Certains pensent que l'humain est souverain de ses choix de par son libre arbitre, d'autres pensent que c'est une illusion. Mais je ne veux pas parler ici du pur déterminisme physique.
Vous avez déjà sûrement entendu l'idée que nous serions en réalité gouverné par notre ADN, dont le seul but serait de perdurer, de se reproduire, et peut-être d'évoluer. Dans quel but d'ailleurs ça on sait pas. On m'a parlé d'un livre à ce sujet, Le gène égoïste, mais je ne me le suis pas encore procuré.
Vous avez peut-être appris la choquante nouvelle, que l'on transporterait sur nous une plus grande quantité d'ADN étranger que de notre propre ADN, par le biais des très nombreuses bactéries que l'on héberge. Notre peau elle-même serait l'hôte de plus de bactéries qu'elle ne comporte de cellules. Nos intestins hébergent une flore très importante et variée. Les bactéries vivant à l'intérieur de notre corps auraient peut-être même une influence extrême sur nos comportements, en produisant une grande part des neurotransmetteurs qui régissent notre humeur et nos émotions. Le documentaire d'Arte, Le ventre notre deuxième cerveau, en parle très bien.
Dans ce documentaire ils prennent en exemple une expérience menée sur deux variétés de souris. La première variété a pour caractéristique générale une témérité marquée. Les membres de cette variété sont des exploratrices courageuses. L'autre variété est plutôt casanière et peureuse. Ils ont éliminé la flore intestinale de ces souris avec de forts traitements antibiotiques (je suppose), puis ils ont implanté la flore originaire d'une variété dans les entrailles de l'autre variété, et réciproquement. Et ils ont découvert qu'en échangeant la flore bactérienne de ces souris, elles échangeaient leur comportement ! La variété peureuse devenait téméraire, et vice-versa.
Cette expérience, ces idées, tendent à nous définir comme des hôtes, des véhicules à l'usage de quelque chose d'autre. Cette autre chose pourrait être les bactéries, ou bien l'ADN lui-même, ou alors on pourrait penser plus métaphysiquement "la vie", ou ce que vous voulez.
Ce qui m'a fait penser à ça ce matin, c'est la douleur. Biologiquement, la douleur, c'est un influx nerveux, un signal électrique contrôlé par des signaux chimiques, corrigez-moi si je me trompe. Il en va de même pour le plaisir, la peur, la faim, la soif. Pensez-vous que les cellules souffrent ? Pensez-vous que vos neurones, lorsqu'ils transmettent ce signal, souffrent ?
Si nos corps et nos consciences ne faisaient qu'un, pourquoi, à travers l'évolution, aurions-nous développé la douleur ? Pourquoi faudrait-il que nous ressentions quelque chose d'aussi désagréable pour nous inciter à éviter les situations qui mettent notre corps en danger ? Pourquoi aurions-nous besoin de la poursuite du plaisir si nous avions réellement, en NOUS, l'instinct de reproduction ? Avons-nous besoin d'une peur intense de la mort pour ne pas nous laisser mourir ?
Si nos consciences contrôlaient l'assemblage de nos corps, n'auraient-elles pas choisi des signaux moins douloureux et handicapants pour nous signaler un danger ? Par exemple, j'aurais pu avoir un petit carré de couleur rouge qui apparaitrait dans le coin supérieur gauche de mon champ de vision lorsque je me ferais une blessure sur la peau. J'aurais pu être Terminator.
Pour moi là-dedans réside une indication que notre existence... n'est pas le but de notre existence. Peut-être que le bonheur et la liberté ressentis par les personnes ayant fait une expérience de presque mort et de sortie du corps viennent de là : ils continuaient d'exister tout en étant délivrés de leur mission terrestre. Ce serait une bien belle issue.
C'était histoire de se triturer autour de ce sujet. Qu'en pensez-vous ? Quelqu'un a-t-il lu ce bouquin cité plus haut ? Quelqu'un a-t-il téléchargé le code source de l'univers ?
Question bonus : la cellule exploite-t-elle les mitochondries ou les mitochondries exploitent-elles la cellule ? Ou bien ni l'un ni l'autre, ou les deux mon capitaine ?
Vous avez déjà sûrement entendu l'idée que nous serions en réalité gouverné par notre ADN, dont le seul but serait de perdurer, de se reproduire, et peut-être d'évoluer. Dans quel but d'ailleurs ça on sait pas. On m'a parlé d'un livre à ce sujet, Le gène égoïste, mais je ne me le suis pas encore procuré.
Vous avez peut-être appris la choquante nouvelle, que l'on transporterait sur nous une plus grande quantité d'ADN étranger que de notre propre ADN, par le biais des très nombreuses bactéries que l'on héberge. Notre peau elle-même serait l'hôte de plus de bactéries qu'elle ne comporte de cellules. Nos intestins hébergent une flore très importante et variée. Les bactéries vivant à l'intérieur de notre corps auraient peut-être même une influence extrême sur nos comportements, en produisant une grande part des neurotransmetteurs qui régissent notre humeur et nos émotions. Le documentaire d'Arte, Le ventre notre deuxième cerveau, en parle très bien.
Dans ce documentaire ils prennent en exemple une expérience menée sur deux variétés de souris. La première variété a pour caractéristique générale une témérité marquée. Les membres de cette variété sont des exploratrices courageuses. L'autre variété est plutôt casanière et peureuse. Ils ont éliminé la flore intestinale de ces souris avec de forts traitements antibiotiques (je suppose), puis ils ont implanté la flore originaire d'une variété dans les entrailles de l'autre variété, et réciproquement. Et ils ont découvert qu'en échangeant la flore bactérienne de ces souris, elles échangeaient leur comportement ! La variété peureuse devenait téméraire, et vice-versa.

Cette expérience, ces idées, tendent à nous définir comme des hôtes, des véhicules à l'usage de quelque chose d'autre. Cette autre chose pourrait être les bactéries, ou bien l'ADN lui-même, ou alors on pourrait penser plus métaphysiquement "la vie", ou ce que vous voulez.
Ce qui m'a fait penser à ça ce matin, c'est la douleur. Biologiquement, la douleur, c'est un influx nerveux, un signal électrique contrôlé par des signaux chimiques, corrigez-moi si je me trompe. Il en va de même pour le plaisir, la peur, la faim, la soif. Pensez-vous que les cellules souffrent ? Pensez-vous que vos neurones, lorsqu'ils transmettent ce signal, souffrent ?
Si nos corps et nos consciences ne faisaient qu'un, pourquoi, à travers l'évolution, aurions-nous développé la douleur ? Pourquoi faudrait-il que nous ressentions quelque chose d'aussi désagréable pour nous inciter à éviter les situations qui mettent notre corps en danger ? Pourquoi aurions-nous besoin de la poursuite du plaisir si nous avions réellement, en NOUS, l'instinct de reproduction ? Avons-nous besoin d'une peur intense de la mort pour ne pas nous laisser mourir ?
Si nos consciences contrôlaient l'assemblage de nos corps, n'auraient-elles pas choisi des signaux moins douloureux et handicapants pour nous signaler un danger ? Par exemple, j'aurais pu avoir un petit carré de couleur rouge qui apparaitrait dans le coin supérieur gauche de mon champ de vision lorsque je me ferais une blessure sur la peau. J'aurais pu être Terminator.
Pour moi là-dedans réside une indication que notre existence... n'est pas le but de notre existence. Peut-être que le bonheur et la liberté ressentis par les personnes ayant fait une expérience de presque mort et de sortie du corps viennent de là : ils continuaient d'exister tout en étant délivrés de leur mission terrestre. Ce serait une bien belle issue.
C'était histoire de se triturer autour de ce sujet. Qu'en pensez-vous ? Quelqu'un a-t-il lu ce bouquin cité plus haut ? Quelqu'un a-t-il téléchargé le code source de l'univers ?
Question bonus : la cellule exploite-t-elle les mitochondries ou les mitochondries exploitent-elles la cellule ? Ou bien ni l'un ni l'autre, ou les deux mon capitaine ?