rebondi à travers l'Amérique, vendant l'expansion des consciences, sans même réfléchir aux réalités bien dégueulasses qui attendaient tous ceux qui l'avaient pris au sérieux. Tout ces tristes défoncés à l'acide qui croyaient s'offrir la paix et la compréhension à 3 dollars la dose. Mais leur égarement et leur faillite sont les nôtres aussi. Ce que Leary a emporté dans sa chute, c'était l'illusion centrale de tout un mode de vie qu'il avait aidé à promouvoir. Une génération d'infirmes à vie, d'explorateurs ratés, qui n'ont jamais assimilé le mensonge mystique originel de la culture psychédélique. L'assomption désespérée que quelqu'un, ou au moins une force, entretient la lumière au bout du tunnel.

Hunter S. Thompson, Las Vegas Parano (1998)

Oui il évoque des faits historiques mais ça ne fait pas partie de l'aventure de nos deux personnages. Eux ne vivent que de la défonce. Et quelqu'un qui ne connait pas Leary (c'était mon cas jusqu'à il y a peu) passe totalement à coté.

non justement, selon moi il parle pour lui, pour gonzo, pour la communauté hippie en général et c'est définitivement la morale du film.

 

[Neuronal]

Il y a plusieurs années quand j'ai vu Las Vegas Parano pour la première fois, j'étais mort de rire et ce film a énormément influencé mon désir de tester le LSD notamment, puis la mescaline (mais plus tard).

Depuis, jamais je m'en suis lassé et il me fait toujours autant rire.
Mais, après avoir testé les champis et le LSD et à force de lire tout un tas de TRs et autres témoignages (sur le forum ou autres endroits) recensant des véritables expériences psychédéliques, je me suis d'abord dit que le film montrait finalement très mal les effets du LSD (pour la mescaline je ne peux pas dire en revanche), bien que je me disais ça au départ surtout au niveau des effets visuels.
Quand j'ai vu The Trip en tout cas, je me suis dit que le comportement du mec était plus réaliste comme perché.

Et puis il y a eu ma dernière perche d'il y a quelques jours...
Et la je me suis rendu compte que l'euphorie et le comportement "délire sur tout, incapable de se concentrer etc."
est finalement très proche des personnages de Raoul Duke et Maître Gonzo.
Enfin, il faut quand même être bien perché pour se comporter comme eux, mais quand même.
Le fait est que ce que le film montre bien, ce sont les délires que l'on se tape quand on est perché, et la façon dont on peut se comporter.
Mais il faut quand même avouer que le réalisateur utilise peu de techniques audiovisuelles pour montrer les effets sur la perception, sur la conscience etc.
Or c'était surtout ça qui pour moi importait au départ au niveau des psychés.... jusqu'à ce que je me rende compte à quel point c'est énorme juste d'être perché.

 

[LFA]

Pas con comme théorie? J'essayerai peut etre de le rematter sous cet angle, mais bon comme Larry, j'ai pas été ultra fan de ce film.