Acacia a dit:
Ben là tout de suite justement je suis tellement anxieux que j'en suis hyper tenu et tout, genre écrire ce message , me fait mal et me stresse, je penserais à éditer quand ça ira mieux .
Les exercices de respiration et les méditations et l'eau très chaude sur le corps pour se calmer plus sur le plan physique
L'introspection et la psychothérapie pour comprendre ce qui nous angoisse vraiment et apprendre à laisser aller
Promis, je vais Edit ce message . Mais tkt t'es pas seul et on s'en sort !
En gros au pire du pire , moi, j'avais la sensation d'avoir la respiration bloquée, de m'étouffer et ce sont des médecins que j'allais voir pensant avoir un problème physique qui m'ont redirigés ... vers la psychiatrie .
Les Benzodiazepines à moyen et long terme empirent le soucis le plus souvent
Je fais quasiment toujours ce que je fait dans le meme ordre, et aux mêmes horaires, ritualiser ma vie le plus possible est hyper rassurant pour moi . Par contre, dès que le monde extérieur viens perturber ma routine, c'est la CRISE TOTALE donc technique a double tranchant!
Courage c'est la merde, mais promis on s'en sort ... mais ca prend du temps ... et c'est complexe ...
Je pense aussi qu'on s'en sort, c'est juste long et ça fait des années que ça dure ...
J'ai été suivie par une psychologue durant un an et demi et je pense que ça m'a vraiment fait gagner beaucoup de temps. Sans aide j'aurai peut être fini par comprendre, mais en combien de temps. Peut être même jamais.
Malheureusement j'ai dû stopper la thérapie pour des raisons financière et c'est bien dommage.
J'essaie aussi de méditer le plus possible pour essayer de m'entrainer à rester un peu plus dans le présent lorsque j'ai des crises, mais j'ai beaucoup de mal à être régulier ...
Et tu vis tout ça depuis combien de temps ? Tu as constaté de l'amélioration avec le temps ?
fruzz a dit:
Yo,
Déjà tu peux te dire qu'une bonne partie des gens ressentent de l'angoisse quand ils sont avec d'autres gens mais ils ne vont pas le montrer et rarement en parler ouvertement. Donc ce que tu ressens n'est pas anormal, ce qui ne veux pas dire qu'il faut s'en contenter mais ca peut déjà aider à se détendre un peu.
Depuis peu de temps je m'en rend de plus en plus compte. Je pense que j'étais tellement focalisé sur moi-même, à penser que j'étais forcement le problème, que c'est quelque chose auquel je n'avais pas pensé plus tôt. J'ai d'ailleurs plusieurs fois culpabilisé en pensant être à l'origine d'un sentiment de honte. Et ce n'est que plus tard que je me suis rendu compte qu'en réalité je n'en était pas responsable. Finalement, la honte que ces personnes ont ressenti n'était que le reflet de leur propre malaise intérieur.
Personne d'autre que nous même n'est capable de nous faire ressentir des émotions.
J'aurai bien aimé le comprendre plus tôt. Donc oui, clairement beaucoup de personne sont bien plus mal à l'aise qu'elles ne le laissent paraitre.
fruzz a dit:
Perso mon cas l'anxiété sociale va beaucoup tourner autour de "j'ai peur d' être jugé négativement par l'autre, d'être rejeté, humilié, agressé". Des choses qui se sont construites pendant mon enfance (très original).
Dans le contexte social, il y a d'une part la situation qui vient réactiver les peurs/traumas et d'autre part mon état de émotionnel et nerveux qui va faire que la réaction va être plus ou moins forte.
Exactement pareil pour moi
Et oui, j'aimerais que tu détailles s'il te plaît, ça m'intéresse vraiment. J'ai déjà essayé de faire du Yoga pour le coté étirement sport et respiration justement, mais sans cadre je fait n'importe quoi ... Je sais jamais quand il faut respirer et expirer ^^
Et pour le fait de s'écouter je suis totalement d'accord, c'est quelque chose que je ne faisait pas assez avant, et en effet, je me suis souvent retrouvé dans de sale situations, à bien regretter d'être resté. Et merci pour le tips, je prend note, une de plus ^^
Sorence a dit:
1) sortir d'un environnement qui ne m'allait pas, développer des passions dans lesquelles je pouvais briller, intégrer des cercles sociaux de gens qui me donnent des rétroactions positives.
2) flirter un temps avec le développement personnel, juste assez pour reprendre confiance en ma capacité à me gérer. Je pense qu'une pratique intensive devient par contre rapidement culpabilisante, quand ça ne tourne pas à l'emprise sectaire.
3) identifier les déclencheurs de l'anxiété, qui sont basiquement tout ce qui a trait à l'incertitude par rapport aux autres humains. Par exemple, je déteste attendre des gens sans savoir quand ils vont arriver. Je déteste les "Vu". Ce genre de truc.
L'intérêt du (3), c'est que l'anxiété cesse d'être un truc vague et généralisé, pour devenir un mécanisme pensable. Et ensuite, faut apprendre à gérer chaque cas.
Exemple, je peux exiger des gens qu'ils me tiennent au courant de nos RDV (même si je ne le fais pas à l'inverse, haha, désolée ^^'). Par contre, je peux pas exiger-des-réponses-tout-de-suite-tout-le-temps, donc là c'est à moi de respirer et de me rappeler toutes les fois où j'ai eu un message le lendemain et qu'en fait tout allait très bien. Je peux aussi contourner le pb en demandant des explicitations, par exemple : "je suis occupé·e, je te réponds plus tard". La gamme des tactiques est quasi infiinie mais il faut que les gens autour de toi soient ok pour en débattre, d'où l'importance d'être bien entouré·e. Je force le trait mais quand on évolue au milieu de gens imprévisibles et réfractaires au dialogue, l'anxiété est une réaction normale.
Parfois, y'a pas de solution à part bannir le déclencheur de ta vie (si c'est une personne par exemple).
Certains cas restent ingérables et insolubles et ça fait partie du bagage de souffrance que chacun doit se coltiner. Tant pis ! Ça aussi c'est bien, de se rendre compte que toutes les vies déraillent à un moment ou à un autre, et que la plupart des gens s'en sortent quand même. Que c'est pas si grave.
J'ai l'impression de revivre des parties de ce que j'ai appris en thérapie et ça me fait énormément de bien ^^
Et ce que tu as écris m'a fait penser à ce que j'ai appris sur les attentes, l'importance de la communication et le fait d'apprendre à connaitre et à définir ses limites. Ça me fait vraiment du bien de lire tout ça, merci pour le partage ^^
TristesPsycho a dit:
Un peu tout ce qui a été dit plus haut, mais pour essayer d'ajouter qqc d'utile :
J'ai beaucoup été aidé par les activités qui m'intéressaient et qui demandaient de se mettre dans une situation sociale (ça peut être de l'associatif, de la musique, du théâtre, etc). L'intérêt pour l'activité permet de se motiver, le fait d'avoir une but commun donne une contenance, et comme il n'y a pas non plus un enjeu démesuré (pas comme au boulot, quoi, ni avec des condisciples d'étude avec qui tu vas passer cinq jours par semaine pendant des mois ou des années), d'éventuels ratés ne portent pas trop à conséquence.
C'est vrai que je ne ressens pas d'anxiété lorsque je fait l'escalade (en bloc). Il y a très souvent beaucoup de monde, mais comme les sujets restent tout le temps autour du sport, le cadre est défini et je me rend facilement compte que c'est safe. Par contre dès qu'on me propose d'aller boire une bière c'est la panique total ! Donc est-ce que ça ne délocalise juste pas le problème ? Je pense au moins que ça peut me permettre de rendre compte qu'il est possible de discuter avec des personnes sans forcement se sentir mal donc +1
Biquette a dit:
Les trucs qui ont marché pour moi :
- choisir quand et avec qui je sors, et ne pas hésiter à me casser si la situation sociale m'est pénible.
- en contradiction avec le point précédent, davantage m'exposer à des situations sociales, et des groupes sociaux différents, pour explorer différentes facettes de moi.
- les 2 points précédents permettent de développer des "stratégies" sociales, d'améliorer sa Persona, c'est à dire les schémas comportementaux qu'on active en société. À la longue, on identifie ce qui marche en fonction du groupe social, et on reçoit des feedbacks positifs qui neutralisent l'anxiété.
- en contradiction avec le point précédent, ne pas trop s'attacher à sa persona, pour garder l'esprit flexible et adaptable.
- respirer !
- reconnaître ce qui dépend et ce qui ne dépend pas de moi. Typiquement, je suis bien plus à l'aise en tête à tête qu'en groupe, et ça je ne peux rien y changer. Par contre je peux changer ma façon de fonctionner en groupe, et privilégier les discussions isolées.
"À la longue, on identifie ce qui marche en fonction du groupe social, et on reçoit des feedbacks positifs qui neutralisent l'anxiété." Mais tout en restant soi-même ?