Sludge
Holofractale de l'hypervérité
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Retour au 2C-D que j'ai fait découvrir à deux amis de longue date hier. L'un n'a quasi aucune expérience dans les drogues (il a du fumer sur du pétard deux ou trois fois), P. , et l'autre est un fumeur régulier et a déjà consommé des truffes, R.
A Rennes a lieu un concert de Dub, pas celui que je préfère (l'electro dub "à la française") mais plutôt un Dub old school très reggae.
Set&Setting
J'ai parlé du 2C-D à mes amis, leur ai fait lire la page Erowid, évoqué les différents aspects qui pouvaient survenir (trip mental & visuels, bodyload, montée, plateau, descente) et ils sont partant pour découvrir. Je dose dans des gélules (puisqu'on doit très vite décoller pour le concert après mon travail) environ 40/43 mg. On les avale en partant, difficilement vu la taille des engins vendus par EbotaShop.
Le concert
On arrive au concert qui est déjà commencé depuis un petit moment, les gens dansent et le coté reggae ne m'excite pas des masses. Les basses sont ultra puissantes, le sound system est composé d'un gros nombre d'enceintes et caissons à l'arrière du public, ainsi que d'autres enceintes devant où se trouve les MCs qui font couler leur flow au milieu des samples. C'est du mix, pas de la prestation live (pas d'instruments).
La montée commence rapidement pour P. et il va très rapidement avoir peur de ce qui lui arrive. Il me décrit déjà un gros changement dans sa perception des couleurs, ce qui m'étonne aussi rapidement et avec ce dosage, et il ressent également quelque chose de beaucoup plus fort qu'il a du mal à me décrire. Il me sert très fort de sa main et se pince également. On sort quelques minutes dans l'air très frais de cette soirée d'hiver et il me fait comprendre en gros que sa perception du temps est complètement bouleversée et qu'il a du mal à saisir la réalité de ce qui se passe autour de lui, et nous demande continuellement si l'on a bien dit ce que l'on vient de dire.
J'avoue à ce moment là que je me suis un peu inquiété, mais me suis raisonné. J'ai déjà ressenti des gros troubles de la perception du temps et de l'espace les premières fois où j'ai fumé du cannabis, et cela m'avait aussi fait très peur à l'époque. Je me dis donc que c'est une expérience du même genre qu'il est en train de vivre et me rappelle que la dose que je lui ai donné est quand même assez réduite. Il me fait quand même comprendre que la perspective de 4h dans cet état ne le rassure vraiment pas.
R. quant à lui prend vraiment son pied et je le vois. La salle lui parait penchée comme le sous-sol du Carnaby m'était apparu une semaine plus tôt. Les couleurs et lumières l'étonnent vraiment et il se surprend à voir la flamme de son briquet sous un nouveau jour quand il allume sa clope.
On a pas de joints à fumer et tout le monde en a autour de nous, et ça nous frustre bien, mais on s'amuse quand même et P se rassure et arrive même à danser. Pour ma part un état cotonneux reconnaissable entre mille m'envahit et je trouve ça magnifiquement agréable. Lorsqu'on danse au milieu des vibrations, tellement fortes que respirer y est difficile, on est littéralement porté par elles. Je ferme les yeux et ressens de grandes vagues d'amour parcourir cette salle. Putain de hippie que je suis devenu depuis mes premières prises, mais qu'est-ce que j'aime ça. Je souris aux gens qui me le rendent bien, je check même avec un autre perché qui s'amuse comme un fou et ça me rappelle l'esprit merveilleux des mosh pit de Hardcore Punk où parfaitement sobres on se sert dans les bras entre parfaits inconnus à la fin des show.
Cela durera quelques heures où P continuera à avoir un peu peur mais se lâchera aussi sur la piste de danse, ayant quand même besoin de sortir régulièrement, de rouler des clopes pour se rattacher au réel, de taper du pied pour la même raison... Je le rassure (et il me remerciera plus tard pour ça) sur sa perception du temps. Il est ici dans un cadre temporel fixe. On est arrivé à 22h et le concert se termine à 2h. De plus il nous suffit de lire l'heure sur nos téléphones pour savoir où nous en sommes. Quelle belle invention que le temps !
Après cela P redescend d'un coup d'un seul, reprend ses esprit et sourit follement. Il me remercie pour cette expérience difficile mais nouvelle, on essaie de mettre des mots sur ce qu'ils ont vécu mais on se retrouve souvent à court et gênés par cette difficulté.
Quand la salle commence à être évacuée, on est tous les trois très heureux de cette soirée et on rentre joyeusement, s'émerveillant de tout. Cela fait longtemps qu'on n'avait pas passé une soirée entre nous à s'amuser de cette façon, et cette première fois sous psyché a pour eux était bonne (après coup seulement pour P).
Je ne sais pas si je lui referai goûter un RC ou alors en tout petite quantité car sa réception est vraiment impressionnante, et je me suis vraiment demandé si son corps était fait pour ça durant ce trip. Mais sa descente si propre (2C-D powaaa) m'a rassuré et je pense surtout qu'il n'est pas du tout accoutumé aux psychotropes en général contrairement à nous qui avons une expérience variable mais réelle de la fumette.
Pour conclure il est clair que 40 mg est le maximum que je conseillerais (merci aux autres psychonautes qui m'avaient guidé en ce sens sur mes premiers essais) à un débutant des drogues psychédéliques. Le 2C-D est vraiment bien pour ça car sa durée n'est pas trop longue (le temps d'une soirée) et sa descente parfaitement propre encore une fois.
Maintenant j'ai vraiment envie de tester moi-même des dosages plus élevés dans le cadre de concerts, qui sont vraiment un bon moyen de partir en transe, même si le cadre privé est à privilégier pour les plus hauts (dosages), casque sur les oreilles, yeux fermés, et couette sur le corps.
A Rennes a lieu un concert de Dub, pas celui que je préfère (l'electro dub "à la française") mais plutôt un Dub old school très reggae.

Set&Setting
J'ai parlé du 2C-D à mes amis, leur ai fait lire la page Erowid, évoqué les différents aspects qui pouvaient survenir (trip mental & visuels, bodyload, montée, plateau, descente) et ils sont partant pour découvrir. Je dose dans des gélules (puisqu'on doit très vite décoller pour le concert après mon travail) environ 40/43 mg. On les avale en partant, difficilement vu la taille des engins vendus par EbotaShop.
Le concert
On arrive au concert qui est déjà commencé depuis un petit moment, les gens dansent et le coté reggae ne m'excite pas des masses. Les basses sont ultra puissantes, le sound system est composé d'un gros nombre d'enceintes et caissons à l'arrière du public, ainsi que d'autres enceintes devant où se trouve les MCs qui font couler leur flow au milieu des samples. C'est du mix, pas de la prestation live (pas d'instruments).
La montée commence rapidement pour P. et il va très rapidement avoir peur de ce qui lui arrive. Il me décrit déjà un gros changement dans sa perception des couleurs, ce qui m'étonne aussi rapidement et avec ce dosage, et il ressent également quelque chose de beaucoup plus fort qu'il a du mal à me décrire. Il me sert très fort de sa main et se pince également. On sort quelques minutes dans l'air très frais de cette soirée d'hiver et il me fait comprendre en gros que sa perception du temps est complètement bouleversée et qu'il a du mal à saisir la réalité de ce qui se passe autour de lui, et nous demande continuellement si l'on a bien dit ce que l'on vient de dire.
J'avoue à ce moment là que je me suis un peu inquiété, mais me suis raisonné. J'ai déjà ressenti des gros troubles de la perception du temps et de l'espace les premières fois où j'ai fumé du cannabis, et cela m'avait aussi fait très peur à l'époque. Je me dis donc que c'est une expérience du même genre qu'il est en train de vivre et me rappelle que la dose que je lui ai donné est quand même assez réduite. Il me fait quand même comprendre que la perspective de 4h dans cet état ne le rassure vraiment pas.
R. quant à lui prend vraiment son pied et je le vois. La salle lui parait penchée comme le sous-sol du Carnaby m'était apparu une semaine plus tôt. Les couleurs et lumières l'étonnent vraiment et il se surprend à voir la flamme de son briquet sous un nouveau jour quand il allume sa clope.
On a pas de joints à fumer et tout le monde en a autour de nous, et ça nous frustre bien, mais on s'amuse quand même et P se rassure et arrive même à danser. Pour ma part un état cotonneux reconnaissable entre mille m'envahit et je trouve ça magnifiquement agréable. Lorsqu'on danse au milieu des vibrations, tellement fortes que respirer y est difficile, on est littéralement porté par elles. Je ferme les yeux et ressens de grandes vagues d'amour parcourir cette salle. Putain de hippie que je suis devenu depuis mes premières prises, mais qu'est-ce que j'aime ça. Je souris aux gens qui me le rendent bien, je check même avec un autre perché qui s'amuse comme un fou et ça me rappelle l'esprit merveilleux des mosh pit de Hardcore Punk où parfaitement sobres on se sert dans les bras entre parfaits inconnus à la fin des show.
Cela durera quelques heures où P continuera à avoir un peu peur mais se lâchera aussi sur la piste de danse, ayant quand même besoin de sortir régulièrement, de rouler des clopes pour se rattacher au réel, de taper du pied pour la même raison... Je le rassure (et il me remerciera plus tard pour ça) sur sa perception du temps. Il est ici dans un cadre temporel fixe. On est arrivé à 22h et le concert se termine à 2h. De plus il nous suffit de lire l'heure sur nos téléphones pour savoir où nous en sommes. Quelle belle invention que le temps !
Après cela P redescend d'un coup d'un seul, reprend ses esprit et sourit follement. Il me remercie pour cette expérience difficile mais nouvelle, on essaie de mettre des mots sur ce qu'ils ont vécu mais on se retrouve souvent à court et gênés par cette difficulté.
Quand la salle commence à être évacuée, on est tous les trois très heureux de cette soirée et on rentre joyeusement, s'émerveillant de tout. Cela fait longtemps qu'on n'avait pas passé une soirée entre nous à s'amuser de cette façon, et cette première fois sous psyché a pour eux était bonne (après coup seulement pour P).
Je ne sais pas si je lui referai goûter un RC ou alors en tout petite quantité car sa réception est vraiment impressionnante, et je me suis vraiment demandé si son corps était fait pour ça durant ce trip. Mais sa descente si propre (2C-D powaaa) m'a rassuré et je pense surtout qu'il n'est pas du tout accoutumé aux psychotropes en général contrairement à nous qui avons une expérience variable mais réelle de la fumette.
Pour conclure il est clair que 40 mg est le maximum que je conseillerais (merci aux autres psychonautes qui m'avaient guidé en ce sens sur mes premiers essais) à un débutant des drogues psychédéliques. Le 2C-D est vraiment bien pour ça car sa durée n'est pas trop longue (le temps d'une soirée) et sa descente parfaitement propre encore une fois.
Maintenant j'ai vraiment envie de tester moi-même des dosages plus élevés dans le cadre de concerts, qui sont vraiment un bon moyen de partir en transe, même si le cadre privé est à privilégier pour les plus hauts (dosages), casque sur les oreilles, yeux fermés, et couette sur le corps.