Abédo
Glandeuse Pinéale
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- 7/1/13
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Salut,
petit report d'un trip récent au DXM que j'ai eut :
Vacances, et bien envie d'en profiter ! Petit tour dans les pharmacies. Au bout de la deuxième on me refile du V-s en pastilles, et une boite de gélules E-x dans la suivante, ce que je cherchais à la base. J'ai aussi pris une bouteille de jus de pamplemousse pour voir si ça pouvais rendre ça plus fort.
18h : J'bois la bouteille, 3 heures avant le drop ça doit passer !
21h15 : Une heure après le repas, je drop les 32 cachets, ce qui me fait arriver à environ 8 mg/kg. Je me pose tranquille sur le pc avec un peu de hip-hop pour me motiver et je parle à un pote.
22h30 : Mon pote bosse, il va se pieuter, me souhaite un bon trip ! Ouais... d'ailleurs ça commence à monter. Je fais quelques mouvements dans mon lit qui m'indiquent clairement que je suis sec. Ça tourne, ça tourne fort. Mais j'aime bien, d'une certaine manière, même si ça arrive un peu fort au début, ça me rassure et ça me satisfait. Les prémices des effets sont assez euphorisants au passage...
22h38 : J'ai laissé ouvert la conversation Face, même si je sais que mon pote est plus là, je pourrais écrire si quelque chose me vient. Enfin, c'est surtout pour le lendemain, tenter de se rappeler un peu ce qu'il se passait. D'ailleurs à cette heure là, j'lui ai lancé un « fiouuuuu v ârti mon kiki », j'arrivai déjà plus à écrire. Bref, c'est monté vite et bien.
23h : Au début j'ai mis de la minimal, mais rien à faire, ça me faisais pas décoller. Pourtant, Worakls et compagnie, il y a rien de mieux. Mais là j'aimais juste bien le son, mais sans plus. Puis je suis passé à la transe, je me suis mis quelques musiques et là c'était le pied !
C'est fou comme la notion de temps est vague sous DXM.
Ma chambre a vite augmenté en proportion, j'avais l'impression qu'elle avait doublé de volume.
Je me cale confortablement, je suis allongé et regarde en l'air. Il fait noir. Pourtant, ça commence à bouger. Il y a un grand voile devant mon plafond, assez sombre. Comme des nuages. Puis mon attention bouge sur autre chose, vers la gauche j'ai l'impression de voir un morceau de structure d'ADN, les deux hélices vertes, et les liaisons jaunes. Elle tourne tout doucement, et je m'émerveille devant les premières hallucinations que j'ai les yeux ouverts. Les nuages ont laissés place à un ciel étoilé... magnifique. Puis ça s'assombrit à nouveau.
Je me suis laissé porté par ce qu'il se passait, mais c'est vrai que ça change du tout au rien.
Je suis toujours allongé, puis je vois une grande épée avec une lame noire, juste au dessus de ma tête. Elle pend toute seule, pointe en bas. Sur la lame s'écoule quelque chose, ça m'intrigue, peut-être du sang ? J'étais tellement pris par ce que je voyais que j'ai essayé de tendre la langue vers l'épée pour récupérer la goutte qui tombait. Et je suis retombé dans le noir, en essayant à nouveau de tirer mon attention vers quelque chose d'autre. D'une certaine manière je luttais pour pas tomber dans le trip.
23h30 : Le départ. L'heure avance toujours tout doucement. J'essaie tant bien que mal de mettre un long mix de trance sur youtube, pour plus avoir à changer pendant 2 heures. Et là j'apprécie le son, il rentre dans mes oreilles et me rempli la tête. Je me concentre sur ma respiration, et là je pars. Il y avait une immense chaleur, je ne pouvais plus bouger et j'avais l'impression qu'il n'y avait plus rien. J'étais dans le vide, le néant. J'ai eut peur. Je me suis rendu compte que j'étais seul, qu'on étais toujours seul et qu'il y avait jamais personne durant toute notre vie. Même adulte, on est livré à nous même, on est des paumés depuis la naissance et on doit se débrouiller. C'est pas le temps qui passe, ou encore notre job qui change quelque chose à ça... on reste seul. C'est venu comme ça, comme une évidence. Quelque chose qui avait toujours été là, et qui le sera toujours, la solitude. J'essayais de savoir si je devais l'accepter ou bien si je devais essayer de voir la chose autrement. Et finalement, j'ai pensé aux vrais amis, à la famille, et ça m'a rassuré.
Mais de suite, je suis parti sur autre chose, sans que je puisse faire quelque chose. Je me suis mis à penser que j'allais toujours voir comme ça, vivre comme ça, rester coincé. La peur de base, récurrente à toute personne sous psyché non ? Comme si à ce moment là, on fuyait ce qu'on s'inflige en prenant de la drogue. Comme si, notre ancrage à la réalité restait toujours là, dans notre subconscient, et nous mettait à l'épreuve. Mais j'ai pas eut peur cette fois-ci, j'étais toujours conscient de ce que j'avais pris, et je savais que dans quelques heures ça serait fini.
Jusqu'au moment où mon esprit m'a mis dans la peau d'un parfait schizophrène : être à l'écart de ceux qu'on aime, ne plus pouvoir communiquer, ne plus être adapté à notre société. Notre statut, notre rôle, notre sensibilité qui nous à été transmise disparaissent. Tout les codes qui tiennent du symbolique et du culturel et qui nous permettent de nous exprimer s'effacent et nous laissent là, vide, dans nos propres limites et notre propre monde. Mais j'ai fini par accepter, c'était une maladie comme une autre, avec de nombreux cas. Il y avait non pas de guérison, mais des médicaments pour calmer certains symptômes, et cet univers là, ce monde là qui nous est différent, n'était peut-être pas invivable. Peut-être est-il meilleur ?
00h30 : Je ressors de ce néant, et reviens sur terre, mais je ne peux toujours pas bouger. J'ai les yeux fixés en face de moi, et je vois des halos de lumière qui ondulent. On dirait une aurore boréale. Ça passe du bleu, au vert, puis au jaune, ça se déplace de gauche à droite. J'observe ça avec beaucoup d'étonnement et de fascination. Je ferme les yeux et m'aperçois que je vois encore beaucoup de choses avec les yeux fermés. C'est comme si j'avais une télé fixée devant chaque œil. On se croirait dans un cartoon, il y a plein de couleur, ça part dans tout les sens, et tout prend forme grâce aux vibrations de la trance. Je repars un peu, j'ai l'impression de voir la cime d'une forêt, je reste un moment sur cette vision jusqu'à voir des symboles, puis des liaisons comme sur un circuit imprimé.
1h : Je suis à nouveau dans ma chambre, moins scotché au lit qu'auparavant, et je peux maintenant écrire sur l'ordinateur. Mon dernier message remonte à 22h38... il s'est passé beaucoup de choses entre temps.
Je trouve un autre mix de trance, me le balance dans les écouteurs et continu à tripper sur ce que je vois avec les yeux fermés. J'essaie de contrôler toutes ces visions, comme si j'essayais de contrôler un rêve. Je bouge un peu au rythme du son, tout s'anime, colle parfaitement avec mes mouvements. Ça marche, c'est cool !
1h45 : Je commence la descente tout doucement, je met des sons calmes, la minimal passe mieux maintenant.
2h : J'avais pas trop envie de « subir » toute la descente, du coup j'ai essayé de dormir. Mais avec le trop plein de couleurs et de dessins, la tâche était compliquée. La solution miracle fut de prendre un somnifère pour calmer tout ça et me permettre de dormir !
Voilà, assez simple mais j'ai bien aimé ! C'était un peu plus fort comparé à mes prises précédentes. J'vais essayer de garder le DXM à titre occasionnel, pour m'amuser et décompresser en mode "découverte". Bien que ce sentiment durera pas éternellement je suppose...malheureusement.
N'hésitez pas à écrire
petit report d'un trip récent au DXM que j'ai eut :
Vacances, et bien envie d'en profiter ! Petit tour dans les pharmacies. Au bout de la deuxième on me refile du V-s en pastilles, et une boite de gélules E-x dans la suivante, ce que je cherchais à la base. J'ai aussi pris une bouteille de jus de pamplemousse pour voir si ça pouvais rendre ça plus fort.
18h : J'bois la bouteille, 3 heures avant le drop ça doit passer !
21h15 : Une heure après le repas, je drop les 32 cachets, ce qui me fait arriver à environ 8 mg/kg. Je me pose tranquille sur le pc avec un peu de hip-hop pour me motiver et je parle à un pote.
22h30 : Mon pote bosse, il va se pieuter, me souhaite un bon trip ! Ouais... d'ailleurs ça commence à monter. Je fais quelques mouvements dans mon lit qui m'indiquent clairement que je suis sec. Ça tourne, ça tourne fort. Mais j'aime bien, d'une certaine manière, même si ça arrive un peu fort au début, ça me rassure et ça me satisfait. Les prémices des effets sont assez euphorisants au passage...
22h38 : J'ai laissé ouvert la conversation Face, même si je sais que mon pote est plus là, je pourrais écrire si quelque chose me vient. Enfin, c'est surtout pour le lendemain, tenter de se rappeler un peu ce qu'il se passait. D'ailleurs à cette heure là, j'lui ai lancé un « fiouuuuu v ârti mon kiki », j'arrivai déjà plus à écrire. Bref, c'est monté vite et bien.
23h : Au début j'ai mis de la minimal, mais rien à faire, ça me faisais pas décoller. Pourtant, Worakls et compagnie, il y a rien de mieux. Mais là j'aimais juste bien le son, mais sans plus. Puis je suis passé à la transe, je me suis mis quelques musiques et là c'était le pied !
C'est fou comme la notion de temps est vague sous DXM.
Ma chambre a vite augmenté en proportion, j'avais l'impression qu'elle avait doublé de volume.
Je me cale confortablement, je suis allongé et regarde en l'air. Il fait noir. Pourtant, ça commence à bouger. Il y a un grand voile devant mon plafond, assez sombre. Comme des nuages. Puis mon attention bouge sur autre chose, vers la gauche j'ai l'impression de voir un morceau de structure d'ADN, les deux hélices vertes, et les liaisons jaunes. Elle tourne tout doucement, et je m'émerveille devant les premières hallucinations que j'ai les yeux ouverts. Les nuages ont laissés place à un ciel étoilé... magnifique. Puis ça s'assombrit à nouveau.
Je me suis laissé porté par ce qu'il se passait, mais c'est vrai que ça change du tout au rien.
Je suis toujours allongé, puis je vois une grande épée avec une lame noire, juste au dessus de ma tête. Elle pend toute seule, pointe en bas. Sur la lame s'écoule quelque chose, ça m'intrigue, peut-être du sang ? J'étais tellement pris par ce que je voyais que j'ai essayé de tendre la langue vers l'épée pour récupérer la goutte qui tombait. Et je suis retombé dans le noir, en essayant à nouveau de tirer mon attention vers quelque chose d'autre. D'une certaine manière je luttais pour pas tomber dans le trip.
23h30 : Le départ. L'heure avance toujours tout doucement. J'essaie tant bien que mal de mettre un long mix de trance sur youtube, pour plus avoir à changer pendant 2 heures. Et là j'apprécie le son, il rentre dans mes oreilles et me rempli la tête. Je me concentre sur ma respiration, et là je pars. Il y avait une immense chaleur, je ne pouvais plus bouger et j'avais l'impression qu'il n'y avait plus rien. J'étais dans le vide, le néant. J'ai eut peur. Je me suis rendu compte que j'étais seul, qu'on étais toujours seul et qu'il y avait jamais personne durant toute notre vie. Même adulte, on est livré à nous même, on est des paumés depuis la naissance et on doit se débrouiller. C'est pas le temps qui passe, ou encore notre job qui change quelque chose à ça... on reste seul. C'est venu comme ça, comme une évidence. Quelque chose qui avait toujours été là, et qui le sera toujours, la solitude. J'essayais de savoir si je devais l'accepter ou bien si je devais essayer de voir la chose autrement. Et finalement, j'ai pensé aux vrais amis, à la famille, et ça m'a rassuré.
Mais de suite, je suis parti sur autre chose, sans que je puisse faire quelque chose. Je me suis mis à penser que j'allais toujours voir comme ça, vivre comme ça, rester coincé. La peur de base, récurrente à toute personne sous psyché non ? Comme si à ce moment là, on fuyait ce qu'on s'inflige en prenant de la drogue. Comme si, notre ancrage à la réalité restait toujours là, dans notre subconscient, et nous mettait à l'épreuve. Mais j'ai pas eut peur cette fois-ci, j'étais toujours conscient de ce que j'avais pris, et je savais que dans quelques heures ça serait fini.
Jusqu'au moment où mon esprit m'a mis dans la peau d'un parfait schizophrène : être à l'écart de ceux qu'on aime, ne plus pouvoir communiquer, ne plus être adapté à notre société. Notre statut, notre rôle, notre sensibilité qui nous à été transmise disparaissent. Tout les codes qui tiennent du symbolique et du culturel et qui nous permettent de nous exprimer s'effacent et nous laissent là, vide, dans nos propres limites et notre propre monde. Mais j'ai fini par accepter, c'était une maladie comme une autre, avec de nombreux cas. Il y avait non pas de guérison, mais des médicaments pour calmer certains symptômes, et cet univers là, ce monde là qui nous est différent, n'était peut-être pas invivable. Peut-être est-il meilleur ?
00h30 : Je ressors de ce néant, et reviens sur terre, mais je ne peux toujours pas bouger. J'ai les yeux fixés en face de moi, et je vois des halos de lumière qui ondulent. On dirait une aurore boréale. Ça passe du bleu, au vert, puis au jaune, ça se déplace de gauche à droite. J'observe ça avec beaucoup d'étonnement et de fascination. Je ferme les yeux et m'aperçois que je vois encore beaucoup de choses avec les yeux fermés. C'est comme si j'avais une télé fixée devant chaque œil. On se croirait dans un cartoon, il y a plein de couleur, ça part dans tout les sens, et tout prend forme grâce aux vibrations de la trance. Je repars un peu, j'ai l'impression de voir la cime d'une forêt, je reste un moment sur cette vision jusqu'à voir des symboles, puis des liaisons comme sur un circuit imprimé.
1h : Je suis à nouveau dans ma chambre, moins scotché au lit qu'auparavant, et je peux maintenant écrire sur l'ordinateur. Mon dernier message remonte à 22h38... il s'est passé beaucoup de choses entre temps.
Je trouve un autre mix de trance, me le balance dans les écouteurs et continu à tripper sur ce que je vois avec les yeux fermés. J'essaie de contrôler toutes ces visions, comme si j'essayais de contrôler un rêve. Je bouge un peu au rythme du son, tout s'anime, colle parfaitement avec mes mouvements. Ça marche, c'est cool !
1h45 : Je commence la descente tout doucement, je met des sons calmes, la minimal passe mieux maintenant.
2h : J'avais pas trop envie de « subir » toute la descente, du coup j'ai essayé de dormir. Mais avec le trop plein de couleurs et de dessins, la tâche était compliquée. La solution miracle fut de prendre un somnifère pour calmer tout ça et me permettre de dormir !
Voilà, assez simple mais j'ai bien aimé ! C'était un peu plus fort comparé à mes prises précédentes. J'vais essayer de garder le DXM à titre occasionnel, pour m'amuser et décompresser en mode "découverte". Bien que ce sentiment durera pas éternellement je suppose...malheureusement.
N'hésitez pas à écrire
