Tridimensionnel
Cheval théorique
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Bonjour, j’ai cru comprendre que le plateau 1 de DXM était considéré comme inintéressant, et il l’est probablement comparé à la puissance des plateaux suivants. Mais je me suis pour l’instant limité au premier, et je lui ai trouvé un charme discret. Je vous propose donc quatre petits TR :
Test 1 : 1,5mg/kg
Setting : j’hébergeais pour la nuit une connaissance dont, normalement, l’extraversion m’est difficile à supporter.
Set : toute première prise. Humeur égale, un peu d’appréhension à accueillir cette personne.
On m’avait dit que les effets en plateau 1 étaient similaires à l’alcool. J’ai trouvé ça assez juste, moins le côté guimauve aimante. Je me sentais plein d’amour, mais ça avait quelque-chose de plus profond. J’ai ressenti envers moi-même une grande tolérance mêlée d’estime ; j’ai vu mon parcours, compris qu’il était unique et pas si nul que ça. Mon appartement aussi était diablement accueillant, plein de bonnes ondes.
Côté social, cette égalité d’humeur m’a rendu à la fois plus tolérant et plus sec. J’ai eu moins de mal à m’imposer devant mon ami. Mais l’expérience m’a épuisé, le lendemain je n’étais même plus certain de me rappeler mon prénom.
Ma fenêtre était ouverte et tous les sons étaient beaux, à la manière d’une bande-son de film. Il y avait une fête un peu nulle en bas de chez moi et la musique me paraissait profonde et inspirante.
Test 2 : 2 mg/kg
Setting : seul.
Set : examens en approches, beaucoup d’inaction et un soupçon de culpabilité.
C’était plus étrange. J’ai pris une douche bien chaude et je sentais mal la température, comme lorsqu’on tripote un orteil plein de fourmis. J’ai cessé par peur de m’ébouillanter. J’ai également tenté de me branler, ce qui a échoué.
La concentration était difficile, je me suis allongé pour écouter de la musique. C’était très agréable. Par-dessus, un certain sentiment de perdition, celui que ma vie est un bazar auquel je ne contrôle presque rien. J’ai eu quelques révélations style « il faut que je me brosse plus souvent les dents » ou « il est temps que je remplisse mon dossier d’inscription ». Rien sur mes examens, étrangement. La descente a été brusque, et j’ai eu mal au crâne dans la soirée.
Test 3 : 1,2 mg/kg
Setting : seul, + une ballade dans la rue.
Set : révisions de dernière minute, sentiment de stagnation, grande solitude affective.
D’abord une phase « assommoir » plutôt agréable. Puis fulgurante envie de fumer. Je suis sorti demander une cigarette dans la rue. Tout est étrange, je ne sens plus les limites conceptuelles du monde (c’est difficile à exprimer, mais j’étais prêt à voir se brouiller le temps et l’espace). Les choses étaient plutôt belles.
Côté social, j’avais à la fois plus de timidité et d’aisance à parler aux gens. Je me sentais exposé, à la limite de la paranoïa, mais une fois la conversation amorcée l’absence de limite plus tôt évoquée me désinhibait.
Une fois rentré, mes révisions ont pris un aspect ludique qu’elles n’avaient jamais eu avant.
Ensuite, un moment de grande clarté, ou je n’avais plus ni fatigue ni émotions. La descente a suivi.
Test 4 : 1,1 mg/kg
Setting : je suis chez mes parents, ma mère dort à côté, donc surtout pas de bruit. Cadre familier – peut-être un peu trop ? J’écoute Hildegarde de Bingen.
Set : humeur égale, vague sentiment de vide (quel est le sens de ma vie ?).
Très vite j’ai les yeux qui piquent et la base de la langue un peu gourde. Je n’ai rien senti de particulier… du moins en apparence ; reste que la musique était très agréable (je ne suis pas fan de moyen-âge en temps normal), que j’ai pris contact avec une personne envers laquelle j’affectais l’indifférence, et réfléchi très sérieusement à un problème que je refusais de voir en face.
De manière générale, j’ai constaté de légères nausées, ainsi que, quelques heures plus tard, des douleurs dans les membres – est-ce que ça dit quelque-chose à quelqu’un ?
En conclusion, ça ne décoiffe pas, mais c’est intéressant. La faiblesse de ce plateau est peut-être son point fort : rester maître de soi peut avoir ses avantages. J’ai souvent lu ici des gens parler de leurs trips comme des occasions de « faire le point » ; là, je crois qu’on a de quoi faire, occasionnellement, un petit point sans gueule de bois.
Test 1 : 1,5mg/kg
Setting : j’hébergeais pour la nuit une connaissance dont, normalement, l’extraversion m’est difficile à supporter.
Set : toute première prise. Humeur égale, un peu d’appréhension à accueillir cette personne.
On m’avait dit que les effets en plateau 1 étaient similaires à l’alcool. J’ai trouvé ça assez juste, moins le côté guimauve aimante. Je me sentais plein d’amour, mais ça avait quelque-chose de plus profond. J’ai ressenti envers moi-même une grande tolérance mêlée d’estime ; j’ai vu mon parcours, compris qu’il était unique et pas si nul que ça. Mon appartement aussi était diablement accueillant, plein de bonnes ondes.
Côté social, cette égalité d’humeur m’a rendu à la fois plus tolérant et plus sec. J’ai eu moins de mal à m’imposer devant mon ami. Mais l’expérience m’a épuisé, le lendemain je n’étais même plus certain de me rappeler mon prénom.
Ma fenêtre était ouverte et tous les sons étaient beaux, à la manière d’une bande-son de film. Il y avait une fête un peu nulle en bas de chez moi et la musique me paraissait profonde et inspirante.
Test 2 : 2 mg/kg
Setting : seul.
Set : examens en approches, beaucoup d’inaction et un soupçon de culpabilité.
C’était plus étrange. J’ai pris une douche bien chaude et je sentais mal la température, comme lorsqu’on tripote un orteil plein de fourmis. J’ai cessé par peur de m’ébouillanter. J’ai également tenté de me branler, ce qui a échoué.
La concentration était difficile, je me suis allongé pour écouter de la musique. C’était très agréable. Par-dessus, un certain sentiment de perdition, celui que ma vie est un bazar auquel je ne contrôle presque rien. J’ai eu quelques révélations style « il faut que je me brosse plus souvent les dents » ou « il est temps que je remplisse mon dossier d’inscription ». Rien sur mes examens, étrangement. La descente a été brusque, et j’ai eu mal au crâne dans la soirée.
Test 3 : 1,2 mg/kg
Setting : seul, + une ballade dans la rue.
Set : révisions de dernière minute, sentiment de stagnation, grande solitude affective.
D’abord une phase « assommoir » plutôt agréable. Puis fulgurante envie de fumer. Je suis sorti demander une cigarette dans la rue. Tout est étrange, je ne sens plus les limites conceptuelles du monde (c’est difficile à exprimer, mais j’étais prêt à voir se brouiller le temps et l’espace). Les choses étaient plutôt belles.
Côté social, j’avais à la fois plus de timidité et d’aisance à parler aux gens. Je me sentais exposé, à la limite de la paranoïa, mais une fois la conversation amorcée l’absence de limite plus tôt évoquée me désinhibait.
Une fois rentré, mes révisions ont pris un aspect ludique qu’elles n’avaient jamais eu avant.
Ensuite, un moment de grande clarté, ou je n’avais plus ni fatigue ni émotions. La descente a suivi.
Test 4 : 1,1 mg/kg
Setting : je suis chez mes parents, ma mère dort à côté, donc surtout pas de bruit. Cadre familier – peut-être un peu trop ? J’écoute Hildegarde de Bingen.
Set : humeur égale, vague sentiment de vide (quel est le sens de ma vie ?).
Très vite j’ai les yeux qui piquent et la base de la langue un peu gourde. Je n’ai rien senti de particulier… du moins en apparence ; reste que la musique était très agréable (je ne suis pas fan de moyen-âge en temps normal), que j’ai pris contact avec une personne envers laquelle j’affectais l’indifférence, et réfléchi très sérieusement à un problème que je refusais de voir en face.
De manière générale, j’ai constaté de légères nausées, ainsi que, quelques heures plus tard, des douleurs dans les membres – est-ce que ça dit quelque-chose à quelqu’un ?
En conclusion, ça ne décoiffe pas, mais c’est intéressant. La faiblesse de ce plateau est peut-être son point fort : rester maître de soi peut avoir ses avantages. J’ai souvent lu ici des gens parler de leurs trips comme des occasions de « faire le point » ; là, je crois qu’on a de quoi faire, occasionnellement, un petit point sans gueule de bois.