Mdmable a dit:
J'en était sûr, je le savait au moin j'ai confirmation, quand un jeune fume un joint, il fini obligatoirement à l'héroïne ;)
ostream a dit:
Ben oui, tout le monde sait que les dealers mettent de l'heroine dans le shit pour rendre les gens accros et les forcer à se prostituer. Je préfère boire mon demi le matin :D
Vous trouvez ça marrant et effectivement vu de loin ça l'est surement ou peut le paraître.
Pourtant, je vais juste me prendre pour exemple en essayant de faire très court car ce n'est pas le lieux pour ;o)
(représentant un cas banal, classique et sûrement très courant).
J'ai commencé à prendre des petites cuites à la bière le samedi soir à 12 ans, puis à 14 ans, début des années 70s en 74 exactement, j'ai découvert et commencé à fumer du shit, qui a de suite remplacé l'alcool, reléguant la consommation d'alcool dans le camps pour les "gros nuls qu'ont rien compris"
Jusqu’à 18 ans j'ai fumé allégrement et de plus en plus, comme la plupart des jeunes actuels je pense.
A 19 ans j'ai découvert les amphé, le shit à commencé à perdre de son attrait et les junkies à l'héro m'apparaissaient comme les pires minables que l'humanité ait porté.
C'était viscérale physiologique, ils me répugnaient avec leur couleur et leur odeur de mort, no future.
Ils représentaient tout ce que j'étais heureux de ne pas être et que je ne deviendrai jamais, avec la certitude d'être prêt à me couper les Cou....s et rire stupidement si on osait me dire le contraire.
Jusque là, rien de particulier, tout baigne dans l'harmonie de la voie du parfait petit consommateur gentil et sympa qui s'éclate bien ouf avec des produis sympa (bon, les amphé c'est en fait déjà de la merde, à l'époque la Mdma n'existait pas encore [même si j'ai vu quelque part, ici surement d'ailleurs, véritable mine d'information ;o) , que la Mdma existe depuis des lustres] et n'apparaitra que dans le milieux des années 90).
Je suis mon petit bonhomme de chemin de consommateur de produits clean et « éclairé » loin des Junkies et de leurs misère accablante, dont je jure toujours que « tout, n'importe quoi, mais jamais ça ».
Puis un jour à 21 alors que cela fait maintenant, déjà plus d'un an que je ne prend plus de produit et pour cause, je suis raide dingue d'une fille magnifique qui me fait craquer de la pointe des pieds à la racine des cheveux, et qui a encore plus horreur que moi des toxicos.
Contre toute attente, je tombe sur un ancien pote de retours de sa mutation de plusieurs années sur Paris (comme tout les postier à cette époque), qui débarque complètement accro à l'héro, un véritable Junkie amoureux de sa shooteuse.
Musiciens tout les deux, on monte un petit groupe ensemble, lui à la guitare et moi à la batterie.
On s’éclate bien, enfin surtout quand il veut bien ne pas piquer du nez sur sa Lespaul Gibsons Customisé (un véritable bijoux de marquèterie, en plus de son son chaleureux caractéristique, pour les connaisseurs ;o) ), pendant ses Chorus sur notre morceaux fétiche : Cocaïne de Eric Clapton.
Ce qui a le dont de m'énerver un peu.
(bon j'avais dis au début que je faisais cour, mais les vieux souvenirs m'ont rattrapé ;o) LoL)
Et voilà qu'un jour il me propose de me faire mon premier shoot, connaissant pourtant ma « répugnance » pour ces pratiques sulfureuses et leurs adeptes.
Et bien, incroyablement, contre toute logique, malgré tout ce que j'ai cru penser dur comme du fer, pendant toutes ces années de certitude absolu.
Je lui tend mon bras pour qu'il me serre le garrot et me plante ma première petite aiguille dans une très jolie veine bien gonflé de sang, dans le plis interne de mon coude gauche.
A partir de cette instant en moins d'un mois, se construisent en moi et autours de moi les murs poisseux de la prison de l'enfer dans lequel je vais passer les dix prochaines années de ma vie, à essayer de trouver la porte de sortie de cette souffrance quotidienne insupportable et permanente, sans répit autre que les brefs instants de soulagement des shootes, qui paradoxalement t'enfonce encore un peu plus loin et plus profondément à chaque fois, dans l'enfer de la douleurs physique, de la déchéance psychique et de la destruction totale de tout les aspects de ta vie, individuel, affective, familiale, sociale (merci par contre à la force et la fiabilité stable de la spiritualité de l'esprit humain).
Voila, une histoire banale, réelle.
La mienne, qui illustre ce point de vue marrant sarcastique de ce profil improbable car tellement caricaturale du petit fumeur de joint qui finit junkie complètement accro à l'héro.
Bon on est dans le topic présentation, je sais c'est pas trop le lieux pour flooder comme ça.
Je me suis laissé prendre au piège de mes propres souvenirs, sur cette petite plaisanterie gentille, en apparence vide de toute conséquence, sauf que ... :pai:
Edit:
Ouppss, tellement pris dans mes souvenirs que j'en oubliais le sujet du topic.
Bienvenue aux nouveaux ;o)