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Blasé ? Aigri ?

J

Ji-doo

Invité
Gaelic a dit:
Se poser des questions, ce n'est pas le problème. Le problème c'est que plus tu passes de temps dans ta tête, plus tu es deconnecté, plus tu perds le sens des choses simples. Redescends un peu dans ton corps :D Tu verras que les réponses viennent simplement.
La question, c'est qu'est-ce que tu as envie de faire maintenant ? Maintenant que l'alcool t'ennuie, que les pdl te blasent, tu te rends compte que l'essentiel n'est pas là. L'essentiel est plus dans les vraies relations avec les gens.

Au lieu de voir les gens comme fermés, si tu les voyais comme une fleur un peu fermé par manque de soleil (trop de sérieux) ? C'est à toi de les ouvrir ! Tu peux te donner cette mission, de chercher ce qu'il y a de plus beau dans chaque personne que tu rencontres. D'ailleurs, c'est en cherchant la beauté partout où elle est que tu la trouveras ;)

Très beau ton message...Merci ! :)

PS: redescendre dans le corps, ouais...carrément.
 

Hellnino

Matrice périnatale
Inscrit
9 Mar 2012
Messages
10
Salut Poulinos :-)

Voilà longtemps que je n'ai pas posté un message sur un forum. J'aime souvent les parcourir, lire, pour venir chercher une solution à un problème informatique, ou à une question que je me pose en général. Finalement, c'est sur les forums, et donc parmi les gens en général que je trouve mes réponses.

Depuis hier je suis tombé sur ce forum qui m'était complètement inconnu auparavant. Ce forum, il me ''rassure'' d'un côté... Alors comme ça je ne suis pas seul à mes questions pseudos existenciels ? Alors comme ça, encore une fois, c'est parmi les ''testeurs'' de drogue que je vais me retrouver ? Pourquoi est-ce qu'à chaque fois que je rencontre quelqu'un ayant pris de la drogue je vais avoir plus d'affinités ? Est-ce que moi même je deviens fermé d'esprit à vouloir me mettre dans cette petite case du: ''Les autres m'emmerdent, seuls les ''drogués'' sont intéressants ?'' ?

Mais c'est quoi un drogué au juste ? Pourquoi les plus grandes stars, qui auraient tout pour être heureuses (mais en fait qu'ont-ils de plus que nous mis à part l'argent) ont souvent sombré du côté obscure de la drogue ? Celle qui nous permet d'oublier notre condition, celle qui nous permet de détourner le regard d'une certaine lucidité évidente : L'avenir du monde s'il reste comme il est n'est pas beau à voir.

Je ne suis pas expert en philosophie, très loin de là, mais j'ai acheté récemment un petit livre de philo qui avait pour titre: ''Peut-on être lucide et heureux à la fois ?''

La question me turlupine plus que tout.

Pourquoi essayons nous les drogues ? Parce que c'est bon ? Est-ce la seule raison valable ? Est-ce une façon de transgresser les lois à notre façon pour dire ''non'' à la société en déclin ? Est-ce que nous considérons qu'essayer une nouvelle drogue fait de nous quelqu'un de courageux ? L'ultime désobéissance du: Même si tout le monde me dit que ça peut-être très dangereux, je n'écoute pas, je le fais, et je verrai par moi-même''.

Prenons l'exemple de la MDMA. C'est cool la MDMA. On se sent bien les premières heures, on parle avec tout le monde, on surkiffe Paul Kalkrenner ou Popof, et la dubstep devient la meilleure musique du monde. Puis quand on en prend un peu trop, parce qu'on veut toujours plus surkiffer, on commence à grave gober. Le lendemain tu manges de la purée, et les 4 jours suivants t'es pommé, et tu penses qu`à une chose: C'est quand la prochaine soirée Dubstep ?

C'est mal, nous le savons, mais nous surkiffons tellement que nous en reprenons. Puis des fois on se questionne. Quoi merde, c'est quoi mon problème ? Je suis prêt à perdre toutes mes dents dans 3 ans parce que le temps d'une nuit j'ai l'impression que tout le monde est beau et que je peux tous leur faire confiance ? Ah ouais c'est sur... Ce serait cool si la vie était comme ça... Mais seulement pendant cette même soirée j'ai tellement fait confiance à tout le monde que je me suis pas rendu compte de la meuf trop bonne du bar qui a dansé avec moi juste pour me piquer ma carte bleue dans ma poche, pour ensuite la refiler à son pote ultra barraqué 10 mètres plus loin, tout ça avec la complicité du videur. Comme un bleu, parce que le temps d'une nuit, j'ai vraiment cru que le monde était beau.

Finalement, je ne pense pas qu'il y ait de drogues douces ou dures. Par contre, je suis certain que l'on utilise des produits pour deux raisons distinctes: l'une pour oublier notre condition, l'autre pour le plaisir. La première disparaitra quand l'homme sera heureux, l'autre continuera d'exister.

Pour revenir au fait que tu t'ennuies pendant tes soirées, pour moi, c'est exactement la même chose. La drogue nous a amené à nous questionner sur certaines choses qui nous ont fait questionner sur d'autres, etc. Nous voudrions des réponses, nous voudrions en parler. Seulement cette ouverture d'esprit ne fait pas partie intégrante du cadre dans lequel notre société nous a formé. Et du coup, quand on commence à aborder le sujet avec les gens de la soirée, on nous regarde bizarrement, comme si on était des huluberlus, et on nous dit: Mais pourquoi tu te poses autant de questions ?

J'ai bien aimé ta réflexion sur ''l'habit ne fait pas le moine'', mais que finalement, si, un peu. Je suis d'accord aussi. Ce n'est pas pour rien que Fourier à réussi à classer les 130 passions humaines. Il y a bien des types de gens, et plus on en rencontre, plus on s'en aperçoit. Plus on observe les gens dans la rue, plus on les écoute, plus c'est évident. Heureusement que des fois nous tombons sur des bonnes surprises, sur des gens qui pensent encore autrement, qui ont un esprit critique sur notre société, et qui se posent les bonnes questions sur notre avenir:

''Pour cela, il faut se penser en tant qu'individu, ce qui nécessite d'avoir du courage et de ne compter que sur soi. Il faut essayer, autant que possible, de ne se fier qu'à son propre jugement et qu'à ses propres forces. Il faut étayer à partir de ce que l'on a vu de ses yeux et entendu de ses propres oreilles, et, quand d'autres forces que la sienne entrent en ligne de compte, il faut d'abord s'en méfier, qu'il s'agisse de l'État, de la religion ou du groupe...'' Kenji Maruyama.

''Dire non, c'est une question d'éducation'' Danielle Miterrand.

Heureusement le monde d'aujourd'hui nous permet de voyager facilement. Si tu en as marre de rencontrer toujours les mêmes gens en France, prend ton sac, un billet aller au bout du monde, et dit Fuck à l'expression la plus immonde: ''Le temps, c'est de l'argent''. Non, le temps, ça devrait être la vie, l'éducation de nos enfants, l'avenir.

Ça fait du bien de pouvoir travailler avec des maoris en Nouvelle-Zélande (et de fumer différemment ^^), de rencontrer des adopteurs de Wombats en Tasmanie, d'apprendre l'Indonésien avec des locaux sur une plage déserte de Lombok, ou de manger des sarmalés dans un village roumain reculé avec des anciens partisans du Parti Communiste. Le voyage c'est aussi une drogue, et la vraie descente, c'est le retour en France. Et celle là elle fait bien plus mal que celle de la MD. Une drogue, c'est aussi un voyage, mais malheureusement plus superficiel.

A bientôt,

Adrien :-)
 

Poulinos

Holofractale de l'hypervérité
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5 Août 2010
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Maelvandervl a dit:
Je n'arrive même pas vraiment à comprendre , comment on peut être blasé de la vie ( ou certaine choses de la vie ) ...

Non mais j'suis complétement d'accord avec ça. Je ne suis pas blasé de la vie bien sur que non. J'dis juste que j'suis blasé dans la vie de tous les jours de voir pas mal de monde assez fermé et de se fixer sur une idée sans s'être posé la question de ce qui se passe ailleurs.

Bien sur que j'aime la vie. Sinon ca ferait déjà un moment que je serais plus sur cette terre. Et d'un côté, j'me dis que rencontrer des personnes qui ne m'intérésse pas plus que ca me fait kiffer les fois où je rencontre des personnes formidables comme le fait d'aimer le moment où les beaux jours arrivent car il a plus tout le temps cet hiver, comme le fait d'aller au boulot et de kiffer son p'tit moment de temps libre !

Hellnino a dit:
Salut Poulinos :-)

Finalement, je ne pense pas qu'il y ait de drogues douces ou dures. Par contre, je suis certain que l'on utilise des produits pour deux raisons distinctes: l'une pour oublier notre condition, l'autre pour le plaisir. La première disparaitra quand l'homme sera heureux, l'autre continuera d'exister.

J'ai bien lu ce que tu as écrit et j'suis complétement d'accord avec toi. En ce qui concerne ce que tu as dit sur la drogue, je pense qu'il y a aussi le fait de vouloir expérimenter mais aussi l'envie de vouloir se poser des questions et prendre du recul face aux choses. Bien sur, il y a coté festif et essayer d'oublier un peu les petits tracas de la vie quotidienne mais je pense c'est plutôt intrinséque à la fête elle-même. Ce soir, on fait la fête et on parle pas du boulot.

Hellnino a dit:
Salut Poulinos :-)

Pour revenir au fait que tu t'ennuies pendant tes soirées, pour moi, c'est exactement la même chose. La drogue nous a amené à nous questionner sur certaines choses qui nous ont fait questionner sur d'autres, etc. Nous voudrions des réponses, nous voudrions en parler. Seulement cette ouverture d'esprit ne fait pas partie intégrante du cadre dans lequel notre société nous a formé. Et du coup, quand on commence à aborder le sujet avec les gens de la soirée, on nous regarde bizarrement, comme si on était des huluberlus, et on nous dit: Mais pourquoi tu te poses autant de questions ?

''Pour cela, il faut se penser en tant qu'individu, ce qui nécessite d'avoir du courage et de ne compter que sur soi. Il faut essayer, autant que possible, de ne se fier qu'à son propre jugement et qu'à ses propres forces. Il faut étayer à partir de ce que l'on a vu de ses yeux et entendu de ses propres oreilles, et, quand d'autres forces que la sienne entrent en ligne de compte, il faut d'abord s'en méfier, qu'il s'agisse de l'État, de la religion ou du groupe...'' Kenji Maruyama.

J'suis complétement d'accord sur le fait de poser beaucoup voire trop de questions. Je suis comme ça et c'est vrai que par exemple en prenant des substances psychotropes, eh bien on va se poser beaucoup de questions, même des questions que l'on ne se poserait pas d'habitude.

Par contre, il ne faut pas croire que tous les drogués sont intéréssants. il y a des cons partout. Des drogués qui se droguent juste pour la défonce et qui ne prennent pas du recul par rapport à ça.

Pour la citation, j'en parlais avec un pote récemment mais on avait l'impression que les médias nous empechent un peu d'avoir notre propre jugement. Du coup, on est plus influençable et on ne réfléchit pas assez par nous-même.

Hellnino a dit:
Salut Poulinos :-)

Heureusement le monde d'aujourd'hui nous permet de voyager facilement. Si tu en as marre de rencontrer toujours les mêmes gens en France, prend ton sac, un billet aller au bout du monde, et dit Fuck à l'expression la plus immonde: ''Le temps, c'est de l'argent''. Non, le temps, ça devrait être la vie, l'éducation de nos enfants, l'avenir.

Ça fait du bien de pouvoir travailler avec des maoris en Nouvelle-Zélande (et de fumer différemment ^^), de rencontrer des adopteurs de Wombats en Tasmanie, d'apprendre l'Indonésien avec des locaux sur une plage déserte de Lombok, ou de manger des sarmalés dans un village roumain reculé avec des anciens partisans du Parti Communiste. Le voyage c'est aussi une drogue, et la vraie descente, c'est le retour en France. Et celle là elle fait bien plus mal que celle de la MD. Une drogue, c'est aussi un voyage, mais malheureusement plus superficiel.

Yes en effet le voyage aussi est une drogue. Dans le sens où le voyage ca te permet de t'ouvrir un peu plus. Et il peut y avoir un certain rush d'énergie sur le fait d'en apprendre tous les jours et de voir des gens avec une culture différente. Et d'en vouloir toujours plus chaque jour. Un certain émerveillement survient pendant cette période de voyage.

Et c'est vrai que j'aimerais bien faire un p'tit voyage en camion ou autre un peu à l'arrache en mode backpacker/routard. Et quand tu parle de descente après le voyage, c'est trop ca. Mais bon bien sur il ne faut pas s'arrêter à ca et essayer de tirer des enseignements par rapport à ton périple. Quand j'suis rentré après mon séjour d'un an en Erasmus à Madrid, c'est vrai qu'il était pas évident de reprendre le rythme (en même temps, j'suis arrivé direct en vacances du coup j'étais pas à plaindre non plus).

Saloute et bonne continuation.

N'oublie jamais que l'on est notre propre maître et donc d'essayer le possible de réussir ce que tu souhaites faire et de réaliser tes propres passions.
 
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