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Test Room

Kethrope

Glandeuse pinéale
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26 Août 2015
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Produits: 750ù de lsd, 0.5g de changa, du shit.
Contexte: Seul dans ma piaule, début d'aprèm.

13h30, je bouffe les trois buvards. Comme j'ai reçu avec, gratuitement, trois autres buvards de DOB, je me dis que les trips sont sous-dosés, qu'il doit pas y avoir 250 sur chaque, bref je commence déjà à me faire des films. J'avais aussi commandé de la Orange Bud que je voulais marier à l'acide, au-lieu de ça wallou je dois me contenter du bout de pilon dégoté la veille. Un peu l'impression de servir de la cuvée du patron avec du boeuf de kobé, mais passons.

Même pas 20 minutes que j'ai englouti ma précieuse essence d'ergot que ça commence déjà à attaquer, j'ai le ventre vide, je comprends tranquillement que les buvards sont tout sauf sous-dosés, hallelujah ! J'ai installé youtube sur ma Ps3, du coup y'a des vidéos de fractale qui envahissent l'écran, entre ça, les diodes, les vitraux et tentures psychédéliques qui m'entourent et le shit qui fait le taf -j'ai cette fois eu la prévoyance de rouler 4 spliffs avant d'être sur le haut-; autant dire que I'm tripping balls comme on dit.

Plateau énorme et interminable avec sensations juste effleurées jusqu'ici: l'unicité de tout être et matière, ressenti liquide qui me paraissait évident, ressenti sans avoir été senti. L'impression d'entendre les morts de ma lignée biologique, de voir mon âme, ou ma glande pinéale, no sé, ça ressemblait peu ou prou à une balle de golf en acier. Pas certain que ça me ravisse, mais c'est difficile de ramener toutes les infos de là-bas, et surtout de tirer les bonnes conclusions, l'ivresse lysergique rendant quand même le cobaye relativement... irrationnel. :mrgreen:

Quant à la question de D.ieu, jamais trop voulu mixer psychés et religion mais disons que comme des tas d'autres freaks avant moi je suis convaincu que nous sommes dans la multiplicité et l'incarnation les reflets d'une seule et même intelligence, ou force.

Bref je suis quand même sacrément content d'être grimpé aussi haut avec Lucy, ces états modifiés sont d'une grande violence mais j'y reviendrai comme toujours, d'ailleurs je serais assez tenté de monter jusqu'à 1 200ù vu le confort d'utilisation que j'ai avec le produit.

Quand j'ai commencé à détripper un chouïa (je me souviens avoir gueulé "WAH LA PERCHE §§") je me suis fumé un joint de changa (caapi & je sais plus quoi, odeur pas trop désagréable pour une fois), pas franchement bombardé dessus donc pas d'effets boeuf, un peu hésité à sortir le Vaporgenie mais j'avais pas spécialement envie d'enquiller une claque à la DMT sur une claque au LSD, à chaque jour suffit sa peine.

Le lendemain par contre j'ai bouffé un DOB, et redrop un autre 3h30 + tard, zéro effets sinon ce foutu brainzap qui me manquait vraiment pas.
J'ai reçu ma Orange Bud quelques jours plus tard, la cavalerie arrive un peu tard...

Pensée de fin de post: j'aimerais bien me défoncer la tête au salar de Uyuni.

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D

Deleted-1

Invité
Tu es allé au-delà de tes barreaux le temps d'une perche !
 
O

Ornicar

Invité
Hmm, et du coup, ton 1er trip t'as duré moins de 24h? Ca pousse un poil cette dose normalement. T'es psychologiquement spécial pour résister à ce point?
 

Lotre

Holofractale de l'hypervérité
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Du psychédélisme sans fioriture, toutes vannes ouvertes, la violence potentielle de la vague est assumée, si ce n'est recherchée.
On voit que tu fais partie de ces gens qui "tiennent les psychés".

Ça manquera probablement de détails pour le non initié, qui risquerait même de s'y tromper et de voir une certaine facilité et douceur à l'expérience en ne saisissant pas bien, par manque d'expérience, la réalité des mots "ces états modifiés sont d'une grande violence". Avec les psychés, il faut avoir trippé pour comprendre la portée des mots dans un TR. Ça aura pour côté positif de le rassurer ^^

Agréable à lire en tous cas.
 
D

Deleted-1

Invité
C'est clair qu'à lire le Tr on dirait un chouette délire qui se veut osé, alors qu'en repensant à certains surdosages passés, quelques souvenirs psychédéliques remontent à la surface de manière idéalisée avant que la mémoire de moments pénibles et angoissants ne soit ré-enfuit en se disant que si ça a été vécu, ça n'est plus à vivre lol.
 

Trickster

Holofractale de l'hypervérité
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13 Oct 2015
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Pas tous les jours qu'on a des TR français sur des grosses doses comme ça, c'est dommage que tu développes pas un peu plus, certains trucs me parlent mais d'autres un peu moins, chacune de tes phrases mériterait un petit paragraphe quand même parce qu'on reste un peu sur sa faim, et vu le dosage t'as du oublier 2/3 détails je pense. C'est typiquement le genre de trip que j'adore mais ça fait bien longtemps que j'en ai pas fait par peur de partir en couille (surtout avec lsd + cannabis c'est plus possible perso) et je compte pas m'en refaire de sitôt. Du coup j'aime bien les vivres par procuration :mrgreen:

Sinon t'avais une tolérance ? Parce qu'une dose pareille enfermé dans son appart ça me parait inimaginable aussi, je t'envie presque de pouvoir partir dans l'hyper espace dans ces conditions.
 
D

Deleted-1

Invité
Pouvoir partir dans l'hyper espace c'est accepter sa petite mort, rien de très joyeux et envieux...bref t'as intérêt à savoir te sublimer pour jouer le délire jusqu'au bout, sinon c'est comme te réveiller en pleine opération à cerveau ouvert, ça piquotte quoi..
 

Trickster

Holofractale de l'hypervérité
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Oué mais accepter sa petite mort après avoir vécu un bon gros bad trip c'est plus compliqué. J’espère que le temps aidant je pourrais refaire des trip comme avant mon bad, ce genre de TR me rappelle de bon souvenirs même si avec le recul je me trouvais totalement inconscient.
 

Kethrope

Glandeuse pinéale
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26 Août 2015
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@Ornicar: je ne comprends pas trop ta question. Le plateau a du durer environ 6h comme d'hab, peut-être un peu moins, la notion du temps sous acide hem... en soirée j'étais déjà bien redescendu et je me suis endormi dans la matinée, je sais pas quand exactement, mais sans doute avant midi. Ce qu'est pas trop mal, l'insomnie pousse jusqu'au lendemain soir... Ce n'était pas mon premier trip à l'acide, si c'est ce que tu demandais. Je pense également que l'état d'esprit joue autant que le dosage avec Lucy.

@Trickster: Ben comme tu dis, c'est délicat de verbaliser/restituer tout ça, et ça reste avant tout une drogue émotionnelle. J'avais l'impression de voir à l'intérieur de mon crâne, je tendais à me mettre en boule assis (position fœtale I guess?), j'avais l'impression que des milliers de petits marteaux étaient à l'œuvre dans ma tête pour une grande upgrade mentale. Pas mal de trucs ayant rapport à l'enfance, ce qui n'est pas étonnant vu que je n'ai pas poussé droit. Impression de "nettoyage" aussi, enfin je sais pas pourquoi je mets des guillemets, ça faisait vraiment nettoyage de printemps.


@Laura Zerty; jamais breakthrough, peux pas dire. C'était ptêtre l'occasion idéale ce jour-là, j'ai lu ici et là (Bluelight & dmt nexus) que la synergie LSDMT est extra -perso autant j'adôôôre l'acide, autant la DMT je m'sens pas forcément à mon aise même si la sensation de puissance est plaisante.


Edit: ah, et ce que j'entends avec l'amorçage d'une NDE c'est pas "and you will know that my name is..." c'est plus "and you will know that (...something something) I'm life", une sorte de mauvais tour cosmique, ah tiens t'es arrivé à tel niveau de félicité... paf! tu meurs aujourd'hui. Pas réussi à la faire au final (si, tel que je le conçois, une NDE inclut une sortie du corps); pas trop mal vécu cette fois vu la puissance du trip.
 

MadX

Neurotransmetteur
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9 Mai 2017
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Ah ça vend du rêve ! Perso je n'irais pas jusqu'à ce dosage mais qu'est ce que ça a du pousser. Puis avec la DMT c'est autre chose, c'est compléter ton trip au maximum en lui ajoutant une autre dimension, bien que je n'ai pas encore testé.
En tout cas prends soin de toi et fais gaffe, on n'est pas à l'abri d'une couille.
 

Kethrope

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La DMT c'est couillu j'ai l'impression... faut être guerrier dans l'âme avant de se lancer là-dedans j'imagine. De toute façon tout sorcier est précédemment un guerrier. Reste que j'adorerais m'initier aux plantes maîtresses un jour, ayahuasca comme iboga.

Cette fois l'hymne national du trip fut incontestablement Nothing is something worth doing.
Comme l'impression d'avoir entendu Simon Posford me marmonner "It's a one-time experience, man... it comes and goes..."

[video=youtube;2tVs_R8-WT0]
 

Kethrope

Glandeuse pinéale
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Hola freaks, je vous soumets mes dernières disgressions, pas post-lysergiques puisque j'espace mes prises de trip par ménagement pour l'esprit enfantin, l'épaisseur du mystère, la magie du produit quoi... la familiarité un peu blasée des perches trop fréquentes est fuckin' indésirable quand on est submergé par les délices célestes que seules me procurent ces toujours trop brèves failles spatio-temporelles.

Le constat amer mais limpide qu'il n'y a plus que ces petits cartons qui mettent de la vie dans ma vie et l'affection quasi-filiale que j'ai pour Lucy de par l'ampleur de la guérison interne fournie ou la saveur lunaire, quasi-spectrale, qu'ont les mystères qui s'y dévoilent, l'indulgence envers les erreurs même répétées... ce constat, subjectif, c'est que les dangers relatifs à la substance sont dérisoires en comparaison des présents invisibles mais tellement précieux...

Je crois plus exactement que la grandeur d'un trip est déterminée tant par la qualité du setting, du moral de l'usager ou de la symbiose qu'il a avec l'ergot; que par certaines qualités personnelles, que ce soit l'auto-discipline, l'hygiène sportive le désir exigeant de s'améliorer en toute chose au quotidien ou d'ignorer la petitesse en pensée tout en restant capable de tolérer les défauts de l'autre... de s'abstenir de juger l'autre par extension, la nature humaine étant ce qu'elle est... la nature tout court en fait, programme organique infaillible, impitoyable et arbitraire mais dont la beauté intrinsèque est si indubitable qu'elle en est intolérable...

La haute indifférence du cosmos et sa bienveillance, fondamentale mais secrète... un type pris au piège par un cataclysme naturel, soit le pire cas de mécanismes arbitraires, aura du mal à percevoir l'harmonie des choses ou à voir du sens à l'évènement, une valeur à un tel destin... Tout comme un soupirant éconduit trouve tous les vices à celle qui l'obsède et ne voit pas que les femmes peuvent avoir la même froideur clinique que la biosphère dans la sélection, et tempéré par la même vitalité excluant toute gratuité...

Ca n'engage que moi mais je crois les femmes beaucoup plus rationnelles que les hommes dans le fond & la structure émotionnelle tout en pouvant être en même temps irrationnelle dans le superficiel. Sophistication ahurissante d'un monde immense à la fois par ses joies et ses horreurs, la singulière beauté duelle de la coexistence des parasites cérébraux et des couples d'oiseaux qui restent soudés jusqu'à la mort, le goût doux-amer de cette réalité où attraction et répulsion se succèdent sans jamais être définitives.

Je continuerai en disant que ce qui me procure le plus de plaisir dans cette appréciation aiguë du vivant, cette compréhension cash donc limpide des choses (on n'est brillant que dans la simplicité) c'est cette vision très nette des différentes forces et leviers de l'univers, l'évidence d'analogies comme le soleil, le masculin, l'esprit, le mouvement ou à l'inverse la lune, le féminin, la matière et la forme, que la mixité du cerveau humain nuance à l'infini vu que tout est parfaitement conçu et interconnecté dans cette putain de matrix, je pense que mine de rien ça rend ma grille de lecture du réel beaucoup moins floue.

L'assurance de l'existence de mondes invisibles, de me connecter à "l'autre côté" quand je dors, la mort vue comme le revers de la vie, sa doublure de veste en quelque sorte... l'alternance des deux donnant une sorte de gros recyclage cosmique, binaire, comme les va-et-vient de la baise ou la respiration... je me dis que c'est compatible métaphysiquement avec d'autres visions de l'au-delà du reste, le royaume éternel des religions bibliques, le nirvana, il existe aussi dans le sens où si la vie est en effet éternelle, l'ascension de l'âme l'est aussi et subséquemment une toujours meilleure qualité d'incarnation... l'idée des joies et plaisirs toujours meilleurs n'est pas sans me séduire. Enfin la vision athée est tout aussi pertinente puisque c'est quand même la fin, on y laisse sa peau comme on dit, c'est le moment le plus important de l'existence de tout être et la certitude de disparaître dans le néant est j'imagine douloureusement concrète dans sa réalité physique...

J'ai cette vision spirituelle sans me sentir spiritualiste puisque j'essaye de contrebalancer avec une raisonnable paranoïa et en focalisant sur l'instant présent et en m'enracinant au mieux dans mon quotidien. Il y a une foule de choses sublimes invisibles aux yeux et tripper dans sa tête est excellent mais il n'y a pas d'autres mondes meilleurs que celui là où espérer, il n'y a que celui-là, où tout est en un, les différentes réalités pluridimensionnelles sont superposées mais aussi imperméables les unes autres. Au final que des conclusions paradoxales mais ça me surprend de moins en moins et je comprends mieux maintenant le "tout est vrai, et son contraire aussi" du Tao. La finalité du psychonaute ou de l'occultiste c'est l'équilibre en toute chose, or c'est l'équilibre qui confère la grâce, ce que suggère depuis toujours l'androgyne des alchimistes.

Même si je garde en tête qu'on a tous un système bricolé d'appréhension du réel donc qu'on est tous plus ou moins prophètes d'une vérité qui n'est jamais la vérité, que ces expériences restent subjectives et que pour autant d'intuitions géniales y'a autant de projections affectives inconscientes, les constructions mentales narcissiques et névrosées sont toujours branlantes, c'est une drogue émotionnelle donc parfaite pour les ultrasensibles comme moi né sous que des signes d'eau, mais désillusoire s'il n'y a pas de sang froid et d'esprit critique pour compenser, encore plus la force initiale d'admettre qu'il n'y a pas de salut à gober pour fuir la réalité, y lécher ses plaies intérieures dans la complaisance de la dépression, le paradis personnalisé qu'on y cultive sont de ma douloureuse expérience aussi réconfortants par la poésie astrale qui les inspire et l'amour qui les enrichit qu'ils sont vénéneux par leur aveuglante facticité... la douleur absurde et sans espoir d'une absence quasi-palpable tournera irrémédiablement l'amour en désespoir.

Mais bref l'horreur de voir l'or tourner à la merde, de la fragilité de sentiments qu'on a longtemps cru immuables sont d'amers souvenirs mais c'est ainsi, les plaies émotionnelles ne cicatrisent qu'avec le temps et la distance émotionnelle longuement acquise mais appréciée dans toute sa valeur par bibi... avoir cette carapace d'indifférence courtoise entre mon ultrasensibilité relou de mec né sous des signes d'eau et les diverses agressions de l'extérieur me rend la vie dans ma tête diablement moins pénible. Cette qualité thérapeutique de l'acide font que je garde une certaine révérence pour son esprit, pour la malice qu'il peut manifester dans cette sorte de mariage secret entre cet insaisissable combustion chimique, son génie végétal et la conscience cellulaire de l'ensemble organique et de l'indifférenciation ontologique de tout ce qui le compose.

Je ne me vois absolument pas m'en lasser ni même m'en passer pour le reste de ma vie là alors que je me vois clairement arrêter les autres guedro, je kiffe la dimension hédoniste du plaisir des sens mais ça me paraît minus à côté du chemin ésotérique offert, que ce soit les extases mystiques de la transe, la constante amélioration de soi-même ou l'harmonie entre le corps et l'esprit ou dans la place occupée sur Terre. L'assurance de la réalité de la magie, du caractère magique de toute chose change quand même radicalement la perception du monde... le dramatique fossé qu'il y a entre une cervelle barrée mystique et abordant la vie avec un fatalisme nonchalant et celle d'un névrosé typique du tertiaire qui voit la vie comme un phénomène purement aléatoire et qui met bien trop de sérieux et d'angoisses dans sa persona, le rapport aux autres et leur regard, ou face à l'avenir, l'imprévu ou la suspicion bovine pour tout ce qui est hostile aux yeux de la majorité... ce putain de fossé est infranchissable, je serais incapable d'avoir un tel modèle de pensée et de vie et réciproquement pour l'autre: pas besoin de chercher des extraterrestres même quand ils parlent la même langue les gens ne viennent pas tous de la même planète...

Je n'ai pas l'impression de valoir mieux qu'un autre, juste heureux de me savoir guéri des innombrables névroses du pékin moyen, névroses intensifiées avec l'efficacité industrielle de nos sociétés de niqués... les gens stressés consomment plus, l'indigence de l'instruction publique et l'écoeurant prêchi-prêcha qui mixe égalitarisme mongol favorisant la médiocrité générale, zestes sélectionnés de doxa catho, parce que bon on veut faire laïque mais tout ce qui dans le catéchisme favorise une vision manichéenne donc ignare,l'instinct grégaire, le respect servile de l'autorité, la tiédeur et l'étroitesse d'esprit, ils auraient tort de s'en priver ! on veut des contribuables ponctuels et des épargnants austères, pas des sales drogués qui ont le toupet de croire que le travail et la société ne sont qu'une petite partie de la vie, et même pas une partie si cruciale que ça.

Mieux vaut de bons clébards plein de civisme, si possible excessivement polis et même obséquieux avec tout supérieur hiérarchique, on est très forts pour ça en France non ? Accepter sans broncher le prix absurdement élevé des choses, la misère d'un smic qui paye tout juste les factures ou de la diarrhée médiatique si pathétique dans ses mensonges que c'en est gênant... infantilisation totale de la population. Ou même la lourdeur et la vulgarité affichée partout, du cul virtuel partout mais pas tellement de cul réel, les industries porno et pharma ont de beaux jours devant eux.

Je suis quand même foutument content de ne pas ne voir la vie que par le cadre sociétal, et surtout d'être immunisé au tombereau de serious bullshit entendu tout au long de la scolarité par les nouveaux curés des médias et de l'éduc nat, qui arrivent à être plus sinistres que leurs prédécesseurs sans porter la robe noire puisque le crédo délivré a le même fumet de charogne mais sans l'épaisseur intellectuelle que peut avoir une religion, juste la laideur d'une novlangue à base de jargon technocrate, de mots-valise ou de fioritures débiles pour ne pas nommer les choses par leur nom, le meilleur exemple doit être "technicien de surface", ajoutons à ça l'usage douteux et abusif de mots anglais et voila on obtient une déontologie de RSH qui consiste à essayer de travestir la réalité avec un vocabulaire d'attardé et une démarche mielleuse de pute pour endormir le sujet mais je m'arrête là car je pourrais tartiner longtemps sur ce qui me déplaît dans cette société mais ça n'aurait pas trop d'intérêt.

A la base j'étais parti pour un trip report mdma mais j'avais sans doute plus de choses à dire sur l'acide et la vie... la mdma rend l'expression prolifique mais un peu trop d'ailleurs, discours trop verbeux et trop de pensées à gauche à droite, la vivacité d'esprit se change en logorrhée incohérente à l'usure.

J'ai sans doute zappé des points centraux au profit de développements superflus et une relecture ne serait pas de trop mais j'ai ma dose, Kethrope out.
 

Lotre

Holofractale de l'hypervérité
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En gros tu es content de l'angle de vue qui t'as été offert par le LSD :D

Je suis bien d'acc avec toi, et je perçois même dans ton texte une pointe de réelles justesse et conscience de soi, pas de trace de cette auto-satisfaction de l'ego qui habite souvent les envolées de compréhension psychédélisées.

Sympathique lecture, merci d'avoir partagé ton avis.
 

Kethrope

Glandeuse pinéale
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26 Août 2015
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Putain c'était n'importe quoi hier. Le 2-cb attirait ma curiosité depuis qu'on me l'avait vendu comme un mix entre acide et mdma. Je me fais un para de 30mg à peu près, ma balance n'est pas très précise. J'ai le ventre vide, les visuels arrivent très vite et le bodyload n'est pas si gênant mais je me rends compte petit à petit que je ne kiffe pas du tout ce produit, vraiment l'impression d'avoir affaire à une contrefaçon cheap du lsd sans la stimulation émotionnelle, juste une pensée ultra-analytique efficace façon amphèts et des hallus synthétiques ternes.

Du coup je me dis, on va faire passer ça avec un peu de md, donc je m'envoie un para de 130mg puis ne sentant rien monter m'enfile 2 traces qui à part m'enlever l'angoisse et me faire gerber ne me font quasi-rien: je comprends soudain pourquoi je l'ai eu à un prix si modique..!

Je me serais donc retrouvé bien con si je n'avais pas décidé de prendre un trip par la suite, puis un autre 30mn plus tard, soit 400ù. Putain, ça a sauvé mon trip ! Quand Lucy est arrivée et à commencer à avoir le dessus sur le reste, tout est devenu muy bien, j'ai phasé sur les mix de Gagarin Project comme un porc et puis j'ai joué à la console. Bon forcément je n'avais déjà plus beaucoup de jus quand c'est monté, mais c'est resté kiffant malgré la (lourde) fatigue.

Marrant le 2-cb, j'ai trouvé ça infect tout seul, par contre mêlé à l'acide et la md ça me rendait très calme et réfléchi pendant la perche, là où avec du lsd seul j'ai quand même tendance à être le jouet de mes émotions et de mes désirs.

Science périlleuse que le combo !
 

Aiskhynê

Chatterrante acidulée
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Je partage trop ton avis sur le 2c-b :x
 

Kethrope

Glandeuse pinéale
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J'ai tout arrêté depuis plus de 40 jours maintenant. L'alcool, la fume, tout. Je suis toujours sous buprénorphine par contre (pas le choix), mais je viens de passer de 8 à 4mg/jour, ça a un peu piqué le premier jour, maintenant ça va. Mois prochain je tombe à 2, après à 1, et après on essaye zéro.

Ça faisait très longtemps que je n'avais pas réussi à stopper aussi longtemps. Des années et des années. D'ordinaire je tiens 2, 3 semaines maximum, et je replonge. Là j'ai passé un cap. Je me sens comme si je m'étais extirpé d'une toile d'araignée particulièrement collante, particulièrement pour le cannabis. Pas d'envie sérieuse d'en reprendre à ce jour. De temps en temps j'ai soif, mais j'ai promis à D-ieu de ne plus boire une goutte jusqu'à mon dernier jour, donc je ne peux pas déconner.

Pour ce que l'alcool me rend intéressant de toute manière... peux pas dire que je suis fier de moi: je suis juste revenu à la normale, à la condition sine qua non pour envisager une existence correcte. C'est un peu tard de toute façon, j'ai l'impression. Les dégâts sur ma psyché, sur ma santé, sont sans doute irréversibles. La dépression indissoluble. La solitude inaltérable.
Ça fait des années que je repoussais l'échéance, par veulerie, par aveuglement. Le vrai combat ne commence qu'après ces fameux 40 jours: il faut trouver quelque chose pour remplacer la drogue, pour tuer l'ennui.

Aux jeunes qui lisent ça, faites attention, tout le monde vous le dit et ça entre par une oreille et ça sort par l'autre à votre âge, mais autant c'est Disneyland quand vous commencez, autant ça peut virer Mordor, et plus vite que vous ne le croyez. L'addiction n'est que l'aspect le plus connu, il y a tout le reste: le fiasco point de vue social, professionnel, romantique, médical. On n'est pas tous égaux face à la drogue, certains tiennent très bien le choc, d'autres se font bouffer. Et de mon expérience, ceux qui portent beau sont minoritaires.

Au moins je rendrai une carcasse à peu près présentable, en tout cas quand j'aurai arrêté la vapoteuse (le tabagisme est la dernière citadelle de mon vice, plus inexpugnable que les autres...) et que je me tiendrai à un programme sportif hebdomadaire sérieux. Et même en faisant tout cela... je resterai quand même marqué à vie par toutes ces années d'excès.

J'ai besoin d'un dernier trip au LSD pour recharger les batteries, pour me redonner espoir, joie, goût à la vie, mais je peux pas trop en ce moment. C'est dommage. De tout ce que j'ai essayé c'est la seule chose qui m'ait authentiquement fait du bien, fait grandir, même si ça a bien sûr sa part d'ombre, même si le danger est très réel avec cette substance (pas d'overdose, mais ça peut te sauver du suicide comme t'y précipiter... la roulette russe psychédélique...)

Prenez soin de vous. Love & Light.
 

Kethrope

Glandeuse pinéale
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C'est souvent les choses qui ont l'air les plus inoffensives les plus dangereuses. C'est le cas du cannabis. C'est tout à fait égal à l'alcool en termes de dangerosité, je retire tout ce que j'ai dit avant à son sujet. Ça m'a été très bénéfique au début (intelligence esthétique, empathie, ouverture des chakras...) mais ça a fait l'effet inverse une fois devenu chronique (froideur totale, plus aucune lucidité, amorphe...)

Je courais après le Seigneur à travers les doses de + en + élevées d'acide, ne le voyant plus que dans l'ergot alors qu'il est partout, jusque dans le pire taf alimentaire, jusque dans ce que la vie peut avoir de plus terne, carcéral, absurde en apparence, seulement en apparence, car tout ce qui nous arrive dans la journée est un message direct du monde spirituel, jusque dans les plus infimes détails.

Comment renier Lucy puisqu'elle m'a montré/prouvé Son existence, à travers l'harmonie, l'amour inconditionnel, les synchronicités, la beauté plus que tout ? Tipheret. Que ce soit à travers la Kabbale, HaShem, le Aum hindou, l'Univers panthéiste, le Grand Esprit des chamanes ou même les mathématiques... ce ne sont que diverses déclinaisons/fréquences, diverses couleurs d'un prisme pour la même Lumière.

Avant ça je ne croyais en rien et ne ressentais rien. J'avais des goûts de chiottes, j'étais con, lourdaud, facho. Et ça a pris énormément de temps pour me dépêtrer de tout ça, couches après couches, en sachant que le malheur tend à générer des relents de toute cette merde psychique... il faut beaucoup de discipline et de foi pour filer droit.

Je suis désespérément seul. Tellement perché que personne ne veut de mon amour ou de mon amitié, j'agace et je déplais aux gens d'office, la plupart du temps. Je me suis dégoté un petit taf tranquille de réceptionniste en hôtellerie mais ma cassocerie me poursuit et me condamne. Du coup je me réfugie dans mon monde imaginaire, comme l'ado attardé que je suis et resterai jusqu'à mon dernier jour. Et je suis bien content de l'avoir, ce monde imaginaire, cette vie intérieure. C'est ce que j'ai de plus vrai puisque c'est ce qui exprime le plus densément mon Idéal.

Je souffre encore plus qu'avant, en fait. Car je réalise à quel point je suis mauvais, j'ai fait du mal aux autres. Mais je peux goûter vraiment à la Vie. Je peux vraiment apprécier sa valeur, la voir comme un cadeau, endurer les épreuves sans me plaindre. Ça n'a pas de prix.

[video=youtube]
 

Kethrope

Glandeuse pinéale
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J'ai besoin d'un dernier trip au LSD pour recharger les batteries,

C'est toujours le dernier vous me direz. Mais bordel, c'est une vraie médecine pour moi, ça me réussit particulièrement bien... J'ai été particulièrement exécrable cette année et l'année d'avant, et ça coïncide justement avec l'arrêt de ma thérapie lysergique. Dès que j'en reprends (une dose suffisante, car vu mon accoutumance en dessous de 400ug ça n'en vaut même plus la peine) je redémarre en fanfare, ça me nettoie de l'intérieur. 

J'ai besoin d'en prendre, car ma lucidité à elle seule ne m'empêche pas de mal agir. Il y a des gens à qui cette substance ne réussit pas du tout, et bien à moi c'est tout le contraire, j'ai une synergie pas croyable avec, c'est limite mon grand amour quelque part, les moments les plus heureux de mon existence sont mes trips en solo à écouter Shpongle, Koan, Carbon Based Lifeforms e tutti quanti, aussi triste que ça paraisse.

Ça m'a... je sais pas, insufflé de la royauté, alors que de base je suis aux antipodes de ça. Bien sûr ça flatte le narcissisme, la mégalomanie, mais l'ego se dresse, ça rend surtout salement créatif, joyeux, respectueux, humain... et j'ai besoin de ces shots artificiels d'humanité vu que je suis vraisemblablement sociopathe de base (j'ai pas choisi de l'être, et c'est un combat quotidien pour pas laisser tout ce que j'ai de reptilien annuler le reste).

C'est pas l'acide qui m'a flingué, c'est tout le reste. Si je m'en étais tenu à lui, les changements que j'étais censé faire je les aurais opéré en 2018 -ma dernière grosse perche à 900ug, au nouvel an, qui m'avait fait redémarrer sur d'excellentes bases avant que ma toxicomanie ne foute tout par terre au bout de quelques semaines. 

Enfin, faut croire que j'avais besoin de descendre si bas pour pouvoir remonter (espérons que ladite remontée soit inversement proportionnelle à la chute, car waow ça laisse rêveur...), j'avais peut-être besoin de réaliser qu'il y a une partie très nocive, morbide, violente, à mon être, et que pour la contrecarrer mon travail doit être global. 

Il reste quelque chose de mes ego deaths dans la fixité de mon regard, dans mes airs précieux que les gens amalgament à tort comme du mépris. Ce sont bien sûr des expériences traumatiques, lesdites ego deaths, mais ce sont des traumatismes positifs, aussi douteuse que semble l'oxymore. 

J'en fais pas forcément l'apologie je précise, ce n'est pas une panacée. Il y a des gens qui en meurent, parce que trop de lumière d'un coup ça brûle. "How much Reality can you take ?"comme ils disaient sur LS, et il y a beaucoup de gens qui ne peuvent pas en take beaucoup. On reçoit tellement d'informations dans ces états là... ce sentiment de puissance bordel. Il faut par contre beaucoup d'humilité et de sang froid pour ne pas virer trop irrationnel et arrogant -il faut de la profondeur d'esprit pour dépasser tout ce que la spontanéité de l'expérience peut avoir de superficiel. 

C'est une béquille, pas un elixir. Nan, pas une béquille, une foutue prothèse bionique du futur. Une prothèse psychique. Ça m'attriste tellement que les psychédéliques soient amalgamés aux autres drogues, qu'ils souffrent autant de leur mauvaise réputation, des légendes urbaines. Ça peut sauver tellement de gens quand le set & setting est scrupuleusement respecté. Infiniment plus que les médocs à mon sens. 

Enfin. Ma lune de miel avec Lucy est peut-être terminée, quelque part. Il est peut-être temps de passer à l'ayahuasca et à l'iboga. D'ailleurs ça fait très longtemps que je n'ai pas réessayé la DMT. Je devrais retenter le coup, j'arriverai peut-être à breakthrough cette fois -trop précautionneux je n'avais pas osé dépasser 35 mg sur le Vaporgenie à l'époque.

Ça m'a emmené tellement haut. Peu peuvent comprendre, mais j'avais largement dépassé le cadre récréatif pour entrer dans un cadre purement mystique/ésotérique. Je n'y serais pas arrivé sans les musiciens que j'écoute, c'est sans doute pour ça que ça marche aussi bien sur moi, je suis extrêmement réceptif à la musique.
 

Tridimensionnel

Holofractale de l'hypervérité
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Qu’est-ce que tu as traversé ces dernières années ? Je me permets d’être indiscrète :)
 

Kethrope

Glandeuse pinéale
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La vraie magie c'est la musique, pas l'ergot... bien sûr, je te répondrai plus tard.

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