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Sujet de la Quinzaine L'addiction, comment la gérez vous ?

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Nymphis
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Nymphis

Elfe Mécanique
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19/8/21
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Salut à tous.

Il arrive parfois que, plus ou moins malgré nous, une consommation contrôlée mène petit à petit à une dépendance voir une addiction. Alors commence une utilisation frénétique et non contrôlée entraînant son lot de conséquences négatives pour l'usager.

On parle de drogues bien sûr, mais le sujet peut toucher bien d'autres domaines comme les jeux d'argent, le porno, le travail...à peu près tout en fait.

Alors êtes-vous déjà arrivé au point d'une addiction ? Et si oui comment avez-vous fait pour la gérer ? Qu'est-ce qui a pu limiter voir éliminer l'envie irrépressible de consommer ? Quels conseils donneriez-vous pour éviter ou faire face à l'addiction ?
 

Fichiers joints

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Je viens d'enfin sortir de mon addiction à la nicotine, aka la seule drogue qui m'a vraiment rendu addict après en avoir testé une quarantaine.
Et niveau stratégie, j'ai fait clope (3 ans) -> vapote (5 ans) -> sevrage à la chinoise jusqu'à 0.3mg/ml (1 an) -> fin progressive en ayant 4 batteries et en me jurant de ne jamais les recharger. Ça s'est fait en douceur. J'ai encore des cravings, qui étaient vraiment désagréables au début, mais qui se sont pas mal calmés en 24h, et maintenant il en reste un peu mais en 2 minutes et un chewing-gum ça part éhé.
Du coup je suis désormais addiction freeeee. J'ai plus qu'une conso quotidienne de café comme psychotrope mais à des dosages respectables et pas de symptômes de sevrage à l'arrêt. C'chouette.
 
Effectivement j'me rappelle de tes posts et conseils par rapport au sevrage à la chinoise. T'as jamais testé les patchs à nicotine pour le sevrage ? En plus(je crois j'ai pas vérifié a prendre avec des pincettes) ça a aucin effet négatif et t'as quand même l'effet de la nicotine. Mais bon l'important c'est que t'aies réussi à le faire et pour ça bravo à toi ^^.
 
Mhh je sais pas si je peux parler d'alcoolisme pour moi (et j'ai pas envie de faire le questionnaire AUDIT que j'ai mis sur mon site lol) en tout cas je suis à peu près toujours sur une pente glissante avec cette drogue.

La meilleure façon que j'ai trouvé de m'en éloigner au maximum c'est simplement de m'éloigner des situations qui me poussent à consommer. C'est basique mais ça marche.

Sinon les psychédéliques c'est un moyen super efficace pour moi de pas consommer d'alcool, même si j'ai parfois une certaine tentation à boire pour accompagner la conso.

Mais globalement j'ai quand même pas mal réduit en quittant le boulot qui me flinguait.
 
Effectivement j'me rappelle de tes posts et conseils par rapport au sevrage à la chinoise. T'as jamais testé les patchs à nicotine pour le sevrage ? En plus(je crois j'ai pas vérifié a prendre avec des pincettes) ça a aucin effet négatif et t'as quand même l'effet de la nicotine. Mais bon l'important c'est que t'aies réussi à le faire et pour ça bravo à toi ^^.
Je pense que mon plus gros problème ça a toujours été le geste en mode réflexe de fumer/vapoter en marchant, aux arrêts de bus, en soirée, etc. La nicotine elle même c'était un peu le cadet de mes soucis. J'aurais pu ajouter une période sans et ça aurait probablement rien changé de spécial.
 
ça a aucin effet négatif
chez moi :

alergie au patch

tachicardie si associer avec bombom ou gum ou trop charger

le patch ne tien pas il se décole au bout d'une heur.

edit: craving +++de fou a cause du geste! de la senssation dans la gorge et de la senssation associer dans la t^te.

et le patch fais tout le termps effets de la même façon!




le_pari_1997_2.jpg
 
Dernière édition:
J'ai baissé la nicotine à... Zero. Puis j'ai craqué parce que frustration de la mort au geste qui ne m'apportait plus rien et maintenant j'oscille entre 0.5 et 20mg/mL. Lol...

Je dois absolument baisser la nicotine à cause de mon Dupuytren qui est fulgurant et pourrait déboucher un jour sur l'amputation du doigt, avec quelques grosses opérations avant d'en arriver là.
La nicotine de par son angiogenese peut accentuer la prolifération de fibroblastes clandestins.

Mais j'ai déjà trop à faire ailleurs pour le moment...

Du coup comme je l'oublie chez moi souvent et achète donc de cigarillos pour remplacer sur le coup, et que ces derniers sont je trouve, beaucoup beaucoup plus addictifs et qu'il est hors de question que je tombe dedans, je viens de racheter une autre clope et flacon de liquide 100mL (je suis une vraie locomotive) pour les garder en secours dans mon sac à main.


Les stims, boîtes à fermoir chronométré et un coffre fonctionnant de même dont je n'ai pas les clés de secours => meilleure gestion de la conso.


Pour la morphine je réduis la méthadone en dégressif sur plusieurs années, à voir ce que ça donnera une fois assez bas: cravings ou pas??


DCK... Pfiou heu alors: beaucoup beaucoup de psychothérapie (avec quelqu'un qui s'y connait un minimum, parce que heuuu je suis tombée sur des "addictologues", comment dire... Dire qu'avec la bonne aide j'aurais peut être évité la méthadone et la DCK), des méthodes de TCC et TCD, même coffre que pour les stims (surtout pas de boîtes en plastique là => sprotch), deuil des effets positifs, atteinte d'une telle tolérance que des effets physiques cradingues (fourmis dans tout le corps, faiblesse physique au point de ne pas pouvoir serrer le poing (wtf?!)) qui auront fini de me convaincre d'arrêter sérieusement ont vu le jour, substitution par une poudre mentholée inactive conçue pour être prisée (dans la limite de mes stocks disponibles..... Comment ferai-je sans je me le demande et ça me stresse), une hospitalisation pour dépression mais aussi sevrage... Et pour tout ça, dernier point excepté pour l'instant... repeat. Car les reconsommations sont nombreuses en dépit de mes efforts.
 
Dernière édition:
Incapable de gérer cette addiction au crack parce que cette drogue prend complètement le contrôle. Dès que j’en consomme, j’ai l’impression d’oublier mes problèmes, mais dès que l’effet s’estompe, l’envie revient encore plus forte.

Je me sens piégé dans un cercle vicieux dont je n’arrive pas à sortir. Mes problèmes personnels et financiers n’arrangent rien et sont directement liés à cette merde. Ca me donne encore plus envie de fuir la réalité, c'est donc sans fin.

Bientôt, je pars en post cure qui va durer plusieurs mois en espérant que ça m'aide réellement à trouver un sens à tout ça et à lutter contre le craving.

J'ai toujours eu un tempérament addictif et avec des drogues pourtant bien différentes. A l'époque c'était la ké, après ce fut l'héro, et maintenant c'est le crack. Le mal être est donc bien profond, ça vient de moi, d'une partie de moi, et il faut que je réussisse à guérir de ça, de ces cravings sans fin.

Si j'ai appris une chose en tout cas, c'est qu'en parler à un professionnel et demander de l'aide aide grandement. Alors si certains se sentent aussi au pied du mur, essayez d'aller consulter dans un CSAPA ou chez un addictologue directement, c'est déjà un premier pas!
 
Dernière édition:
J'ai vécu une addiction aux benzos, c'était pas du tout frénétique ni non-contrôlé. Au contraire, je l'ai vécu comme un hyper-contrôle. Bien sûr je ne contrôlais pas la décision de consommer, dans le sens où je ne pouvais pas décider de ne pas consommer. Par contre, l'acte de consommer était hyper régulier et "calme", en un sens. C'était une habitude. Je dirais même que cette habitude m'aidait à garder de l'ordre dans ma vie, et en particulier sur le déroulement de mes journées, puisque je consommais à périodes fixes. Même quand je m'écartais de ce planning, en consommant davantage à cause de circonstances précises, j'avais pas trop de mal à y revenir. C'était un outil pour réguler plein d'aspects de ma vie. Je pouvais pas me passer de l'outil, mais cet outil me donnait quand même du contrôle et je pouvais l'utiliser de diverses manières.
La dimension vraiment hors de contrôle, c'était la tolérance. Elle montait, et je pouvais pas la faire baisser, parce que je ne pouvais pas faire de pause. Et ce qui m'horripilait, c'était la panique quand j'avais pas le produit sous la main. C'était vraiment chiant, de devoir repasser chez moi, ou mendier auprès de mes proches, ou juste flipper ma race dans mon coin. C'est là que ça devenait frénétique, je pouvais pas juste me dire "pas grave j'en prends pas aujourd'hui", je devais absolument trouver une solution en buvant de l'alcool, en fouillant les placards... mais une fois la solution trouvée, je compensais pas avec une double-dose, ça redevenait "calme". En fait, c'était comme de la nourriture. Je prenais des benzos trois fois par jour, de même qu'on mange trois fois par jour.
 
Actuellement c'est pas moi qui gère l'addiction. C'est elles qui me gèrent.

Mon addiction viens de mes troubles psychologiques
Ce qui m'a aidé.
Les afterglow de ketamine. Après je devenais conscient et éveillé, cepandant j'ai définitivement arrêté car pour cela je devais en reprendre touts les 7 jours pour bénéficier des effets thérapeutiques, je ne contrôlais pas le produit et surtout il m'a détruit complètement au long terme.
C'est moche ce que ça fait la ketamine, et c'est insidieux, les dégâts arrivent petit à petit et je m'en rendais pas compte jusqu'à ce que ce soit trop tard.
Ayahuasca et changa.
Ça c'est game changer. Grâce à ça je me libére de mes addictions dans ma vie quotidienne.
Je le sens comme si la rue de Syrie m'ouvre à l'univers de la DMT, ainsi après je suis ancré et en contact avec mes émotions, mon corps, présent.
Aussi efficace que la ketamine voir mieux bien que moins spectaculaire mais sans effets destructeurs.

Ensuite c'est un travail de méditation constant et de purification du karma, c'est à dire de faire des actions bonnes et justes qui auront pour conséquence de me mettre dans un état où il sera aisé de me libérer de mes addictions.
Cepandant je ne sais pas si ça dure à l'arrêt de l'ayahuasca car on pourrait dire que je deviens dépendant de l'ayahuasca ?
Je fume de la changa presque tout les jours, et c'est aussi la peur de rechuter et de me sentir à nouveau vide, insensible et déconnecté qui me pousse à réitérer l'expérience.
Au moins ce n'est pas toxique, donc j'appellerai ça une bonne dépendance ? Le problème étant cette inquietude de manquer du produit et de perdre ce que je pensais acquis.
Donc il y a fondamentalement quelque chose que je ne comprends pas. Des soucis que je n'ai pas résolus ou une confiance en la vie qui manque donc de l'incertitude des attachements et la peur de souffrir encore. Surtout la peur de gâcher mon existence.
Et ainsi recommencer à sombrer dans les comportements addictif et autodestructeur.
Sachant que j'ai probablement un trouble de l'attention, qui semble souvent responsable des addictions.

Aussi on peut penser au fond qu'on a L'illusion du contrôle mais que en fait non pas vraiment. Qui décide ? Sommes nous libres de nos actions ?
Ne sommes nous pas esclaves en tant q'humains, conditionnées ?
Ils en parlent dans le dernier matrix quand NEO doit choisir mais que dans cette salle le monsieur lui dit "mais néo tu as déjà fait ce choix"
Ça voudrait dire qu'on serait prisonniers , car prison≠liberté.
Mais c'est pas forcément mauvais pour autant parce que d'un autre côté je crois en la liberté, et dans ma vision Léveil c'est aussi cette liberté, mais actuellement tout viens a me faire penser que je m'identifie à ce que je ne suis pas et que par ce fait je suis addict
 
Dernière édition par un modérateur:
Je suis d'accord, après 2 ans de DCK et O-PCE à foison j'ai des capacités cognitives, y compris attentionnelles et de mémoire, vraiment niquées. Mais genre vraiment. Je passe une IRM cérébrale demain pour voir un peu l'étendue des dégâts, pour peu qu'ils se voient et que ma/mon neurologue (selon si c'est lui ou sa remplaçante) sache lire les résultats compte tenu de mon historique de maladies mentales diverses, isolement social chronique et polyconsos, tous bien neurotoxiques. Oui parce que j'ai beaucoup utilisé de stims dont 3-MMC et speed aussi ce qui n'a claiiiirement pas aidé.
Le pire c'est qu'il m'arrive toujours parfois de craquer pour de l'O-PCE. C'est sensé être mes antidouleurs pour des chirurgies à venir... Non seulement je le grille ces cartouches mais en plus je me nique le cerveau.

Pour avoir cela dit fait un hole à la DCK assez récemment en terminant mon mini-stock de "secours" (ouai bonjour le secours...), chose aussi brève qu'inattendue puisque je n'avais plus fait de hole depuis des années et des années (tolérance+++++++), ça m'a remis les idées en place et j'étais limite en extase et juste avant le hole j'ai eu l'impression d'entendre une "moi du futur" (si si...) me dire "ça va aller ne t'inquiètes pas", alors que j'étais en pleine crise borderline. Ça m'a fait une sensation d'expérience mystique de ouf...

C'est pour ça que c'est si vicieux à mon sens. Ça semble si... magique contre les troubles anxio-depressifs. Tellement qu'à terme lol, c'est même corrélé à un plus haut score de dépression (qui de l'oeuf ou de la poule mais bon, les neurones morts ça repousse globalement pas, donc... Je sais pas je me doute un peu quand même qu'un abus vraiment exagéré doit pouvoir mener à une aggravation durable du problème).
En fait tout antidépresseur digne de ce nom, SSRIs, tricycliques, arylcyclohexylamines... a le fort potentiel d'aggraver la dépression sur le long voire très long terme d'après mon expérience et connaissances (je n'ai par contre pas de données sur les IMAOs). Charmant.
 
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